Liho E. Lejeune
Litho de Daguzan Litho de Pingret
Litho de Gorse
La fille du chasseur d'isard, photo de Lucien Briet, août 1895.
L'origine
Tout est parti de la Suède et de la Finlande, et ce, depuis la nuit des temps où les chasseurs de la Préhistoire portaient des patins de bois pour se déplacer dans la neige. Certains de ces patins présentés au musée de Stockholm remontent à 3 000 ans avant J-C. Le patin de droite était plus court, il servait pour les appuis, celui de gauche servait à la glisse.
Mais c’est en Norvège que furent organisées la première association de ski, et la première compétition. C’était en 1884.
Arrivée en France
Tout est parti de l'exposition universelle de 1878, où furent exposées par un Suédois, des raquettes de marche et des planches de glisse. Achetées par un certain Henri Duhamel, ces planches s'avèrent difficiles à leur utilisation. Il faudra attendre 1889, avec des explications venues de Finlande pour qu'elles soient opérationnelles. Les essais sont si concluants qu'un médecin savoyard, le Dr Payot s'en servira pour ses déplacements l'hiver. Puis cette expérience passe vite, grâce au bouche à oreille, dans le domaine public. Le premier ski club de France sera créé en 1896, sous le nom de Ski Club Alpin, avec Henri Duhamel comme président. L'armé suivra en 1904, avec l'école militaire de ski à Briançon.
L'histoire locale
Les premiers pionniers dans notre région furent les Anglais venus en villégiature à Pau. Acquis à ce nouveau sport Henri Sallenave va commander de skis à la Manufacture de Saint-Etienne en 1903 et en fait faire une copie par le menuisier palois Laffargue, à la même époque Louis Robach passe la même commande, et dès réception monte au lac de Gaube. En 1904 plusieurs de ses amis sont convertis au nouveau sport dont Louis Falisse, Charles Aubry, le docteur Basset et Maurice Heid. Ils font la première ascension à ski au pic Aneto. Les adeptes remontent à pied la moindre pente, comme les Lourdais à Barrau. Dès 1904 sera créée l’école militaire de ski à Briançon. En 1908, sont organisées à Gourette les premières compétions ; les spectateurs sont éblouis et vont se lancer dans cette nouvelle activité sportive. Des skis clubs vont se créer, dont celui de Nay en 1908 avec François Lacq futur président de la jeune fédération française de ski, de Barèges en 1924, de Lourdes en 1936. En janvier 1910 est organisé le concours international de ski par le Club alpin dans le site Les Eaux Bonnes-Cauterets. Concours toutes catégories pour les épreuves de : ski de fond, attelé, saut, bobsleigh, patinage, luge. En 1920 est organisé un concours de ski à Gripp–Artigues. En octobre 1924, fut créée la Fédération française de ski, la FFS et en 1937 l’Ecole française de ski.
Les skis.
Louis Falisse crée la première fabrique de ski à la marque Isard. Il conçoit un nouveau système d'attaches à courroie et un antidérapant remplaçant la peau de phoque. Le baton long et unique servant à freiner est remplacé progressivement par deux bâtons plus courts et terminés par un cercle de bois, comme ceux des skieurs norvégiens venus concourrir dans la régionen 1909 ( Concours international des Pyrénées à Eaux-Bonnes). Les adeptes locaux de ce sport pourront ainsi progressivement passer du ski de fond (et de tremplin) au ski de descente.
Les menuisiers locaux se transforment en fabricant de skis avec des planches de frêne massif, formés à chaud avec de l’eau bouillante et maintenu en forme avec des cales. Viendront durant la seconde guerre mondiale, les lamellés collés constitués de fines lamelles collées entre elles par du hickory une essence canadienne. Le métal fera son apparition après la seconde guerre. Puis dans les années 60 arrive le V2 Zicral du nom de l’alliage utilisé. Viendront enfin différentes matières plastiques.


Les stations
Les premières stations furent les Eaux- Bonnes et Cauterets, grâce à leur capacité d'accueil et la facilité de leur accès. Puis vinrent Luchon en 1912, avec son petit train à crémaillère et Font Romeu en 1913. Puis, par ordre chronologique Barèges, La Mongie, Luz-Ardiden, Le Hautacam
Cauterets en préparation
Barèges Dès les années 20, la station organise des concours de ski. Mais, ce sont surtout des militaires de l’hôpital (créé en 1744, et reconstruit entre 1859 et 1861), qui utilisent ses pentes neigeuses. Ils fondent l’école de ski militaire en 1920.
En 1924, Barèges possède un club de ski le dénommée l’Avalanche de Barèges et en 1925, l'école de ski de Barèges est créée par Urbain Cazaux avec Laurent Honta, Palu, Fourtine, F. Vignole et Marcel Lavedan, pour développer le ski local. Se joignent à eux, les frères Jeandel, Bernard Baa, les frères Cazaux et P.Marcou. François Vignole est alors champion de France de descente en 1932 et en 1935 et du monde de slalom en 1935. L’accès aux pentes, par la construction d’un funiculaire et d’un grand tremplin, s’avèrent nécessaires. Une société anonyme d’extension de Barèges (SAEB) est fondée par Urbain Cazaux. Et en 1936, a été réalisée la première remontée mécanique des Hautes-Pyrénées, c’est le funiculaire du Lienz ; dans le prolongement a été édifié le tremplin. Le funiculaire fut l’œuvre de Marcel Lavedan, qui devint par la suite maire d’Esquièze-Sère. Ce développement a classé Barèges parmi les premières stations de ski de France.
En 1954 Barèges organise les championnats de France de ski.
Barèges, championnat de France, 1954.
La Mongie a été bien plus tardive il a fallu attendre 1946 pour le premier téléski dit du « Pain de Sucre », sous l’impulsion de Pierre Lamy-de-la-Chapelle, téléski construit aux usines Soulé de Bagnères. La première liaison La Mongie-Barèges date de 1975 et la fusion date des années 2000.
Les sportifs
François Vignole : sportif et résistant. Né à Lau-Balagnas en 1914. L’« homme aux semelles de vent » fut en 1932 et 1935, champion de France de descente et en 1935 champion du monde de slalom Mürren en Suisse. Il fut le principal artisan de la renommée du ski club de Barèges.
Maurice Lafforgue Champion de France en 1937.
Walter Jeandel : ami de Vignole, on lui doit le développement du ski à Barèges. Président de l'école de ski français en ? après Michel Mignot. Spécialiste du ski nordique, il participe aux jeux olympiques de 1948, où il obtient la 71e place au combiné nordique et la 30e place au tremplin normal homme. En 1960, il quitte le pays toy pour s'installer à Saint-Lary.
Henri Cazaux champion de France de slalom spécial en 1950.
May Lafforgue championnne de France de slalom en 1956
Annie Famose remporte en 1962 le championnat de France de slalom géant et en 1963, celui deslalom spécial à Barèges. Sur leplan international en 1966, elle remporte quatre médailles d'or au championnat du monde à Portillo (Chili) Et en 1968 aux J.O. de Grenoble elle remporte trois médailles : l'argent au slalom géant et le bronze au spécial et au combiné.
Isabelle Mir aux J.O. de Grenoble obtient la médaille d'argent pour la descente. Et en 1970, au championnat du monde de Val Gardena (Italie) elle obtient la médalle d'argent pour la descente.
Ingrid Lafforgue, fille de Maurice et May emporte la médaille d'or et le titre de championne du monde de slalom aux même jeux.

Walter Jeandel. Photo Getty

Evolution des skis, musée 1900 de Cauterets. Skis de Robach. Musée pyrénéen (réserves ?), cliché Loucrup 65. 
Evolution du ski Maison carrée de Nay, photo J. Omnès

Four à ski, Luz Maison de la vallée. Photo J. Omnès
Détachement de soldats italiens au championnat international de Cauterets
Au championnat international de Cauterets, bobsleigh

Cauterets patinoire


Affiche du concours de 1910, affiche de 1913 de Gabard

Un certain nombre d'informations proviennent de Pyrénées-Passion.info
Le Golf
Les Anglais, nombreux dans la station climatique d'Argelès voulaient dès 1895, un golf, afin de séduire cette importante clientèle, le propriétaire de l'hôtel de France, Jules Peyrafitte leur trouva un terrain de 40 hectares, propice à leur sport favori à Lau-Balagnas, au Sailhet, près du Gave. Le terrain fut loué par Monsieur Peyrafitte par bail de 18 ans, en date du 2 octobre 1907. Construit sur un terrain de 99 acres engazonné en partie sablonneux, le nouveau golf de 18 trous permettait de « jouer par tous les temps » d’après les textes promotionnels de l’époque. Pour le tracé, les Anglais avec le président du club, Sir Everar Hambro, firent appel à des professionnels de Biarritz et de Pau. Les trous étaient distants de 140 à 400 mètres protégés des "accidents" et des "banquettes". Des fourrés et des pièces d'eau avec des ondulations de terrains " apportaient la qualité esthétique l'on pouvait attendre d'une telle réalisation de prestige.
En 1908, purent avoir lieux les premiers championnats avec le Golf Club d’Argelès nouvellement créé. Un « prix de la ville d’Argelès » fut créé en plus des nombreux prix attribués par les Anglais.
Ce sport concernaient les riches Anglais qui après la saison d’hiver passée à Pau venaient au printemps à Argelès en s’installant dans les hôtels de France et d’Angleterre. Le premier "Captain" a été le le baron Kilmaine avec au Comité : AH Foster Barham (Président du PGC en 1892), H. Ross (Président du PGC en 1898) ou encore Sydney Platt (Président du PGC en 1895) etc.
Les champions les plus réputés furent en 1908 ; le Capitaine Maul du BGC (1) : premier tour 72, M. Grassiat du BGC ; puis en 1909 M.W Chapman du PGC (2) : premier tour 76, M. Cunningham, professeur du Golf Club : premier tour 72 et en 1910 FF Jameson du PGC. Mais suite aux nombreuses crues répétées du gave, la pratique du golf s'arrêta en 1931, malgré la prolongation du bail de 10 ans. Informations de Pierre Nicollet de Fontainebleau SESV 26-1995)
(1) BGC Biarritz Golf Club
(2) PGC Pau Golf Club
Le golf au Saillet (Sailhet)à Argelès-Gazost. Photo coll. privée
L'équitation
http://sports.loucrup65.fr/equitation.htm
Si Tarbes a été l’un des plus grand centre équestre de France, il ne faut pas oublier que Lourdes, grâce à Pierre-Benoit Dauzat Dembarrère, l’élevage chevalin obtint le summum de sa notoriété dans tout le Sud-Ouest.
Dès 1847, il construisit sur la lande, en bordure de la route de Pau, un immense bâtiment destiné à recevoir deux cent cinquante chevaux, et des annexes destinés aux dépendances de l’élevage, comme des forges, des lazarets pour les chevaux malades, une infirmerie, des entrepôts de bois et de nourritures. Le centre pris le nom de Centre Nemours en l’honneur du duc second fils de Napoléon III, bien connu dans la région comme pyrénéiste.
Le centre dut fournir nombre de montures lors des guerres de l’Empire. Sa location fut d’un grand intérêt pour Dauzat-Dembarrère. Mais le besoin de montures devint tel pour l’armée des hussards que le centre de Tarbes ne suffisait plus, l’armée dû acheter le centre Nemours en 1861, sans les annexes. Le logement des soldats se fit à l’établissement proche de Visens (ou Vizens) et chez l’habitant. Bernadette Soubirous a été pendant un certain temps « baby sitter » chez la femme d’un officier de Vizens, madame Marrescau.
Bonapartiste engagé, Pierre-Benoit fut mis à la retraite en 1870, par la IIIe république. Spolié d’après son fils par les Missionnaires des Sanctuaires qui achetèrent à bas prix, en 1889, son hôtel particulier de Tarbes, il s’éteignit ruiné a à Bagneux en 1878.
Bicyclette – Tour de France
Très vite, à l’apparition de la bicyclette, des magasins de vente et des ateliers de réparation vont se répandre dans le département. Les ateliers de mécanique et de réparation de machines agricoles se convertissent à la réparation des « vélocipèdes », puis d’automobiles. Tarbes avec son vélodrome et son Union cycliste organisera des compétitions de très haut niveau. Elles deviendront dès 1907, internationales avec Fournous d’Agen comme vainqueur, devant l’Allemand Rutt qui gagnera la revanche quelques jours plus tard. La même année est organisé le premier tour de Bigorre gagné par le Landais Lesgourgues. Le cycle Peugeot dans la lancée des compétitions, organise différentes courses dans toute la France ; celles en Bigorre se dérouleront dès 1911, avec Tarbes-Bagnères-Lannemezan-Tarbes. Et celle dite « la course des tout petits » pour les coureurs de 14 à 19 ans sera organisée en 1912, sur le parcours Tarbes –Juillan-Tarbes. Parmi les classés : Aragnouet de Lourdes.
Le tour de France. Il faudra attendre 1910 pour voir entrer en lice la Haute-Bigorre avec le Tour de France. L’organisateur, Henri Desgranges, n’hésitera pas à inscrire plusieurs cols dans le circuit : l’Aubisque, le Tourmalet, l’Aspin, et Peyresourde. Cela ne se fera pas sans anicroche, traité d’assassin, d’organisateur du « cercle de la mort », face à la détermination d’Henri Desgranges, les cols resteront inscrits. Ce sera l’heure de gloire d’Octave Lapize arrivé au sommet du Tourmalet en premier, devant Garrigou, puis à Bayonne l’étape, puis à Paris. Le Tourmalet entre alors dans la légende. Chaque année ce sont des milliers de fans enthousiastes de toute l’Europe qui viendront s’installer sur les bas-côtés de différents cols devenus célèbres, auteurs muets de la renommée de la région. En 2018 le Tour partira des sanctuaires de Lourdes.
Une légende le tour a eu son épisode de légende avec le fameux exploit en 1913, d’Eugène Christophe, dit le Vieux Gaulois, qui porte le premier maillot jaune de l’histoire du tour. il fera 14 km à pied, le vélo de 15-20 kg sur l’épaule pour réparer sa fourche cassée en descendant le Tourmalet, à la forge de M. Gayet à Sainte Marie de Campan, avant d’arriver la nuit, à l’étape de Luchon. Un film pour la télévision a été réalisé en 2015 sur cette aventure. Petite video sur Eugène Christophe :
https://www.youtube.com/watch?v=4hhvkIc65Lo
Un musée
La Bigorre en cyclisme est surtout connue pour ses cols. A longueur d'années, de jeunes sportifs viennent s’entraîner en les grimpant. Ces cols Tourmalet, Aspin, Aubisque, Soulor.. sont matérialisés par des panneaux annonçant régulièrement l'altitude et le pourcentage d'inclinaison. Lors des tours de France ce sont alors des centaines de sportifs et de fans qui déferlent sur la région.
Parmi ces fans, il y en a un particulier qui a pris racine sur place et qui de son hôtel à Lugagnan, l'Hôtel des 3 vallées n'a jamais manqué un tour depuis 1988, date où des équipes, dont celle de Cyrille Guimard, entre deux étapes, venaient dormir chez lui. Lui c'est Jean-Pierre Souverbielle, ancien coureur de l'écurie Armagnac. Il a a passé 20 ans de sa vie à collectionner tout objet et photo ayant trait à la Grande boucle, y compris certaines bicyclettes comme celle de Laurent Fignon vainqueur du Giro d'Italie en 1989. De grands noms du cyclisme sont passés chez lui en y lassant leur maillot : Laurent Jalabert, Indurain, Andréï Tchmil et même Lance Amstrong.
Depuis, les haltes se font surtout à Pau dans des lieux plus aseptisés, mais la renommée de ce petit musée a fait le tour de la planète et nombreuses sont les télévisions qui viennent lors de chaque tour faire une visite à l'ami Jean-Pierre à Lugagnan.
Musée de Jean Pierre
Vélo de L. Fignon
L'une des salles du musée

Eugène Christophe - Octave Lapize. Photos Google
« Apparition du vélocipède à Lourdes », le 11 août 1868.
Journal de Lourdes du 14 août 1868.
« Le vélocipède, ce nouveau mode de locomotion qui fait fureur à Paris, a fait son entrée dans notre ville, mardi dernier, dans la soirée. C’est un membre de la colonie anglaise de Pau ( nous le croyons du moins) qui nous a régalés de ce spectacle nouveau. Une foule considérable s’est portée sur le Marcadal à cette nouvelle et il faut dire que le gentleman vélocipédiste a mis une grâce parfaite à faire admirer les évolutions de son véhicule, aux nombreux curieux que sa présence avait amenés sur la place.
La rapidité et la facilité d’évolutions du vélocipède sont quelque chose de vraiment merveilleux. Ce n’était plus une course, c’était une série d’arabesques qu’exécutait cet artiste en vélocipédie.
Une heure après, l’intrépide voyageur repartait pour Bagnères, monté sur son infatigable et économique coursier. »
E. Seyrès.

Photo Christophe Cieslar, photographe de la nuit
Chaque année le cycliste ou le "Géant", fréquemment surnommée Octave en hommage à Octave Lapize, premier coureur à franchir le col du Tourmalet sur le Tour en 1910, quitte son écrin de Bagnères pour être monté en cérémonie au sommet de col du Tourmalet en vue du passage du tour de France.
Les jeux médiévaux
Les ardoises gravées du Castet Nau, d'Arras -en -Lavedan
La Haute-Bigorre a la chance de posséder l’un des plus riches sites français d’ardoises gravées médiévales. Il s’agit du site du Castet Nau d’Arras- en- Lavedan. Son propriétaire, Jacques Omnès, après plus de 15 ans de travaux de « dévégétalisation » et de déblaiement a récupéré un certain nombre d’ardoises qui constituaient les couvertures de différents bâtiments, du chemin de ronde, donjon, des rigoles d’écoulement des eaux pluviales etc. L’omniprésence de ces ardoises, que leur propriétaire pense provenir de Nouaux (1), a permis durant aux gardes du château, d’avoir sous la main de la matière première pour jouer, durant les temps de pose, à de nombreux jeux dit de plateau. Dans un article du bulletin de la Société d’Etudes des Sept Vallées (SESV) No 46 de 2015, J. Omnès en a fait l’inventaire avec pour une pièce unique, l’interprétation par J-F Le Nail, ancien archiviste du département.
Nous y trouvons des fragments ou des plateaux entiers de jeux :
d’échec à 10 X 10 cases, de dames à 8X8 cases,
de mérelle, devenu jeu du Moulin après le XVIe siècle. C’est un jeu très ancien et très populaire au XIVe siècle, mais qui fut interdit par l’Eglise catholique, puis, par une ordonnance royale de 1625, tant il entrainait des troubles dus aux querelles entre joueurs,
de poursuite du lièvre. D’origine arabe, ce jeu serait arrivé dans la région avec l’invasion des maures.
Et un jeu non identifié, probablement d’origine anglaise, proche du jeu de tâb scandinave.
Il a été également répertorié différents signes comme le nœud de Salomon ou nœud gordien que nous rencontrons parfois dans nos églises, des polygrammes divers, un énigmatique lis, des dessins géométriques, des têtes d’homme barbu avec couvre-chef et de nombreux dessins supposés grivois.
Le clou de ces trouvailles est une grande plaque de schiste gravée de cinq lignes en gascon, antérieur au XVIe siècle dont J-F Le Nail a donné la traduction : » [Je] vous fait savoir que moi, Per de Boria, d[e]° Coarraze doit rester un an au marché d’Argelès [pour] faire ce qui lui plaît. J-F Le Nail nous offre une imposante étude explicative sur ces quelques lignes.
L’inventeur conclut : « Nous pensons que la mention du marché d’Argelès peut révéler l’auteur de l’inscription : un érudit qui sait écrire à la charnière des XIVe-XVe siècle ; un clerc au château, qui s’amuse à dessiner sur ardoise des nœuds gordiens, possible signature graphique. Notre graveur amateur de jeux de plateau et peut être de dessins grivois, ne serait-il pas le placier du marché d’Argelès, l’homme chargé d’encaisser la ledza (2) pour le châtelain du Castet Nau ? »
- A côté de l’usine hydroélectrique Lemonier.
- Ou lédz (s) o : ancienne taxe féodale sur le sol consistant à une « paumade [paume de la main] » par sac de marchandise.

Jeu du lièvre
Lis ?

Noeud de Salomon Têtes de barbus

Texte du placier