2 Pays de Lourdes - Lavedan – Pays Toy
Les villages sont classés par ordre alphabétique. Les [ ] ou la lettre R indique un rajout de ma part au dossier de Jacques Omnès, auteur de l'inventaire archéologique des Hautes-Pyrénées, édition G. Mauran, 1987.
[Pour les pierres dressées (menhirs) le calcul du poids considère qu'un tiers de la longueur totale est enfouie dans le sol. Voir aussi le dossierpatrimoine naturel, les grottes, où certaines grottes dites préhistoriques sont reprises]
1-Adé, 2-Agos-Vidalos, 3-Les Angles, 4- Arcizac-ez-Angles, 5- Arcizans-Avant, 6-Argeles-Gazost, 7-Arras-en-Lavedan, 8-Arrayou-Lahitte, 9-Arrens-Marsous, 10-Arrodets-Lahitte, 11-Artalens-Souin, 12-Artigues, 13-Aspin, 14-Ayros-Arbouix, 15-Ayzac-Ost, 16-Bartrès, 17-Beaucens, 18-Berberust-Lias, 19-Bergons(Le), 20-Bun, 21-Cauterets, 22-Estaing, 23-Ferrières, 24-Gavarnie, 24 bis-Gazost, 25-Gèdre, 26-Germs-sur-l'Oussouet, 27-Geu, 28-Gez-Argelès, 29-Gez-ez-Angles, 30-Grust, 31-Julos, 31 bis Lamarque-Pontacq, 31 ter-Lau-Balagnas, 32-Lézignan, 33-Loubajac, 34-Ossen avec 35-Gouffre du Béout; 36-Ossun-esz-Angles, 37-Ossun, 38-Ourdis-Cotdoussan, 39-Ourdon, 40-Ouzous, 41-Paréac, 42-Peyrouse, 43-Pierrefitte-Nestalas,44-Poueyferré, 45-Saint-Pastous, 46-Saint-Pé, 47-Saint-Savin, 48-Saligos, 49-Ségus, 50-Sers, 51-Troumouse (cirque de) 52-Uz, 53-Villelongue, 54-Viger, 55-Vizos, 56-Hors territoire : Ouzom, Gargas.
1-ADÉ
Néolithique
Une publication situe faussement la trouvaille d'une hache polie sur cette commune. Voir ASTE.
Divers
• Non situé : "Oppidum, tumulus et urnes funéraires" du premier et second âge de du Fer. TORRE 1981. Nous ne voyons pas à quoi se rapporte cette mention. Probable confusion avec une commune limitrophe.
Camps
• L'église et ses abords : place-forte dominant l'actuelle route. Basse-cour, vestiges de muraille. Eglise dans la cour haute.
Emplacement de la basse-cour de l'église d'Adé. Vestige de muraille.
Photos J. Omnès
2-AGOS-VIDALOS
Paléontologie
• Gravière du Pibeste : abri sous roche de 15m de large sur 3m de profondeur. Rumeur de trouvailles d'ossements de "mammouth", vers 1979. N'a pas pu être confirmée.
Des: os humain mis au jour, vers 1967, par un carrier au-dessus de la route, dans l’ensemble Nord. Restes cédés à un hôtelier d’Aspin. Renseignement par un carrier témoin,1979.
Ont été aussi découverts : lame de silex atypique, poussoir en quartzite, céramique gallo-romaine et médiévale. Sondage A. Clot, 1971. Musée Pyrénéen, coll. Clot. CLOT 1972 B, 1973 E; LABROUSSE 1974.
En revanche, un sondage réalisé en 1971 par A. Clot a permis de recueillir quelques ossements d'animaux (Cerf, Renard et Ovicapridé).
[On peut rajouter que cet abri sous roche a disparu, suite à l’exploitation de la gravière, et que le nombre de morceaux de céramiques trouvé était assez important, près de 50. La grande majorité est d’époque médiévale du Haut Moyen Age, indiquant une occupation tardive de l’abri. Une étude complète d’André Clot sur ce site a été réalisée sur le bulletin de la société Ramond de 1972, pages 75 à79.
Six tessons de d à i ont un décor en « virgule » des XIIIe et XIV siècles, avec deux en lignes courbes : e et f. A j nous avons une lamelle en silex et à k un polissoir. Les lettres a et c représentent des fragments de cruches et de vase probablement conique.]
Photos André Clot Fréquentation de quelques grottes haut-pyrénéennes au Moyen Age Bulletin de la société Ramond 1972, pages 76 à 78.
Relevé d'André Clot. Coll. Jacques Omnès
Coll. Jacques Omnès
• Grotte de Bours : F. Garrigou signale qu'au pied de l'escarpement, dans lequel se trouve la grotte, le sol contenait des "os travaillés" et des restes de bœuf, mouton, chèvre,... Cette cavité, signalée aussi comme grotte à légende [Voir patrimoine oral, légendes], devait se situer, selon les indications géologiques, en bordure de la N.21, au pied du Nageau, au niveau de la carrière qui l'a probablement fait disparaître. Selon B. Pousthomis, vers 1979, un silex taillé a été récolté par un campeur du tout proche camping. DUPOUEY 1858-60; Dict. Arch. 1875; LUCANTE 1880; MORTILLET 1912;CLOT 1982 B.
• Grotte de Miquelle [ou Miquette ] : grotte à légende [Voir patrimoine oral, légendes] DUPOUEY 1858-60.
• Turron de Pujo, ou Tuconet de Pujoo : tertre christianisé. DUPOUEY 1858-60
• Caillaou de l'Aouzéro [aouset =oiseau] : pierre à légende. [Voir patrimoine oral, légendes] DUPOUEY 1858-60.
• Nageau : pierre dressée sur le versant Ouest de la colline. Renseignement Mme Duriot.
Rajout au dossier de Jacques Omnès :
[ Âge du Bronze
• Le cromlech de la Serre. Il se trouve au-dessus d’Agos Vidalos, le long du sentier découverte. Très beau sentier au milieu de bosquets de buis et parsemé de panneaux d’explication sur la faune et la flore. Le chemin se fait en circuit en boucle. On peut le prendre par la droite ou la gauche, via Escalas. L’accès est assez abrupt, il faut attendre la côte 680, le sommet du monticule face aux falaises du Trou et de la ferme d’Ambat. On peut y accéder aussi par le chemin du Trou. Le cercle de pierre de 5 m de diamètre est composé de 21 pierres. Quelques -unes ont disparu, peut-être les deux qui se trouvent au milieu du buis au sud-est en font partie. Un petit cromlech est juxtaposé contre le premier.]
Cromlech du Pibeste. Clichés C. Latapie
L'arbre du centre a grandi, on voit son ombre, depuis le cliché de C. Latapie.
Photo Jean Omnès
Photos J. Omnès mars 2017
Dessin Alain Dole, avec nos remerciements
[Antiquité à Haut Moyen Âge
Sépultures médiévales et traces de l'époque antique
Il a été découvert en 1975 puis en 1977, par Bernard Pousthomis, dans le jardin du curé proche du presbytère, cinq sépultures des VIIIe au XIIIe siècles, construites sur les ruines d'un habitat de l'époque aquitano-romaine, riche en poteries indigènes et importées fines et sigillées. Les quatre premières se trouvaient sur les bases de l’habitat énoncé où se trouvaient nombre de moellons liés par un mortier avec une masse importante de chaux de délitage et de charbon de bois traduisant un probable incendie. L’une de ces sépultures en pierre sèche est exposée au Musée pyrénéen (1) . La cinquième sépulture trouvée grâce aux informations de Madame Duriot- Larrieu deux ans plus tard, fournies à R.Vié et R. Coquerel, l’a été lors de l’élargissement du chemin à l’ouest de l’église, conduisant à la RN21. Elle était entourée de nombreux mobiliers : tessons, poteries à pâte rouge, amphores, tuiles romaines, clous forgés. Le tout pouvant être datés d’après le carbone 14 entre 250 et 865 apr. J.-C. Plusieurs chercheurs ont analysé ce site : R. Coquerel, B. Pousthomis en 1975-77, P. Kounetzoff et A. Clot en 1983. R. Vié en 1984 : SESV page 179-180. Voir la carte archéologique des Hautes-Pyrénées d’Agnès Lussault. Relevé 1975-77 des fouilles de sauvetage d'Agos par R. Coquerel semble t'il ]
(1) Agnès Lussault mentionne la 5e sépulture et non la 4e (celle de Pouthomis) déposée au Musée de Lourdes. Nous émettons un doute. Ci -dessous, la 4e sépulture semble t'il, reconstituée au Musée pyrénéen. Dessin de Coquerel pour la carte archéologique de Lussault
Reconstitution au cimetière du musée pyrénéen. Photo J. Omnès
Emplacement des fouilles devant le presbytère, elles vont jusqu'au parking sur la gauche.
Photo J. Omnès
D'après les voisins, les fouilles ont été exécutées lors de la réalisation du parking dans l'ancien jardin du curé.
Photo J. Omnès
3-LES ANGLES
Divers
• Bord de l'Echez : A 250 m au N.-O. du village, motte artificielle de 50 m de diamètre, pour 10 m de haut.
• Castet : voir ARCIZAC-EZ-ANGLES.
Camps
• Le Castéra : voir JARRET.
4-ARCIZAC-EZ-ANGLES
Divers
• Castet : point élevé à l'entrée de la petite vallée de l'Echez, en bord de la route de Bagnères. Succession d'aménagements en terrasses. Se prolonge sur Les Angles.
5-ARCIZANS-AVANT
Divers
• Rocher de l'Angélus (1.472 m), Roc de l'Aussère (1.410 m), Rocher de Cot (1.270 m). I.G.N.
6-ARGELES-GAZOST
Néolithique
• Lanne-Sègue : dalle de schiste servant de passerelle à la Ferme Noguès [Alain Noguez]. 2,1x1x0,15. Menhir anthropomorphe pour J. Arnal, l'inventeur.
ARNAL 1984; OMNES 1985 A
[J. Arnal mentionne le lieu Sanne-Sègue (en fait c'est Lanne Sègue), il se trouve dans la ville basse près du gave et de la rue de L'herbe.cadastre,section C, parcelle 114; cette trouvaille a été présentée dans le bulletin de la société préhistorique française de 1984, t 81 n° 7 page 198-199, 2 fig, les 2 ci-dessous côte à côte].
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Photo Arnal. Le menhir de la ferme Noguès
Ci-dessous photo prise en juin 2017, au bout du chemin de l'Herbe s'agit-il de la bonne pierre ?
Photos J. Omnes.
À gauche de ces deux pierres, se trouve sous des touffes d'herbe et de boue amenées au cours des années par les tracteurs, une troisième pierre que nous avons nettoyée en juin 2017.
photo, dessin Arnal
Réponse du responsable de la Drac, Erwen Lhuel :
Les deux petites dalles en schiste bleu situées aux extrémités sont entières. Fortement altérées par un séjour alluvial, elles sont trop petites pour correspondre au menhir recherché.
La dalle centrale en schiste bleu, est extraite d’une carrière. Ces surfaces d’altération visibles sont anciennes, mais elle porte les stigmates d’altération accidentelles récentes. Une extrémité est manquante, et présente les traces de trois enlèvements récents abruptes, (nervures vives), une partie de la face supérieure paraît aussi avoir disparu, identifiable par un grand négatif assez récent. La seule extrémité intacte, présente un façonnage probable, avec des angles arrondis et une base nette. Rien ne permet de dater l’extraction et le façonnage de cette dalle, sinon que l’altération lui donne une certaine ancienneté. Les altérations récentes observées sur la dalle, sont probablement dus au recalibrage du canal d’irrigation et à la pose d’une buse dans le prolongement des dalles.
En conséquence, bien que la localisation soit identique à la publication de 1984 de Jean Arnal, la comparaison entre la pierre actuelle qui sert de pontet et le relevé sommaire et les photos de qualité moyenne de la publication de 1984, ne permettent pas l’identification assurée de la dalle. Bien que les dimensions paraissent compatibles, la réduction de la dalle pour l’adapter au nouveau calibrage du canal étant probablement en cause, ainsi que le probable retournement de la dalle.
En l'état actuel de la documentation et au vue des éléments examinés, rien en permet d'affirmer ou d'infirmer qu'il s'agisse de la dalle publiée en 1984, rien ne permet également de le considérer avec assurance cette dalle comme un vestige du néolithique en position secondaire.
Âge du Bronze
• Sayet, ou Saillet : grande lame en bronze, à douille et anneau latéral, d'un type inconnu. 211x44. Bronze final. Musée d'Aquitaine, coll. Ailloud, 1872. M.A.N., moulage.
Croquis Jacques Omnès. SESV 30
[Il est probable que cette lame a été trouvée lors de la réalisation de la ligne de chemin de fer Lourdes-Pierrefitte. D'autres trouvailles ont également eu lieu à la même époque, le long de la ligne, dont à Soum de Lanne. Cette lame de hache a 11, 50 % d'étain. Jacques Omnès a fait une étude de la pièce appelée hache-ciseau, dans le bulletin de la SESV No 30, 1999, page 53.]
Âge du Fer
• Pont de Laù : voir LAU-BALAGNAS.
Divers
• Pierre de Balandrau (Balandraou), ou Calhau dera Encantade, ou Peyre déras Hades (Pierre des Fées), ou Calhau Mountat (Caillou monté): Pierre à légende. Pseudo-dolmen sur plan incliné à 45°, composé de 2 dalles de granite (3,5x2,8x0,7 m; 2,9x2,1x1,2 m) reposant en partie l'une sur l'autre, sur un affleurement de calcaire. Pierres de calage. Probable origine glaciaire, mais utilisé par l'Homme, comme abri. Sondage stérile. Site inscrit. DUP0UEY 1861; BOURDETTE 1886; ROSAPELLY-CARDAILLAC 1889-90; FABRE 1952; DUHOURCAU 1973. [Voir légende sur le dossier patrimoine oral]
[Sur le chemin médiéval du Balandraou (Balandrau en français) qui peut être emprunté à partir d'Argelès-Gazost ou d'Ayzac-Ost se trouve un ensemble de deux rochers mystérieux, éléments erratiques de l'ancien glacier. Le rocher supérieur, empêche le second, par son poids, de rouler dans la plaine. Le rocher supérieur est placé sur une pente à 45º, alors qu' à partir du second rocher la pente devient brusquement verticale. Voir la troisième photo et le dessin de Jean Bourdette. Ces deux énormes pierres granitiques dont la supérieure mesure 3, 50 maxima de long et 3, 25 maxima de large et la seconde 2,70m maxima de long sur 1, 95m maxima de large ont une épaisseur moindre. Ils sont dirigés dans le même sens. Si pour nombre d'observateurs, il s'agit d'un phénomène classique du à la déglaciation entraînant des blocs morainiques loin de leur lieux originaux pour les déposer à la fin de l'ère glaciaire sur des terrains et des supports divers, dans des positions parfois étonnantes (Voir les autres blocs erratiques du dossier), il n'en demeure pas moins qu'un auteur célèbre a vu là, la main de l'homme.
En effet, Jean Bourdette, l'historien local, a affirmé dans une plaquette en date de juillet 1886, sous l'appellation Monument mégalithique du Balandraou : « ce n'est pas en roulant qu'elles sont venues au Balandraou pour s'y fixer dans les conditions que j'ai décrites [...] La position unique qui réalise le singulier équilibre de la pierre inférieure démontre clairement l'intervention raisonnée, combinée, calculée de l'homme ». Et d'ajouter que ces pierres ont été portées là, par l'homme, car granitiques, elles reposent sur un sol calcaire. Curieusement il ne mentionne pas la présence et l'action de l'immense glacier qui recouvrait la région et le nombre considérable de rocs granitiques qui ont été déposés sur des sols divers schisteux, ou jurassiques.]
7-ARRAS-EN-LAVEDAN
Divers
• Bayle Bernicaze : 3 blocs erratiques dressés, qui seraient des menhirs selon R. Coquerel 1,5x1,4x0,6 m, 2,4x2,2x0,7 m, 1,5x1,3x0,6 m. ARAGNOU 1981; COQUEREL , VIE, CLARACQ 1983.
[Pierre levée à Bernicaze, en bord du chemin rural. L'une des faces est parallèle au chemin Sa hauteur hors sol est de 2,40 m, sa largeur maximale visible2,20m Son poids approximatif est de 9 600 kg. Les coordonnées présentées par R. Vié dans le bulletin de la SESV de 1983 sont x 398,7-y 81'1 et z 931 m.]
Photo de droite : dans un champ marécageux, face au club équestre. C'est le plus petit monument. Sa hauteur visible est de 1 54m, sa largeur maximale 1, 35 m et son poids approximatif 2200 kg. Les coordonnées R. Vié sont x398,6- y 81,2 et z 930m.
Un troisième menhir est mentionné par R. Vié il s'agit du plus haut en altitude. Situé à une dizaine de mètres au nord du chemin des Condrettes et à une trentaine de mètres du chemin rural. D'après R. Vié sa hauteur hors sol est de 1,54m, sa largeur maximale 1, 35m et son poids approximatif de 3200 kg. Les coordonnées : x398,7-y680,7 et z 937m.
[Dans une propriété privée, à droite du chemin, en allant vers la chapelle Saint-Barthélemy. Cette pierre semble avoir été posée ainsi par le propriétaire. Photos J. Omnès]
• Soum de la Pêne, Col de Lion : pierre noire avec graffiti. 2,2x1,4x0,8 m. Renseignement S. Cahuzacq.
8- ARRAYOU-LAHITTE
Divers
• Pierre de Roland : pierre à légende, au Sud de la commune, au lieu-dit Sarrat. Monographie comm. 1887. A 2km de Lahitte en contrebas sur la droite au niveau de la cabane isolée (réservoir) au bord droite de la route.
Le pas de Roland. Cliché Loucrup 65
Paléontologie
• Plan d’Aste: squelette d'Ours brun, mort en 1975, ayant fait l'objet d'une étude princeps [Première édition d'un ouvrage rare] en traumatologie osseuse. Cas exceptionnel de fracture du bassin, au niveau du cotyle, avec issue favorable. Coll. Omnès. OMNES 1980 B; Anonyme 1980 E.
Néolithique
• Mine de Ferrières : hache polie découverte dans les déblais, vers 1942. Renseignement A. Cazanave.
• Col de la Peyre-Saint-Martin : lame épaisse, retouchée, en silex. Trouvée, en 1978, dans un éboulis près de ce col à 2.2 95 m d'altitude. Néolithique ou plus tardif. OMNES 1985 B.
Âge du Bronze
• Mine de baryte de Peyrardoune : à 1.000 m d'altitude, à 0,70 m de profondeur: 1 bracelet, bronze, ouvert, ovale, diam. 63/52, décor géométrique gravé (dents de loups, chevrons, stries). Un 2e bracelet, bronze, ouvert, ovale, diam. 60/50, 3 nervures longitudinales sur face externe. GAURICH0N 1923 [D'après Patrick Ferrant, ils auraient été déposés en 1923 à la mairie d'Arrens. Depuis la trace est perdue.]
• Près ancienne mine de baryte : pointes de lances et poignards en bronze. GAURICHON 1923.
[Description par Jacques Omnès, entre autres, dans le bulletin de la SESV 31 de l'an 2000 pages 29 à 32]
• [ Une découverte en 1986 est également mentionnée dans le même bulletin, il s'agit d'une nouvelle pointe de lance en bronze trouvée par le charpentier-couvreur Jean-Marie Prat dans la maison Bazaillac à Marsous. D'après Jacques Omnès, la forme générale de cette pièce est proche des pointes découvertes à Esparros. Voir photo ci-dessous : ]
[Pointes de flèche trouvées à Esparros qui se rapprochent de celle d'Arrens. Photo Jacques Omnès. Coll. privée]
Âge du Fer
Non situé: "Bracelets en fer à Arrens". Confusion avec Peyrardoune. ROUSSEAU 1929.
Divers
• Toponymes Castillou, Pouey Laun. I.G.N.
10-ARRODETS-EZ-ANGLES
Divers
• Croix-Blanche : voir OSSUN-EZ-ANGLES.
Divers
• Arribaut : 3 grottes à "voûte hémisphérique", sur le versant Ouest du Mail Blanc. Probables galeries de mine. Monographie comm. 1887 [d'Artalens-Souin] "Noms écrits en arabe et en anglais", ou "inscriptions antiques" dans cette cavité de la montagne de Nerbiou. Selon J.-P. Besson, ce serait en fait une galerie de mine, comme d'autres cavités de la même montagne. DUPOUEY 1861 ; LUCANTE 1880 ; VIRE 1898. [Voir aussi chapitre patrimoine naturel : mines]
[Il s'agit en fait de mines au Plaa d'Arribaut, aux minerais les plus variés : sphlérite, galène, pyrite, hydrozincite, chalcopyrite, quartz, calcite... En 4X4 jusqu'à Plaa d'Arribaut puis marche jusqu'à Pène de Sérère au sud de Plaa Mayou]
• Non situé : "Grottes préhistoriques". Semble douteux. La seule grotte actuellement connue est la Tute du Renard, à l'Ouest du village. T0RRE 1981.
[Située en bas du village à 10 minutes du point de départ, prendre le chemin qui ressemble à un torrent à sec, sur la droite; arrivée au niveau des câbles à haute tension qui passent au-dessus, se trouve une petite falaise aux blocs épars, genre chaos. La grotte est surtout une tute abritant un gouffre où les animaux tombaient ou servait aux locaux comme cimetière pour bêtes domestiques. À notre passage avec Roland Petit, accompagnateur en montagne et son ami Gérard, trônaient encore quelques ossements de vache au fond relativement comblé de pierres.]
Le gouffre est à gauche. Gerard Petit , Jacky Marquès, Jean Omnès et Roland Petit
Tête de bovidé au fond du gouffre. Photo J. Omnès
[C'est en bordure du chemin accédant aux prairies de fauche et aux granges (sentiers d'Emilie) , à 100 mètres de la mairie, suite à un éboulement, qu'a été trouvé par M. Flies, en 2015, un biface de forme ovalaire du Paléolithique. Rare et importante découverte qui laisserait penser à une présence humaine dans la vallée d'Argelès dès le début de la fonte du glacier qui recouvrait la vallée. La tute du Renard proche, serait-elle un abri préhistorique comme l'indiquait une tradition orale séculaire ? Voir article dans le bulletin de la SESV de 2015, No 46 ]
Le biface de M. Flies. Photos SESV.
[Le pas de Brana, à la côte des Cournbes au nord-ouest de la station de ski du Hautacam, gouffre renfermant de nombreux ossements d'animaux, découvert par S. Cahuzacq et Jacques Omnès en 1979 ]
Photo Simon Cahuzacq/ Jacques Omnès
Divers
• Toponyme Castillon. I.G.N.
13-ASPIN
Divers
• Cote 441 : fer de lance trouvé sur cette butte stratégique défendant l'extrémité de l'ancien chemin de Lourdes. Tène III ou plus tardif. Récolte S. Cahuzacq, 1983. Céramique gallo-romaine et médiévale dans le champ au pied de la butte. Récolte J. Omnès, 1984. (OMNES 1985 C).
[Il s'agit du tertre de Saint-Georges (Sen Yordi), où se trouvent les restes d'une ancienne chapelle, voir dossier patrimoine architectural, Aspin]
Relevé de 1992, par J.-L. Boudartchouk
Camps
• Pouey Castet : dominant le pont d'Argelès-Gazost, site élevé avec traces d'aménagements, dont basse-cour, côté entrée.
15-AYZAC-OST
Quaternaire
• Le Balandrau : à 100 m au N.-O. de la Pierre du Balandrau (Argelès-Gazost), 10 m sous le chemin, au milieu des ronces, dalle de granite de 5x 2,5x1,7 m reposant en partie sur un affleurement calcaire, dans une pente à 45°. Espace libre sous la dalle. À comparer au pseudo-dolmen voisin.
Pierre de Balandrau
Signalés par A. Davezac-Macaya en 1823, recensés dès 1869 par L. Letrône, les tumulus de la Lande de Bartrès étaient encore présents, avec 56 tertres, lors de l'inventaire de R. Coquerel, en 1963. Aujourd'hui, une grande partie a disparu dans la mise en culture des landes.
DAVEZAC-MACAYA 1823; Notes et comm. 69 E; Bibliogr. 70; LETRONE 70 A.-C; NANSOUTY 70 A; Notes et comm. 70 A-B, 71 B; NANSOUTY 72; Notes et comm. 73; DUFOURCET 76 B; Notes et comm. 79, 80 A; SAINT-SAUD 80; PIETTE 81; Notes et comm. 89 A; ROSAPELLY, CARDAILLAC 89-90; JOULIN 1910-11; FABRE 46, 52; GUILAINE 62; COQUEREL 63 A, D, F, 65A, C; LABROUSSE 64, 66; GUILAINE 67; COQUEREL, C.D.D.P., 69; MOHEN, ELUERE 70; COQUEREL 71; MOHEN 71, 72; MARTIN 72; GUILAINE 74; MOHEN 74; CLOTTES 75; MOHEN 75; GUILAINE 76 A-B; MOHEN 76 A;ELUERE 77; MASSIE 78; MOHEN 80 A; ELUERE 82; OMNES 82 B.
Néolithique - Âge du Bronze - Âge du Fer
• Tumulus de La Halhade (feu de la St-Jean), ou Halliade
[Il s'agit d'un des plus imposant tertre de la région. Il recouvrait 8 caissons de dolmens]
Dans un tertre de 24 m de diam. et 2,1 m de haut, entouré d'un cercle de galets, de 0,2 m de diam, ensemble de 8 caissons en pierre (granite, schiste, grès, quartzite), juxtaposés selon un axe O.-E.; ils forment, sans l'être, une sorte d'allée couverte, longue de près de 15 m, pour 0,5 à 0,7 m de large et 1,1 m de haut. A 1,7 m de l'extrémité Ouest, caisson latéral de 0,7x1,5 m.
Relevé de Piette dans sa brochure
Le mobilier est réparti d'Ouest en Est comme suit (l'acidité des terres n'a pas permis la conservation de l'os):
- Caissons 1-3: Rien.
- Caisson 4: 3,9x0,5x1,1 m, plancher de dalles de schiste sur couche d'argile. 14 vases, dont polypodes (os humains dans l'un) (Bronze moyen-final), et 2 fusaïoles.
- Caisson 5: 0,9x0,6 m. 8 vases, dont campaniformes (Chalcolithique).
- Caisson 6: 2x0,7 m, sol d'argile. 8 vases, 92 perles en callaïs, lamelle en or à double perforation (Néolithique final ?).
- Caissons 7-8: Rien
- Caisson latéral: Hache polie (Néolithique).
0,2 m au-dessus du monument, soit à 0,8 m de profondeur, pot avec incinération, reposant sur une couche charbonneuse (Âge du Fer),
Cet ensemble célèbre, fouillé par E. Piette, est unique par la complexité de son utilisation prolongée. Classé M.H., après avoir été détruit en 1971, avant une reprise des fouilles projetée par J.-P. Mohen. M.A.N., coll. Piette.
Notes et comm. 1873; Nouv. et corr. 80: SAINT-SAUD 80; PIETTE 81; GUlLAINE 1962; MOHEN 71; CLOTTES 75; MOHEN s.d.; MARTIN 82; OMNES 82 B.
Cadastre de Bartrès
La Halliade en 1939. Photo de la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine APMH00008314
Le site vu du chemin en 2020
Photo prise en mars 2017. Les pierres sont en vrac sous les fougères.
Ressortent parfois au bord du champ labouré, des pierres du tumulus. Photo J. Omnès mars 2017
[ Fouilles Piette vers 1880, parmi les nombreuses poteries trouvées ; à droite à la Halliade ]
La gangue végétale qui recouvrait le tumulus. Photos J. Omnès
L'équipe au travail septembre 2018
Rappel important par Best of Tarbes -Tumulus-Tumuli : "
Recensements de 1869 à 1963 : 57 tumuli avant la culture des landes, Recensement de 1994 : 19 tumuli. Est-ce la volonté de n'accorder que peu d'importance, voire de nier, l'histoire de Bartrès avant celle de Bernadette (Soubirous, apparitions de Lourdes) ... Pourtant Bartrès comme Avezac-Prat-Lahitte était probablement un carrefour néolithique. On pourrait alors penser que Bernadette jeune a bien pu être influencée par le côté mythique des dolmens, menhirs et autres tumuli. Mais n'entrons pas dans la polémique. Quoi que, la destruction du tumulus de la Halliade ou la Halhade (lieu-dit Les Landes, Néolithique, Age du fer, Age du bronze, Chalcolithique) est significative d'un état d'esprit. Ce monument historique (classement 16/03/1977), comprenant une remarquable allée couverte de 15 mètres (Larg 0,5-0,7m- Haut 1,1m) formée de huit caissons en pierres juxtaposées, a tout simplement été "labouré" en 1996 !
Des recherches sur cette destruction révèlent que c'est un véritable acte de vandalisme pour empêcher une fouille archéologique autorisée pour l'étude de la structure complexe de cette allée couverte, unique dans le sud de la France. Toutes les dalles, d'une à deux tonnes ont été renversées, déplacées et amoncelées en un tas de pierres sans forme, bien évidement à l'aide d'engins puissants. Une enquête a soit- disant eu lieu, sans résultat. De tels comportements encore en 1996 sur un monument de 7 000 ans... et l'on s'offusque de la destruction des bouddhas par les talibans !! "]
[Fouilles à partr de 2018, parPablo Marticorena
Ce tumulus a été totalement chamboulé et les rares blocs encore visibles, fin mars 2017, faisaient encore l'objet de déplacement par un tracteur. Nous avons averti Monsieur le maire et le conservateur des objets d'art et antiquités. En septembre 2018, la Drac alertée, a fait procéder, via l'université populaire du Pays basque, sous la direction de Pablo Marticorena à un déblaiement de sauvegarde et une analyse architecturale du site une fois la gangue végétale dégagée. Malgré les nombreuses fouilles antérieures et le chamboulement des pierres par les différents labours, si le repérage des huit caissons s'est avéré difficile, il n'en demeure pas moins que le site a réservé des surprises, dont la présence d’un muret encerclant probablement le mégalithe et qui n'avait pas été mis au jour les fouilles précédentes. Vu l'intérêt des nouvelles trouvailles la poursuite des fouilles a été envisagée. Le rapport sera déposé au S.R.A. (1) le 15 décembre 2018. Les fouilles continueront de 2020 à 2022. On a pu constater que tous les galets qui entouraient les nombreux tumuli du plateau et qui avaient été déplacés en bordure de la forêt continuent à être pillés régulièrement avec des voitures à carrioles.]
Novembre 2018
Novembre 2018
(1) Service Régional de l'Architetecture.
Surprise de la découverte d'un mur en terre crue lors des fouilles de novembre 2018.
Collier et hache polie trouvés à la Halhade
[En Juin 2021, des fouilles complémentaires ont été exécutées sur site et sur le champ voisin. Elles ont engrangées énormément de données à traiter. Pablo M. responsable du chantier envisage la publication d'une monographie sur le plateau de Ger pour 2023.]
Fouilles dans le champ voisin en ligne droite et en cercle. Photos Jean Omnès
[Lors de la journée de l'archéologie du 10 septembre 2022, à Saint-Laurent-de-Neste, Pablo Marticorena, responsable des fouilles, nous a présenté les résultats de ses fouilles. Il a noté la présence de buttes en terre sèche. M. Giustiniani, responsable des Archives départementales, nous a informé de la volonté de la mairie de Bartrès de réaliser un sentier à thème sur la préhistoire avec ce tumulus, la pierre dressée-peyre Hicadé et le dolmen de Pouey Mayou, avec la protection des sites].
Illustrations réalisées par Pablo M.
• Pouey Mayou (tertre majeur), ou Pouy Mayou, anciennement Turon du Télégraphe :
Dans un tertre de 45 m de diam. et 3,6 m de haut, le plus grand dolmen des Pyrénées. L.7,4 m, 1.3,7-4,3 m, h. utile 1,5 m. Composé de dalles de granite ou de grès, enfoncées jusqu'à 1 m de profondeur dans le sol. L’ouverture est faite de 4 dalles de granite, dont une de 2,6x4,5x0,4 m. Monument orienté O.-E., avec dalle-porte calée par une dalle plus petite, dans l'angle O.-E. Le dolmen est noyé dans une masse de gros galets, .atteignant 3 m de haut. Sol composé de 2 planchers, en dalles de schiste, pris entre des couches d'argile de 0,3 m d'épaisseur.
Chambre anciennement vidée. Ne subsistaient que les restes de 2 cadavres en position assise, enfouis dans l'argile du sol, et 1 perle oblongue en or, 1 lame en silex et de rares tessons (Néolithique final-Chalcolithique).
Au-dessus du dolmen, 2 couches d'incinération (Age du Fer).
Fouille E. Piette, en 1879-80, avec l'aide de nombreuses personnes, dont A. de Saint-Saud. Classé M.H. M.A.N., coll. Piette.
Avant ces travaux, épée (en bronze ?) et vases recueillis par des paysans dans la partie Est
Vers 1965, pointe de flèche ovoïde, en silex, ramassée sur le tertre par M. Bordeuil (Néolithique final-Chalcolithique). Musée Pyrénéen. Notes et comm. 1873 ; CARTAILHAC 75 B; Notes et comm. 79 ; Nouv. et corr. 80 ; SAINT-SAUD 80; PIETTE 81.
Trajet proposé par Loucrup 65, en rouge trajet en voiture, en bleu continuation à pied.
Dolmen l'été, cliché Loucrup 65
Le dolmen l'hiver 2014. Photos J. Omnès
Chambre ? latérale, mars 2017.
[De nombreux graffitis couvrent ces dalles et tout autour du périmètre, sont présentes des excavations]
Dessin géométrique sous la dalle de couverture de la chambre. L'une des nombreuses excavations, mars 2017.
Dessin de la croix de Malte avec initiales, gravé sur la dalle de couverture. Mars 2017.
Photos J. Omnès
[ Pour en savoir plus :
Fouilles de 1871 -BSPF 105
Âge du Bronze ?
Tumulus de Chali, près de Sarrails : diam. 24,8 m, h. 2,3m. A 1m au Nord du centre, coffre en schiste de 0,5 m de côté et 0,35 m de haut, recouvert d'une dalle de quartzite de 0,5x0,7 m. Il contenait 25 éclats de quartzite au milieu des cendres. Un cercle de galets, diam. 1,3 m, entoure le caisson. Plus au Sud, autre cercle de pierres avec cendres et charbons, diam. 25 m. SAINT-SAUD 1880; PIETTE 1881.
Âge du Bronze ? Âge du Fer
• Tumulus n°2, ou Pouey Casanières, ou Point Cazanièrous : au milieu de 5-6 tertres plus petits, tumulus ovale, 30x40 m, h.4 m, avec grand coffre en calcaire, recouvert d'une dalle de 1x1,8x0,25 m (Age du Bronze ?).
L'ensemble repose sur une argile compacte. Au-dessus du caisson, 3 vases, dont 2 avec restes humains calcinés, et fragments de bracelet en bronze (Age du Fer). Fouille C. de Nansouty. Sondage R. Coquerel (BTS C4). Musée Soc. Ramond, coll. Nansouty (pas retrouvé).
NANSOUTY 1870 A, 72 : Notes et cornm. 72 ; COQUEREL 1963 A, 65 A ; MASSIE 78.
Âge du Fer
• Tumulus n°l, cote 560 (Soum de La Garde) ou de Guardé ou du Buala : dalle horizontale de calcaire, pavage en schiste, fondations en galets, rares tessons, charbons de bois. Fouille C. de Nansouty. NANSOUTY 1870 A; MASSIE 1978.
• Et Turon d'ets Mourts (Le turon des morts) : tumulus, diam. 5-6 m, h. 1 m. Au centre d'un cercle de galets, dans un coffre en schiste, urne cinéraire. Fouille E. Dufourcet. Musée De Borda ? DUFOURCET 1876 B.
• 3 tumulus de La Lacq (lac), ou de La Croutz (croix) : tumulus contenant des traces d'incinération et une urne. Fouille E. Dufourcet. Musée De Borda ? SAINT-SAUD 1880; ROSAPELLY-CARDAILLAC 89-90.
• Tumulus de La Barraque, ou de La Cabanne, au Nord de La Halhade : diam.29 m, h.2 m. Assez loin du centre, à côté d'une urne pleine de débris osseux, fibule et javelot en fer, entre 2 grosses pierres. Fouille E. Piette. M.A.N. SAINT-SAUD 1880; PIETTE 81; MOHEN 1980 A.
• Tumulus du Mort, ou du Maure : diam. 0 22 m, h. 2,6 m. Couches d'incinération à 0,9 et 1,2 m de profondeur. Au centre, massif de pierres rayonnant. Entre ces blocs, 4 urnes contenant chaînette de fibule et lingot en bronze, lame de silex. Un cercle de pierres entoure le tout. Fouille E. Piette. M.A.N. SAINT-SAUD 1880; PIETTE 81; MOHEN 1980 A.
• Tumulus de L'Usclade (lande brûlée) : diam. 23 m, h.1,6 m. A 0,4 m de profondeur, couche de cendres et charbons renfermant une urne. Fouille E. Piette. M.A.N, SAINT-SAUD 1880; PIETTE 81; MOHEN 1980 A.
• Tumulus Bl, Sarrails : diam. 13 m, h.0,5 m. Pointe de lance en fer, près de la surface d'un tertre anciennement fouillé. Fouille R. Coquerel. Musée Massey. COQUEREL .1963 A, 65 A.
Divers
• Tumulus de Pouey Peyré (turon pierreux): diam. 23 m, h.1,5 m. A 0,4 m de profondeur, 2 cercles de pierres concentriques, diam. 5,6 et 13,5 m, avec une petite urne. Fouille E. Piette. M.A.N. SAINT-SAUD 1880; PIETTE 81; MOHEN 1980 A.
• Peyre Hicadé (pierre fichée) ou Roc : bloc de quartzite dépassant du sol de 1,6 m, et faisant 2,6 m de diam. Considéré par les auteurs comme un menhir; à cause de l'environnement riche en tumuli. A été déplacé jusqu'au bord du chemin [pour pouvoir cultiver l'espace libéré]. LETR0NE 1870 A; SAINT-SAUD 80; PIETTE 81; COQUEREL 1962 B; COQUEREL, C.D.D.P. 69.
[En 2015, ses abords ont été dégagés le mettant ainsi en valeur.]
Photos J. Omnès
[Dans le bois, en bordure de route, nombreux débris de tumulus détruits par les agriculteurs et déposés là en vrac avec les pierres gênant les cultures ]
• Soum de La Garde : outillage en quartzite, dont chopping-tool. Récolte J.Omnès, 1978
• Vers Pouey Peyré : outillage en quartzite. Récolte J. Omnès, 1983.
• Vers Pouey Casanières : lamelle en silex. Récolte J. Omnès, 1983.
• 200 m au Nord de La Halhade : outillage sur galets de quartzite. Récolte J, Omnès, 1984.
• 50 m à l'Est du Pouey Mayou : outillage en quartzite. Récolte J. Omnès, 1977.
[Classé M.H.C.]
Camps
• Soum de La Garde : camp d'âge protohistorique probable, COQUEREL, VIE 1979.
Divers
• Chemin du Col de Tramassel-Lac d'Isaby : entre 1.516 et 1.558 m d'altitude, éclats de silex travaillés, ramassés sur le chemin. Renseignement B. Duhourcau, 1985.
• Pouey Gardé : Tertre défensif ?, dans le vallon encaissé d'Isaby.
Âge du Bronze
• Tute du Loup : abri-sous-roche sur le flanc pentu de l'Arrimont, avec traces de foyer à faible profondeur. Rares tessons (Néol. final-Bronze ancien). Bœuf domestique, Isard. Fragment huméral humain. Sondage M. Rodriguez, vers 1965. Coll. Rodriguez, Clot. BESSON 1966 ; OMNES 1980 A CLOT 1983 B. [Une légende dit qu'un tunnel rejoint le village d'Ousté.]
Morceaux de poterie. Coll. Omnès
Divers
• Toponyme Coste de Puyo. I.G.N.
19- [ BERGONS (LE)]
Âge du fer ?
Sépulture de la grotte de Pelhuet
Vers le col d'Andorre, dans le bois de Poutbelou à 960 m d'altitude, le groupe des spéléologues du 65 (Alain Dole, J-C Mengelle, Bruno Nurisso et Alain Massuyau) en visitant grottes et gouffre du secteur en décembre 2015, a découvert sous un tas de pierres faisant penser à une sépulture médiévale un tas d' ossements humains et de cervidés noircis par du charbon des nombreuses charbonnières qui ont perdurées jusqu'en 1914 et qui a ruisselé dans la cavité. Le crâne était absent,restait une incisive. Une datation a été réalisée par l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie) ]
Les gendarmes à l'oeuvre. Photos spéléo65
Réponse de la DRAC (Fred Maksud, archéologue) à mes questions au sujet de la découverte de cette grotte dans le Bergons
…« Effectivement j'ai "supervisé" cette opération judiciaire vu que la gendarmerie a été saisie sur requête du procureur. Je n'ai donc pas pu intervenir physiquement mais seulement comme consultant. Malgré le fait que cette sépulture ait été démontée sans véritable action archéologique, j'ai néanmoins pu comprendre ce à quoi nous avions à faire et je ne pense pas que cette opération ait été véritablement préjudiciable pour la connaissance.
Il s'agit d'une sépulture certainement protohistorique très classique des zones de montagne (âge du bronze probable) liée certainement à une activité pastorale. Il manque le crâne à cette inhumation (probablement récupéré à l'époque... sépulture secondaire?) l'ensemble était fortement perturbé. Aucun geste mortuaire n'aurait pu être constaté (outre l'absence du crâne) et aucun dépôt votif n'était présent.
Le charbon est issu de nombreuses charbonnières situées au- dessus de la falaise qui surplombe la grotte, amené par les ruissellements grâce au pendage de nombreuses diaclases. Ces charbons se sont concentrés par action totalement naturelle dans la petite cavité du pied de falaise, noyant le squelette.
La gendarmerie fait procéder à des tests. Nous saurons à terme (plusieurs mois certainement) le sexe, l’âge et la datation du squelette ». … À suivre donc
Divers
• Toponyme Les Pouèyes. IGN
Néolithique
• Vallée du Marcadau : hache polie, en schiste, à méplats obliques. 132x 59. Trouvée vers 2.000 m d'altitude. Muséum de Toulouse. OMNES 1985 B.
Complément d'informations donné par Jacques Omnès dans le bulletin de la S.E.S.V. 1985-86, page 160 :
"Nous avons découvert cette hache dans l'antique salle de Préhistoire du Muséum de Toulouse. sa provenance est indiquée par une étiquette : ( Val de Marcadau près Cauterets H-P, alt 2000 m). Elle est faite dans une roche noire schisteuse (Voir hache de Saint- Pé).
Relevé Jacques Omnès
Ses mesures sont proches de la hache de Saint- Pé : longueur maximum : 133 mm ; largeur : maximum au tranchant : 59 mm. La morphologie est pourtant tout autre. En vue latérale, les bords sont sub-rectilignes sur les 3/4 de la longueur ; tandis que le talon ne prend pas naissance aussi en avant ; et que le tranchant ou du mos ce qu'il en reste, semble assez peu convexe. Nous n'avons pas figuré de vue verticale, des éclats envahissants ayant détruit la majeure partie de la face non figurée. Les sections transverses montrent des flancs bombés, avec des bords à méplats obliques. Sur des haches en schiste de ce type, les flancs sont souvent moins convexes : ce qui réduit la résistance aux flexions latérales.
La technique de fabrication nous est confirmée, une fois de plus par une légère dépression sur la moitié proximale du recto, au fond de laquelle on distingue le bouchardage de la mise en forme. Sur cette même face figurée se remarquent des stries obliques de polissage."
• Nord du Lac d'Ilhéou : hache polie, 140x56x42, à section ovoïde, trouvée par un berger, vers 1.990 m d'altitude. OMNES 1985 B. [Pour plus d'informations, voir le bulletin de la S.E.S.V. 1985-86 page 160.]
Divers
Les rubriques suivantes sont un résumé du récent inventaire de J. Blot; contribution capitale à la connaissance des monuments, généralement protohistoriques, que l'on trouve sur les anciens pâturages en haute-montagne, entre 1.550 et 2.250 m. J. Blot a découvert sur les territoires de Cauterets et d'Estaing: 11 cromlechs, 4 tumulus-cromlechs, 6 tumulus et 5 dolmens. Curieusement, de nombreux tertres présentent une excavation centrale, possible preuve de fouille, d'origine inconnue.
• Vallée de Lutor, Passerelle de Pouey-Caut, Cromlech de Lutour n°l : à 1.552 m d'altitude, cromlech à 25 m au N.-O. de la passerelle. Cercle (d. 4m)composé de 16 blocs de granité émergeant du sol de 0,10 à 0,15 m. Au centre, la ciste funéraire est présente avec 2 dalles, de 0,5 m de long, alignées E.-O. 5 autres pierres ébauchent un 2e cercle interne au 1er.
Sur la rive opposée, probable 2e cromlech. Cercle (d. 5 m) d'une dizaine de pierres en grande partie enfouies. BLOT 1985.
• Plateau des Petites Oulettes : en amont des cascades de Darré-Splumouse possible cercle (d. 5m) composé de 8 pierres. A l'intérieur, possible dallage de grès. BLOT 1985.
• Entre Plateaux du Clot et du Cayau, Tumulus du Marcadau : à 1.600 m d'altitude, sur la rive droite du Gave du Marcadau, à proximité du Lac Paradis, tumulus (d. 4 m, h.0,5 m) avec quelques pierres au centre. BLOT 1985.
• Pla de la Gole, Tumulus n°l : à 1.863 m d'altitude, sur la rive droite du Gave des Bastans, à 40 m en aval de la passerelle du refuge Wallon, tumulus (d. 5m, h. 0,3 m) avec nombreuses pierres émergeant du gazon. Excavation centrale (d. 1 m, profond 0,3 m). BLOT 1985.
• Pla de la Gole, Cromlech n°2 : à 40 m au S.-SE. du précédent, cercle (d. 4 m)d'une dizaine de blocs de granite. BLOT 1985.
• Pla de la Gole, Tumulus-cromlech n° l : à 50 m à l'Est du précédent, tumulus (d. 3m) avec péristalithe autour d'un centre pierreux surélevé. Excavation centrale (d. 1 m, profond.0,1 m). 4 dalles ont pu appartenir à une ciste funéraire. BLOT 1985.
• Pla de la Gole, Cromlechs tangents n° 3 et 4 : à 40 m à l'O.-SO. Du monument précédent, cromlechs peu visibles, tangents: cromlech n°3 (d. 2,8m) de 9 pierres; cromlech n°4 (d. 3 m) de 7 pierres. BLOT 1985.
• Pla de la Gole, Tumulus-cromlech n°2 : à près de 150 m à l'E.-SE. du tumulus-cromlech n°l, cercle (d. 4,5 m) fait d'une trentaine de blocs de granite volumineux. Au centre, dépression laissant apparaître un bloc (1,2x0,7x0,6 m), BLOT 1985„
• Pla de la Gole, Tumulus n°2 : au S.-O., de la confluence du ruisseau du Marcadau et du Gave de Cambales, tertre (d. 5 m, h. 0,4 m) terreux avec pierres. Excavation centrale. BLOT 1985.
• L'Affron, Dolmen ? : à 1.890 m d'altitude, sur un replat dominant le Pla de la Gole, tumulus (d. 7 m, h.0,8 m) pierreux. Malgré une dépression centrale, aucune dalle éventuelle n’est visible. Possibilité d'un péristalithe. BLOT 1985.
• L'Affron, Cromlech : à 25 m au N.-NE. du tertre précédent, cercle (d. 3,5 m) de petites pierres, BLOT 1985.
• Arratille, Tumulus-cromlech : à 1.920 m d'altitude, sur le sentier menant au lac, au niveau d'un col, tumulus pierreux (d. 5 m, h. 0,3 m) entouré d'un cromlech. Excavation centrale (1,5x1,2 m) où 2 dalles sont visibles: possible ciste funéraire. BLOT 1985.
• Arratille, Dolmen : à 2 026 m d'altitude, sur la rive gauche du Gave d'Arratille, tumulus pierreux (d. 7 m, h. 0,7 m). Dépression centrale avec 2 dalles orientées NE.-SO.: 0,15x1 m et 0,9x1,6 m; cette dernière, inclinée, paraît être le couvercle. BLOT 1985,
• Arratille, Cromlechs nos 1 et 2 : à 5 m du dolmen, cercle (d. 5 m) fait d'une vingtaine de blocs granitiques. Un second cercle (d. 2,5 m) lui est tangent. BLOT 1985.
• Arratille, Tumulus n°l : à 80 m d'un cuyala, tertre pierreux (d. 3m) en partie circonscrit. BLOT 1985.
• Arratille, Tumulus n°2 : tertre (d. 2,5 m) pierreux, peu visible, tangent au précédent. BLOT 1985.
• Arratille, Tumulus n°3 : sur la rive droite opposée, à 1.986 m d'altitude, tertre (d. 4,5 à 5 m, h. 0,4 m) pierreux, avec légère dépression centrale, entourée de 3 blocs: possible ciste ? BLOT 1985.
• Pla de Loubosso, Dolmen Nord : à 1.970 m d'altitude, près la Pierre de Loubosso, tumulus (d. 5 m, h. 0,5 m) pierreux, avec excavation centrale montrant une chambre funéraire (1,5x0,5 m),orientée E.-O., et délimitée par 3 dalles; la dalle de couverture (1,7x0,95 m) est à proximité. Possible péristalithe. BLOT 1985.
• Pla de Loubosso, Dolmen Sud : à 2.010 m d'altitude, à 8 50 m au Sud du précédent, à droite du chemin du Col du Marcadau, tumulus (d. 5 m, h.0,5 m)pierreux, avec dépression centrale laissant paraître 2 dalles d'une chambre funéraire (1,3x0,6 m), orientée NO.-SE. Sur le flanc du tertre, fragments de la dalle de couverture (1,5x0,6 et 0,9x0,7).
R [Période aquitano-romaine
Les thermes romains de Cauterets
UNE BELLE (RE) DECOUVERTE : LES BAINS ROMAINS DE CAUTERETS : PATRIMOINE EN PERIL
Si, jusqu’en 1945, la présence de thermes romains faisaient l’objet de discussions et de supputations entre érudits locaux, Jean Bourdette, la référence n’ayant jamais cru, faute de preuve à la présence romaine dans les hautes vallées (1), La découverte en 1826, par le docteur Labat d'une plaque avec inscription romaine sur le linteau des piscines des moines n'a même pas influencé les tenants de l'absence d'occupation romaine. Personne à part ledit docteur n'a vu la plaque et personne n'a pu donner les termes de l'inscription d'une pierre qui a disparu sans laisser de trace, et ce malgré son importance capitale.
Mais, plus tard vers 1853, une découverte fondamentale par un certain Lacorre, lors de travaux de reconstruction de Pauze-Vieux d’un tuyau de plomb romain enfoui à 8 mètres au griffon de la source Bruzaud à flanc du pic des Bains, pour conduire les eaux vint bouleverser les aprioris.
Sachant qu'à l'origine des thermes, on préférait généralement pour des raisons de non altération des eaux, installer les bains et leurs cabanes à la sortie des griffons, on pouvait imaginer que les bains initiaux étaient proches de la source.
C’est un employé des Thermes E. Fourcade, qui découvrit en 1965, le petit bassin au sol de marbre blanc et aux murs de galets et des fragments d’un autel votif. Des morceaux de flacon en verre bleuté et des tessons ont pu fournir une date, celle de l’empire d’Auguste (-27 à +14). Trouvailles complétées par une pièce de monnaie en bronze de Caracalla (211-217 après J.-C.). Des fouilles ont été réalisées en 1965, par R. Coquerel qui alors établit un croquis. Ces thermes comprenaient un bassin de 4, 20 m de long sur 3, 90 m de large et 1, 30 m de profondeur.
On descendait par deux petits escaliers couverts de schiste, l’eau arrivait par des canalisations en terre cuite. Au milieu de l’espace, la pierre de granite qui émerge pourrait bien être le support d’un autel votif ou d’une statuette. A l’arrière une pièce, genre caverne voutée avec un banc semi circulaire permettait aux patients d’attendre leur tour ; c'est de là qui partait leau dans les tyaux en terre cuite. L’ensemble est totalement abandonné, couvert de mousse et de feuilles qu’il nous a fallu sortir. Triste fin pour un petit monument qui marque le début du thermalisme à Cauterets. Une restauration s’avérerait urgente et fournirait à la cité un élément supplémentaire de promenade.
Puis par la suite afin d'éviter une certaine fatigue aux curistes on rapprocha les bains de la plaine grâce à des canalisations. On peut penser logiquement que les bains et les cabanes des moines se trouvaient juste au-dessous des bains romains, probablement dans le secteur du mur de soutènement et de ses ruines encore visibles. Ils s’installèrent là entre 1059 et 1078 sous Bernard III. C’est au même endroit qu’ils concédèrent en 1472, des bains et cabines à Jehan de Mailhoc, le cagot de ce hameau de Saint-Savin. Ces bains prirent le nom de bains des Cagots, puis de Canarie puis de Bruzaud.
Ps : Crassus conquit la Bigorre en 56 avant J.-C. Les bains du Cagot Jehan de Mailhoc datés de 1472 étaient probablement dans l’alignement en hauteur des différents bains entre ceux d’en haut et ceux d’en bas (Thermes de Pauze-Vieux).]
Relevé Coquerel
(1) Il était communément admis, faute de preuve que les populations locales, par leur goût d'indépendance et leurs mœurs guerrières firent reculer les troupes de Crassus en 56 avant J.-C. Cette hypothèse défendue par Jean Bourdette a été énoncée en 1930, par le docteur G. Labayle dans son livre Petite histoire de Cauterets. La découverte d'autels votifs à Ourdon et Gazost plus celle du bain de Cauterets mirent fin à cette affirmation qui servait à entretenir une certaine fierté locale. Or, non seulement les Romains ont pénétré le pays jusqu’aux plus hautes montagnes à la recherche de minerais et de sources aux eaux salvatrices, mais s'y installèrent plus de quatre siècles.
Conduite en tuile -banc semi circulaire à l'intérieur de l'abri. Photo J. Omnès
Sous les bains romains, cette ouverture dans ce mur de soutènement, abrite une baignoire de pierre. Il s'agit de l'entrée des bains des Cagots. Voir le dossier Patrimoine humain : les Cagots
L'entrée des bains des cagots ? Photo J. Omnès
22-ESTAING
Paléontologie
• Grotte d'Estaingel, ou d'Estaing : restes d'Ours des cavernes dans cette cavité située au-dessus du lac, encore fréquentée par l'Ours brun. Coll. Garrigou. Dict. Archéol. 1875 ; LUCANTE 1880.
• Grotte d'Arreborocut : Ours des cavernes, Coll. Garrigou. Dict. Archéol. 1875 ; LUCANTE 1880.
Divers
• Col d'Ilhéou, Tumulus-cromlech : à 2.242 m d'altitude, en bordure du GR 10, tumulus aplati, de 5 m de diamètre., fait de terre et de pierres. Excavation centrale (d.2,5 m, prof. 0,8 m). Quelques blocs semblent correspondre à un péristalithe. BLOT 1985.
• Pla de la Gole, Dolmen : à 1.863 m d'altitude, sur la rive gauche du Gave des Bastans, à 90 m de la passerelle du refuge Wallon, tumulus pierreux (d. 5 m, h „0,7 m) avec au centre, dalle dolménique en granite (L. 1,3 m; h. 0,3 m;épaisseur 0,2 m), orientée NE.-SO.. A proximité, 2 dalles (1x0,6x0,2 m). BLOT 1985.
• Pla de la Gole, Cromlech n°l : à 1.870 m d'altitude, sur la rive gauche du Gave de Cambales, à 500 m à l'Ouest du refuge Wallon, cercle (d. 5 m) de 16 blocs de granite. Légère dépression centrale. BLOT 1985.
• Pé det Malh, Cromlech n°l : à 2. 053 m d'altitude, au pied du Soum det Malh, cercle (d. 4 m) fait de 7 gros blocs (0,6x0,8 m) de granite. BLOT 1985.
• Pé det Malh, Cromlech n°2 : à 6 m au S.-E. du précédent, cercle (d. 2,5 m) de 15 blocs de granite (0,4x0,5 m). Dépression centrale. BLOT 1985.
[DU NEOLITHIQUE A L'AGE DU BRONZE
• Labassas
Au lieu-dit Labassa, qui a peut-être un rapport avec les labasses (grandes dalles de schiste)
Au- dessus du lac d’Estaing à l'Est, se trouvent de nombreuses pétroglyphes sur une grande dalle de schiste (1) en affleurement, en forme de dos de baleine, polie par l'ancien glacier suspendu (15 000-20 000 ans). Il s'agit de gravures réalisées par piquetage (clous ?). Nous sommes dans le cirque pic de Liou / Moun Né (mont de la neige, neigeux)...
S’offrent au visiteur, depuis la rénovation de l’ancienne piste muletière, de nombreuses figures géométriques, des dizaines, souvent rondes censées parfois représenter le soleil de 30 à 40 cm de diamètre, parfois sans rayon, simple cercle, parfois avec rayons, de cupules (2) rondes ou oblondes. Anciennes traces de culte cosmique véhiculé par nos voisins aragonais souvent présents dans ce secteur ? Difficile à dire.
En bordure de cette grande dalle se trouvent un polissoir et des restes d’anciennes cabanes de berger en pierre sèche, ainsi qu’une bergerie plus récente, au toit de tôle encore utilisée, et proche d’une source. Il s’agit d’une ancienne zone pastorale vraisemblablement de l’âge de bronze, remise à l’honneur dans cette zone de Natura 2000, par le Sivom de Labat- de- Bun.
Une analyse de ces trouvailles connues des bergers locaux mais surtout divulguées par J-B Larzabal, maire d’Arcizans–Dessus et amateur d’archéologie, sera prochainement réalisée par la DRAC (3) dans le cadre du Sivom de Labat-de-Bun
(1) Schiste d’après la carte géologique du BRGM (Argelès-Gazost XVI-47).
(2) Petite cuvette creusée de main d’homme : ronde, ovale ou parfois rectangulaire.
(3) Information lors des journées archéologiques de l’Escaladieu en juin 2019 avec Didier Delhoume, conservateur régional de l’archéologie et J-B Larzabal.
Photo Alain Dole, avec nos remerciements,
Août 2020. Photos J-C Labadie.
(1) Petite cuvette creusée de main d’homme : ronde, ovale ou parfois rectangulaire.
(2) D’après la carte géologique du BRGM (Argelès-Gazost XVI-47) Certains érudits pensent à du gneiss.
(3) Information lors des journées archéologiques de l’Escaladieu en juin 2019 avec Didier Delhoume, conservateur régional de l’archéologie et J-B Larzabal.
• Dans la vallée de Liantran, au sud du lac d'Estaing, se trouve un ancien site pastoral. Il se compose de ruines de cabanes de bergers en pierres sèches, de restes d’enclos, de toues (abris sous roche), de leytès. Ce site pastoral date, probablement de l’âge de bronze. Situé à 1824m d’altitude l’état de délabrement de ce hameau a été à l’origine d’un plan de réhabilitation soutenu par Fondation de France. Il s’est agi de remettre en état une cabane (environ 9 m², un enclos qui servait pour regrouper les brebis lors de la traitre, un ou plusieurs leytès et une toue.
Un programme de réhabilitation est en cours (2016-2019)]
Cliché d'Alain Barrouillet avec nos remerciements
(1) Cabane dont le toit est fait d’une grosse pierre inclinée et les murs latéraux par des pierres trouvées sur place. Celle de Cétara a été restaurée.]
Une toue. Photo Fondation du Patrimoine
23-[ FERRIÈRES
La Hitte de Peyhorgues, commune de Ferrières
C'est une pierre dressée qui n'a pas été déposée par un glacier, car elle ne comporte pas de traces de roulages ni de stries provoquées par le déplacement du glacier qui a creusé le vallée de l'Ouzom. C'est un simple morceau de strate, de forme tabulaire comme les autres rochers en place que l'on trouve dans le secteur. En fait c'est un calcaire marneux qui compose le socle Aptien du Pic de l'Estibète.
Cette roche a été sommairement taillée à sa base et repose sur un socle de roche de même composition. Cette Hitte (pierre marquant une limite) située dans une estive en pente au pied du Pic de l'Estibète (alt 1339m), a certainement été dressée par les bergers pour signaler la zone pastorale composée de 4 cabanes afin de la repérer au loin par temps de brouillard. Sur une photo nous distinguons la Hitte surplombant deux cabanes.(A. Dole)]
Photos Alain Dole, avec nos remerciements
.
La pierre surplombant deux cabanes. Photo A. Dole.
24- GAVARNIE
Néolithique
hache polie
Information faite par Jacques Omnès, dans le bulletin de la S.E.S.V. de 1985-1986, page 161Il nous parait opportun de signaler la publication d'une hache polie trouvée vers 1963, à Gavarnie par Jean-Claude Ederly (actuellement coll. J.-P. Bridonneau, Villdomer , Indre-et-Loire). La pièce est en dolérite à grains assez forts, de teinte gris verdâtre foncé en surface. Ses mesures sont : longueur 110, 5 mm ; largeur maximum à 13-25 mm du tranchant : 50 mm ; épaisseur maximum 28 mm à 59 mm du tranchant ; largeur du tranchant : 48 mm ; largeur au sommet : 25 mm ; épaisseur du sommet : 16 mm ; poids : 268 gr.
Cette pièce se caractérise par sa robustesse morphologique qui est due à son épaisseur. Mais la particularité typologique, qui a motivé sa publication, est dans la concavité que représentent les bords latéraux. Ces "flancs concaves", comme les ont baptisés les auteurs, font 14mm de largeur d'un côté et 17 mm de l'autre ; le creux, où se voient des traces de piquetage, atteint, en son maximum 0,50 mm. Ce trait original n'était connu au moment de la publication, que sur 5 haches girondines.
[24 bis -GAZOST
Cahier de S. Cahuzacq remis par sa fille Christine
25-[GÈDRE-TROUMOUSE
Les études paléo environnementales et les campagnes de sondages archéologiques menées dans le Cirque de Troumouse permettent d’attester d’une pression anthropique sur le milieu, depuis les débuts du Néolithique.
Le site de la Haille de Pount-Badette est découvert en 2015 lors de prospections-sondages menées par Thomas Perrin et son équipe (programme PRIMAP). Il se situe sur la commune de Gèdre (Hautes-Pyrénées), sur un replat en bordure d’un ravin à ~2050 m NGF.
Les sondages sur un amoncellement empierré a permis la découverte de structures en pierres sèches effondrée et de céramiques écrasées du début de l’âge du Bronze (2 200-1 900 av. J.-C.) au contact d’un niveau rubéfié. Si des occupations de plein-air c’est-à-dire du pastoralisme ou de l’extraction minière, vu la proximité de zone métallifère, de l’âge du Bronze ont aussi été repérées à cette altitude dans d’autres secteurs des Pyrénées, mais peu ont été fouillées.
La conservation des niveaux archéologiques du site est exceptionnelle. La fouille avec l’aide financière et technique du parc national, de ces empierrements vise à caractériser la nature des occupations successives. En octobre 2018, s'est terminée la troisième campagne de fouilles, sous la directive de Guillaume Saint-Sever. Elles font apparaitre des habitations de 4mX3m. D’autres traces d’habitation ont été découvertes depuis, sur d’autres zones
Ce petit hameau protohistorique livre au moins quatre phases d’occupations dont les constructions, les vestiges mobiliers et les datations radiométriques sont attribuables à la fin de la période campaniforme et aux débuts de l’âge du Bronze (2300-2000 avant notre ère). Il est localisé à proximité immédiate de ressources métallifères et environnementales variées, ainsi que du passage des cols. La fouille et l’exploitation des données permettront de documenter les modes de gestion anthropique (1) en haute montagne et de mieux définir le contexte chrono-culturel.
(1) Suite à l’existence et la présence d’humains]
https://www.nrpyrenees.fr/2021/09/17/hautes-pyrenees-des-habitations-millenaires-remontent-a-la-surface-au-cirque-de-troumouse-9796555.php
Photo PNP
Photo DDM La Dépêche 9 octobre 2018
Vidéo des fouilles
https://www.dailymotion.com/video/x60c3k9?fbclid=IwAR0guedVN8GOTOBMEfsLq0YojVsSQiPu4WVjpagX2Of4mAhUxCVtvgYam58
D'après Patrice de Bellefon il y aurait de nombreux cromlechs autour des cabanes des Aires ? Nous n'avons rien vu de tel . Sur la vidéo il prend le chemin des lacs : https://www.youtube.com/watch?v=AaksLGxFx54 ]
26-[GERMS SUR L’OUSSOUET
Epoque Aquitano-romaine
Il a été mis au jour en 1975-76 à l’occasion de recherches minières, une galerie et des dépilages datés de 2480 à 100 BP, soit 530 avant JC. La datation a été réalisée sur du bois de la mine. Il a également été trouvé du mobilier antique : amphore, sigillée (1).
En 1995, plus proche de l’entrée de la mine, sur un talus ont été mis au jour des poteries Aquitano-romaine : pied d’amphore, tesson de poterie à pate orangée et à pate grise, un fragment de sigillée, et des tessons de poterie grise blanchâtre. Ces artefacts s’approchent de ceux découverts à Salies- de-Béarn. Les chercheurs furent J-P Besson, R. Vié en 1990 et 1996 avec D. Abadie et P. Claracq,
Source Carte archéologique de la Gaule, page143.
(1) Sigillée : La céramique sigillée est une céramique fine destinée au service à table caractéristique de l'Antiquité romaine. Elle se caractérise par un vernis rouge grésé cuit en atmosphère oxydante, plus ou moins clair et par des décors en relief, moulés, imprimés ou rapportés. Source Wiki.]
Divers
• Toponyme Castel-Jaloux. IGN.
Divers
• Lou Hourat deras Encantadas (Le trou des fées) : probable galerie d'exploitation de plomb argentifère, présentée par A. de Mortillet comme souterrain-grotte artificielle. DUPOUEY 1858-60; LUCANTE 1880; MORTILLET 1908. [Voir le dossier mines à Arras-Gez]
• Calhau de las Brouches, ou Caillou des Sorcières : pseudo-dolmen sur plan incliné à 45°: énorme dalle erratique de 4x5x1,5 m, calée horizontalement par un 2e bloc de granite de 1,6x1,6x1 m. L'ensemble forme abri. Azimut 64°. Pierre à légende, comme le Calhau dera Encantade sur le Balandraou distant de 1,2 km (Argelès-Gazost). Accéder au cimetière nouveau, au carrefour des chemins, prendre celui de gauche, traverser le champ, c'est au bout du champ de droite dans le bosquet, en contrebas. Le site domine la vallée.
Calhau de las brouches. Photo J. Omnès
• Toponyme Castet Sarrazi : à I.004 m d'altitude, grande excavation. DUPOUEY 1858-60; LUCANTE 1880.
• Toponymes Turon de Cabillat, Trespouy et Peyracabe. I.G.N.
[Pierre dressée au milieu d'un terrain plat dans un bois et citée par Frédéric Lafargue dans le bulletin de la SESV, spécial Argelès, 2017, page 46. Cette pierre n'est pas mentionnée dans l'inventaire départemental de Jacques Omnès.
Contrairement à ce que nous étions en droit de penser cette pierre levée ne se trouve pas dans le bois, au bout du chemin de la pierre levée (cami Peyrahitte) au bas du village, mais proche du chemin (cami) de Peyracabe, (pierre couchée). Vers le cimetière, en direction du rocher des Sorcières, à gauche du point 642 sur la carte IGN, sur le plateau du bois de Courrèges. Découvert en 1996, par Fréderic Lafargue, il a été déclaré à la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de Toulouse quil'a réertorié dans son SRA (Sevice Régional d'archéologie). Sa hauteur 1, 90 m (largeur de 67 cm.) le fait ressortir de son milieu de fougères et de pierres morainiques, nombreuses dans le coin. Reste à trouver la pierre levée du chemin de Peyrahitte.
Courriel reçu en mai 2017, de l'inventeur : "... La pierre se trouve sur la moraine latérale de l'ancien glacier du bassin d'Argelès. Il s'agit d'un bloc erratique laissé là par ce glacier, comme beaucoup d'autres à proximité. Elle est située dans une forêt de chênes et de châtaigniers. Un chemin rural passe à 80 mètres à l'ouest du monolithe.
Ce monolithe ne se trouve ni sur une limite intercommunale, ni sur une limite de propriété privée, ni au bord d'un chemin. Elle est isolée dans la forêt, et n'a donc aucune fonction de délimitation.
Il s'agit d'un monolithe en granite, dressé sur l'un de ses chants les plus étroits. Sa hauteur hors du sol est de 1,90 m et sa largeur est de 0,65 cm. Du fait qu'elle soit assise sur sa tranche la plus étroite et qu'elle soit parfaitement verticale, cette pierre levée semble incontestablement dressée de main d'homme et peut être assimilée sans équivoque à un menhir. Par comparaison avec les pierres levées d'Arras, elle pourrait être datée de la fin du néolithique ou début de l'âge du bronze"
Photo Frédéric Lafargue.
Photo J. Omnès
Il y a peut-être une autre pierre levée au bout de ce chemin ?
Photos J. Omnès, mai 2017.
Chemin de la pierre levée. Photo J Omnès
.
29-GEZ-EZ-ANGLES
Quaternaire
• Caillau : filon de quartzite rouge, et non de jaspe rouge comme il a été mentionné. Un gisement de jaspe rouge serait à l'origine de certains outils magdaléniens des Espélugues. Notes et comm. 1875 A; OMNES et coll. 1980.
Divers
• Toponyme Turón. I.G.N.
30- [GRUST
[LE PLATEAU DE BERNAZAOU AU-DESSUS DE GRUST
Lorsque nous montons à la station d’Ardiden, après Grust nous rencontrons sur la gauche un panneau indiquant plateau Bernazaou. En empruntant ce chemin nous avons sur la gauche une pierre dressée (menhir). Celle-ci a donné son nom au lieu : hitte. Cette pierre selon certains auteurs aurait pu être une pierre levée délimitant des zones pastorales. Elle a été couchée lors de la construction de la route de Bernazaou dans les années 1970. Mais a été redressée à la pelle mécanique par Pélégri de Sazos (information de Loucrup65). Cette théorie de pierre borne a été confortée par une information de François Pujo de Luz qui a découvert sur les hauteurs, une toponymie locale mentionnant « Camp dét milh », traduit généralement par le champ du millet. C'est plausible (les terrains de basse altitude ont souvent donné le nom des sommets), mais il existe dit-il aussi une autre traduction : borne milliaire (matérialisant un chemin voire le « mille » gaulois ou romain. Ses coordonnées Lambert 3 : X=405,993 Y=3067,825 Z=1175
Au-dessus du plateau, nous trouvons plusieurs chemins longeant un ruisseau et délimités par de nombreux galets, ainsi que des murs de soutènement aux allures cyclopéennes. Sur les hauteurs d’après l’ami F. Joly se trouveraient des murs de pierres aux importantes dimensions. Ruines de granges fortifiées ou importants leytés vu l’activité pastorales incontestable de la zone ? La neige ayant freiné notre ardeur, une nouvelle recherche est prévue ce printemps.]
31- JULOS
• Peyre hicade (Pierre fichée, placée), ou Peyre Blanque (Pierre blanche) :
Bloc de poudingue autochtone, de 1-1, 3 m de diamètre; dressée artificiellement à mi-pente du Miramont (site pastoral). La partie visible de la pierre, haute de 1, 60 m est utilisée comme borne intercommunale entre trois communes. DUPOUEY 1858-60 ; DUFPOURC 1885, 1886.
[Partir du lavoir et monter jusqu'à l'antenne, vue superbe. La pierre levée se trouve à l'est de l'arbre unique, près de la forêt de conifères.]
• Peyre hicade : 2e pierre. Voir LEZIGNAN.
• Camps
31 JULOS - LE CAMP DE CESAR
• Le castera ou camp de César : C’est le point élevé (565 m) dominant l'entrée Nord de Lourdes (420m), avec aménagement apparents : fossé (21, 50 m) protégeant le sommet du flanc pentu sur plusieurs centaines de mètres de long. DUPOUEY 1858-60 ; Letrone 1870 ; Omnes 1981.
[ D'après l'inventaire du C.P.I.E. 2000 (fascicule 1, page 79), une nécropole aurait été implantée sur la hauteur, avec un édifice de pierre aux X-XIe siècles qui devait probablement servir de tour de guet pour le château de Lourdes. Un incendie d'après le C.P.I.E. l'aurait détruit. Ce point servit de limite en 1730 de la commune de Lourdes.
Des fouilles archéologiques au XIXe siècle ont endommagé les plateformes des fortifications de type motte féodale. Du matériel archéologique médiéval a été mis au jour.
Ce site a servi longtemps pour les feux de la Saint-Jean.
Bascle de Lagréze décrit amplement le site qu' il a visité, qu il a fouillé et dans lquel il a trouvé (1) : "une quantité inombrable de tombes; il en existe partout de tous les côtés, au bord du fossé, dans le talus, dans le terre plein. Elles sonrt recouvertes de lavasses et formées intérieurement par des pierres bruptes qui dessinent un cercueil (2)[...] Dans ces tombeaux presque tous intacts, et vérifiés avec soin, je n'ai trouvé rien de plus, pas la mondre médaille, le mondre débris d'armes, de vases, d'ornements".
Il a en revanche trouvé aux alentours des débris de poteries, une lame de couteau. Il évoque les fouilles des locaux qui auraient trouvé avant lui, armures et un pot rempli de monnaies.
D’après J-L Boudartchouk qui effectua deux fouilles en 1992, l’une sur la plateforme sommitale (ovale de 10 m X 20 m), l’autre dans la basse-cour, ont été découverts dans la supposée nécropole mentionnée ci-dessus, des sarcophages de lauzes du XIXe siècle et des ossements humains, ainsi qu’un mobilier en céramique dans les remblais comme des oules (3) à pâte orangée et au diamètre d’ouverture réduit, à rares décors à la molette. On peut les dater du IXe au XIIe siècle. Cf Chronique des fouilles médiévales, INRAP page 427.]
(1) Chronique de de la ville et du chateau de Lourdes, édition Telmo, Tarbes 1886 page 33
(2) Probablement comme le cercueil trouvé à Agos Vidalos dont une copie se trouve au Musée pyrénéen
(2) Marmite sans anse, fréquente en Bigorre.
Plan réalisé par J.-L. Bourdatchouk, 1993.
Chemin d'accès récent. A droite, Eliane de Julos, notre guide. Photos J. Omnès
Vue sur Lourdes.
Ancien chemin, accès. Photo J. Omnès
Exemple de oule. Photo Google
31 bis-TUMULUS DE LAMARQUE –PONTACQ
Âge du fer
Le sud et le sud-est de la commune abrite un nombre considérable de tumulus ou tertres funéraires protohistoriques. Aujourd’hui, ils sont pratiquement tous détruits par une agriculture dévoreuse d’espaces et de cultivateurs peu enclins à la préservation de leur patrimoine
Dans les années 1970, R Coquerel en avait compté 70. Avant leur disparition totale, quelques fouilles avaient été exécutées par J.- P. Mohen. Ce dernier a dressé l’inventaire de 66 vases, datés du premier âge de fer ; mais il n’a réalisé aucun compte rendu des sites et E. Piette n’a de son côté, pas donné d’indications précises sur les trouvailles. Ces vases ont été déposés au MAN de Saint-Germain –en-Laye.
Seul, le site de la Haillade (BTS E) sur la commune de Bartrès a en partie résisté au désastre et fait l’objet de nouvelles fouilles.
En 1987, Jacques Omnès a indiqué la présence d’un tertre au lieu-dit Pujo Crabé, à l’ouest du carrefour de Marciac. .Aucune fouille n’a été réalisée.
Description
Ces tumulus avaient un diamètre variant de 7m à 15 m avec une hauteur de 0,20 m à 3 m. Ils étaient bordés par de gros galets. La chambre au centre à l’’intérieur au centre couverte de cendre et de charbon de bois abritait urnes cinéraire et urnes à offrandes Une paire se trouve au Musée Massey à Tarbes
La carte archéologique de la Gaule, pages 162-165 donne toutes les précisions sur les différents tertres.
Carte réalisée par MM Coquerel et Mathiot
Âge du Fer ?
• Pont de Laü : plusieurs tumulus avec quantité d'urnes cinéraires. Quelques pièces ou médailles romaines. Fouille Dr Cénac. DUPOUEY 1861; Notes et comm. 1870 D ; ROUSSEAU 1929.
Divers
• Barderoun, ou Barderon : pierre à légende sur le flanc Nord de cette montagne. DUPOUEY 1861.
• Toponymes Le Pouy, Las Castères, Turon de Peybordes, Castera et Castet de Labat. DUPOUEY 1861.
. Toponymes Castet et Castet d’Avillac. I.G.N.
Divers
• Peyre Hicade : dalle de calcaire schisteux dressée artificiellement en bordure d'un chemin (x : 408,16; y: 92,68; z: 550 m). La partie apparente mesure: h. 1,95 m; l. 1,20 m; épaiss. 0,50 m. Azimut 185° N. Cette pierre est le point le plus septentrional de la limite avec Julos. Signalée par S. Cahuzacq, 1983.
[On peu estimer sa hauteur totale à 2, 50 m, son volume à 1, 40 m3 et son poids à 3, 64 tonnes. données Robert Vié SESV 1993.]
Au-dessus de Bourréac, près de la stabulation du même nom. Photos J. Omnès
[Au Sud-Ouest de cette pierre dressée ont été mis au jour des tessons de poterie du XIVe au XVIe siècle. Fragments à pate rouge orangée de poteries façonnées à la main, sans tour. Robert Vié SESV 1993, page 25.]
• Non situé : pierre dressée, de 1,6 m de h. env., au milieu d'un pré à proximité de l'emplacement de la découverte de la statue gallo-romaine. 2e pierre dans ce même secteur. [Voir dossier Patrimoine artistique, époque romaine.] Renseignement S. Cahuzacq, 1983.
[Nous pensons avoir trouvé la première pierre en question, mais elle aurait été mise à bas, par, on peut imaginer le propriétaire du champ et poussée le long du chemin en contrebas pour pouvoir faire la fenaison sans contrainte. Il s’agit du chemin en mauvais état juste au- dessus de celui de Sendac ; au fond se trouve le mur d’une ruine avec un évier en pierre encastré. Nous avons demandé à la Drac de nous confirmer s’il s’agit bien de la bonne pierre.]
Probable pierre dressée déposée le long du chemin de Sendac
Camps
• Le Castéra : voir JARRET.
33-LOUBAJAC
Néolithique - Âge du Bronze
• Pierre d'Uzès : voir LOURDES. Divers.
• Pouey de Bie : tumulus, d. 16 m, h. 1,2 m. COQUEREL 1963 C. [Situé à proximité de la lande de Bartrès, il est introuvable. Il était visible jusqu'en1994]
• Toponyme Peyrehicade. I.G.N.
• Place de l'église : église construite sur un important tertre. Probable motte féodale. Monographie comm. 1887.
Camps
• Camp romain : camp retranché, rectangulaire à petits côtés arrondis, 200x100 m env., situé sur le coteau dominant à l'Ouest la Vallée de Poueyferré. Il est ceinturé d'un double parapet, dont l'ensemble atteint 50 m env. de large pour une douzaine de mètres de haut. Le parapet interne, par rapport à la cour, représente un mur de terre de 2 m de haut. L'entrée est face à la vallée, au niveau où le parapet atteint sa plus grande hauteur. Basse-cour à l'arrière du camp. COQUEREL, VIE 1979.,OMNES 1987.
[On peut imaginer qu’il s’agissait pour Crassus (2) de contrôler la frontière entre les Bigeronnes et les peuples voisins :Squidates et Sibusates afin d’éviter une union des peuples de la Novempopulanie venant à l’aide des Celtes « belliqueux »
Son accès se fait par le chemin Henri IV, qui est aussi un GR. Après le passage devant le dolmen d’Uzès, on continue devant deux dépôts sauvages d’ordure et on descend dans le bois en exploitation. Au carrefour où se trouve un panneau mentionnant Pau, prendre le chemin de droite qui mène en plein centre d’une exploitation forestière avec sa voie boueuse et défoncée ; à éviter par temps de pluie. Au second carrefour où se trouve un grand sens interdit, prendre à droite, c’est l’ancien chemin donnant accès au camp. Son plateau est actuellement hérissé de palombières et de cabanes d'appeaux. Le point culminant est à 506 m et à la longitude de 00° 06’ 10. 1’’ W et à la latitude de 43° 08’ 22. 4’’ W
(1) Inventaire de la préhistoire et protohistoire des Hautes-Pyrénées édition G. Mauran
(2) 56 avant J-C ]
Plan de Patrimoni de noste :
Accès Plateau
Entrée du plateau
Paléontologie
• Gouffre du Béout : Renne, Cerf élaphe, Bovidés, Ovi-capridés, Isard Ours, Blaireau, Renard, Chien, Oiseaux,... Musée du Béout : Coll. Lacrampe de 1974. Des restes recueillis dans les déblais de la vidange portent des stries de décarnisation. Récolte A. Grall, Ph. Abadie, 1985. La faune, en cours d'étude, comporte donc des animaux piégés et des déchets culinaires. C.R. séances 1940 I, K ; OMNES 1981 A ; CLOT 1984 D, 1985 C.
Néolithique
• Gouffre du Béout : haches polies trouvées dans les déblais par le fils de l'ancien exploitant. Renseignement Ph. Abadie, 1985.
[Tunnel accédant au gouffre. Le gouffre se trouve à l'arrière de l'entrée du tunnel à environ 120 mètres, il est protégé par un grillage, mais une végétation abondante a tendance à le cacher. À l'arrière, la grande antenne de télécommunications.]
Divers
• Gouffre du Béout : sépulture multiple (au moins 2 hommes, 1 femme, 1 adolescent), à la côte -50 m, découverte lors de l'aménagement touristique en 1939. 2 éclats de silex atypiques. Site classé. Musée du Béout ; Musée Pyrénéen, coll. Gatas. La quantité des restes humains recueillis dans les déblais, à l'extérieur, laisse présumer une sépulture plus importante. Des pierres avec traces de rubéfaction calorique, des os avec stries de décarnisation indiqueraient un habitat dans le gouffre. Récolte A, Grall, Ph. Abadie, 1985. La Paléopathologie est illustrée par un radius avec fracture consolidée en position vicieuse. C.R... séances 1940 I, K; MAILHET 1943 D; CASTERET 1955; OMNES 1980A, 1981 A.
Le gouffre vu du tunnel artificiel
Descente dans le gouffre au bout du tunnel
Voir également le dossier patrimoine industriel, le téléphérique du Béout pour plus d'information.
Les vitrines
[Le fond de ce gouffre situé à 720 mètres au sommet du Béout et de plus de 50 mètres de profondeur a pu être atteint grâce à un tunnel artificiel réalisé à partir de 1938, par le propriétaire du téléphérique, Monsieur Pélerin. Il a été terminé après la guerre en 1945 avec un escalier descendant à la partie inférieure, après déblais des épaisses couches de calcaire. Etudié en 1938 par Norbert Casteret, il s’est avéré être un site préhistorique de grande ampleur confirmant les commentaires du spéléologue. Aussi en 1987, fut confié au fils du propriétaire du site et guide des lieux, Philippe Abadie, une autorisation temporaire de sauvetage dans les déblais issus des travaux du tunnel et qui n’avaient fait l’objet d’aucun tamisage et d’aucune observation si ce n’est la « présence d’ossements humains » !
La mission fut confiée par la Drac à Jacques Omnès pour l’étude des ossements et à André Clot pour celle de la faune animale.
Il en est sorti un inventaire réalisé en décembre 1992, par Jacques Omnès. Les trouvailles essentiellement du paléolithique ont fait l’objet d’exposition dans sept vitrines pour le grand plaisir des visiteurs.
Nous avions avant leur abandon :
vitrine 1 : 29 pièces d’outillage élitique.
Vitrine 2 : 26 pièces.
vitrine 3 : molaires et mandibules de cerf élaphe, de bovins de cervidés et de grands herbivores.
Vitrine 4 : crânes, mâchoires et chevilles de renard, blaireaux, ours, isard, ovi-capridés et 35 ossements d’humains d’un adulte et d’un « sub-adulte ».
Vitrine 5 restes humains d’environ 30 000 ans aux grosse vertèbres, et à l’épaisseur importante de la boite crânienne environ 1 cm.
Vitrine 6 restes osseux d’humains, oiseaux et animaux divers.
Vitrine 7 une mandibule humaine à la dentition complète prise dans du calcaire.
Dans la niche dite de la sépulture, repérée en 1939 par Norbert Castéret dans « Sondeur des abimes » page 21, se trouvaient 4 squelettes (deux hommes, une femme et un adolescent avec des outillages de silex. Ceux–ci ont été classés par le directeur du musée de l’Homme, du paléolithique supérieur (+ de 30 000 ans).
Il semblerait que tous ces éléments qui étaient prévus enrichir le Musée pyrénéen auraient atterris à la mairie d’Ossen, puis après un transit au musée Massey, seraient actuellement possession de la Drac à Toulouse ou… Montpellier. Nous attendons une réponse à ce sujet.]
Quatre des sept vitrines. Photos d'après les diapos de Jacques Omnès
Camps
• Le Château : point élevé, avec restes de château médiéval, autour duquel le village est construit.
• Château de Jeanne d'Albret : construction avec un "amphithéâtre'. Découverte de sabres ; casques, armes, marmites. Monographie comm. 1887. [Voir dossier patrimoine architectural : château]
Divers
• Croix- Blanche : Pierre à légende : monographie comm, 1887.
Voir la légende dans patrimoine oral. Le site est sur une crête, belvédère sur 360 degrés
37-OSSUN
Bien que ne faisant pas partie du pays des vallées des gaves, Ossun lui est lié par l'origine d'un sarcophage attaché aux carrières de Béout. Voir l'historique dans le dossier carrière et leur produits
Nous avons déjà vu l’historique de ces cuves mérovingiennes découvertes en 1992, sur le terrain de l’ex Socata à Ossen (Lannemourine) et les difficultés rencontrées pour les faire déposer au Musée pyrénéen. En attendant leur exposition et pour faire leur connaissance, il est utile de reprendre l’étude de Sylvie Campech de 1993 (1).
Sous 20-30 cm de terre, ont été mises au jour, un nombre important d’artefacts indiquant que le site avait été occupé depuis la fin de l’Âge de Fer avec une densité de présences éparses de céramiques aquitano-romaine. Eparses du fait des nombreux labourages. Seule la présence d’un pierrier a sauvé les sarcophages des fouilles.
La cuve dit de l’enfant. Cette cuve en calcaire dur d’origine inconnue, de forme trapézoïdale aux parois légèrement inclinés possède un couvercle en bâtière à quatre pans. Ses dimensions hors tout : sont : longueur 198 cm, largeur à la tête 55 cm, au pied 40 cm et 16 cm de hauteur, épaisseur 6 à 7 cm. Les bords de la cuve sont creusés d’une rainure permettant la fixation du couvercle. Son orientation était Nord-Ouest-Sud-Est. À la tête du sarcophage se trouvait un caisson de schiste. À l’intérieur se trouvaient les réductions de trois individus : un enfant et deux adultes. Avec une disposition logique les crânes dans la partie la plus large, les ossements longs, le long des parois et le reste, bassins, mâchoires, petits os sont dispersés sans superposition. Le couvercle a été cassé lors de son déplacement
La cuve d’adultes. Cette cuve est en calcaire dolomitique à lumachelles provenant probablement des carrières du Béout. Avec la même orientation et forme que la précédente, elle est légèrement plus petite en longueur 196 cm, mais plus large à la tête 72 cm et au pied 49 cm, épaisseur 5 à 6 cm. De taille plus soignée que la précédente, elle possède le trou classique de l’évacuation des humeurs avec ses rainures rayonnantes mais aussi elle est décorée de demi- cercles concentriques. Cette cuve était occupée par des ossements de quatre personnes, dont une en connexion (2) et trois en réduction, entassés sur le côté gauche du squelette. Comme la cuve précédente celle- ci était bordée d’un coffre en dalles de schiste.
Ces sarcophages étaient chers et étaient souvent réutilisés, on mettait à chaque nouvel « arrivant » les ossements en vrac ou réduction dans le caisson de schiste. Mais pour une raison propre à la religion catholique, le second concile de Mâcon en 585, interdit la réutilisation de tombe. Ce qui fait que ces sarcophages disparurent lentement dès le haut Moyen Age, malgré la densité des carrières locales.
(1) Bulletin SESV de 1993
(2) Connexion = ossements mis en place, liés entre eux anatomiquement
Cuve des adultes, à droite avec le corps en connexion seul , à gauche avec les ossements des réductions
Un caisson de dalles de schiste
Divers
• Grotte de Castelloubon : grotte à légende. Bœuf domestique, Ovicapridé, Porc, Suidé. Récolte S. Cahuzacq. DUPOUEY 1858-60 ; COQUEREL v. 1956; CLOT 1985 A.
• Grotte sur Montagne Part : "Inscriptions illisibles gravées à l'entrée". DUPOUEY 18 58-60 ; LUCANTE 1880
39- OURDON
[ Pierre à légende : Peyre de Rolan. Dans le creux de la montagne, sur le chemin pastoral de crête. La pierre à légende ne possède aucune trace de pas : pied ou fer à cheval. Son originalité serait qu 'elle aurait été fendue par l'épée de "Rolan". Ignorant ce détail donné après l'ascension, par Mr le maire, j'ai pris la photo du côté opposé, car une hideuse barre de fer avait été plantée dans la fissure, sans panneau explicatif. Or, d'après Robert Borie, les traces du sabot du cheval de Roland se trouvent justement sous le creux visible. Le cheval aurait pris un tel élan pour arriver au Pibeste qu' il a fait rouler la pierre. (Courriel du 1er mai 2015 )]
Ourdon, place de l'église. Peyre de Rolan, les traces du sabot seraient dessous Photos J. Omnès
[L’autel votif de Iulia (1).
(1) ou Julia
Copie photo J. Bordères (1981). A droite cliché de J-L Laplagne (avri'l 2015)
[Alors que la fresque Adam et Eve d el'église a été scandaleusement recouverte d'enduit en 2020 lors de la restauration de l'église, l'autel est toujours en place en 2021. Photo J-L Laplagne]
[À voir, le petit autel votif aquitano-romain en marbre blanc probablement de Saint-Béat découvert en 1978, par S. Cahuzacq et étudié par R. Coquerel en 1980. Il est encastré dans le mur du cimetière avec l’inscription « Ulia Paterna V. S. L.M. » La cassure en haut à gauche cache la première lettre qui devrait être un I. On devrait lire IVLIA. Ce qui voudrait dire "Julia Paterna a accompli son voeu de bon gré et à bon droit" : traduction de V(otum).S(olvit).L(ibens).M (merito).
De 25 cm de haut par 15cm de large, il manque au bas la moulure complète, mais surtout au sommet le nom de la divinité à qui est adressé cet ex-voto.
On pense d'après la calligraphie et la qualité du marbre qu’il est du Ier ou du IIe siècle.
Cet exemple d'autel votif est l'un des rares trouvés en Lavedan avec celui de Cauterets (Pose Vieux) et de Gazost. On peut constater que tous les trois se trouvent en hauteur, à plus de 800 mètres (comme celui de la chapelle Marie Madeleine en Soule). Les divinités de la foudre et des eaux étaient probablement à l'honneur. On peut constater qu'à ce jour aucune stèle n a été trouvée en plaine. Lourdes à la porte du Lavedan étant un cas particulier où la présence romaine ne fait aucun doute vu les importantes trouvailles.]
40- OUZOUS
Néolithique
• Petite grotte au-dessus de La Gleysette : galet de schiste à 2 encoches latérales et symétriques. Récolte J. Omnès, 1977. Notons plusieurs inscriptions, dont « COLOMES de Tarbes, 1839 ».À flanc de montagne au bout du camin deth Subcros, à gauche. Photos J. Omnès
Néolithique - Âge du Bronze
• Grotte de La Gleysette (petite église) : rebord de vase avec oreille de préhension; tesson avec décor unguéal sur carène. Récolte R. Capdevielle, J.-C. Bruel, 1981. Coll. Omnès. Notons aussi de la céramique gallo-romaine et médiévale. LA BOULINIERE 1825; LUCANTE 1880; OMNES 1982 A; COQUEREL 1983 A.
Ce qu'il reste du muret. Photos J. Omnès
Photo J. Omnès
Divers
• Grotte de La Gleysette : moitié gauche de squelette humain. Récolte R. Capdevielle, 1981. Coll. Omnès. OMNES 1982 A.
Relevé de la Grotte par J. Omnès
[La topographie se limite à deux salles d'une dizaine de mètres de long, se rejoignant perpendiculairement au niveau de la plus large avec ses deux entrées. La voûte est à 3-4 mètres du sol. Les deux entrées ont été fermées par un appareil de blocs autochtones liés au mortier de chaux. Un seuil de porte monolithique de 1 mètre de long, avec feuillure et crapaudine est encore visible à l'entrée gauche, où le mur de fermeture épais de 0, 50 mètre atteint la voûte de 2, 60 mètres. Un pan de mur haut actuellement de 1, 20 m qui s'enfonce profondément dans le sol devait primitivement obturer l'ouverture de droite sur toute sa hauteur, comme l'atteste sur la paroi, l'empreinte non calcitée de son arrachement.Ce mur est doublé sur deux mètres par une construction qui est d'après les habitants le reste d'un autel.
D'après certains historiens, cette cavité aurait un temple solaire pré-romain ; son emplacement ayant été christianisé.]
[ Cromlech (?) des Cossous.
C’est sur un promontoire, au milieu des chemins rejoignant les six villages de l’Estrem de Salles, dont Salles était le chef-lieu, que les Consuls (Cossous) ou représentants élus, hommes ou femmes se réunissaient pour traiter des problèmes intercommunaux, dont les indivisions du pastoralisme. Ces rencontres eurent lieu jusqu’à la Révolution qui supprima les indivisions. L’endroit appelé depuis des temps immémoriaux « eth arreaer deths Cossos » est probablement celui d’un ancien cromlech, jamais analysé ou répertorié comme tel. Il a été désacralisé et transformé en un centre de relations humaines entre villageois, car c’est ici, aussi, que se tenaient les marchés intercommunautaires.
L’endroit se trouve au centre d’un promontoire arboré privé dominant une propriété agricole. Au fin fond d’une minuscule vallée après la mini centrale hydroélectrique d’Ouzous au bout du camin deth Banhèsto (le o se prononce ou).]
41-PAREAC
Divers
• Peyre Hicade : voir JULOS.
• Toponyme Darrespouey. I.G.N.• Grotte de Montalibet : tessons de céramique. Récolte B. Abadie. Métapode vestigial d'âne faussement considéré comme un poinçon. Récolte A. Moreau. Musée Massey. BESSON 1962 ; ABADIE 1972 ; CLOT 1982 A.
• Peyro que non toquo en terro : cette pierre qui ne touche pas terre est un bloc reposant sur trois pierres, à 1 km des dernières maisons, dans la direction de Lourdes. Dans cette zone, nombreux blocs erratiques. Monographie comm. 1887.[ Sur la crête derrière la ferme Causssade (Plan IGN) au nord du village, au milieu des fougères. En limite de la propriété Caussade sur la ligne morainique latérale. On aperçoit en contrebas, le lac du point de vue.]
Photos J. Omnès
• Toponymes Castérot et Castets : IGN.
. Pierrefitte ou Peyrahitte : pierre dressée servant de borne entre les communes de Nestalas et de Soulom. BARBET 1911.
[Le rocher fait référence à la topographie du village. Peyra-Hita signifie pierre borne. Celle qui limitait Nestalas de Soulom. C'est de cet endroit que partait le chemin muletier conduisant à la communauté de Cauterets et de ses bains. La pierre levée aujourd'hui disparue, se trouvait contre le pignon de la maison au balcon, place Henri Russel. Elle était encore visible en 1925 (Document de M. Poque). Photo J. Omnès.]
• Mine de Batz : anciennes galeries de mine. Voir dossier mines
. Tumulus Tombe : important tertre, ovale, 20x39 m pour 4 m de h., situé dans un bas-fond marécageux. Pour R. Coquerel, serait un tumulus pouvant recouvrir un dolmen. Pour nous, la possibilité d'une motte féodale n'est pas à écarter. Sépulture moderne en chapelle au sommet, COQUEREL 1963 C ; LABROUSSE 1964.
• Les Graves : dans le quartier de Biscaye, tertre ovale, 30x35 m, h. 2,5 m, à 100 m au Nord de la Peyre Crabère. COQUEREL 1963 C.
• Peyre Crabère : voir LOURDES.
• Toponyme Pouynède, I.G.N.
Camps
• Ecole communale, église : dominant la vallée, place-forte à l'Ouest de laquelle s'est constitué l'actuel village. Protohistorique pour R. Coquerel. Restes de château médiéval. L'actuelle église est dans la basse-cour. COQUEREL, VIE 1979.
• [Menhir dit des Peyrassses]
La pierre dressée de Poueyferré aux Peyrasses
À la recherche du menhir de Poueyferré mentionné dans la carte archéologique de la Gaule, page 220, il a été signalé au lieu-dit Mourles, par Norbert Rosapelly et Xavier de Cardaillac en 1890, p 4, j’imagine de La Cité Bigorra, puis par Gabrielle Fabre en 1952 dans Les civilisations protohistoriques de l'Aquitaine (Paris, Picard, 182 pages, p. 70) et par M. de la Torre en 1990.
Ce mégalithe de -3500 à -4000 ans avant Jésus-Christ se trouvait dans l’enceinte de l’usine de traitement des ordures ménagères. Il a été tout simplement enlevé à la pelle mécanique comme un vulgaire caillou et déposé dans une décharge dont je n’ai pas eu la primeur de connaître le nom. Ce crime environnemental ne devrait pas rester sans suite. Faut-il préciser que ce bloc à quelques mètres de la clôture ne gênait en rien la marche de l’usine. Il serait souhaitable que les autorités compétentes fassent une enquête et demandent au contrevenant de reposer le bloc où il se trouvait.
Emplacement du menhir. Photo J. Omnès
Photos Google
[Réponse de la DRAC contactée en novembre 2015 : "Je crains que cette affaire soit plus compliquée que prévu.
Je viens d'apprendre que le menhir a disparu de l'usine avant 2008. Il semblerait qu'il y ait une certaine volonté de le retrouver mais je crains honnêtement que ce soit une bonne façon de se débarrasser du problème. Je doute que quiconque soit capable à ce jour de nous donner une information sur sa localisation et par expérience, je crains fort qu'il soit perdu à jamais sous des tonnes de détritus enfouis. Difficile apparemment de trouver un responsable et un témoin de ces faits.
Je reste néanmoins sur cette affaire, on doit me communiquer rapidement les coordonnes de plusieurs contacts locaux mais je crains que ce soit trop tard.
Lorsque les services actuels ont repris le site, le forfait était déjà commis par l'ignorance des ouvriers ..."]
[ Siège légendaire de Charlemagne
Si l’histoire légendaire de Charlemagne est bien connue, en revanche les trois sites du siège de Lourdes, énumérés par le moine Marfin en 118 (G.Mares) n’ont semble-t-il pas fait l’objet de la moindre recherche historique. Car bien que légendaire il fallait une certaine connaissance topographique et historique du moine, pour connaitre ces points culminants autour de Lourdes qui auraient pu servir antérieurement de camps de siège ou de guet de par leur situation stratégique : Saint Georges (Yorly) à Aspin « podi (1) Hyppolite » à Adé et « podi Ferragut » à Poueyferré.
Si Saint Georges est relativement connu, par la présence de ruines d’une chapelle, ce n’est pas le cas des deux autres. Pour ce qui est du « podi Ferragut » il pourrait s’agir soit de la hauteur de l’église où se trouve également les reste du château des Antin, soit de la hauteur, du lieu-dit Artigues. Ce « podi » à l’écart de toute habitation dominant toute la vallée et la voie de passage du Béarn à Lourdes pourrait être le site mentionné par Marfin. Par ailleurs il possède une barre horizontale couverte par la végétation qui ne parait pas naturelle, comme le vaste plateau le précédant.
Peut-être qu’un jour nous en saurons plus.
(1) Podium)}
• Castérou : petite terrasse aménagée dominant le village de Boô-Silhen. Pas de construction défensive évidente. Sarcophage à l’entrée de la ferme. Puits de mine à proximité.
[ Escalier sur la gauche accédant à une terrasse dominant la vallée, mais la végétation cache la vue. Photo J. Omnès]
[Voir aussi patrimoine naturel : grottes]
Paléontologie
• Grotte de Bétharram : "fossiles qui paraissent là assez clairsemés". Récolte A. Viré. Griffades d'ours signalées par E. Cartailhac et H. 0bermaier. RESSEGUIER 1855-56 ; VIRE 1898; BREUIL 1908; CARTAILHAC ; BREUIL 1910.
• Grotte du Rhinocéros : jeune rhinocéros, Bovidés, Renne, etc,... découverts dans le remplissage d'une cheminée en relation avec le réseau de Bétharram. Désobstruction spéléologique. Renseignement A. Clot. Etude en cours.
• Grotte Saucet, ou du Couraû : faune würmienne: Ours des cavernes très abondant, daté de 28.870 + 700 B. P.; Panthère, Renne.
- Faune würmienne ou holocène: Ours brun, Loup, Renard commun, Blaireau, Sanglier, Chevreuil, Cerf élaphe, Boviné, Isard.
- Faune holocène: Chat, Chien, Renard, Blaireau, Bœuf de petite taille, Capridé, Mouton.
Musée Pyrénéen, coll. Abadie, Robert, Valicourt; Musée Salies, coll. Frossard; Muséum de Bordeaux, coll. Harlé ; Coll. Cahuzacq.
FROSSARD 1870 B ; NANS0UTY 70 B ; HARLE 1909, 10 B ; DOUAT et al. 71 ; CLOT 77 A, 80 A,81 A, 82 A-B, 83 B ; CLOT, EVIN 83 ; CLOT 85 B.
• Grotte de la Bouhadère (trou souffleur) : "graffiti indéchiffrables" qui sont, en fait, des griffades d'ours. Renseignement A. Clot. ABADIE 1975.
Ours des cavernes, Hyène des cavernes, Loup, Renard commun, Rhinocéros. Faune Riss-Würm ou Riss final» Musée Béarnais; Musée Pyrénéen, coll. Abadie, Lanoé et Robert; Coll. Clot, Lacrampe, Trivino, Valicourt. ABADIE 1946; DOUAT, LACRAMPE, CLOT 71 ; CLOTTES 73 B ; ROBERT et coll. 73; CLOT 77 A ; MINVIELLE 77 ; CLOT 80 A; GUERIN 80; CLOT 82 A, 83 B, 84 D.
• Grotte des Coumates, ou des Loirs : mention fantaisiste de trouvaille d'ossements de Lion "méconnaissables à leur couleur noire" (rose à pois verts pour le Lion de cirque?) Spéléo Club de Cannes invent, 1971. Cerf élaphe et ovicapridés. Récolte E. de Valicourt„ BESSON 1964; SEBRIER 1971 ; CLOT 1982 A, 1983 B.
• Grotte des Gabarrets [grotte de la Pale ] : empreinte très nette d'un ours des cavernes ayant essayé de gravir un plan vertical d'argile: pattes avant avec arrachement d'argile, labourage des pattes arrière, empreinte du ventre velu. Autres griffades sur argile visibles en d'autres points de la grotte. J. Omnès invent., 1974. BESSON 1964 ; ABADIE 1969.
Griffures d'ours. Photos J. Omnès décembre 2016.
• Grotte des Moustayous : à la côte -160 m., squelette de Lynx nordique d'un âge égal ou supérieur à 36.000 B.P. (Ly-2278). G.S.H.P. invent., 1980. Musée Pyrénéen. Anonyme 1980 B ; BESSON et al. 80, 81; CLOT 82 A, 83 A ; CLOT, EVIN 83 ; CLOT 85 C.
• Grotte de l'Ourson : Ours des cavernes, dont crâne d'ourson. Musée Pyrénéen, coll. Abadie; Coll. Omnès (don Cabuzacq), Valicourt. ABADIE 1969 ; CLOT 1977 A, 1982 A.
• Grotte du Pré de la Vache : crâne d'ourson des cavernes. G.S.H.P. invent.I975.CLOT 1982 A.
• Grotte de la Louzère : Ours brun, Bison, Cerf élaphe. Musée Béarnais, coll. Abadie ; Musée Pyrénéen, coll. Abadie, Wagner: Coll. Clot. ABADIE 1969 ; ROBERT et coll. 73 ; ABADIE 75 ; CLOT 77 A, 80 A, 82 A, 84 D.
• Puits de la Coume dets Arrats : très hypothétique squelette de Lion des cavernes. B. Abadie invent ., 1950. Récoltes A. Clot, 1972 et 1981, et J. Rodriguez: Ours brun, Chat sauvage, Chien, Martre, Bœuf, Isard, Chèvre, Mouton, Bouquetin, 5 espèces d'Oiseaux. Les restes d'un bouquetin ont été datés de 11.630 + 280 B.P. ABADIE 1959, 75 ; CLOT 82 A-B, 83 B ; CLOT, EVIN 83 ; CLOT 84 D, 85 C.
• Puits de Paybou : crâne d'oiseau calcifié, et non de chauve-souris du Tertiaire comme il a été écrit au Musée Pyrénéen, coll. Abadie. ABADIE 1969 ; CLOT 77 A, 82 A.
Paléolithique inférieur-moyen
• Grotte-Crèque Noëlle : important gisement dont la stratigraphie, à travers les 2 sondages effectués, paraît malheureusement perturbée (solifluction, terriers de blaireaux).
Albert Omnès, l'abbé Abadie avec sa légendaire pipe et M. Lanoë (à vérifier). Photo Jacques Omnès. Février 1975, première sortie
D'autres photos se trouvent dans le dossier patrimoine naturel : les grottes
1. Historique [Voir aussi Patrimoine naturel]
Cette caverne, régulièrement visitée par les spéléologues, était connue pour de rares ossements d'ours et quelques tessons médiévaux [dont le col de vase médiéval trouvé en 1944 par Jean Lanoé, attribué au style commingeois par la DRAC, F. Maksud]. En 1972, la découverte de quartzites taillés, par A. Clot, amène celui-ci à entreprendre un sondage de 3 m² dans l'entrée. Trois ans plus tard, non avertis, nous faisons semblable trouvaille d'outils sur quartzites patines. En 1976, nous effectuons un sondage de 3 m² , à 25 m de l'entrée.
[Informations et photos d'Alain Dole
Le Comité Départemental de Spéléologie Canyon des Hautes Pyrénées avait déploré, en son temps la disparition de vestiges historiques laissés dans une cavité du Massif de St Pé.
Il s’agit d’un tesson de poterie (céramique) de facture Commingeoise, d’après F. Maksud de la Drac, qui a disparu de la grotte Noëlle, alors que les inventeurs, lors sa trouvaille, le 22 novembre 2014, l’avaient laissé au fond d'une galerie étroite et peu accessible.
Ce tesson "dormait" là depuis 1944 date de sa découverte originelle par L'Abbé Abadie et Jean Lanoé. Puis il fut retrouvé en 1971 par un archéologue… Et laissé sur place…
« Une telle disparition est regrettable car elle est dommageable pour la connaissance. En effet, le Comité avait le projet de le faire analyser en le comparant avec la terre glaise abondante dans une grotte locale où avaient été trouvées des traces très anciennes de prélèvements.
On ne pourra jamais savoir si cette poterie a été fabriquée avec la terre glaise locale.
Tout cela pour une récupération sauvage sans valeur marchande, qui doit trôner tel un trophée sur une étagère ou dormir dans un cageot au fond du garage. Un tel acte est répréhensible par la loi et si par bonheur il pouvait être restitué dans son écrin d'origine. On pourrait alors lever un doute sur la matière de sa fabrication » Alain Dole]
Col de vase médiéval découvert par Jean Lanoé en 1944. Ot de Saint Pé.
Relevé André Clot, 1972 revisité en 1975, en pointillé les zones de fouilles
2. Industrie
L'outillage lithique, assez abondant, est composé d'éclats grossiers de quartzite (racloirs, grattoirs, éclats de biface tayacien selon F. Bordes...) ; la majorité de ces pièces est fortement usée (ruissellements, solifluctions) et oxydée (manganèse). Des outils plus fins ont été produits dans des chailles, des "silex" (racloirs, grattoirs, pointes, dont pointes de Tayac) dans l'attente d'une étude approfondie, nous sommes tentés de rattacher une partie de ce mobilier à un faciès tayacien. Toutefois, il ne faut pas écarter la possible présence d'un Moustérien.
Dans la petite vitrine de l'OT de Saint-Pé. Photo J. Omnès
3. Faune
Comme l'outillage, la faune est souvent patinée et oxydée par le manganèse (encroûtements). Elle comprend : Equidé, Bovidé, Bouquetin, Isard, Cervidé, Chevreuil, Ours des cavernes (abondant), Ours brun, Loup, Renard commun, Chat sauvage, Blaireau, Belette, Taupe, Hérisson, Soricidé, Lièvre, Marmotte, Castor, Pliomys lenki, Lérot, Loir, 7 espèces de Micro-rongeurs, 6 espèces d'Oiseaux, Grenouille rousse, Urodèle, Orvet, Mollusques.
Trouvaille d'une mandibule d'ours des cavernes. Photo Jacques Omnès
La mandubile trouvée lors de la fouille. Photo Jacques Omnès. Ossement de ? Coll. J Omnès
Ours des cavernes (crâne) Musée pyrénéen. Photo J. Omnès
4. Collections
Centre de Palethnologie Stratigraphique d'Arudy, coll. Clot, Maylin ; Coll. Clot, Maylin, Omnès, Valicourt.
5 Bibliographie
BESSON 1962, 64 ; ABADIE 69; CLOT 73 E; CLOTTES 77 ; OMNES 77 C ; CLOT 80 A, 82 A-B ; CLOTTES 82.
• Chemin du Hayaü : beau racloir transversal en quartzite ramassé sur le chemin menant de Trébessos au Hayaü ou à la grotte du Hayaü. Moustérien. J. Barragué invent ., 1984.
Paléolithique supérieur
• Grotte Saucet, ou du Couraü : trois pointes de sagaie, dont une à biseau ; pointe de sagaie en baguette demi-ronde. P. Robert invent., vers 1948, 1973-74; silex mentionnés par plusieurs auteurs. Magdalénien moyen ou supérieur. Centre de Palethnographie stratigraphique d'Arudy, coll. Robert; Musée Pyrénéen, coll. Robert. LAPLACE 1967 ; CLOT 73 B, 77 A ; CLOT,OMNES 79 ; OMNES 85 G.
[Le nom Saucet avait été donné par le général Nansourty et E. Frossard, en 1870. Le fragment de baguette demi-ronde voir fig 7.
[Elle se trouve près de la ferme éponyme, dans une propriété privée]
Photo Mengelle avec nos remerciements
Néolithique
• Abri-sous-roche de la Bouhadère : habitat avec foyers, rares silex, hache polie (103x55x26), poinçon sur métapode de cerf. Cerf élaphe abondant. Bœuf, Isard, Capridé, Ovicapridé Sanglier, petit Chien, Blaireau, Renard commun. Belette, Lérot, Loir, 8 espèces de Micro-rongeurs, 4 espèces d'Oiseaux dont Aigle royal, nombreux Mollusques. Gisement détruit en grande partie par des "désobstructions spéléologiques" inconsidérées. Musée Pyrénéen, coll. Abadie ; Coll. Cahuzacq,Clot, Moumiet, Robert, Trivino. ABADIE 1975 ; OMNES 79 B, 80 A ; CLOT 80 A, 82 A-B, 85 C.
• Près Espiaube hache polie en schiste, 133x5x20, de section ovalaire aplatie. S. Cahuzacq invent., 1983. Coll. Cahuzacq. OMNES 85 B.
[Cette hache a fait l'objet d'un article par Jacques Omnès, dans le bulletin de la S.E.S.V. de 1985-86. "Cette hache a été trouvée par Simon Cahuzacq en octobre 1983, au S.-E. du hameau de Rieulhès, près de la ferme Espiaube. S. Cahuzacq a ramassé cette hache, en compagnie de l'abbé B. Abadie, à mi-parcours du chemin menant d'Espiaube aux granges abandonnées, situées à 500 m au S.O. Le point de la trouvaille (x : 90, 04 ; y : 399, 30 ; z: 580 m) est à l'entrée d'une prairie dénommée Pré du Houre. Cette hache a été produite dans une roche noire, d'aspect schisteux. Longueur maximum 133 mm ; largeur maximum 53 mm, située à 31-36 mm du tranchant ; épaisseur maximum 20 mm ; poids 195 gr. Morphologiquement, la pièce se caractérise par la convexité de la plupart de ses lignes. En vue latérale, les bords convexes se prolongent par un tranchant en arc de cercle et un talon étroit. En vue verticale, elle est fusiforme ; tandis que les sections transverses sont de type ovoïde aplati. Cette morphologie est généralement considérée comme d'un type ancien dans le Néolithique. Dans des modèles plus récents, que l'on peut rencontrer encore au début de l'Âge de Bronze (jusqu'à Bronze moyen dans certains gisements), le haches taillées dans les plaquettes de schiste sont morphologiquement semblables aux haches métalliques plates du Chalcolithique-Bronze ancien. Pour sa conservation, notons que le tranchant, dans sa partie intacte, a gardé la finesse de son fil et de son poli. Par contre, sur la majeure partie de la pièce, et surtout sur la face non figurée, une corrosion importante fait disparaitre le poli de façonnage. Cette attaque qui a du se faire à l'air libre, a laissé en relief, sur le verso, plusieurs plans parallèles de stratification. "]
Néolithique - Âge du Bronze
• Grotte [Gouffre] du Hayaü : rares tessons de céramique avec surface à décor plastique digité (Néol. final-Chalcolithique), et décor à la spatule sur carène et sur bordure (Bronze final). La céramique médiévale est plus abondante. Faune holocène : Suidé, Chèvre, Mouton, Ovicapridé, Canidé, Chat domestique. Blaireau, Lapin, 2 Oiseaux, Mollusques, Récoltes B. Abadie, J. Lanoë, J. -L, Maylin, S. Cahuzacq; Fouilles A. Clot, 1.972 ; J. Omnès, 1976. Centre de Palethnologie Stratigraphique d'Arudy, coll. Maylin; Coll. Clot, Omnès. BESSON 1962, 64; ABADIE 69; CLOT 73 E ; OMNES 77 C; CLOT 80, 82 A-B; CLOTTES 82.
Néolithique - Âge du Bronze - Age du Fer
• Grotte Saucet : tessons de céramique de ces différentes époques, ainsi que du Moyen-Âge. Dents percées, os travaillés, objets en fer» Importante sépulture collective, fouillée par: Dr Meng, vers 1855, Dr Dozous; F. Garrigou; C, de Nansouty, 1870; P. Robert, vers 1948; A. Moreau, B. Abadie, S. Cahuzacq, E. de Valicourt... Musée Salies, coll. Frossard; Musée Pyrénéen, coll. Abadie, Robert ; Coll., Cahuzacq, Valicourt. GARRIGOU 1867 ; FROSSARD 70 B ; NANSOUTY 70 B ; BASCLE de L. 77 ; MORTILLET 1912 ; FABRE 46; ABADIE 69, 75 COQUEREL 76; CLOT 77 A ; MASSIE 78; ABADIE 80 ; LABROUSSE 80 ; OMNES 80 A ; ARAGNOU 81 ; CLOT 82 A, 83 B; HEIM 85 ; OMNES 85 G.
Âge du Bronze
• Grotte d'Escurens : dépôt de calvarium humain [crâne sans mandibule], de type basque, avec double lésion mortelle, produite, très probablement, par une hache en bronze. J.-P. Cazenave invent., 1978. Associé à cette tête décapitée, pot caréné pour cuisson, et, toujours à même le sol et isolé au milieu de la galerie, 4 restes patinés, dont un crâne, appartenant à un boeuf. J. Omnès, J.-P. Besson invent., 1978. Coll. Omnès. BESSON 79 A-B ; OMNES 79 A, 80 A ; CLOTTES 81 C ; CLOT 82 A, 83 B ; CLOTTES 82.
[Elle se trouve à la frontière de Saint-Pé et de Ségus à plus de 1185 m d'altitude, au pied de la falaise Montneü, au col d'Escurens. Le pot caréné de 116 mm de haut analysé par Jacques Omnès sera daté de l'âge de bronze (il y a environ 3400 ans) par analogie avec la facture d'un pot identique connu sous le nom d'urne de la Gourque d'Asque. ]
Photo Alain Dole avec nos remerciements
Crâne de boeuf. Coll. privée Photo J. Omnès
Crâne et ses deux lésions. Coll. privé. Photo J. Omnès
Coll. Jacques Omnès
Divers
• Parking grotte de Bétharram : dans la coupe bordant cette place, grand galet (180x140x60) de quartzite, épannelé sur une face. P. Marty invent., 1984. Coll.. Omnès.
• Abri-sous-roche de la Bouhadère : double inhumation vers le sommet des couches. Voir Néolithique, Coll. Trivino, Moumiet.
• Gouffre du Courrouo, Mail Négre : squelette humain à - 60 m. M. Sarding invent., 1944. ABADIE 1969.
• Piyoulet : crâne humain. B. Abadie invent. 1981. C. 1981.
• Oelh de l'Arriu : faucille en fer "néolithique" (sic), ABADIE 1975.
• Toponyme Castéra : grotte détruite. ABADIE 1946.
• Toponyme Peyrefitte. I.G.N.
[Âge du Bronze-Moyen Age
• La grotte des Aujous.
Bien que situé dans le 64, cette grotte du massif de Saint-Pé fait partie du groupe des différentes grottes sépulcrales de ce massif. Nous l'insérons donc dans ce dossier
Elle a été découverte en 2014, à 1200 m d'altitude par des spéléos du GSHP de Tarbes (Sandrine et Patrick Degouve, Bruno Nurisso et Alain Massuyau) Après la désobstruction du puits et une descente à -9 m, il a été découvert une sépulture comprenant des ossements d'un enfant d'environ 3 ans et d'une jeune femme d'environ 35 ans. À côté des corps des tessons de céramiques à cordon digités, le tout pouvant dater de l'âge de Bronze moyen. Mais le plus surprenant est la présence d'un pot presque entier sauf le fond qui s'approcherait plus tôt du Haut Moyen Âge. Étonnante réutilisation de la grotte.
Photo Alain Dole
Photos Alain Dole avec nos remerciements
Photo Alain Dole
Photo Alain Dole
Petite video de la découverte :Dans le petit film qui suit nous avons Patrice Dumontier (SRA) qui identifie les céramiques et Patrice Courtaud (CNRS) avec Olivier Ferullo(DRAC) les ossements.]
https://www.youtube.com/watch?v=mjWSxj7Bcgk
• Toponyme Le Castet. I.G.N.
• Rive gauche du Gave de Pau : "objets en fer". Indication douteuse.
ROUSSEAU 1929 ; FABRE 1952.
Divers
• Toponyme Pouey I.G.N.
• Grotte du Roc d'Escays : petite cavité sépulcrale. Rares restes d'un adulte et d'un enfant de 10-12 ans, avec quelques tessons: décor plastique par traînées digitales, bord droit souligné par des empreintes unguéales ou à la spatule. Bronze ancien probable. Chèvre, Chevreuil, Sanglier, Chien, Renard, Chat domestique, Blaireau, Lapin de Garenne, Lièvre commun, Oiseaux. P. Abadie, A, Grall invent,, 1985. Dans un champ à proximité, céramique médiévale, dont fusaïole sur tesson.
[LA GROTTE SEPULCRALE DE SEGUS
L’accès de la cavité se fait depuis la D13 passant par Omex et Ségus. À 250 m à l’Est de la limite communale entre ces deux villages, se trouve une ancienne carrière. Après avoir gravi la barre rocheuse (alt 533m), la plus proche de la route de la colonie, accès face à la maison de bois, on aperçoit à 5m en contrebas, l’entrée de la galerie. Elle se présente sous la forme d’un abri sous roche de 6 m de long sur 1, 10 de large et 2 m de haut. Ci-dessous relevé Jacques Omnès ]
Coupe et vue de l'entrée de la grotte au fond la route d'Omex
Sortie du trou, Jean Omnès.
L'intérieur du boyau. Photo J. Omnès
• Grotte d'Escurens : voir SAINT-PE-DE-BIGORRE
Âge du Fer
• Abri-sous-roche de La Chapelle-au-Moine, ou Espi de la Gaü : niveaux d'occupations avec foyer(s) mis au jour par désobstruction spéléologique. Tessons de céramique Age du Fer, gallo-romaine et médiévale. Cerf élaphe abondant, avec Bovidé de petite taille, Cheval, Capridé, Mouton, Chevreuil, Isard, Sanglier, Loup, Blaireau. Très nombreuses coquilles d'Hélix associées au foyer. Canine d'ours percée à la racine : Néolithique - Age du Bronze ? Notons aussi 2 restes humains : fœtus et adulte. Coll. Cahuzacq, Dallier. Clot 1985 C.
Croix protectrice du troupeau ; trous artificiels dans la parois pour recevoir des poteaux.
Divers
• Camp Baraillès : trois blocs erratiques dressés, qui, pour les auteurs, seraient des menhirs. H.xl.xép.:1,9x1,2x1 m, 1,3x0,9x0,6 m; et 1,8x1,9 xl,2 m. COQUEREL, VIE 1983.
• Abri-sous-roche de La Chapelle-au-Moine : art pariétal historique. Croix prophylactiques gravées et peintes sur la paroi de ce vaste abri à moutons, fermé en façade par un mur de pierres sèches.
• Pierres de l'Arboucau : voir Lourdes [Terrain de tir].
• Toponyme Peyrehitte. I.G.N. Epandage morainique avec blocs dressés.
[Au bout du chemin du Boustu, au carrefour du lieu-dit Cap de la Serre à moins de 100 m de la croix sur sur le chemin GR, présence de trois blocs dressés.
Un le long du chemin et deux dans le champ de la bergerie rénovée.
Le premier bloc (x402,7 y 88,85 et z 727 m), au bord du chemin à gauche fait 1,76m hors sol, sa largeur maximale 1, 90m et son poids approximatif est de 10 500 kg. Nous l'avons dégagé de sa gangue de lierre et de mousse.
Les deux autres sont un peu plus loin, sur la droite, face à une bergerie rénovée.
La plus grosse située façade sud-ouest de la bergerie mesure hors sol 1,90 m, sa largeur maximale est de 1,24 m et son poids approximatif de 3 700 kg. Elle présente de curieuses boursouflures faisant penser à une ancre. Il s'agit de érosions dues par le glacier du quaternaire qui a laissé en relief les zones les plus dures.
La troisième pierre plus petite à l'angle sud-ouest de la maison, mesure au-dessus du sol 1,26m, sa largeur maximale est de 0, 94 m et son poids approximatif de 1900 kg.
Une étude a été réalisée en 1983, par R. Coquerel et R.Vié, aidés de Simon Cahuzac.
Il a été découvert en 1988, par Jean-Pierre Duffort, grossiste à Lourdes, lors de travaux de terrassement de sa bergerie, à l'est de la ferme Peyrehitte (coordonnées Lambert x=88, 09 ; y = 402, 38 et z = 753m), une hache de pierre polie rappelant celle d'Espiaube à Saint-Pé de Bigorre, article Jacques Omnès, bulletin 21, SESV de 1991].
Pierre dressée le long de la route, dégagée de sa gangue de lierre.
Les deux autres pierres se trouvent en face, dans la propriété de la grange restaurée, elles sont visibles de la route du GR
Les deux pierres dans l'enclos, la première, face à la bâtisse avec de curieuses boursouflures.
Photos J. Omnès
La hache de J.-P. Duffort.
Coll. Jacques Omnès
50-SERS
• Plantade, près Lac d'Oncet : pointe de flèche en silex, à pédoncule, à retouche biface, envahissante. Ramassée sur le bord d'un sentier, entre 2.200 et 2.380 m d'altitude. L, 49, 1. 25, ép. 6. C. de Nansouty invent. 1878. Musée Pyrénéen, coll. Frossard. Notes et comm. 1878 ; FR0SSARD 79 A ; HARLE 1922 ; ROBERT et coll. 73 ; MASSIE 78.
Divers
• Clots des Mauros, sur le Pioüla : tradition populaire d'un campement maure. Au-dessus, petit bassin, avec pierres plates, considéré comme leurs sépultures. Monographie comm. 1887.
51-[ TROUMOUSE (CIRQUE DE)
Âge de Bronze-Voir Gèdre
Habitats et cromlechs ; fouilles campagne 2017-2019
https://www.dailymotion.com/video/x60c3k9?fbclid=IwAR0guedVN8GOTOBMEfsLq0YojVsSQiPu4WVjpagX2Of4mAhUxCVtvgYam58 ]
• Toponyme Pouyaspé. I.G.N.
Visite en novembre 2017. Photo J. Omnès
• Grotte d'Aygue-Rouge : cavité fermée par une dalle. Monographie comm.1887.
54-[VIGER]
Mentionné dans la carte archéologique de la Gaule-Les Hautes-Pyrénées page 267
Grotte sépulcrale d'Allian
Dans une grotte découverte en 1992, par Christine Delmaure et J.P. Besson à 990 m, sur le flanc du mont Alian ont été trouvé un dépôt d'origine funéraire qui pourrait appartenir au Haut- Moyen Age (VIe-VIIIe siècle) : restes humains et mobilier (un cinquantaine de pièces) dont une boucle de ceinture mérovingienne décorée, en bronze et son ardillon scutiforme en fer, une clochette en fer et son battant,une pointe à douille de fer, un disque tonique en tôle de bronze, une plaque de fer, un fragment d'une urne grise à pâte blanche, tournée, à décor peigné, ondulé.
Les sources
G Marsan dans De l'occupation ancienne de la montagne dans les Pyrénées - Travaux et recherches archéologiques de terrain. Viger. Exposé dans Bilan scientifique Midi Pyrénées, 1992, DRAC-SRA TOULOUSE. 1993., pages 121, 122.
Sur les carte IGN, la grotte est probablement proche de l'endroit marqué gouffre près du sommet. A vérifier. Le gouffre lui-même a les coordonnées 404,54-86,77- 980 m. Situé près d'un replat encombré d'énormes blocs erratiques. Son entrée circulaire a environ 2 m de diamètre. Plan gouffre André Clot, grotte Alain Dole.
Plan coll. A. Dole avec nos remerciements
LE GOUFFRE d'ALIAN
Topographie A Clot
Divers
[56-HORS TERRITOIRE
Informations et photos d’Alain Dole. [...] Notes personnelles. Parue sur FB
"Une découverte majeure d'exception, au dire des « archéos » de l'expédition, dont des spécialistes de l'âge du bronze (1), mais pour 150 m, localisée en Nouvelle Aquitaine près d’Asson.
Et ce, grâce à une désobstruction réalisée en 2014 par les spéléos du GSHP de Tarbes sur le secteur du Yerse (massif de St Pé, massif où désormais, la RNR du Pibeste Aouillet interdit aux spéléos d'ouvrir le moindre passage pour explorer des cavités, bien que ce soit à caractère scientifique [Ca c’est pour Bubu].
Sans l'ouverture par le GSHP, du bouchon qui scellait la cavité, cette sépulture de 2 individus (femme d'environ 30/35 ans et 1 enfant de 3/4 ans) datant du bronze moyen soit entre 3700 et 3500 ans serait restée inconnue !
Et surtout la présence d'un riche mobilier (2 grandes jarres et un pot) et 2 bijoux peut-être 3 ? Permettant de mieux appréhender ces populations pyrénéennes qui [circulaient] dans les zones montagneuses les plus reculées, mais aussi pratiquaient des rites funéraires.
C'est donc une découverte rarissime qui permet d'affirmer qu'il y a plus de 3500 ans, des bergers montaient en famille sur cette estive avec leur maigre bétail. Selon les convictions locales, ce sont les premiers béarnais de la vallée de l'Ouzom, à moins que ce ne soit des Lavedanais de l'Esterm de Salles [cocorico], assurément des Pyrénéens de souche...
[Les découvertes anciennes]
En plus de 30 ans de fouilles dans les nombreuses sépultures en montagnes des Pyrénées Occidentales, Patrice Courtaux, un archéo-anthropologue, expert de l’âge du Bronze du CNRS de Bdx c'est la seconde fois qu'il découvre des bijoux en bronze.
En 2003, l'homme de Pouey (Anouilhas - Larrus en vallée d'Ossau) (2) où l'on a retrouvé deux bracelets formés de 2 anneaux en fil spiralé est une découverte majeure, tout comme la sépulture de la dame du Yerse et de l'enfant (filiation en cours d'étude) puisqu'après deux campagnes de fouilles (2023-2024) l'on y a découvert une bague en forme de torque et une autre formée de deux anneaux en fil spiralé (analogue à l'homme de Pouey) et un autre anneau simple en plusieurs morceaux dont on ne sait pas encore s'il est une partie de la bague spiralée ou un troisième bijou...
Il y a aussi trois céramiques avec un pot de type pichet qui semble similaire à celui de l'homme de Pouey et deux grandes jarres qui interpellent les archéologues et qui sont en cours d'étude. A priori elles ne seraient pas liées à un contexte funéraire...
Les analyses pluridisciplinaires sont en cours [septebre 2024 ] sur les ossements, les bijoux et les céramiques. Il faudra patienter encore quelques années pour en connaitre les conclusions définitives.
Participants GHSP aux fouilles : Betbeder Ph - Dole A - Lourens G.
(1) Bigot B. - Courtaud P - Dumontier P - Hautin M - Lopez-Onaundia D.
(2) Baritaud T - Courtaud P - Dumontier P - Panchout JF, Spelunca mémoires N°34 - 2009 - p 80 à 93
Entrée des grottes de Gargas, photo cartesfrance.fr©
Grottes de Gargas- Aventignan
Proches de Saint-Bertrand-de-Comminges et de Montréjeau, ces grottes sont connues depuis fort longtemps, pour leurs peintures rupestres particulières. En plus des dessins préhistoriques classiques, on peut admirer « des chrismes très archaïques tracés là, apparemment par des chrétiens des tout premiers siècles de l’Eglise et aussi des arbalètes à étrier qui semblent remonter au XVe siècle » Norbert Casteret.
Longues de 500 m et large de 20 à 40 m, ces cavités représentent trois étages concrétionnés. Elles étaient probablement en relation avec les grottes de Tibiran proches. Elles intéressèrent nombre de préhistoriens dès 1865, dont l’abbé Breuil, le commandant Mollard, E.-A. Martel, Félix Régnault et E. Cartailhac...
C’est à Gargas qu’E.-A. Martel eut en 1866 « en compagnie de son père, la fulgurante révélation de ce qui allait devenir la passion de toute sa vie : la spéléologie. Il avait sept ans. » Pierre Boulanger.
Mais ce fut Felix Régnault qui établit après maintes visites, la communication entre la cavité supérieure et inférieure, en descendant à l’aide d’une simple corde dans un puits de jonction, appelé depuis « oubliettes de Gargas. » C’est dans ce puits qu’il découvrit une quantité considérable d’ossements du quaternaire. Ces trouvailles ont été déposées au Muséum d’histoire naturelle de Paris.
En 1906, il s’intéressa surtout aux empreintes de mains mutilées, près de 148 ! Il se rendit compte que certaines mains colorées en rouge et noir, étaient des ‘’dessins’’ dit « positifs » c’est-à-dire pleins. D’autres, plus nombreux dits « négatifs » étaient dessinés par épargne, c’est à dire en projetant de la matière colorante sur la main plaquée contre la paroi, doigts écartés.
Nous trouvons également nombre de figurations d’animaux : biche, bouquetin, cheval, mammouth, bison…
En 1937, Norbert Casteret découvrit l’étage supérieur.
Plus proche de nous, nombre de paléontologues se sont intéressés à ces grottes dont A. Leroi Gourhan et A. Clot. Jacques Omnès en a fait un inventaire exhaustif dans Préhistoire des Hautes Pyrénées, pages 23-30. Edit. Association G. Mauran et Société d’Etudes des Sept Vallées, 1987.
Histoire du monstre de Gargas
Au XVIIIe siècle, les grottes de Gargas servirent de refuge à un personnage redoutable et redouté : Blaise Ferrage. Il semait la terreur dans la région en rançonnant les paysans et en leur volant leurs femmes. Il les égorgeait après sévices, puis les mangeait. L’anthropophage fut capturé en 1782, et après jugement, exécuté à Toulouse.
Notre visite avec Patrimoine 65 lors de son AG
Relevé de gravures des grottes de Gargas par l'abbé Breuil.
Lire :
Lourdes, inventaire archéologique de J-L Boudartchouk
Préhistoire et protohistoire de Hautes-Pyrénées par Jacques Omnès, éditions G Mauran 1987
Les Espélugues par Jacques Omnès
Exploration de quelques tumulus sur le territoire de Pontacq et de Lourdes par Édouard Piette, éditions Chapitre.com
Carte archéologique de la Gaule-Les Hautes-Pyrénées par Agnès Lussault, Maison des sciences de l'Homme, 1997.