Généralités
En 1809, on dénombrait plus de 1 650 moulins à eau dans le département. Ils étaient le plus souvent implantés le long des affluents du Gave, plutôt que sur le Gave lui-même, dont les débordements dévastateurs étaient fréquents. Ils étaient associés à des ouvrages de "petite hydraulique" : canal d'arrivée, bief, vanne , déversoir de trop plein, retenue.
On en implantait aussi le long de canaux d'irigation ou gaou, en plaine. Ceux-ci servaient aussi à l'irrigation. Jean Bourdette dans ses Annales a fait une liste des gaous du Lavedan. Il en a dénombré une dizaine. Nous avons le gaou de Moulas, Peyra Hite (Pierrefite), Gabaret (qui seravit au moulin des pères de St Savin), Laou, La Scoura, Arriéou (Argelès), Agos, Pahus et Bardous. Le numéro 13 de 1981 du bulletin de la Société d'Etudes des Sept Vallées (SESV), page149, indique les positionneentde ces canaux ; de même dans les Annales de Jean Bourdette (0)
En 1708, fut instraurée une taxe sur les moulins par les Etats de Bigorre. Seuls les documents sur la vallée de Barège (s) ont pu être retrouvés dans les archives de Luz. Ladite vallée abritait à cette époque 178 moulins. La plupart avec une seule paire de meules.
Une réglementation très stricte de l’utilisation de l’eau rendait nécessaire un calendrier bien établi des jours et heures d’utilisation des ruisseaux, car les débits n’étaient pas réguliers.
(0) Jean Bourdette dans ces Annales du Labéda, édition Lacour, tome 2, pages 208 à 211 et tome 3, pages 5, 6 et 546
(1) Les moulins des seigneuries laïques du vicomte du Castelloubon (5 moulins), de la seigneurie de Vieuzac, de celle d'Ourout, de Miramon d'Adast, du seigneur de la Pène à Sère-en Lavedan, du domec de Lias et de celui d'Arcizans -Avant, du baron des Angles (2 moulins, dont 1 à Arcizac-ez-Angles)
(2) Les moulins banaux des seigneuries ecclésiastiques du prieuré de Saint-Orens, du monastère de Saint-Savin et de l'Ordre de Malte à Gavarnie.
(3) Ceux des communes d'Agos et de Vidalos.
Abondance de l'eau Moulin de plaine (faisant office de moulin et de logement), ancien moulin Soubirous
Le droit d'eau
Pour répondre à ceux qui souhaiteraient transformer leur moulin en mini- centrale électrique, ils doivent se soumettre au droit d’eau.« La loi du 16 octobre 1919 sur l’utilisation de l’énergie électrique hydraulique crée le régime général de droit d’usage de la force hydraulique des cours d’eau en les soumettant systématiquement à autorisation. Le droit d’eau est un droit d’usage. Il peut être retiré lorsque les ouvrages ou installations sont abandonnés ou ne font pas l’objet d’un entretien régulier (Art L-214-4 du code de l’environnement ». La Montagne 28/04/ 2023
Petit film du moulin de Sazos
Après le film d'animation
https://vimeo.com/44047110?ref=fb-share&1
Canal de dérivation Roue à godets propulsée par le courant.
Quelle que soit l’importance du moulin (simple cabane ou maison d’habitation), vous trouverez les mêmes outillages : comme le coffre à bluter et son tamis, la meule volante (près de 130 kg) tournant sur la meule dormante. C’est sur la dormante qu’étaient déversés les grains ou les noix. La meule volante (tournante) est en position verticale dans les moulins à huile ; cela permet de mieux écraser les cerneaux de noix. Vous en verrez un exemple à Villelongue chez Éric Garcie. À l’extérieur, la pierre plate située près de la porte servait à poser le sac de grain ou de farine avant le chargement. Beaucoup de portes possédaient une chatière. Le chat étant très utile pour éliminer les rongeurs. Sous la bâtisse, la roue à aubes ou à godets entraînait la meule volante. Sa vitesse était réglée par le contrôle du débit de l’eau.
Les céréales moulues étaient : le maïs ou eth milhoc pour le pastet, la tourradisse, le mesturet, les trusas et pour les animaux.
Le millet ou eth milh pour les bouillies.
Le sarrasin ou eth milh moro pour le pastet, les crêpes et le pain,
L'orge ou eth balharc surtout pour les animaux.
L'avoine pour les animaux était rarement moulu.
Quelques moulins à huile broyaient les cerneaux de noix et d'autres plus rares (moulins à billes) les fêves de cacao.
Croquis de la mairie de Sazos, pour la visite des moulins
Mécanisme vu par les Encyclopédistes
Moulin de Sazos. Photos J. Omnès
Explication du fonctionnement par un propriétaire de moulin en Béarn :
https://www.youtube.com/watch?v=OSGelsrfD4Q
Fonctionnement du moulin à grains
L'eau du canal d'amenée était arrêtée par uo estouridèro dont la vanne abaissée empêchait l'eau de s'introduire dans le bief (coubicoum). Ce dernier était formé d'un tronc d'arbre creusé, ou de planches jointes, formant conduite. On donnait au coubicoum une pente assez raide, dont l'eau, une fois la vanne levée, tombait sur la roue à godets ou eth arroudet. Cet arroudet horizontal actionnait un arbre horizontal (eth arbe) qui était implanté en son milieu. L'extrémité supérieure de l'arbre vertical traversait la meule dormante et supportait la meule courante (eth hourat), l'entraînant en rotation au moyen d'une pièce de fer nommée andilhe, solidement fixée dans la masse de la meule.
Les deux meules précitées étaient enfermées dans un coffre de bois ou tambour (eth cofré). On versait le grain dans une trémie (èra trémouye), sorte d'auge assez grande, carrée, large en haut et très étroite en bas, comme un tronc de pyramide renversé. Placée au-dessus des meules, elle était munie d'une ouverture vers le bas. Sous la trémouye se trouvait un petit auget ou sabot (eth carelh) légèrement incliné également ouvert vers le bas. Il était suspendu par des cordes enroulées sur de petits treuils qui servent à la rapprocher ou à l'éloigner de la trémie pour régler l'écoulement du grain.
Par ailleurs, le carelh était animé mécaniquement d'un mouvement régulier d'oscillation provoqué par la meule courante par l'intermédiaire d'un tourniquet, sorte de barre de fer ou èra tracadère. C'est cette tracadère qui produisait le tic-tac du moulin, et ce tic-tac donna le nom à l'objet puisque tracadère peut se traduire en français par la babillarde (qui parle beaucoup, bavarde).
Le grain arrivait entre les deux meules par un trou central de la meule courante et pénétrait dans l'intervalle des deux meules où il était broyé. La mouture tombait enfin dans une huche (èra massio), dans laquelle elle s'entassait. Pour séparer le son de la farine, on versait ladite mouture dans un sas formé d'un cercle de bois tendu d'une toile claire (ou sède), à l'aide d'une petite pelle aux bords relevés (èra palèto). La sède servait pour le blé, l'orge, le seigle et le sarrasin. On se servait aussi d'une toile plus claire (u sedas), pour le maïs. La sède ou sédas était ajustée sur la partie supérieure d’un coffre ou blutoir (èra baritadèro) dans lequel tombait la farine fortement secouée.
À l'aide d'une espèce d'écouvillon en peau d'agneau, la farine était mise dans des sacs en peau (barciès) pour la conservation, ou dans des sacs en toile de lin (saquetes). La sorte d'écouvillon qui servait à cela s'appelait u escoubalh.
Depuis le moulin, on pouvait ouvrir ou fermer la vanne de l'écluse, à l'aide d'une longue barre. De même, pour obtenir une mouture plus ou moins fine, on pouvait soulever la meule courante au moyen d'une sorte de levier ou lhebade, placé à l'intérieur du moulin.
Dans ces petits moulins, il se perdait beaucoup de farine. Le rendement était pauvre et la poussière (et’obe) de farine envahissait tout. De plus, peu à peu, l'usure provoquée par le mouvement sur les meules elles-mêmes mélangeait du sable à la farine et faisait "s'asseoir" la meule courante qui ne pouvait bientôt plus fonctionner. Il fallait alors repiquer, rhabiller les pierres à l'aide de pointes de fer (puntes de rabilla.)
Texte inspiré de celui de la "Visite des moulins de la mairie de Sazos". Voir également les articles de Christian Parrou dans le bulletin de la Société d'Études des Sept Vallées de 1981 (N013) .
Roue à godets Double trémies.
Certains moulins possédaient jusqu'à trois meules, au piquage de pierre différent, afin de moudre trois variétés de céréales. Photos J. Omnès
Les meules
Nous avons vu que les meules de moulins fonctionnaient par paire avec la meule inférieure, la dormante ou gisante et la meule supérieure courante ou volante. C'est celle qui tourne grâce à une pièce métallique appelée anille logée dans une ouverture au centre de la meule et qui bloque l'arbre à godets (axe d'entrainement).
Les deux faces en contact sont parfois incurvées, avec la dormante sous une forme de cône aplati, afin de procéder à une meilleure évacuation des grains.
Dessin de Paul Clarack
En val d'Azun on peut trouver des meules dormantes au diamètre supérieur à la volante en forme de cuvette avec échancrure pour l'évacuation de la farine.
Les meules peuvent être monolithes, celles qui ne dépassent pas le mètre de diamètre ; au-delà, la meule peut être constituée par quatre pierres en quart de camembert cerclées par une ceinture de fer, permettant d'atteindre ainsi les 1, 40 m et offrir une plus grande surface de mouture. Voir photo ci-dessous.
Il faut repiquer (rhabiller) de temps en temps les meules pour leur redonner du mordant avec un marteau à deux têtes pointues.
Les pierres utilisées étaient en plaine, la meulière et le grès et en montagne le granite, la quartzite et le poudingue
Type de meules utilisées en val d'Azun. Dessin de Paul Claracq
Meule dormante Pique à meules Photo Google
Paul Claracq a réalisé une étude complète sur les meules de la région. Bulletin de la Société Ramond 1994, pages 61 à 121
MOULINS A NOIX
Il y avait également des moulins à noix pour en extraire l'huile. Le système était le même sauf que la meule mobile était verticale. La pate obtenue après écrasement des noix décortiquées était réchauffée sur un fourneau, puis pressée dans une presse à vis comme pour le vin afin d'en extraire l'huile.
Les canaux dirrigation et de force motrice
Les gaous (gaùs) ou aygueràs
En pays du Lavedan où l’eau est abondante les habitants ont su depuis des temps immémoriaux utiliser les eaux des nombreux torrents, par le creusement de canaux ou gaous (gaùs) afin d’arroser champs et prés et faire tourner moulins et scieries. Cette coutume peu connue du grand public à fait l‘objet d’un texte de Monsieur Chausenque : « L’habitant des Pyrénées, habile dans l’art de l’irrigation sans autre maître que l’expérience, a le coup d’œil sûr pour trouver les niveaux sur les pentes les plus tourmentées. De chaque ravin , il dérive un cours d’eau qu’il dirige presqu’horizontalement le long de la limite supérieure des terrains dont la déclivité est assez douce pour porter des prairies ; et de ce canal principal, entretenu avec soin, sortent des filets d’eau subdivisés à volonté au moyen d’ardoises mises de champ Par ces simples manœuvres , toutes les parties de ces prés sont couvertes d’eau , dès que les foins sont fauchés et une herbe nouvelle fraiche et vigoureuse, les pare de nouveau au bout de quelques jours… » Ces canaux, tant pour l’irrigation, que pour la marche des moulins et scieries nécessitaient une bonne entente entre tous les voisins et une acceptation des règles de partage des eaux, avec des ouvertures des vannes à des dates et heures précises pour chaque utilisateur, comme pour les moulins en chapelets le long de torrents, puissent bénéficier des actions de l’eau, en tant que force motrice et d’irrigation. Jean Bourdette dans son tome 2 page 209, en fait un inventaire avec une description détaillée des deux gaous d’Argelès : l’Escourra (Scourra) et l’Arriéou, appelées l’une et l’autre, Canal des Moulins. Ils faisaient tourner sept moulins dont celui du domec de Vieuzac (Biéouzac)et deux scieries.
Un moulin de plaine
La toponymie locale a l’avantage à ce que les anciens noms bigourdans aient été conservés dans les nominations de nombre de chemins et de routes. Aussi, le cami de la Moule ne pouvait que nous amener à un moulin… ou à ses ruines. Effectivement au bout du chemin, juste avant d’atteindre le gave se trouve un moulin encore en état. Il n’est pas mentionné sur les cartes IGN. C’est celui de la ferme voisine qui abrite une immense stabulation. Il s’agit d’un moulin de plaine actionné par les eaux d’un canal d’irrigation ou gaou (gaù) : le Gabaret. Ce canal aux eaux puissantes part de la rive gauche du gave, traverse les plaines de Nestalas, d’Adas, de Balagnas, de Lau (Lau) et de Saint-Savin (Sén- Sabit) avant de rejoindre le gave juste avant de la confluence du gave d’Azun. Il actionnait 7 moulins dont celui des Pères de Saint-Savin visible sur la gauche et irriguait cette zone à vocation agricole. Il est parfois appelé Petit gave. Les canaux de dérivation et de fuite de ce moulin ont été comblés et les vannes enlevées.
Les moulins de village, par ordre alphabétique
1-Adast, 2-Adé, 3-Agos, 4-Arcizac-ez-Angles, 5-Arcizans-Avant, 6-Arcizans-Dessus, 7-Argelès-Gazost, 8-Arras, 9- Arrens- Marsous, 10-Artalens, 11-Aspin, 11 bis-Aucun, 12-Ayné, 13-Ayzac-Ost, 14-Beaucens, 15-Boô, 16-Bun, 17-Cheust, 18-Escoubes-Pouts, 19-Estaing, 19 bis Ferrières, 20-Gavarnie, 21-Gazost, 22-Gèdre, 23-Geu, 24-Juncalas, 24 bis-Lau-Balagnas, 25-Les Angles, 26-Loubajac, 27-Lourdes, 28-Omex, 29-Ourdis-Cotdoussan, 30-Ousté, 31-Ossen, 32-Ouzous, 33-Paréac, 34-Pierrefitte-Nestalas, 35-Poueyferré, 36-Préchéac, 37-Saint-Créac, 38-Saint-Pastous, 39-Saint-Pé-Rieulhès, 40-Saint-Savin, 41-Salles , 42-Sazos, 43-Ségus, 44-Serre-en-Lavedan, 45-Soulom, 46-Uz, 47-Vidalos, 48-Villelongue-Ortiac-Isaby
1- Adast
Le château du fief de Miramont, à Adast possède un vieux moulin, attesté par un acte notarié de 1650. Acte confirmé par un autre acte daté de 1681 et un autre de 1723. Ce moulin n'est pas inscrit comme moulin banier dans les Annales de Jean Bourdette (1), ni sur le chapitre concernant les taxes sur les moulins en 1708 (2). Assez imposant et toujours en état, il est visible de la route de Pierrefitte à Saint-Savin. Il est alimenté par un ruisseau passant sous la dite route, ruisseau qui se tranforme en laquette artificielle. Son débit est géré par une vanne. À côté de ce moulin à paire de meules horizontales, se trouve un moulin plus petit. Ce second moulin est mentionné dans l'acte de vente de 1840, de la famille Despourrins à Monsieur Abbadie-Gay de Sazos. S'agit-il d'un moulin à noix ?, nous n'avons pa vu les meules en place, mais probablement, vu les plantations de noyers sur le domaine. Tous deux sont en hauteur par rapport au château qui est en contrebas, ancienne propriété de la famille Despourrins et de Jacques Chancel. Le canal de fuite alimente un petit lac. Voir le dossier Patrimoine architectural : tours et châteaux.
Les 2 moulins l'un au desus de l'autre
Meule du grand moulin
(1) Les Annales de Jean Bourdette tome 4, page 647, (2) tome 3, page 438
2- Adé
Le moulin dit de Manet à la sortie du village sur la route de Bartrès sert actuellement d’entrepôt.
Photo J. Omnès
3-Agos
Moulin communal
À l'entrée du village, c'est ce beau moulin avec habitation, rénové. Il a appartenu jadis,vers 1957-60 à Alain Le Ster de Lourdes. Il abritait à cette époque, un très beau poulailler avec loges à cochon en pierre de taille.
C'est l'un des rares moulins communaux de la région, avec celui de Vidalos. Edifié en 1608, "par permission du Roi" (1) sur un terrain de la communauté appelé Tonete, ce moulin à deux meules avec prise d'eau sur le gave, était alors affermé tous les ans, par la communauté, pour dix sacs de grains (bled et millet), et à partir de 1680, avec un loyer payé en argent.
La communauté avait en charge la fourniture des outils et l'entretien du canal et des digues, les paysans devaient prévenir le meunier 24 heures à l'avance et payer par pugnère (2). Le meunier devait moudre dans les 24 h, les grains présentés. Il devait d'aller chercher les sacs chez l'habitant et rapporter la farine. Il avait la charge, bien sûr, de l'entretien de son outil de travail.
(1) Bail du 21 février 1608 chez Maitre Noguè. ADHP1/784, avec une charge annuelle de fief au bénéfice du roi, payable à la Toussaint.
(2) Vient de poignée, c'était un salaire en nature, généralement un cinquième de la mouture.
4- Arcizac- ez- Angles
Le village abrite quatre moulins le long de l'Echez. La plupart ont été transformés en habitations. Nous avons le moulin-scierie d'Artigusse, de Dussert au quartier Soulé, de Haillade et Sarabayrouse au quartier Bernède, au fond de l'impasse, où a travaillé François Soubirous. Il ne reste rien de l'ancien moulin, la maison est moderne.
On peut rajouter une ancienne maison-scierie, dite la Sarre, qui a fonctionné jusqu'à la seconde guerre mondiale. Attenante à la ferme, la scierie a gardé son système d'alimentation avec le ponceau de schiste qui recouvre le canal dérivé. Le bâtiment sert maintenant de stockage de bois.
J'ignore quel est le moulin qui appartenait au baron des Angles, existe-t'il toujours ?
5-Arcizans -Avant (Arcizas Daban)
Situé sur la rive droite du gave d'Azun, dans le quartier Eths Arrabets, il est tout en pierres sèches, montées semble-–t-il sans mortier. Le peu qu’il reste est noyé sous la mousse et la végétation. Un arbre s’est abattu sur sa toiture. Le canal de dérivation et d’évacuation a profité d’une boucle du gave pour avoir son tracé tout droit. Les biefs d'arrivée et de départ sont bien visibles. En revanche, les meules semblent absentes. Un enlèvement des mousses serait bien utile pour avoir une meilleure vision. Il a gardé le nom de l'ancien propriétaire Dominique Carassus. Le dernier étant Remi Anthian Sarbatx
Son accès : à la sortie du village prendre de suite à droite la route du lac qui longe le réservoir sur sa droite jusqu’au bout au lieu dit Les Lannes (Carte IGN), où se trouve l’ancienne décharge locale. Juste avant celle-ci, sur la gauche un passage est réservé entre les barbelés et deux poteaux de fer. À 15 mètres, un panneau annonce « moulin Carrassus ». La descente est rude, les arbres déracinés nombreux. Des cordes tendues au début de la rampe et des rubalises facilitent la marche. Il s’agit plus d’un sentier muletier qui demande une certaine agilité. Peu recommandé aux enfants et par temps de pluie. En bas, belle petite cascade et plage de gravier où il est interdit de se baigner. Compter environ 20 minutes de descente.
Ses coordonnées : latitude 42°59'32.97'' N ; longitude 0° 06' 59.53'' W ; altitude 528, 86 m ; il a le numéro 15 sur le plan cadastral napoléonien
Moulin Carassus. Plan cadastral napoléonien illustré par Dédé Cuel
Photos Jean Omnès du moulin Carasus
Canal de dérivation, au fond le Gave
Plage de petits galets, au pied du moulin
(1) Jean Bourdette dans ses Annales, tome 1 pages 126 à 131, nous offre les preuves de cette indépendance vis à vis du monastère, du fief des seigneurs d'Arcizas. Ils étaient vassaux du comte de Bigorre.
Ps : son nom nous est inconnue. Peut- être est-ce celui de Carassus, vu sa proximité du château ?
2) Le moulin Theye
Les ruines de ce moulin se trouvent à l’est de la commune en limite du bornage avec Lau-Balagnas. Il a le numéro 26 sur le cadastre napoléonien, dans le quartier Eths Arrabets. Dans l’inventaire de Dédé Cuel, il a le numéro 7 des moulins d’Arcizans. Son nouveau propriétaire est Jeanne Vergez (1).
En fait, bien que se trouvant sur le territoire d'Arcizans, rive droite du Gave, il faut aller à Balagnas et remonter un champ derrière l'usine hydroélectrique, au bout du chemin. Une canal de dérivation important a servi aussi bien à irriger le champ qu'à faire tourner le moulin. De ce dernier il ne reste pratiquemnt rien si ce n'est la voute de passage de l'eau sur laquelle à poussé un arbre imposant. C'est dire la robustesse de l'ouvrage. Pour voir le départ de ce canal il faut monter bien plus haut. Il longe le gave. Voir le plan ci-dessous.
Ses coordonnées : latitude 42°59’52.18’’ N, longitude 0° 06’27.03’’ W, altitude 493,31m
(1) Informations Dédé Cuel
Lui aussi sur la rive droite du gave d'Azun dans le quartier Eths Arrabets avec le numéro 24 sur le plan cadastral napoléonien. Il ne présente plus que des ruines. Il appartient à René Pradet et est enregistré n° 6 dans l'inventaire Dédé Cuel. Pour accédér à ces trois moulins il faut prendre le chemin (sentier de promenade) et traverser le pont.
Ses coordonnées : latitude 42°59'49.85''N, longitude 0°06'37.32'' W, altitude 491, 43 m.
Canal de dérivation
Lui aussi sur la rive droite du gave d'Azun dans le quartier Eths Arrabets avec le numéro 22 sur le plan cadastral napoléonien. Son accès comme celui de ses deux voisins 20 et 24 se fait par le pont de l'Arrieulat à Argeles-Gazost Il ne présente plus que des ruines couvertes de végétation, mais avec encore ses deux superbes meules. Il appartient à Jean Anthian Sarbatx et est enregistré n° 5 dans l'inventaire Dédé Cuel.
Ses coordonnées : latitude 42°59'49.26''N, longitude 0°06'38.87'' W, altitude 505, 19 m
Lui aussi sur la rive droite du gave d'Azun dans le quartier Eths Arrabets à gauche du moulin Loubère avec le numéro 20 sur le plan cadastral napoléonien. Il ne présente plus que des ruines. Il est enregistré n° 4 dans l'inventaire Dédé Cuel.
7) Le Moulin Eras Arribes ou Alexis Sempé (ancien propriétaire)
Lui aussi sur la rive droite du gave d'Azun, tout en amont, dans le quartier Eras Arribes avec le numéro 11 sur le plan cadastral napoléonien. Il ne reste plus que les deux pierres meulières. Il appartient à J.-M. Sarniguet et est enregistré n° 2 dans l'inventaire Dédé Cuel.
Ses coordonnées : latitude 42°59'28.72''N, longitude 0°07'00.26'''' W, altitude 534, 26 m
Indications Dédé Cuel
Cliché D. Cuel
Le village d’Arcizans-Dessus abrite 22 moulins en chapelet le long du torrent Anisaus, dont quinze ont été restaurés. Trois ont été transformés en gite. Jadis, ils étaient une centaine dans la région à moudre de tout : blé, orge, millet, sarrasin ou noix. Dans certains moulins les deux meules sont imbriquées l'une dans l'autre, la meule dormante recevant, encastrée, la meule tournante. Ce dispositif ne nécessitait pas de coffre de meules : un cadre de bois soutenant l'ensemble des deux meules faisait l'affaire. Par contre la trémie et l'auget devaient être suspendus à une poutre ou une traverse fixée dans la charpente. C’est au XIIIe siècle que les habitants du village ont pu obtenir des moines de Saint-Savin, leur suzerain le droit de moulage. Leur moulin banal près d’Adast leur servi de modèle.
Le moulin dont on a fêté le 5 mai 2023, en présence des autorités locale et départementale, la signature d’une convention avec la Fondation du Patrimoine, partenaire du projet a été restauré avec son canal d’amenée (bief) et sa vanne ouvrière, par le charpentier-amoulage, Charles Barbero, avec des outils traditionnels utilisés par les Compagnons de France. Le système avec un léger inclinement de l’arbre d’entrainement, a été retenu. Il permet une meilleure régulation du fonctionnement de la tournante
Visite guidée prévue mi- juillet à mi -août, tous les jours sauf les samedis de 15 h à 18 h. Tel 0562975254 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
7- Argelès-Gazost
Les canaux d'Argelès-Gazost à partir du gave d'Azun :
1 Le canal des moulins, rues des Moulins et de l'Yser)
2 le canal des fontaines qui part de plus haut, mais peu entretenu, il a tendance à disparaître dans la végétation
Le gave d'Azun est à l'origine de ces canaux
Canal des moulins , prise d'eau
Le canal de l'Arrieulat
Le Gave d'Azun au fond, le de l'Arrieulat, avec une vanne à gauche. Photo J. Omnès
Le canal des moulins alimentait jadis nombre de moulins. Sa présence est connue en 1421 grâce à un acte de fermage.
Parti du gave d’Azun, au sud-ouest d’Argelès, il va se jeter gave de Pau au nord-est. Traverse Ourout pour atteindre Vieuzac, les deux quartiers anciens de l'Argelès actuel. Il servait non seulement à alimenter onze moulins, d’après Georges Peyruc (1), mais aussi un foulon, des abreuvoirs, des fontaines et des lavoirs, comme celui d’Ourout et celui de la rue des Lavandières, au pied de la tour Mendaigne. Il forme une belle cascade et fait tourner une grande roue visible de la nationale. Il irriguait près de 100 parcelles de la plaine.
La prise d'eau ou seuil, sur le Gave qui longe la promenade de l'Arrieulat réalisée en 1932 par Edf, se situe plus haut que celle de l'ancienne prise ou seuil.
Une partie est couverte pour paraître plus loin à l'air libre
Le canal passe sous la rue des Moulins la bien nommée et plus bas, la rue de l'Yser.
(1) Dont six à Ourout, deux à Argelès, un à Vieuzac (Biéouzac), et deux à Ayzac.
Historique
Ce canal des moulins très important dans l’économie locale était géré par une association de meuniers représentée par le seigneur de Vieuzac, possesseur de deux moulins, jusqu'en 1789. Au XXe siècle, certains bâtiments se transformèrent en minoterie, d’autres en usine de tissage de la laine de mouton (moulins Astérou et Carrère) et en foulon (moulin Desrrues). En 1905, une association libre fut créée non seulemnt pour s'occuer des problèmes d'eau, mais aussi de drainage, de propreté et des nombreux conflits entre utilisateurs.
Après la guerre de 1914, seuls subsistaient les moulins Bégarie et Meylouga. La réalisation de l’usine hydroélectrique de Lau Balagnas en 1933, nécessitant une grande quantité d’eau, ces deux moulins ne durent leur survie que par des moteurs électriques fournis par la centrale d’Edf. Le premier moulin arrêta son activité en 1945, et le second en 1984. Difficile lorsqu’on longe la bien nommée rue des Moulins de distinguer une maison d’habitation d’un moulin industriel.
De nos jours, l'eau alimente surtout l'usine hydroélectrique de Balagnas à 100 litres/seconde.
Un important plan d'aménagement dit de continuité écologique à 400 000€ est prévu par Edf, afin de faciliter les passages aux poissons migrateurs et de simplifier les entretiens
Les moulins encore visibles (par ordre de descente d'Ourout vers Vieuzac)
Nous avons au 9 de la rue des Moulins, un ancien moulin devenu le siège des Montagnards argelésiens , puis au 7, le moulin Meylouga actuellement maison Echerbault, avec dans son jardin une paire de meules et à côté une porte de fer, entrée de visite du canal.
Puis le moulin industriel Bégarie avec son entrée rue Cabaliros
Plus bas bas, rue de L'Yser, le moulin banal des seigneurs d’Ourout, Dépendant du château d'Ourout, il a était vendu au XVIIe siècle, en 1619 à un certain G. d'Antin. Nous apprenons qu'en 1681, il possédait trois meules dont une blanche (d'affutage). ’origine fort ancienne probablement avant 1421 (existence d'un bail à fief)
La ruelle en escalier ou passage du Parc qui relie le bas de la ville au haut est traversée par le canal. Au bas de la tour Mendaigne, impasse de la Terrasse, le canal alimentait un moulin ancien du XVe siècle, qui arrêta son activité en 1953, actuellement démoli, mais dont il reste des ruines dans un jardin et une meule (voir photo).
Le moulin de Vieuzac (Biéouzac) se trouvait au bas de la tour, c'était le moulin banal des seigneurs des lieux, ancienne propriété du père de Bertrand Barrère.
La partie busée la plus importante traverse le parc de la villa Suzanne et passe sous la nationale et va rejoindre le gave de Pau, en amont du confluent du gave du Bergons.
Puis le canal se jette dans le gave de Pau, au niveau du pont du Tilhos après avoir irrigué les champs de la plaine. Les canaux de dérivation étaient appelés localement gaou.
Les Montagnards argelésiens, au 9 rue des Moulins. Photo J. Omnès
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Moulin Meylouga (maison Echerbault), 7 rue des Moulins. Photo J. Omnès
7 rue des Moulins au pied du moulin Meylouga ces deux meules et la porte d'accès au canal ci-dessous
Escalier d'accès au canal, 7, rue des Moulins
Moulin industriel Bégarie, entrée rue Cabaliros, Photo J. Omnès
Le dernier meunier Machinerie
Le moulin possédait tois meules pour le blé, maïs et millet. Au fond, l'une des trois Vis sans fin. Photos J Omnès
Machinerie
Système du moulin dessiné par des enfants d'école
Godets descendant la farine Trappe dess câbles
Ancien moulin banal d'Ourout, rue de l'Yser et son canal d'arrivée. Photo J. Omnès
Le moulin banal d'Ourout, rue de l'Yser. Photo J. Omnès
Ruines de l'ancien moulin du XVe siècle, d'Argelès, impassse de la Terrasse
Maison du meunier à gauche, le moulin a été rasé, le canal de l'Arrieulat passe au milieu du jardin.
Photos J. Omnès
Le canal passe dessous
Le canal de l'Arrieulat se trouve au centre, entre les rangées de pierres.
Vieuzac, canal de l'Arrieulat Partie busée vers la villa Suzanne
Le moulin de Vieuzac
Le domaine du seigneur de Vieuzac (Biéouzac), dont il ne reste que la tour, possédait dans ce secteur un moulin banier. Acheté en 1664 par le sieur Germain d'Antain au seigneur de Vieuzac, son successeur J-H d'Antin n'ayant pas de descendance, le vend en 1776, à Jean Barrère procureur du Sénéchal de Bigorre. Son fils, le Conventionnel Bertrand Barrère, lors de la nuit du 4 août, en fait don à son personnel. Racheté par Monsieur Alicot en 1882, il est échangé avec la ville contre un lavoir. Le tout a été démoli avec une partie du château et de l'église par le M. Alicot.
La seigneurie de Vieuzac
Dans la partie basse du canal se trouve une seconde arrivée d'eau, appelée réalimentation d'Ayzac pour donner plus de débit à la centrale de Balagnas.
À gauche réalimenation d'Ayzac. Photo J. Omnès
7- Argeles-banlieue
Le moulin de Tresarriu
C'est un moulin imposant qui qui a été abandonné et peut-être squatté à Argelès-Gazost, rue du Comté. Il possèdait deux meules, un logement du meunier à l'étage et un four à pain. La grange à côté, pas visible sur les photos, a été détruite par un incendie. Elle a été reconstruite en pierre apparente en 2020. Le moulin, lui, a été remodelé totalement, difficile de reconnaître l'ancien moulin.
L'ensemble avec le réaménagement des espaces verts et l'édification de quatre grandes volières réalisées par le parc animalier d'Argeles, grâce à un fond européen de conservation d'espèces (EEP) doit servir à la sauvegarde, la protection, la reproduction et la réintroduction dans son milieu naturel du gypaète.
Le moulin a été transformé en gîte.
En 2020
Four à pain, transformé en annexe en 2020. L'entrée a été déplacée sur le côté gauche, son linteau démoli. Difficile de reconnaître l'ancien moulin
Les volières à l'arrière des bâtimments. Photos J. Omnès
8- Arras-en-Lavedan
Moulin d'Arras sur la Moulette, en cours de rénovation. Le lavoir en marbre est récent, sculpture de J-J Abdallah.
Photo J. Omnès
Moulin du château
9- Arrens-Marssous
La situation hydrologique
La commune d’Arrens–Marsous mais surtout Arrens est traversée par nombre de torrents et ruisseaux, surtout Arrens, plus proche des montagnes.
Le torrent le plus puissant est le gave d’Arrens qui prend sa source sur les pentes du Balaïtous, s’incisant dans la vallée du Tech, il traverse le village du Sud-Ouest au Nord-Est puis s’étend dans le val d’Azun pour rejoindre le gave de Pau à Argelès-Gazost.
Parmi les nombreux ruisseaux (1) venant apporter leurs embâcles, deux méritent une attention particulière le Hoô et le Laün.
Le ruisseau de Hoô affluent de la rive gauche du Gave arrivant du Nord, vu le nombre de dégâts réguliers lors des différentes crues, a fait l’objet d’une « artificialisation » de son cours dans la traversée du village. Il est devenu un cours d’eau d’agrément pour les pêcheurs en herbe.
Quant au ruisseau du Laün aux eaux pérennes, il prend sa source sur les pentes du Gabizos. Egalement affluent de la rive gauche du gave d’Arrens. Il est rejoint par nombre de ruisseaux, qui après avoir traversé le chemin des Basarèdes et la rue de Couret, présente son cône de déjection dans la plaine de Lanne, après le centre de vacances la Salamandre.
Tous ces cours d’eau de par leur impétuosité et le nombre de leurs embâcles, sont surveillés et régulièrement nettoyé par Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) géré par le PLVG (Pays de Lourdes et vallées des gaves).
L’intervention ancienne des hommes
Ces cours d’eau ont nécessité de nombreux ponts, dont à l’extrémité Sud le très beau pont en bâtière d’Abedet, en amont du Gave d’Arrens et au Nord le pont de Caillabet à double arche et entre les deux, le pont Gros.
Depuis les temps les plus anciens, grâce à la force motrice de tous ces cours d’eau, de nombreux moulins à blé et scieries avec leurs canaux de dérivation, s’alignaient sur la rue dite des Moulins et sur la plaine de Lanne.
De nos jours, rares sont les bâtis encore visibles, beaucoup ont été rasés, les pierres utilisées pour la construction ou réparation de maisons. Les canaux ont été comblés partie par l’EDF après la disparation ou la revente des droits d’eau et par la mairie. On peut encore voir de ci de là quelques écluses et roues de pierre contre les façades, comme au mini musée de Gainza et à la rue des Moulins.
Les quelques bâtisses encore visibles se trouvent face au bar du Tech. Le bâtiment est en partie ruiné avec trois ouvertures d’accès de l’eau. Sur la plaine, face au centre équestre, où encore deux moulins se côtoient à une centaine de mètres l’un de l’autre. Seul l’un des deux est encore habité, mais le mécanisme a été démonté. Un pont reliant les deux rives est décoré par deux roues à godets. Au camping, en amont sur la route de Marsous, on peut voir encore les restes d’une ancienne scierie.
(1) du Hoô, de Laün, du Baou, de Basarède, d’Artouech (Artoeys), des Borderes,des Barats, du Canau, de la Coustette,
Ancien moulin et sa meule, à gauche
Grand moulin en perdition, il mériterait une rénovation
Trois arrivées d'eau , celle du fond est obstruée
Ancien moulin, rue des moulins
Dans la plaine de Lanne, seul moulin occupé, le gave est derrière.
Photos J. Omnès
Second moulin à 100 mètres
Pont sur le gave entre les deux moulins
Ancienne scierie au camping d'Arrens dans la plaine de Lanne. Photo J. Omnès
10- Artalens-Souin
De nombreux moulins s’échelonnent en chapelet le long de l’Estibos. Le premier qui a été un peu restauré en parpaings de ciment, se trouve au bord de la route, à l’entrée du village près d’une aire de pique-nique où l’on peut admirer le torrent transformé en mini cascade. Celui qui se trouve à l’arrière avec son canal d’alimentation mériterait une bonne restauration vu le cadre bucolique de son implantation. Pour visiter les autres moulins, il faut continuer sur la D10, traverser le village et après la boucle s’arrêter à la grange du Baou. Derrière la guérite en bois, présence de quelques moulins en chapelet dont certains ont le toit refait. Le plus proche du Baou possède encore la pierre étagère (à gauche de la porte) pour déposer le sac de grains. L'un d'entre eux était un moulin à grains et à noix, probablement celui avec l'appentis. Plus bas s’échelonnent dans les taillis d’autres moulins certains en ruine, d’autres en bon état.
Vu le nombre de moulins qui font la fierté du village, un panneau explicatif et quelques restaurations comme à Arcizans-Avant serait les bienvenus.
Une association de défense et de promotion des moulins d'Artalens vient d'être créée en septembre 2021. Responsable Dominique Mengelle.
Au bord de de la route près de la zone de pique-nique. Enduit en 2023. Derrière ce premier moulin, un qui mériterait restauration.
Sa roue à godets
Au-dessus :
Moulin au-dessus et son canal dedérivation qui alimente le petit moulin dessous
Roue à godets en fonte, canal d'évacuation qui passe sous la route. Photos J. Omnès
Plus haut, plusieurs autres moulins
Vieux moulin à Artalens-Souin. Photos J. Omnès
Le village possédait trois moulins activés par le ruisseau Lanusse. C'étaient de petits moulins à une meule qui étaient uniquement utilisés par leur propriétaire
Aspin-en-Lavedan, sur l'ancien chemin de Lourdes près du vieux pont. Ruines au toit effondré qui mériteraient une restauration.
Photo J. Omnès
11 bis Aucun
Le moulin de Boularic
Une association, animée par Guy Nicolas lui a redonné vie. « Il a existé une association dans les années quatre-vingt-dix, explique Guy Nicolas. Parmi la quinzaine de participants, nous avons des charpentiers, maçons… Notre projet est de redonner vie et redonner sens au quartier des moulins du Boularic. Les moulins à farine ont une histoire un peu oubliée dans la mémoire collective. Les ainés n’ont pas de souvenir des moulins en fonctionnement. Pourtant ce lieu comprend 14 moulins ce qui laisse entendre que les moulins avaient un rôle important, d’autant qu’il y en avait plus de 45 sur l’ensemble du territoire d’Aucun ».
Cette reconstruction du moulin a été imaginée dans un cadre collectif, sous forme de chantier participatif, ouvert à tous « pour apprendre, pour donner, pour partager, pour faire revivre une histoire un peu oubliée ».
Pour y accéder, après le petit musée, sur la droite en venant d’Argelès longer le ruisseau, en montant. A coté du moulin restauré, dans la brousaille se trouvent les ruines d'un secon moulin ; et en face de l'autre côté de la rive, dans la roche, un leyté (cabénère).
Octobre 2022. photo Patricia Larroque.
Mars 2023
Les deux meules : la dormante et la tournante marquée 1773 + à gauche la signature du fabricant, dont on entrevoit un C. Sol fait de dalles larges de pierre.
Le moulin-maison du petit musée du Lavedan
Situé le long du ruisseau ; il est en très mauvais état.
Rare. Je pense que cet instrument entouré d'un fin voilage servait à séparer par sa rotation, le son de la farine. A vérifier. J'ai vu le même accroché au plafond d'un moulin dans l'arrière pays, mais je ne me souviens plus où.
12-Ayné
Adorable village avec sa mare à canards qui nous annonce dès notre arrivée que l'eau et les moulins sont omniprésents dans le secteur. Un moulin rénové a la particularité de pouvoir fournir de l'électricité en hiver, quand le débit de l'eau est assez fort. La conduite forcée est enterrée et il est équipé d'une turbine Pelton. Jadis il possédait deux meules en poudingue rouge. La dormante est visible dans la cour et la tournante se trouve dans le jardin du gite rural Brumous, au -dessus.
En amont du gite, se trouve caché dans les broussailles, un second moulin, mais abandonné.
À l'entrée du village, trône un grand moulin rénové au linteau de bois sculpté indiquant 1861 et dont nous ignorons l'activité actuelle.
Moulin Brumous Moulin abandonné. Photos J. Omnès
Grand molin rénové. Photo J. Omnès
13- Ayzac-Ost
Canal de dérivation après nettoyage août 2017
Étonnantes ruines, le canal coule derrière, à droite. Photo J. Omnès
Logis dans un moulin à Boô -Silhen. Photo J. Omnès
En contrebas de la route Bun -Estaing
Dans le rue principale, petit bâtiment abritant du matériel de moulin.
Deux ruines de moulins
Dans une végétation luxuriante se cache deux ruines de moulins assez dévastés : toits effondrés meules et godets enlevés. Leur particularité : ils sont très proches l'un de l'autre et ils utilisent le même canal de dérivation ; celui en aval ayant une entrée à fort dénivelé pour accentuer la force de l'eau.Inventeur : JC Labadie à la recherche de sites à truites.
Pour y accéder, prendre la D13 direction Bun et dans la côte, descendre au panneau Couloumières dont le pont enjambe plus loin, le gave d'Estaing.
On n apas encore trouvé le trésor, photo JC Labadie Entrée de l'eau
Et plus loin... Sur la route d'Estaing en bord de route , rive gauche du gave de Labat de Bun. Moulin de Lachouze avec sa pierre de pose des sacs de grains.
17-Cheust
La commune abrite plusieurs moulins à eau alimentés par le Louey, dont un accolé au lavoir municipal. Moulin appartenant au maire qui, en juin 2018, engagea des travaux : enlèvement de la machinerie et réalisation dune pace de stationnement sur le côté droit.
Rénové en 2023, photo Facebook C. Dupont
18-Escoubès-Pouts
Le Moulin d’Escoubès ou Moule Debat, chez Madame Laffont (depuis 1950). Elle ne fait plus de visite. Pas très pittoresque et nullement indiqué, si ce n'est par des sens interdit, propriété privée, défense d'entrer. Vous risquez de vous trouver nez à nez avec le chien de garde. C’est bien là, le moulin d'Escoubès sur la prise d'eau réalisée sur la rive droite de l'Echez. La machinerie encore en état se trouve à l’intérieur même de la maison d’habitation avec quelques objets domestiques anciens. Le moulin a une double trémie, l'une pour le blé l'autre pour le maïs. La mouture du blé s’est arrêtée en 1965, celle du maïs en 1983.
Dans le jardin se trouvent deux meules.
Son propriétaire avait des projets de réhabilitation qui ne semblent pas avoir été suivis d'effet. Ce moulin est connu, car c'est là qu'a travaillé le père de Bernadette, François Soubirous, d’octobre 1855 à avril 1856. La famille habitait alors à Arcizac-ez-Angles.
L'eau passe sous la maison à droite
Sur la droite, il ya deux moules (blé et maïs).
Un second moulin près de l'hérradet nous présente surtout des ruines, son canal de dérivation bien perpendiculaire face au ruisseau. A côté du moulin, se trouve une grange en ruine également. L'accès se fait par une étonnante passerelle de schiste, d'une longueur impressionnante.
19-Estaing
De très nombreux moulins, 28 parait-il, dont certains ont été rénovés pour être transformés en résidences secondaires, jalonnent le gave d'Estaing
19 bis- Ferrières
Voir aussi artisanat chapelet qui nécessitait d'imortants moulins
20- Gavarnie
Le moulin Couret, en bord de route face au camping. Il a été restauré en gîte d'étape. Le cours d'eau ou la cascade n'est plus présente et le système a été enlevé pour sa transformation en habitation. Les meules sont exposées proches.
21-Gazost (scierie-thermale)
(1) Inventaire CPIE 2000.
Restes de la grande scierie de Gazost sur la route des sources.
Photos J. Omnès
22- Gèdre-Dessus
Pour y accéder prendre la direction de Gèdre-Dessus, c’est tout au bout du hameau, près du petit pont de pierre. L’endroit est charmant : petit vallon longeant le torrent Cambielh et couvert de frênes. La nuit, le site est même éclairé. Seul, le premier moulin sur la droite a eu son canal d’acheminement des eaux restauré, ainsi que sa machinerie ; la chatière de la porte n’a pas été oubliée.
Moulin en chapelet (cascade) à Gèdre-Dessus Moulins en chapelet et pont.
Photos J. Omnès
23- Geu
Meules horizontales sur le premier moulin. Photo J. Omnès
24-Juncalas
Un moulin à huile (de noix) ou moulin Crampe se trouve sur la gauche du Louey, en amont du village. Rénové, il a été transformé en maison d’habitation. Le canal de dérivation est toujours visible. La partie au fond gauche a été rajoutée par les propriétaires actuels. Il ne reste plus rien des mécanismes.
La carderie
Elle a été transformée en maison d'habitation.
Le moulin-habitation et son four à pain. A gauche l'arc du passage de l'eau
Canal de dérivation couvert de dalles Petite dérivation avant le passage de l'eau dans le moulin
Le moulin ou La Moule du castet (la Meule du château), était un moulin « banal » (de banalités médiévales), qui appartenait au baron des Angles, lequel avait le monopole de la mouture. Ce petit moulin situé sur l’Échez mentionné dès 1429, au pied du château seigneurial a été reconstruit en 1734 (date sur le linteau). Ce dernier possédait un deuxième moulin à Arcizac-ez-Angles. Il est cité sur le remembrement de 1765. À la Révolution, le droit de banalité aboli, le moulin est vendu comme bien national. Acheté par plusieurs familles (près de 20 propriétaires), il sera restauré en 1829 et en 1849. Sa roue tournera jusqu’en 1985. À l’abandon, la commune l’a racheté pour le restaurer en 2001, avec son alimentation en eau et sa machinerie. Il possède une meule à blé et une meule à maïs. Se visite sur rendez-vous. Il se trouve à la sortie du village, à gauche de la D7, en allant vers Arrodets. Démonstrations l’été. Renseignements à la mairie. Téléphone et fax : 05-62-42-92-76.
Moulin banal rénové des Angles. Photo J. Omnès
26- Loubajac.
Moulin de l’Artigue
Au bout du chemin du Moulin (impasse), moulin-habitation dont la partie la plus ancienne date du XVIIIe siècle. Ce moulin qui a fonctionné jusqu’en 1965, a été l’un des plus grands du pays. Il conserve toujours son canal de dérivation et son mécanisme en entier. Avec ses deux meules, l’une pour le blé , l’autre pour le maïs, il possède également tamis et mesures.
Canal de dérivation. Photo J.Omnès
La meule
Les tamis photos J. Omnès
27- Lourdes
Une dizaine de moulins à l'époque de Bernadette, longeaient la rivière Lapacca. Ne subsistent aujourd'hui que deux moulins : le moulin de Boly et le moulin dit maison paternelle de Bernadette.
Le moulin Boly, 4 sur le plan ou maison natale de Bernadette Soubirous, il s'agit d'un moulin de plaine à deux meules avec maison d'habitation du meunier. Depuis 2013, le moulin a été mis en activité avec la création d'un cours d'eau en boucle fermé. Mais le système ne fonctionne pas toujours. En revanche, tous les éléments sont bien présents et ont été remis en état. Le moulin dit de la maison dite paternelle ou moulin Lacadé 6 sur le plan, se trouve en amont.
Plan de l'ouvrage les Maires de Lourdes, page 274 . auteur ?, probablement Jean Labourie
De gauche à droite :
8 Moulin d'En bas qui appartenait à un oncle lointain de Bernadette, Armand Soubirous, vendu à l'évêque en 1875
7 Moulin Gras à l'emplacement de l'hôtel Sain-Rapahel, propriétaire Ribettes au XIXe siècle
6 Moulin Bain, propriétaire Ribettes au XIXe siècle
5 Moulin Dembarrere- Baudéan, propriétaire Arqué au XIXe siècle
4 Moulin Sabiac-Boly, maison natale de Bernadette, propriétaire Labouret au XIXe siècle
3 Moulin Sabiac -Dessus, proriétaire Dufo au XIXe siècle
2 Moulin Destrade-Lacadé. Maison paternelle de Bernadette Soubirous
1 Moulin Caubotte dArramon, au niveau de l'hôtel Saint Expédit, propriétaire Domec au XIXe siècle
9 Moulin Laffitte
10 Moulin Pruède ou Moulin d'en Haut, propriétaire Abadie-Mazuel au XIXe siècle
Moulin de Boly-Maison natale de Bernadette
Moulin de Boly au XIXe siècle
Après rénovation. Photo J. Omnès
Roue à godets Deux trémies. Photos J. Omnès
Moulin Lacadé dit maison paternelle
Moulin Lacadé n° 2 sur le plan ci-dessus, ou maison paternelle. Les propriétaires acuels sont Anne Soubirous descendante de Pierre, le frère aîné de Bernadette et son époux Pierre Lepore. Photo J. Omnès mai 2023.
À l'origine moulin Lacadé et maison. Lithographie de P. Gorse
A
Au Petit Lourdes, sans le bâtiment latéral
Vue sur le mécanisme du moulin
A l'étage, se trouve l'habitation, dont la chambre de Bernadette qui venait régulièrement voir son père de juillet 1863, date de l'installation dans ce moulin de la famille, à juillet 1866, date de son départ à Nevers. Bernadette était pensionnaire chez les soeurs de Nevers
Moulin de Savy
Au petit Lourdes
Moulin Gras
Emplacement du moulin Gras, 7 sur le plan (Hôtel Saint- Raphael), où a travaillé le père de Bernadette Soubirous. Il parait qu'il reste certains vestiges. Le moulin Boly est en amont. Photo J. Omnès
Le moulin de la Pruède, 10 sur le plan, était un moulin fortifié comtal affiéfé en 1270. Il a été démoli en 1958, pour faire place à un hôtel, Hôtel de la tour du Moulin ; mais subsiste la tour médiévale, en partie arasée, qui a été sauvé de la démolition par quelques acharnés de la défense du patrimoine.
28-Omex
Au XIXe siècle, le village abritait six moulins à eau : quatre à une meule et deux à deux meules. Le ruisseau qui les actionnait, le Ribaout, n'était opérationnel que quelques mois dans l'année. Ils sont tous abandonnés.
Situé à Trimebernède
29- Ourdis-Cotdoussan
Il s’agit d'une petite scierie de montagne alimentée par le Louey. Elle a remplacé vers 1900, un ancien moulin qui a été reconstruit un peu plus bas sur le même ruisseau. Cette scierie dite Carrère a fonctionné jusqu’en 1968. Mais en 1998, son propriétaire, pour éviter sa destruction (et celle du moulin plus bas) la vendit à la mairie qui la restaura et lui redonna vie, pour la satisfaction des (faibles) besoins locaux et des amoureux du patrimoine. Son mécanisme est simple : la force hydraulique contrôlée par une planchette située dans le canal de dérivation fait tourner une roue verticale à pales ; celle-ci entraîne à l’aide d'une manivelle et d’une bielle, un cadre de bois sur lequel est fixée une lame scie. La rotation de la roue fournit ainsi un mouvement de bas en haut alternatif qui remplace le mouvement de deux scieurs. La simplicité du système ne nécessite qu’un manœuvre. Visite prévue par la mairie le mardi après midi.
Canal de dérivation. À droite, la lame de scie verticale dans son cadre de bois.
Photos J. Omnès
À droite, sortie du canal de dérivation qui fait aussi fonctionner le moulin Carrere en face, en contrebas.
Photos J. Omnès
Le moulin
30- Ousté
31 -Ossen
Le village abritait près de 21 moulins à eau à une meule. Alimentés par le Moulès, ils sont presque tous à l'état de ruines, à l'exception entre autres, de celui de la ferme Coudet sur le Lanusse, au quartier des Moulères, en bon état de conservation, mais ne fonctionnant plus. Il est la propriété depuis 1941 de la famille Salvat. Il a fonctionné jusqu'en 1975, pour le maïs et l'élaboration de miquets. Si le blutoir a été démonté, il reste des meules pour maïs et noix. Le CPIE dans on inventaire de 2000, précise qu'en amont existe une importante retenue d'eau de 4mX7m sur 4m de profondeur, du fait qu'il manquait d'eau les 3/4 de l'année. Nous n'avons pas vu ce bassin ou gaou lors de notre visite.
Moulin de la ferme Coudet, le long du ruisseau Lanusse, en bon état. Il sert également de grange
Sur la route d'Aspin à Ossen, la D13, à côté de la montjoie de st Christophe, le long du ruisseau Les Moules (Moulès) ou Lanusse, présence de plusieurs ruines de moulins (pans de murs) ; il y en avait 21au XIXe siècle, tous à une meule. Vu les manques d'eau, ils ne fonctionnaient qu'une partie de l'année. Pour les voir, il faut traverser le ruisseau sur une dalle de schiste. Les ruines sont peu visibles vu la densité de la végétation. La liste se trouve dans Mémoires de Lourdes, édition Atlantica, page172.
32- Ouzous
Sur le Bergons, on comptait sur le plan cadastral de 1826, huit moulins et six moulins sur le ruisseau de l'Oulet.
Moulin rénové sur le Bergons
L'intérieur mériterait un emeilleure présentation
Paréac
Moulin Lafourcade dans un pré irrigué par deux ruisseaux dont le Pariaguet. Il jouxte un grand verger et en 2000 fonctionnait encore(C.P.I.E.).
33- Poueyferré
Moulin d'Angos, le long de la route de Pau. Mentionné sur les cartes IGN et aux Archives départementales du département du 65 (1300-1342 - Angossio). Il était alimenté par l'Ousse.
34- Pierrefitte-Nestalas
Origine
L'abbaye de Saint-Savin possédant la seigneurie de Pierrefitte, contrôlait de ce fait l'utilisation des cours d'eau pour l'installation de moulins, ce qui entraina plusieurs procès avec des particuliers, dont celui de 1724. Le contrat de sa clôture a permis de connaître dans le détail, les modalités officielles de l'utilisation des canaux. Car à Pierrefitte-Nestalas nous sommes en présence de canaux ou gaous (gaùs) appelés localement arriéous de Peyra Hita (1), et non de torrents de montagne. Parti de la rive gauche du gave de Cauterets, il traverse Pierrefitte et se divise en deux à Nestalas (canal des Moulins et un canal sans nom, plus proche du gave) pour se rejeter dans le gave. Ces canaux abritaient depuis les temps les plus reculés, nombre de petits moulins familiaux à une paire de meules et de scieries.
Historique
Si, au XVIIIe siècle, on pouvait compter grâce au terrier de 1776, environ six moulins et une scierie, au XIXe siècle, en 1827, on pouvait en compter près de 16 et une scierie.
Du côté de Pierrefitte
Trois moulins furent achetés, avec leur terrain attenant et démolis en 1881, par la Compagnie royale asturienne. Celle-ci devint en 1884, The Pierrefitte Mining Company. il s'agissait d’établir une station de lavage pour nettoyer les minerais de blende et de galène. Station qui produira durant de longues années des pollutions sporadiques du Gave. Le quatrième, sur la parcelle A 257 fut modifié en scierie en 1896, puis vendue en 1916 à la Compagnie des Chemins de fer du Midi. Celle-ci la revendra en 1923, à un certain Pierre Pourtet.
Du côté de Nestalas
La scierie du XVIIIe siècle sur la parcelle B92 qui appartenait à un certain Palax deviendra en 1896, propriété de Léon Cazenave, puis en 1901 de Jean Bideau. Il en fera une usine hydroélectrique qui obtint la première concession pour l'éclairage public. (Sources SESV)
De nos jours
Pour retrouver les traces des anciens moulins il faut suivre l’ancienne voie royale qui partait de la place des moulins, car en 1942, il ne restait pratiquement plus un seul moulin et aucune scierie.
La force motrice de l'eau étant essentiellement utilisée pour l'industrie minière et surtout hydroélectrique. Difficile de retrouver les emplacements des moulins et de la scierie du plan cadastral de 1827. Les deux canaux sont toujours présents mais passent une bonne partie de leur tracé sous les maisons et les rues-chemins. Pour retrouver les passages, il faut partir de la place des Moulins et prendre la rue des Moulins. On peut imaginer très facilement la transformation de la scierie puis des différents moulins en maison d’habitation. Le canal principal ou canal des Moulins, traverse le jardin public, on peut facilement le suivre avec de bonnes oreilles et une certaine observation, jusqu’à la gare. Il alimente un lavoir récent.
Le second, plus proche du gave est moins visible, sauf au niveau d’une maison de pierre apparente restaurée, visible de l’avenue Général Leclerc qui est un ancien moulin transformé. Sa meule courante a été reconvertie en table dans le jardin.
(1) Jean Bourdette, les Annales de Labeda, édition Lacour, 2001, tome2, page 211.
En rouge les moulins de Pierrefitte-Nestalas
Place des Moulins et rue des Moulins. Géoportail
Ancienne scierie cadastre B92 à Pierrefitte . Litho Musée pyrénéen
Usine de lavage de minerai, carte postale
Premiers signes de présence de moulins, rue des Moulins Photo J .Omnès
Départ rue des Moulins
Traverse le jardin public
Canal du lavoir
Près du lavoir dans une impasse
Le second canal plus proche du gave
Le second canal
35- Préchac
Il yavait au siècle dernier, huit moulins, seulement deux à noix sont mentionnés dans la monographie des instituteurs de 1887. Ils étaient tous alimentés par le ruisseau d'Aygue-Beurden. descendant du Hautacam En fait, il semble qu ils étaient plus nombreux, vu les moulins retrouvés et ceux démolis dont il ne reste que la mémoire des locaux. Rien que sur les hauteurs d'Ayret (château) il y en avait trois
A l'entrée du village, à droite, en venant d'Argeles, derrière une grange. Moulin de Jeansoulé. Il mériterait une rénovation
Le canal de dérivation ; l'arrière vue de la rue. Photo J. Omnès
Second moulin au centre.
Celui-ci au centre du village pas loin de l'église servait aussi d'habitation au meunier.
Troisième
Quatrième moulin
Le système roue à godets semble en bon état. Photo J. Omnès
Cinquième moulin à l'extérieur du village au quartir de Gézat
Son réservoir d'eau, on ouvre une vanne pour faire couler l'eau. Photo J. Omnès
Sixième moulin au centre du village, cami de Beaucens
Cami de Beaucens, dans le village Beau petit moulin transformé en résidence. Photos J. Omnès
Son canal de dérivation avec ses écluses
Le ruisseau
Septième moulin ; celui dépendant du "chateau". Important moulin à huile de noix, avec habitation. Il se trouve près qu'en face de la grange, un peu avant sur la gauche, visible de la route. Il a certainement du recevoir de nombreuses modifications. C'est maintenant une résidence secondaire.
Le ruisseau est sur la gauche, en contrebas
36-Saint-Créac
Un canal parallèle à la rue et au ruisseau du Neez alimentait moulins et carderies. Il rejoint le Neez après la carderie.
Moulin-carderie Lucien Sassus
Ce moulin à double meules blé et maïs a été démoli par l'actuel propriétaire. Il ne reste que le canal de dérivation, quelques ruines couvertes par la végétation, l'axe en bois et la roue à godet dans l'eau cachés par les arbustes. La pierre visible après le petit pont semble être un morceau de meule. Le propriétaire actuel m'a raconté que M. Sassus allait vendre ses moutures à dos de mulet à Soumoulou, les vendredis de marché ! Il avait également à cet endroit, édifié une carderie
Probable morceau de meule.
Moulin JC-MB 1876.
L'eau du canal de dérivation passe sous la route, on aperçoit l'arche
Imposte marqué 1876.
Le canal de dérivation, à gauche le Neez. Photos J. Omnès
Moulin Justin Sassus
Moulin d'habitation daté de 1840. Sa prise d'eau se fait au niveau de la salle des fêtes. Le moulin se trouve à l'arrière de l'ancien terrain de camping.
Micro centrale
À l'entrée du village, en venant de Lugagnan. Ce moulin était une microcentrale qui alimentait en électricité l'hôtel Moderne de Lourdes appartenant à Roques-Soubirous. Voir le dossier industrie
Moulin à huile de noix à la sortie du village vers Juncalas, il ne subsiste que l'arche de pierre. Difficile à trouver dans la végétation
Pont ou arche de moulin à la sortie du village ?
Saint-Pastous
Près du pont d'accès au village, un moulin qui était perdu dans la végétation vient d'être restauré en 2023 par la municipalité qui l'a acheté avec celui du dessous.
La meule dormante
Pas de trace de roue à godets et curieux système à bascule. Photo J. Omnès juin 2017
Le déversoir
En contrbas du pont, un autre moulin au toit de tôle ondulé
Propriété de la mairie, il sera peut-être un jour, restauré lui aussi. Photos J Omnès avril 2024
Saint-Pé et Rieulhès
Moulin Pailhasson
Saint-Pé a abrité il ya fort longtemps, l'un des premiers chocolatiers de France M. Pailhasson (Voir Patrimoine humain). Son moulin se trouvait le long du gave (photo du bas à gauche). Suite à des crues, la famille se déplaça à Lourdes, au bord du Lapacca (Actuel hôtel du Moulin). Le moulin a été transformé en maison d'habitation. Seuls, subsistent quelques meules.
Photos J. Omnès
L'ancienne scierie-carderie, face à l'usine d'hydroélectricité Toustard. Voir le dossier Patrimoine industriel.
Le trisaïeul de M. Toustard possédait un moulin sur la rive droite du Gave au niveau des trois fontaines. Lors de la construction du chemin de fer, il fut exproprié. Il acheta avec les indemnités, un terrain sur la rive gauche, au Bout du Pont. Il y installa vers 1890, un négoce de vente de bois, de charbon de bois et d’ardoises. Il édifia par la suite une scierie et une carderie. Mais la crue de 1937 détruisit une partie des bâtiments. Seule fonctionnait la carderie qui produisait édredons et couvre- pieds de laine matelassés. Elle n’arrêta son activité qu’en 1970 et fut remplacée par une usine hydroélectrique (voir au- dessus mini centrales).
Il reste encore dans la cour des pierres imposantes qui recevaient au XVIIIe siècle le martinet (lourd marteau à soulèvement, mu par un moulin à eau).
La scierie-carderie face à l'usine hydroélectrique
En arrière-plan le moulin Laurensot démoli en 1976. Fonds A. Dole, avec nos remerciements
Le long de la Génie Longue :
Fond de plan Alain Dole Les moulins existants sont marqués d'une étoile verte, ceux qui ont disparus d'une étoile rouge
Le moulin du pont du Diable
Situé au carrefour du chemin du Picharrot et d'Angous, il est actuellement en ruine mais était encore activité en 1910. Alimenté par la Génie Longue qui se jette dans le gave de Pau à quelques dizaines de mètres, il est mentionné sur le code napoléonien de 1815, section 1, Feuille 1, parcelle 84.
En 2023. Photo J. Omnès
Photos anciennes Pujo-Dole
Le moulin Pomès-Peyré
Dans le quartier du Bout du pont il y avait plusieurs moulins sur la Génie Longue et le gave de Pau. Sur les bâtiments ruinés restants, un seul possède encore un bâti en bon état. Seul dans un champ, il est proche du canal de dérivation de l'usine hydroélectrique. Il s'agit du moulin Pomès-Peyré. Ce dernier, ou du moins son emplacement, est mentionné dès 1615 comme étant un moulin à une meule en co-jouissance entre Guillem de Latapie et Guillamole Larmand (1). Il a arrêté son activité en 1966. Puis, malgré la volonté du propriétaire actuel, il n'a pu être transformé en usine hydroélectrique pour alimenter la maison familiale proche, le droit d'eau étant épuisé. Il est mentionné sur le code napoléonien de 1815, section1, feuille1, parcelle 81. Ses coordonnées : X 396449, Y 3091982, Z 330.
Le Moulin Pomès. Photo J. Omnès avec l'aimable autorisation du propriétaire
Moulin Pomès
Photo ancienne Pujo/Dole
(1) Information Alain Dole
Le Vieux Moulin sur le côté gauche de la route du Picharrot menant au couvent Bethléem, le long de la Génie Longue. Meule dans le jardin
Ancien moulin transformé en maison d'habitation au nom Le Vieux Moulin. Il est inscrit sur le code napoléonien de 1815, section 1, feuille1, parcelle170. X 396425, Y 3091708, Z 337.
Moulin de la côte du Carrès
Sur la route du Picharrot, menant au couvent Bethléem sur le plat, à la patte d'oie, après les deux maisons en bord de route, avant la montée, se trouve sur la droite, une très imposante ruine cachée par une verdure luxuriante. Il était alimenté par l'eau d'un canal de dérivation qui s'alimentait lui-même sur un canal principal qui partait en amont de la Génie longue pour se jeter dans le même ruisseau, un peu plus loin au niveau de la maison, le long de la route. Ce canal pas très visible est actuellement couvert par la végétation. Il s’agit de ruines d’un imposant moulin avec deux énormes meules toujours en place. Il a été acheté par les soeurs qui pensaient en faire une boutique monacale, semble-t-il de confiserie. Nous n’avons pu trouver d’informations sur son historique. Mais, vu la grandeur des bâtiments et l’épaisseur des meules, il devait avoir une certaine renommée dans le pays.
Ce moulin est inscrit sur le cadastre Napoléonien (1815) section1, feuille1, parcelle 187.
Y 396348, Y 3091440, Z 445.
Ce canal arrive jusqu'à la maison en bord de route
Immense meule, la dormante est dessous. Photo J. Omnès
Maison du meunier. Photo J. Omnès
Moulin Mourichi Le long de la Génie Longue sous la ferme éponyme. Sur la route du Picharrot, prendre le chemin à gauche en face des ruines du moulin des soeurs caché dans la verdure, juste avant la montée matérialisée par un panneau signalétique routier. On peut laisser son véhicule au bout du sentier à gravillons où se trouve un espace de sciage de bois. Après avoir traversé un champ fermé par une barrière, on arrive sur la Génie Longue et une passerelle. Prendre juste à droite avant la passerelle. Les ruines se trouvent dans le bois, à quelques mètres du pont. Elles sont couvertes de mousses et végétations diverses. L'arrivée d'eau se faisait par un canal un peu plus en hauteur, canal qui alimentait également le moulin de la côte du Carrès. Nous n'avons trouvé aucune meule sur place.
Il est mentionné sur le cadastre napoléonien de 1815, section 1, feulle3, parcelle28. X396501, Y 3091140, Z 352
Photos J. Omnès
Entrée de l'eau
Arrivée de l'eau par le canal d'alimentation
Sortie de l'eau Le canal d'alimentation
Moulin Caubole. Sur la route du Picharrot à une dizaine de mêtres avant la boite aux lettres de la ferme Caubole qui se trouve sur la droite. Atteindre à gauche la Génie Longue en descendat directement au niveau du parapet en fer. Je n'ai pas trouvé de chemin, mais des sentiers à travers la végétation dense. Les ruines et son canal de dérivation sont entourés d'une dense végétation rendant difficle leur visibilité. Il reste les quatre pans de murs et une belle arche vôutée en calcaire blanc. Il est mentionné sur le cadastre napoléonien de 1815, secteur1, Feuile 3 parcelle 171. X39660, Y 3090747, 7 367.
Déapart près de la rambarde en fer descente raide. En bas, canal de dérivation
Arche sortie de l'eau
Arche entrée de l'eau. Photos J. Omnès
Le long de la Génie Braque
Moulin Peyras Près de la ferme Peyras devenue couvent Saint-Bruno à 40 m du pont, prendre à gauche, un chemin decendant à la marbrerie Peyras. Il se trouve sur la Génie Braque, presqu'à l'embranchement avec la Génie Longe. Il est mentionné sur la plan napoléonien de 1815, section 1, feuille3, parcelle189. X 356635, Y 3090364, Z 390
,
Moulin Sep au-dessous de la ferme Sep, le long de la Génie Braque. Mentionné sur le cadastre Naplonien de 1815, secteur 3, parcelle 102, il fut transformé vers 1942, en moulin fournissant de l'électricité au camp de jeunesse, un peu plus haut. X 396048, Y 3090217, Z395. Prendre le chemin à gauche descendant, après la sation de pompage (parking). Elle est mentionée sur géoportail.
Relevé Alain Dole
Fond de plan A. Dole
Moulin du Mélat
Photo ancienne Pujo/Dole
Moulin d'Escot
Sur le chemin d'Escot au sud du village.
Photo ancienne Pujo/Dole
Le long du gave de Pau hors village en limite Bigorre/Béarn
Moulin d'Artigau (Grottes de Bétharram) Devant l'entrée des grottes, avant d'atteindre les parkings, sur la D152 ou route des grottes de Betharram menant à Saint Pé, au lieu-dit, sur Géoportail Artigau. Il est alimenté par déviation par l'eau des sources du Melat qui se jette à quelques centaines de mètres, dans le gave de Pau. Il est visible au carrefour route et accès aux grottes à travers les arbres .Ce moulin bien entretenu, abritait un jeu de 2 meules. Cela doit être un moulin ancien, car il est mentionné sur la cadastre napoléonien de 1815. section 1, feuille 2, parcelle 83. Ses coordonnées X 39445, Y 3092359, Z 317. C'est toujours la propriété de la direction des Grottes.
Place des vannes Sortie de l'eau. Photos J. Omnès
Canal d'amenée La fée électrique dans les Grottes, affiche 1905
Entrée de l'eau
Moulin de L'Engous dit Moulin de Lalanne
Il n'y a plus de ruines de ce moulin qui se trouvait près du chemin de l'Engous. Il était alimenté par un canal d'amenée venant du gave de Pau.
Il est mentionné sur le code napoléonien, section H, feuille 2 parcelle19. Ses coordonnées : X 396874, Y 3091851, Z 333.
C'est maintenant une maison neuve.
Rieulhès
Le ruisseau du Rieulhès a fit tourner un certain nombre de moulins dont il reste trois édifices en plus ou moins bon état. Ils ont été répertoriés par M. J. Moissonnié des Amis du Vieux Saint-Pé en 1997.
Sur la route de la ferme Cassadou avant d'attaquer la montée, un petit moulin à double meule en bon état qui mériterait une rénovation.
Moulin à double meule
Une arrivée d'eau au fond à gauche qui continue par une pente en galets
Les meules semblent toujours là
L'entrée d'eau à droite est prolongée par une pente de galets
sur le Rieulhès
Découverte de ruines d’un nouveau moulinl, moulin imposant le long du ruisseau Rieulhès. Avec son canal de dérivation protégé par un muret, le toit et l’étage sont effondrés mais, il reste une belle arche plein cintre de sortie de l’eau. A l’entrée du ruisseau, un muret impose à l’eau un dénivelé pour lui donner plus de force. Restent encore les deux meules, la dormante et la courante.
Pour y accéder, à Rieulhès prendre chemin de Soulas, puis prendre le premier sentier descendant sur la gauche, le chemin de Saucet, il longe le ruisseau de Rieulhès. Il n’est pas indiqué sur les cartes. Environnement sauvage.
Les deux meules Dénivellement pour chute
Muret de soutènement du canal d'arrivée. Phpotos J. Omnès
Saint-Savin
LE MOULIN DES PERES DE SAINT-SAVIN
Un moulin banal d'une seigneurie ecclésiastique
Les moines possédaient un moulin en 1321 (1) dans la plaine, au bas de l'abbaye, le long du Petit gave Gabarret (Gabarèt) en fait un canal d’irrigation ou gaou (gaù) (2) qui abritait huit moulins. Il est mentionné parmi les moulins payant la taxe sur les moulins instaurée par les Etats de Bigorre en 1708. C'était un moulin banal, les habitants étaient obligés d'y faire moudre leurs grains. Le meunier du couvent avait l'obligation de moudre les sacs apportés en 24 heures, sinon il était astreint à une amende. Le moulin fut vendu avec ses dépendances comme bien national, d'après Jean Bourdette, le 24 fructidor (10 septembre) 1795, pour 20 400 livres à Clément Labat, médecin de Saint-Savin (Sén Sabi). Il appartenait en 1900 à la famille Clabèra.
Aujourd'hui, nous avons (re) trouvé le moulin des abbés bénédictins de Saint-Savin, le long du Gabarret, dans la plaine, vers Adast. Problème : il y a deux moulins, l'un refait à neuf depuis peu et le second à quelques centaines de mètres en aval, en piteux état et dont la toiture s'est écroulée. Pour certains érudits locaux et le bulletin de la S.E.S.V. de 1993, le moulin des moines serait celui en mauvais état, alors que le propriétaire des lieux nous précise que le moulin recherché est celui restauré. Il a obtenu cette information de sa grand-mère, famille originaire de la région depuis de nombreux siècles (Ayros-Arbouix).
Effectivement, dans un article collectif du bulletin postérieur de la S.E.S.V. de 2014, page 107, il est reconnu que c'est bien le moulin qui a été refait à neuf qui appartenait aux moines. Il possédait " trois meules en bon état de moudre avec ferrements et quatre marteaux de fer ou pics bien acérés pour aiguiser la meule. En 1648, il avait été affermé pour trois ans moyennant douze sacs de grains, moitié mesture (3), moitié millet, rendus à l'abbaye." Il devait en effet chercher à ses frais, les grains "mesurés" à l'abbaye et les ramener moulus. Le salaire du fermier provenait de la "pugnère" (4) ou droit que devait payer les particuliers. Bien sûr, le moulin au toit effondré mériterait une belle restauration.
(1) Notices nobiliaires Opus cité page 121. Et les Annales du Labeda de Jean Bourdette. Édition Lacour, 2001. Tome II, page 52.
(2) Ce gaou partait de la rive gauche du Gave traversait les plaines de Nestalas, Adast, Balagnas et Saint –Savain (Sén Sabi) pour retourner au Gave, un peu avant son intersection avec le gave d’Azun (Azù).
(3) Il peut s'agir de farine de maïs ou de mélange seigle + orge
(4) de poignée, salaire en nature qui correspondait au cinquième de la quantité de grain moulu
Photo J. Omnès 2017
Le moulin des moines. Photo J. Omnès 2018
Photo J. Omnès
Salles
Ruines du moulin de la ferme XVIIe siècle sur la route du Bergons, voir dossier maisons nobles, tout en contrebas de la route.
Sazos
En direction du GR10, vers le chemin de Grust on peut visiter l’un des moulins restaurés par la commune sur la vingtaine qui longeaient jadis en chapelet (cascade) le Bernazaou. Au Haut Moyen Age, ils étaient 12, 20 au XVe siècle (1429), et en 1708, année d'une taxation, il en avait été dénombré 31. Le village était riche et la population nombreuse, on approchait les 600 villageois en 1806, bien plus au Moyen Age. Les terres cultivées étaient importantes et le Bernazaou bien pentu.
Certains moulins appartenaient à une famille, d'autres étaient en indivision, entre plusieurs familles avec un temps d’utilisation et d’entretien partagé. Ainsi, aucune famille ne se trouvait dans l'obligation d'aller moudre ses grains ailleurs. Il semble que cela soit l'unique exemple dans le pays toy.
De nos jours, sont visibles en bon état, trois moulins, un dans son jus, le second transformé en musée et le troisième en gîte. Les canaux d’arrivée et de fuite, parallèles au cours d’eau du Bernazaou, servaient jadis à l’irrigation des jardins potagers et à l’alimentation du lavoir communal qui se trouve en aval.
Des visites avec guide sont organisées, l’été le mercredi après-midi ; tel 05 62 92 82 78
Petits moulins en chapelet (cascade) à Sazos. À gauche, rénové et visitable, à droite "dans son jus"
Le Bernazaou et le canal de dérivation du moulin avec sa vanne (à droite)
Photos J. Omnès Coffre à grains, le résultat de la mouture était placé dans le tamis et avec un mouvement de va et vient grâce aux rails de bois latéraux qui maintiennet la tamis, la farine fine tombait dans le coffre et el tamis conservait le son pour la nourriture des animaux.
Au XIXe siècle, il y avait huit moulins à eau à une meule sur le ruisseau Caubère. Ils sont tous en ruine. Le long de la route s'échelonnent un nombre important de moulins, dont certains ont été rénovés. Ici, celui d'un camping, il sert d'épicerie. Un autre en bord de route, photo du bas à droite.
Photos J. Omnès
Sère-en-Lavedan
Vers 1925, d'ingénieux bricoleurs avaient imaginé un mécanisme d'exploitation de l'eau du gave pour faire tourner une scierie.
L'eau captée en amont, le numéro 1, depuis le gave est dirigée par canal, lettre A à la scierie. Puis, elle est amenée, soit vers, lettre B, une roue à aube, le numéro 3, soit évacuée selon les besoins, lettre C. La roue à aube faisait tourner un essieu et actionnait le mécanisme de commande des machines de la scierie. Un système de câble permettait de régler le débit d'eau nécessaire pour l'activité. Photo ancienne Petit patrimoine. Une remise en marche serait la bienvenue.
La scie
Photo D. Houët, 2018
Scierie en 2020 (mai). Photo J. Omnès
Mai 2020. Photo J. Omnès
Les deux moulins. Ceux-ci sont mentionnés dans la monographie des instituteurs de 1887. Ne restent que des ruines et des meules au bord du Bergons. On y accède après le pont venant de Salles, descendre le champ jusqu'au bosquet
Les moulins sont au bas de ce chemin. Photos J. Omnès
La roue à godets
Soulom
Un adorable petit moulin seul le long du canal de dérivation qui mériterait une restauration, ne manquent que l'axe et la roue à godets.
Une petite chute donne plus d'accélération à l'eau pour faire tourner la roue.
Uz
En montant vers la chapelle de Pouey Aspé, à la sortie du village, sur la gauche, un chemin improbable descendant, nous mène sur les restes de trois moulins alimentés par la Mouladère, petit ruisseau. L'un d'entre eux est en cours de dégagement, espérons qu'un jour il sera restauré par un habitant du village qui n'a pas peur du travail à réaliser.
Il semblerait que la plupart des pierres sont sur place.
Moulin commun comme celui d'Agos. Il est cité dans un contrat d'affermage de 1680. Il est alimenté par l'eau du Bergons au lieu- dit La Prairie. En l'an VII de la République, il fonctionnait toujours.
Le long de la route Vier-Bordes, de Vier jusqu’à Bordes en hauteur, plusieurs sentiers partent de la droite pour descendre au ruisseau d’Aygueberden. Le premier sentier est à la côte 660, d’après Géoportail. Il part au niveau des containers à ordures. Des moulins peu connus s’égrènent en chapelet dans une nature sauvage. Leur spécificité : leurs roues à godets sont en fonte. Un moulin est en ruine, mais il y a aussi des moulins restaurés ou en cours de restauration. Présence d'une petite usine hydroélectrique. Nous n'avons pas fait les autres sentiers plus haut.
Vanne
Le moulin historique des moine de Saint-Orens
Nous connaissons l’existence et le lieu du moulin banal de l’abbaye de Saint-Savin dans la plaine d’Adast, moulin du XIVe siècle rénové. En revanche, pour le moulin banal de l’abbaye de Saint- Orens, nous avons peu d’information. Si ce n’est, qu’on pense qu’il a été construit à l’emplacement du premier moulin édifié vers l’an 400, sur l’Isaby, par Orens lui-même. Ce moulin des moines de l’abbaye a servi aux habitants de Villelongue (Bielalounca) et d’Ortiac (Ourtiac) durant des siècles jusqu’aux environs de 1600. Date à laquelle, les moulins individuels devenant de plus en plus nombreux, le moulin banal perdit de son importance. Si bien que les moines, par un procès, obtinrent satisfaction. Leur moulin par un jugement des Requêtes confirmé par un Arrêt contradictoire du Parlement de Toulouse en novembre 1614, fut confirmé dans sa fonction de moulin banal, avec obligation des habitants locaux de venir faire moudre leurs grains audit moulin. En 1708, lors de l’application des taxes sur les moulins, nous retrouvons le moulin des moines. Puis plus de trace.
Existe-t’il des restes (ruines) du moulin des moines de Saint-Orens ? A suivre…
Moulin Briquet en 2015
Moulin Briquet en 2016
Les moulins transformés en gite
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