Le patrimoine artistique du Pays de Lourdes et des Vallées des Gaves est surtout représenté par les oeuvres des peintres et graveurs du XIXe siècle, souvent anglais qui ont accompagné le développement du thermalisme. Nombreux en effet, ont été les artistes britanniques qui se sont souvenu de l'Aquitaine anglaise et ont parcouru la région avec leur carnet de dessins en poche. Tels John Claude Nattes dès 1822, Young, Joseph Hardy, Marianne Colston, William Olivier et bien d'autres.
Au niveau de la sculpture, la ville de Lourdes a une statuaire assez riche, tant civile, du fait de son sculpteur local, F Vilon, que religieuse, suite aux Apparitions. Et ceci grâce aux nombreux dons des fidèles et aussi à la présence de carrières de pierre et de marbre qui ont été à l'origine d'écoles de sculptures et de l'implantation de sculpteurs étrangers comme les Nelli.
Lourdes et les stations thermales ont été l'objet de nombreuses affiches promotionnelles réalisées par la Compagnie des chemins de fer du Midi. De même que les spectacles annuels du cirque de Gavarnie et les festivités de jazz à Luz.
Toutes ces activités artistiques ont été suivies au XXe siècle, par nombre de plasticiens et artisans du 7e art, avec leurs réalisations cinématographiques ayant pour sujet Bernadette et les Apparitions de Lourdes.
Nous n'avons bien sûr, pas oublié en premier, l'art des cavernes, avec les Espélugues qui ont été à l'origine avec deux ou trois autres grottes, de l'étude de l'art graphique préhistorique dans le monde. La présence romaine avec ses nombreux vestiges sculptés est également évoquée.
Nous avons supprimé de cette liste les ébénistes-doreurs des retables baroques qui ont été abordés dans les dossiers concernant les églises.
L'art au quaternaire, l'art gallo-romain, les graveurs litthographes, les peintures murales, les fresques, les affiches, les photographies, le gemmail, les maîtres-verriers, les mosaïstes, la statuaire, les statues religieuses, les statues de Bernadette à Lourdes
L'art au quaternaire
Lourdes avec les Espélugues a été dès le début de l’étude de l’homme en caverne, l’un des hauts lieux de la Préhistoire mondiale. Si les peintures ont pratiquement toutes disparu du fait de l’humidité et des secrétions calcaires, il n’en demeure pas moins que son art mobilier est d’une extrême richesse. Mobiliers hélas dispersés dans les différents musées de l’hexagone dont Saint-Germain- en- Laye, Bagnères , Foix et Toulouse…et dans les différents « musées » privés.
Ces grottes ont été fouillées et explorées entre 1860 et 1885 par de nombreux auteurs dont A. Milne –Edwards, F. Garrigou, L. Martin, les Frossard, Harlé, Teilhac, Pothier et Dufourcet, L. Nelli et en dernier Jacques Omnès.
Un nombre considérable des trouvailles mises au jour par E. Dufourcet, aux ordres des Sanctuaires, qui voulaient transformer cet habitat de l’homme du quaternaire en chapelle dédiée à Marie-Madeleine, a hélas disparu dans les réserves des dits Sanctuaires et dans les énormes débris qui ont servi de remblai pour la réalisation du chemin du Calvaire. Les objets mêlés aux terres des espaces verts ont été définitivement perdus.
C’est dans ces décombres que L. Nelli a trouvé la majorité des pièces de sa collection. On n’ose imaginer la perte pour l’humanité des différentes œuvres de nos ancêtres.
En art mobilier
Nous avons des bois percés, deux dans la collection Nelli, l’un représentant une aiguille sculptée en bas-relief, l’autre portant un décor en échelle. Le troisième bâton, fait partie de la collection Garrigou donnée en 1867 au Muséum de Toulouse,
des propulseurs sculptés représentant différents animaux dont des truites en ronde-bosse, de nombreuses baguettes en demi-rondes, aux décors variés et dont certaines sculptées de cercles avec saillie centrale,
des pendeloques divers réalisés dans des incisives de chevaux ou de cervidés représentant des poissons ou des têtes d’animaux, des galets percés.
Si les statuettes humaines sont absentes, celles d’animaux sont très nombreuses bovidés, cervidés et l’étonnant équidé en ronde-bosse mondialement connu et trouvé par L. Nelli,
et des plaquettes fort nombreuses d’os ou de pierre gravées, découvertes par Piette, Garrigou et L. Nelli. Le petit cheval de Nelli. Photo J. Omnès
Les sujets représentés
Pratiquement presque toute la faune du quaternaire se trouve représentée dans les gravures des Espélugues : en premier,
les équidés dont le cheval, l’animal fétiche, tête, corps entier ou en partie.
Les bovidés , grand bœuf primitif et bison, ce dernier étant caractérisé par une bosse dorsale.
Les mammouths comme les bouquetins (capridé) sont cependant absents alors qu’ils sont très présents dans la grotte voisine de Gargas.
Les cervidés sont surtout représentés sous la forme de biche, tête et corps complets et de rennes.
Les carnivores, les ours, en premier lieu, l’ours des cavernes. Des trois pierres gravées reproduites par H. Breuil et achetées par le Musée Saint-Germain, l’une a disparue. Elle représente « Une grosse tête à front très convexe qui caractérise l’ours des cavernes, le garrot, le ventre et la cuisse sont couverts de longs poils ; les griffes antérieures sont plus longues et plus crochues que celles de derrière. »
Les félins ne sont pas présents comme à Labastide, avec son lion des cavernes, en revanche la grotte abritait une pierre gravée d' une tête de loup reproduite par H. Breuil.
Les rhinocéros avec une pierre représentant une tête avec ses deux cornes.
Les oiseaux représentés par des gravures de canards reproduites par E. Piette et H. Breuil.
Les poissons que nous avons évoqués avec la truite du propulseur. « La plus belle figure que l’on connaisse jusqu’ici dans l’art quaternaire » S. Reinach, 1913. Nous avons aussi une sculpture d’anguille sur un bâton perforé.
Les reptiles Si la grotte de Lortet possède la plus belle collection de représentations de reptiles, celle de Lourdes possède quelques représentations de serpents.
Les figures géométriques non représentatives. Elles sont nombreuses aux Espélugues : spirales, doubles spirales dans des os de rennes, figures étoilées sur des galets, motifs énigmatiques.
Les figures humaines les Espélugues nous ont offert trois gravures importantes dont la plus connue est celle appelée par H. Breuil du « sorcier dansant. »
Sorcier dansant
Ce sorcier dansant est décrit ainsi par H. Breuil : « Ce dessin représente un homme entier, de profil à gauche, mêlé à de nombreux traits parasites. Le crâne dolichocéphale, à occiput proéminent et front bas très renflé, semble chauve, sauf sur les côtés, où des hachures représentent les cheveux plaqués ; l’œil et l’oreille sont marqués, mais petits. La racine du nez est très enfoncée, ce dernier long et camard ; une longue barbe occupe tout le bas du visage ; des traits divergents rayonnent autour de l’occiput et paraissent figurer un bouquet de plumes ou de ramures de cervidés. On ne discerne pas le bras ; le corps est normal, avec les omoplates très bombées et l’ensellure lombaire indiquée ; le ventre est assez volumineux ; il n’y a pas de sexe indiqué. Des jambes, une seule est figurée sommairement, un peu ployée, avec une cuisse grêle, sans jambe bien définie et pied absent. À la base des reins se rattache sans aucun doute possible, une très longue queue rappelant celle d’un cheval, indice probable d’un déguisement du personnage. »
Ours brun, gravure sur pierre. Col. Nelli. Reproduite d'après
Breuil. Inversé un bison avec sa patte avant et sa tête
Une des planches de Nelli
Ci-dessus : poisson : truite sculptée en ronde-bosse qui est en fait l'extrémité d'un propulseur. Reproduction d'après H. Breuil d'après S. Reinhach (1913) : "deux lignes de points figurent les taches de la région dorsale ; un sillon qui s'étend sur les flancs sépare cette région pigmentée du ventre plus clair ; enfin de larges écailles qui bordent l'abdomen sont stylisées d'une manière extrêmement décorative."
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Reine, gravure sur pierre. Bison Coll. Nelli ; reproductions d'après H. Breuil
De la préhistoire au haut Moyen Age
Les Espélugues ont abrité également un certain nombre de pierres ou galets gravés qui ne sont pas du paléolithique , mais plutôt d'un âge historique, probablement du haut Moyen Âge. Dont le galet aux cercles énigmatiques, le quadrupède au ventre décoré et les silhouettes d'oiseaux. À leur sujet, H. Breuil a écrit : " Nous pensons que ces gravures ont été jugées fausses à tort. En effet si on les rapproche des peintures de Las Batuecas (Espagne) [...] on est frappé de leur analogies.[...] Il est probable que les gravures de Lourdes ne sont pas magdaléniennes, mais aziliniennes, comme les peintures de Las Batuecas". Et André Clot de préciser :'' L'âge des peintures de Las Batuacas semble devoir être rajeuni, et ramené probablement au début de la protohistoire. La grotte de Lourdes ayant fourni des vestiges protohistoriques et même historiques, il est fort probable d'attribuer ces gravures à une telle période, peut être au Moyen Âge." Bref, un doute sur leur datation subsiste. D'autant, comme le signale André Clot, que pour le premier galet, de tels motifs existent au Paléolithique Supérieur, comme dans la grotte du Parpallo en Espagne (2). Voir aussi patrimoine glyptographique
Galet au motif énigmatique, animaux. Coll. Nelli.
Le quadrupède, probablement un équidé, gravé à traits larges et profond a un corps agrémenté de trois arceaux et d'une rangée de traits verticaux alternant avec des points. Sous le volatile à gauche, figurent deux lignes ondulées que l'on retrouve sur nombre de plaquettes gravées découvertes par L. Nelli dans les déblais L'ensemble paraît "enfantin" d'après A. Clot (1), d'où le doute sur leur datation par les préhistoriens. Moulage St Germain 55295 (cercles), 55296 (volatiles) et 55317 pour le cheval ; coll. Nelli.
(1) L'art graphique préhistorique des Hautes-Pyrénées
(2) Page 98 de L'art graphique préhistorique des Hautes-Pyrénées d'André Clot
Enigmatique socle de ces animaux.
L'art Gallo-romain
Très tôt, les Romains après la conquête des Gaules s’installèrent au pays des Bigerrones ou Biguerres (Bigourdans) mentionnés par Pline. Si la plaine tarbaise fut la première investie avec l’édification d’une capitale, Bigorra, entourée de remparts maçonnés, que nombre d’auteurs situent à 20 km au nord de Tarbes à Saint-Lézer, Tarbes lui succéda vers 407, suite à l’invasion des Vandales et la nomination du premier évêque connu : saint Faust.
Avant de laisser la place aux Wisigoths, les Romains investirent Lourdes et la Haute-Bigorre chemins d’accès, non seulement aux eaux thermales, mais également aux nombreuses sources de minerais. Aussi, en complément aux camps militaires, se développèrent nombre de villas, grandes propriétés agricoles. Il reste peu de vestiges de ces exploitations en dehors de la présence de nombreux de vignobles. Si la villa la plus connue est celle de Saint-Savin, la villa Bencus, celle de Lézignan (1), près de Lourdes, la villa Licianus, près de Lourdes, nous a laissé nombre d’éléments sculptés dont une magnifique statue de marbre local. Par ailleurs, la présence d'une garnison romaine à Lourdes et d'un temple, sous l'ancienne église paroissiale a donné lieu à des découvertes intéressantes :
Les autels votifs de Lourdes
Autels votifs Musée Pyrénéens, Lourdes. Photo de gauche J. Omnès
Ernest Seyrès, alors architecte de la ville a découvert en 1907, trois autels votifs antiques près de l'ancienne église Saint-Pierre, en cours de démolition. Ils confirment l'existence d'un temple dans la cité au début de l'ère chrétienne. C'est sur ce sanctuaire païen que fut bâtie par la suite la première église de Lourdes. Dans une lettre en date du 25 janvier 1907, Ernest Seyrès décrit abondamment ces trois fragments d'autels qui sont actuellement conservés dans les réserves du musée Pyrénéen.
« Lourdes, le 25 janvier 1907
Monsieur Lanore,
Dans ma dernière lettre, je vous annonçais que cette semaine nous entrerions dans la période intéressante quant aux fouilles de l'emplacement de l'ancienne église […] nous avons découvert l'abside de l'église primitive (voir mon premier mémoire), des maçonneries importantes à l'ouest et au sud de l'église, et enfin trois débris de stèles sous l'autel. Je vais d'abord vous donner quelques renseignements sur cette dernière trouvaille. Ces pierres avec inscriptions ont été trouvées dans l'intérieur de l'abside de la première église (ou premier temple ?). Elles sont toutes taillées dans le même marbre blanc. Deux d'entre elles composaient la partie supérieure du monument votif.
La première, en assez mauvais état, a 23 centimètres de largeur ; les coussins de la partie supérieure sont bien conservés, sauf la face. Une rangée d'oves décore la corniche [...] étant en mauvais état. Sur la face, les oves que j'ai signalés pourraient être des rais-de-cœur, car la moulure, sous les autres faces de la pierre, est une doucine plate bien apparente.
La deuxième est bien mieux conservée que celle-là. La doucine est unie. Sur l'axe du coussin on voit deux petites saillies. Sur la face de l'un des rouleaux, on distingue, dans un cercle, deux traits qui peuvent y figurer les feuilles d'une rosace. Cette pierre est de plus petite dimension que la précédente, mais les inscriptions sont très lisibles.
L'inscription, dans les deuxième et troisième lignes, tient toute la largeur de la pierre. Les jambages des premières et dernières lettres sont gravés presque sur l'arête. La troisième pierre est une base [...]. Le "B" est séparé des quatre autres lettres. Les lettres gravées sur le socle se suivent sans intervalle […] Si je ne me trompe, les deux premières sont des autels dédiés, l'un à Saturne, l'autre à Tutela. Mais que signifient les lettres "VSLM" qui sont répétées sur la deuxième stèle et sur le socle ? Dans les documents que je possède, je n'ai pu retrouver cette inscription, aussi je me permets de mettre votre amabilité à contribution pour me renseigner […]. Veuillez agréer, Monsieur Lanore, l'assurance de mes sentiments distingués. »
Ernest Seyrès décrit plus loin les stèles en question. Mais, nous n'avons pu voir lors de notre visite, que la seconde stèle. Les autres représentées ici ci-dessus, sont des trouvailles ultérieures :
La première semble dédiée à Saturne.
La deuxième porte l'inscription « TVTELAE/PRO SALVTE IVS/TINI IVL PARIS/VSLM » ou « Tutelae, pro salute », que nous pouvons traduire par : « À Tutela, pour le salut de Iustinus Iulius Paris, qui a acquitté ce vœu de bon gré, comme de juste ». Tutela est une divinité protectrice, parfois à vocation thérapeutique. Elle est ici vénérée par un personnage dont le surnom, Paris, est d'origine grecque.
La troisième mentionne l'inscription latine : « VITALIS/BONXI/FIL VSLM», correspondant à « Vitalis, Bonxi filius, votum solvit libens merito. » Ce texte signifie : « Vitalis, fils de Bonxus, qui a acquitté ce vœu de bon gré, comme de juste. »
Toutes ces découvertes sont aujourd’hui conservées dans les réserves du musée du château de Lourdes. La présence de l’autel votif dédié aux Tutelles, divinités des eaux bienfaitrices, vénérées en Aquitaine et dans le Sud-Ouest de la Gaule, montre bien qu’avant les Apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous, les sources bienfaitrices existaient déjà dans la cité bigourdane. Il s’agit probablement de la source de la fontaine d’En bas (dite des Trois becs) qui coulait à proximité de l’église. Autres trouvailles photos ci-après : Dans les réserves du Musée, photos J. Omnès
Les deux statuettes romaines de Lourdes
Deux têtes antiques ont été (re)découvertes dans les combles du château de Lourdes à la fin des années 1960. Leur origine est incertaine, tout comme les personnages qu'elles représentent. Si l'une paraît figurer une aristocrate locale du Ier siècle de notre ère, l'autre ressemble davantage à une divinité. S'agit-il de Mithra ? Il se pourrait effectivement que cette représentation soit celle de ce dieu d'origine perse dont le culte culmina au IIIe siècle de notre ère avant d'être condamné sévèrement par l'Eglise. Du moins si l'on en croit les analyses que Roland Coquerel, spécialiste de la protohistoire, a publié dans le Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Pau, (4e série, 1970, t. V) :
La tête funéraire
La matrone de Lourdes. Photo J. Omnès
Mithra ? La divinité Mithra ? Photo J. Omnès
Des sanctuaires de ce type ont été découverts dans diverses provinces romaines. Certains furent convertis en cryptes sous des églises chrétiennes. On rapporte que le Vatican fut ainsi édifié sur l’un des temples dédié à Mithra.
La statue de Licinianus (Lézignan-environs de Lourdes)
DEUX ANS D’ATTENTE, ENFIN NOUS AVONS PU VISITER LES RESERVES DU MUSEE MASSEY.
Grâce à l’intervention de Monsieur Trémège, maire de Tarbes et de l’adjoint Denis Crampe, nous avons enfin pu avoir accès aux réserves du musée Massey sous la direction de sa conservatrice Madame Zapatta. Ces réserves se trouvent dans l’ancien bâtiment de l’arsenal de Tarbes, entièrement restauré et mis aux normes, non seulement pour la sécurité, la conservation des objets (hygrométrie, lumière, température) mais aussi les risques sismiques.
Ce sont près de 27 000 pièces que doit gérer l’administration du musée, ainsi que 3 500 pièces en dépôt à travers le monde. Le recollement que la loi oblige d’être réalisé tous les 10 ans, vient d’être terminé fin 2015, avec la numérisation de chaque objet.
C’est donc dans ce temple de nos richesses patrimoniales que nous avons pu enfin admirer, avec plusieurs maires de villages bigourdans, les fameuses deux sculptures trouvées au XIXe siècle à Lézignan : Licinianus et le bas- relief de la divinité Attis.
Il faut reconnaître que nous avons été un peu déçu par la qualité du marbre, souvent présenté comme du marbre blanc (‘dont dans le bulletin de l’Académie des H-P de 1857) et comme le laissait paraître, les photos officielles, alors qu’il s’agit d’un marbre local gris, au grain grossier. Par ailleurs, nous avions pensé que le personnage était plus svelte. Comme quoi il est important de voir de près les œuvres décrites il y a plus d’un siècle et demi sans grande rigueur scientifique.
LICINIANUS
C’est le plus bel exemple de l’art romain dans notre région. Cette statue de marbre gris local découverte à Lézignan au XIXe siècle, représente le supposé fondateur de la villa qui a donné le nom au village qui a suivi : Licinianus. Cette statue se trouve dans les réserves du musée Massey de Tarbes, depuis la transformation de ce dernier en musée exclusif des hussards. La tête qui était réalisée à part pour être fixée sur le corps par une tige de fer n’a pas été retrouvée.
Sa fiche technique :
C'est une sculpture funéraire en ronde bosse, type togatus en référence à la toge, en pierre des Pyrénées, référencée dans les réserves du musée Massey 861.3.1. De 1610 mm, l’emplacement du cou a été évidé (mortaisé) pour recevoir une tête-portrait (à cou tenonné) qui correspondait à la demande du client. De 1610 mm, et réalisée entre le premier et le troisième siècle, c’est un don de la société Académique des Hautes Pyrénées en 1861, qui la reçue de la famille Mouret de Lézignan. Elle a été découverte sur la commune de Lézignan près du chemin antique de Sendac au lieu- dit Lahore, sur la ferme Pruède.
Photos J. Omnès Chemin Sendac. Photo J. Omnès
Au niveau de la palombière à droite du chemin. Le lieu est à 6 mètres devant. Photo J. Omnès
On peut lire dans Bigorre et quatre vallées :
« C'est en 1846, qu'un certain Pruède a trouvé dans son champ, sur le coteau qui domine le village de Lézignan, cette grande statue haute de 1,60m, avec d'autres vestiges aujourd'hui perdus. La découverte de ce marbre qui ornait certainement une villa paraît conforter les hypothèses de la toponymie qui voit dans le nom de Lézignan le résultat gascon du latin fundus Licinianus "domaine rural de Licinius" : à l'égal de la vallée de l'Adour, la région de Lourdes a donc connu cette nouvelle forme d'exploitation rurale que représentent la villa et les mutations sociales qu'elle suppose. »
Dans la carte archéologique de la Gaule d’Agnès Lussault, on peut lire : « Au quartier Sarsan, en 1846, on a trouvé sur un coteau attenant à la commune de Lézignan près de Lourdes et dans un champ appartenant au sieur Pruède, une statue sur son piédestal en marbre, derrière apparaissent des fragments d'une épaisse muraille. Des briques, des pavés de marbre jonchent le sol. Cette statue funéraire monumentale, privée de sa tête (haut. 1,55m), en marbre blanc, est attribuée au Ier siècle ap J.-C. »
On peut préciser qu’il ne s’agit pas de marbre blanc, inconnu dans le pays, mais de marbre gris ; la statue sans sa tête mesure 1610 mm. Et parmi les « pavés » se trouvait un bas- relief représentant la divinité Attis. En 1700, avait été extrait dans le secteur un autel votif avec la mention ARRAIO. Disparu depuis.Toutes ces trouvailles se situaient d’après Jacques Omnès, près d’une pierre levée de 1, 60 m et d’après S. Cahuzacq il y avait également une seconde pierre levée en 1983. Mais nous n'avons pas retrouvé les fragments de l'épaisse muraille décrits dans la carte archéologique de la Gaule.
ATTIS
Texte de la carte archéologique de la Gaule :
« Suite à cette découverte [celle de la statue de marbre] fut mis au jour un bloc rectangulaire en calcaire (0,81 x 0,42m) représentant un Attis funéraire en costume phrygien, la main gauche levée, la main droite ramenée devant le corps. […] Si plusieurs interprétations des vestiges ont été proposées, l'existence d'un tombeau monumental paraît plus vraisemblable que celle d'un temple.
Sa fiche technique
Ce bas-relief, bloc rectangulaire de calcaire de 0,81 sur 0,42 m et de 0, 18 m d’épaisseur est référencé dans les réserves du musée Massey sous le numéro 883.56.1. Il a été offert au musée par l’Académie des Hautes-Pyrénées en 1883 qui l’a reçu de la famille Mouret de Lézignan. Pierre funéraire du second au quatrième siècle, ce bas-relief représente Attis, divinité orientale symbolisant la résurrection. Elle est ici en costume phrygien, avec la main gauche levée et la main droite ramenée devant le corps. Le côté droit du personnage est très endommagé.
Photos J. Omnès
Reçu en avril 2017, du conservateur des objets d'art et antiquités, Thibaut de Rouvray, cette copie du dessin venant du fonds Louis Caddau (référence : 8 J 24), Il s'agit d'un dessin de son oncle, l'architecte Latour, représentant la statue antique découverte à "Lézignan".
Dessin de Caddau
Précisions de Roland Darré maire de Bourréac (courriel février 2017) : "Je pense que cette statue funéraire sans tête a dû être transportée à cet endroit, donc le lieu pourrait aussi bien être un site funéraire, qu'un lieu d'habitation que j'aurais eu tendance à situer sur du plat, donc au-dessus.
Tout ce quartier s'appelle Sendac, toponyme qui est lui-même d'origine gallo-romaine, il devrait donc faire référence à un certain Sendius, comme Bourréac à Burrius, Lézignan à Licinius, mais le domaine de Licinius, ou Licinianus,dans la plaine, est éloigné du site, et donc la statue ne me semble pas devoir être rapportée au domaine de Licinianus. Si l'on se trouve sur le territoire administratif de Lézignan, c'est parce que le contour de la commune marque une extension vers le nord à cet endroit. Ce contour a été fixé après la Révolution, sans doute pour permettre aux gens de Lézignan de conduire leurs troupeaux sur les terrains communaux indivis situés au-dessus. En tant que maire de Bourréac, en 1977, j'avais fait des recherches pour fonder le partage de ces landes (200 hectares) entre Bourréac, Lézignan et Julos, et j'avais fait état devant l'expert ( M. Junquet) de documents d'archive montrant qu'avant la Révolution tous ces terrains communaux étaient dans la réserve des seigneurs de Laloubère (Castelnau et Julos) qui en avaient donné l'usage indivis entre les paysans de ces 3 communautés.
J'ajoute que ma famille possédait une métairie, dite de Sendac, qui a brûlé en 1986, avec 8 hectares, sur la partie "plate", tout près de cet endroit. Un domaine ne se conçoit pas sans point d'eau, or tel est le cas : sur toute cette ligne de crête, dominant la plaine de Lézignan, il y a des sources et la possibilité de faire des puits, comme c'est le cas à Bourréac et ce jusqu'à Pouts."
Les graveurs lithographes et les peintres
Dessiner en voyageant était une activité courante à l'époque romantique, et représentait souvent un travail essentiel pour bon nombre d'artistes qui écrivaient également des notes sur leur déplacements. Cette pratique alliait observation, imagination et pouvait servir d’adjuvant" de la mémoire. Un site de gravures anciennes à la bibliothèque de Toulouse : http://numerique.bibliotheque.toulouse.fr/cgi-bin/superlibrary?e=q-100off-general--00-2--0----0-10-DV--4-------0-1l--10fr-Zz-1---16-about-Vues+anciennes+Zz-Zz-+France+Zz-Zz-+Lourdes+%28HautesZz-Pyr%c3%a9n%c3%a9es%29+Zz-Zz-+19e+si%c3%a8cle+--00-3-1-00-0-0-00-0utfZz-8-00----&a=q&q=Frossard%2c+Emilien+%281802-1881%29&fqf=DO&qt=0&t=0&r=1#.U5M7S4uKA88
Les artistes peintres et graveurs français et étrangers des Pyrénées (par ordre alphabétique) :
Thomas Allom (1804-1872)
Marie-Alexandre Alophe (1812-1883)
+Dominique Baron (1816-1885)
Hortense de Beauharnais (1773-1837)
+Rosa Bonheur ou Auguste Bonheur (1824-1884)
+Louis Buffin (1884-1929)
+Léonce Chabry (1832-1882)
+Jules Coignet (1797-1800)
Marianne Colston (1792-1822)
Alfred Dartiganave
+Alexis Daligné de Fontenay (1813-1892)
+Emile-Charles Dameron (1848-1908)
+Charles-François Daubigny (1807-1878)
+William Didier-Pouget (1864-1959)
Gustave Doré (1833-1883)
+Jules Dupré (1811-1885)
+Hector d'Espouy (1854-1929)
+Abel Fabre (1846-1922)
Ferogio Antoine François Fortuné (1805-1888)
Frossard
RL Gale
+Victor Galos (1828-1879)
+Jacques Gamelin (1739-1803)
Gavarni ou Guillaume-Sulpice Chevalier (1804-1866)
H. de Gourcy
Gorse
Victor Hugo
+Eugène Isaby (1803-1886)
Louis-Julien Jacottet (1806-1880)
+Alexis Victor Jolis
+Joseph Latour (1807-1865)
Louis-François Lejeune (17755-1848)
Jouas
Eugène de Malbos
CH Maurice
Antoine-Ignace Melling (1763-1831)
Charles Mercerau (1822-1864)
Frédéric Mialhe (1810-1858)
E. Pinguet
+Théodore Richard (1782-1859)
+Joseph Roques (1754-1847)
+Théodore Rousseau (1812-1867)
Eugène Sadoux
Louise-Joséphine Sarazin de Belmont (1790-1870)
Franz Schrader (1844-1924)
+Léon Soulié (1804-1862)
Taylor
Lancelot Turpin de Crissé (1782-1859)
Villeneuve
Eugène-Emmanuel Violet-le-Duc (1814-1879)
+Edmond Yarz (1845-1920)
+Achille Zo (1826-1901)
Ceux qui n'ont pas de croix sont repris ci-dessous, liste par ordre alphabétique :
Thomas Allom (1804-1872)
Thomas Allom (né en 1804 à Londres et décédé en 1872 à Barnes) est un peintre-dessinateur illustrateur anglais, fondateur de la future « Royal Institut of British architects », car il était aussi architecte. Il est connu en France pour ses dessins topographiques, utilisés pour illustrer des livres de voyage. Grand voyageur lui-même, il a parcouru l’Europe et le Moyen et l'Extrême Orient, et bien sûr la France et les Pyrénées. Il en est sorti de ce passage dans nos montagnes, un album de 16 planches lithographiques édité par Laffont en 1840. Ces dessins étaient généralement lithographiés par J. Kernot.
On lui doit aussi des illustrations pour La France au XIXe siècle, de Charles-Jean Delille, 3 vol., en 1850, chez Fisher à Londres et à Paris chez H. Mandeville.
Gavarnie
Double pont de Scia
Un cabaret pyrénéen, lors d'un orage
Luz-Saint-Sauveur
Marie-Alexandre Alophe
alias Adolphe Menut est né à Paris en 1812. Il a très tôt été intéressé par l’art graphique sous tous ses aspects : peinture, dessin, lithographie puis photographie. Elève de Paul Delaroche, il a eu un succès commercial rapide par la multiplicité de ses portraits d’hommes célèbres et d’artistes de l’Opéra de Paris. Ce sont succédés sous son œil averti, Marie Pleyel, Louis Colet, Ledru Rollin, Maria Taglioni, le couple impérial à l’Opéra, Victor Hugo, etc. En peinture, il était apprécié pour ses scènes de genre, comme L’amoureux qui perd sa perruque.
En Bigorre-Béarn où il se devait d’aller comme la plupart des Romantiques de son époque, il ramena de nombreux carnets de scènes et de personnages pittoresques, alors en vogue à cette époque. De nombreuses planches servirent comme illustration pour la revue l’Artiste ou pour des albums de Souvenirs des Pyrénées avec un certain nombre de planches lithographiques. Les plus connues sont : Retour de la moisson exposé au salon de 1849, Montagnard espagnol, Femme de la vallée de Campan, Jeunes filles des Eaux–Bonnes et celles que nous reproduisons ci-dessous dont les actions se passent surtout en vallée de Barèges. Le thème de la route vers le marché, à cheval ou à dos d’âne est un thème récurrent chez les Romantiques pyrénéistes. Il a été repris par Gavarni, Gabard, Ferogio et bien d’autres. M-A Alophe est décédé à Paris en 1883.
Femme à la quenouille Autoportrait
Le séducteur et sa perruque, huile 61X40 cm
Alfred Dartiguenave (1821-1885)
Il est l'auteur de nombreuses planches lithographiques de couleur, dont celles exécutées pour l'album Costumesdes Pyrénées vers 1850.
Famille barégeoise. On peut constater que l'enfant est pieds nus dans la neige. Façon de l'artiste de montrer la pauvreté de ces gens ? À droite, contrebandiers aragonais, figure récurrente de l'imagerie romantique.
Gustave Doré (1833-1883)
Luz-Saint -Sauveur, l'église Saint-André
La légende du lac d'Isaby
Lourdes, le château Château Sainte-Marie à Luz
Gavarni (1804-1866)
Gavarni de son vrai nom Guillaume Sulpice Chevallier est né à Paris en janvier 1804. Influencé par son oncle peintre et graveur, il prend très tôt, goût pour le dessin classique et le dessin industriel. Son penchant pour les mathématiques le fait entrer au Conservatoire des Arts et Métiers. Après la réalisation de quelques œuvres mineures, il part en 1825, pour Bordeaux, invité par un éditeur lithographe. Quelques mois après, il quitte Bordeaux pour un voyage en direction des Pyrénées qui l’attirent et dont est originaire l’un de ses amis. Hébergé par le responsable du cadastre de Tarbes Monsieur Leleu, ami des Arts et des Lettres, sa situation précaire s’améliore et surtout il voyage avec ce dernier qui doit inspecter les cadastres de la région. Et c’est ainsi qu’en 1826, il se rend à Bagnères, Campan, Lourdes, et remonte la vallée d’Argelès jusqu’à Gavarnie. Il va même jusqu’à Torla et Ordesa par le Boucharo. Il dessine, prend des croquis de paysage, de personnages et de monuments, traverse le Béarn, le Pays Basque. Amoureux de ces régions il multiplie les courses : pic du Midi, mont Perdu, avec un goût prononcé pour la spéléologie. Il ne rentre à Paris qu’en mai 1828. Il y éditera un album de vingt-quatre lithographies en couleur appelé Montagnards des Pyrénées françaises et espagnoles. C’est alors qu’il prend le pseudonyme de Gavarni (sans e) tant par son attirance pour cette région qui l’a marqué à jamais que par souci commercial : les « superbes horreurs » de ces montagnes lointaines et leurs eaux bénéfiques sont alors a la mode auprès des romantiques. Il collabore à l’illustration de nombre de revues, comme l’Artiste, la Caricature, et surtout le Charivari .Après un mariage malheureux en 1844, il part s’installer à Londres en 1847, revient à Paris en 1851, et redessine pour plusieurs journaux, dont le Paris. Il décède en novembre 1866 à Auteuil.
Parallèlement à son métier de peintre, d’illustrateur et d’auteur de quelques ouvrages au succès mitigé, il ne cessa de s’intéresser à la mécanique et tel Léonard de Vinci il inventa de nombreuses machines qu’il croquait sur ses carnets.
Un Barégois, planche 14 Autoportrait 1842
Lithographie : église Saint-Pierre de Lourdes, démolie en 1906 Aquarelle : le cirque de Gavarnie
Jeune fille de Luz Rixe entre un berger toy et un berger probablement aragonais (à droite) Musée Massey. Etudes d'enfants bigourdans
Barégeois en route vers le marché
H. de Gourcy
Ayant trouvé cette gravure chez un antiquaire parisien, je l'ai offerte au musée pyrénéen, vers 1970. Il semblerait qu'elle ait été gravée d'après une photo de l'époque
H. de Gourcy
Ayant trouvé cette gravure chez un antiquaire parisien, je l'ai offerte au musée pyrénéen, vers 1970. Il semblerait qu'elle ait été gravée d'après une photo de l'époque
Lourdes vu du quartier du Lapacca.
Gorse Pierre et André
Pierre Gorse 1816-1875). Originaire de Gironde, il s’installa à Pau où il se maria en 1846. Amoureux des Pyrénées, il les parcourra de long en large et en ramènera nombre de croquis qui lui serviront à la réalisation de planches lithographiques, sous le nom de Pyrénées monumentales et pittoresques. Le romantisme, alors à la mode et à la recherche d’émotions fortes et nouvelles, l’amènera aux endroits les plus prisés de l’époque : Cauterets, les Eaux Bonnes, Barèges… L’opposition entre les sombres abimes et les clartés des rayons du soleil, des névés et de l’écume des eaux rugissantes le poussera à travailler en camaïeu, sur une feuille préalablement imprimée d’un aplat bistre. En plus des paysages, nous lui devons un ouvrage de 24 planches représentant les costumes de l’époque, par région. Son principal imprimeur-éditeur sera la maison Vignancour de Pau (1). Certaines œuvres seront vendues au profit de l’œuvre de restauration des Sanctuaires de Bétharram. Son fils André continuera l’œuvre du père en exposant des sujets pyrénéens au Salon de 1870 à 1880.
Pont Napoléon
Ces deux oeuvres ont été vendues au profit de la restauration des sanctuaires de Bétharram. La vue de droite représentant le pont Neuf (à gauche la route pour Lugagnan) a été prise de la hauteur de l'hôtel Montaigu à cette époque hermitage Saint-Louis.
Les costumes
Chasseurs d'isards, les chasseurs- touristes sont à l'arrière-plan
La grotte des Apparitions de Lourdes, vue de l'esprit : le chemin des lacets etant bien plus abrupt.
Habitant de la vallée d'Argelès, habitant de Lourdes, d'après un croquis pris sur place par J.Johnston, 1832
Son voyage dans les Pyrénées en 1843, est intitulé Voyages vers les Pyrénées dans les éditions Philippe Lebaud, 2001 (sans illustration) et Voyages aux Pyrénées de Bordeaux à Gavarnie aux éditions Cairn (12 illustrations). Il avait inventé pour ses encres d'illustration, des plumes faussées crachant l'encre, des allumettes cassées, des pochoirs et mélangeait ses encres avec du café noir pour vieillir ses tâches et donner de la nuance dans les tonalités. Eglise de Luz
Croquis 1843, église de Luz et ruines du château Sainte-Marie
Vieux costumes bigourdans, d'après un dessin d'Edmond Sewrin
Lourdes Luz
Le cirque de Gavarnie Château de Baucens, 1842. Musée pyrénéen de Lourdes
Contrebandier
Eugène Sadoux (1841-1906)
Originaire d’Angoulême il fut un grand lithographe et graveur à l’eau forte, dont il étudia les techniques à Paris. Très bon observateur, il a su reconstituer les paysages et bâtiments qu’il rencontrait lors de ses voyages pour l’illustration de nombreux ouvrages bien connus, comme Le Magasin pittoresque », « Le Monde illustré », « l'Illustration ».
Sur le plan régional, nous le connaissons surtout pour avoir agrémenté par plusieurs vignettes, l’ouvrage de Paul Perret : Les Pyrénées françaises : Lourdes, Argelès. Cauterets, Luz, Saint-Sauveur. Édition, 1881.
Saint-Savin au musée de Bagnères L'abbaye de Saint-Orens 1833, tel que l'on pouvait la voir en contrebas, avec sa façade ouest et ses quatre baies.
Tour de Vidalos 1833
Beaucens, litho de 1833. Coll. privé.
Taylor
Le Vignemale et le glacier des Oulettes
Lancelot Turpin de Crissé (1782-1859)
Né à Paris. Peintre d'histoire, de scènes de genre, de paysages et d'architecture, ancien chambellan de l'Impératrice Joséphine après son divorce avec Napoléon. Après de nombreux séjours en Europe et spécialement en Italie, il réalise une série de souvenirs du Vieux Paris. Photo Google
Dessin 50, 9X72,1 cm Mine de plomb, plume, encre brune. Pèlerins se rendant à Héas se reposant au Lapacca à Lourdes. Musée pyrénéen Détail de Loucrup.fr
Le bâtiment au fond à gauche pourrait être la tour du moulin fortifié de la Coustète.
Château de Lourdes, vu de la rue de Pau, litho avec rehaut de gouache 1833. Musée pyrénéen.
La même que la première, tirée de l'ouvrage.
Eugène Viollet Le Duc (1814-1879)
Il n'a que 17 ans quand il vient pour la première fois dans les Pyrénées avec son ami d'enfance Emile Millet .
C'est en 1833 qu'Eugène Viollet-le-Duc du 4 mai au 15 septembre à l'âge de 17 ans, avec le musicien son ami d'enfance, Emile Millet, fait un voyage qui les conduira des châteaux de la Loire, des côtes de l'Océan, aux Pyrénées et au Languedoc. Il y reviendra 27 ans plus tard. Un album de ses oeuvres 175 aquarelles, a été réalisé par les Amis du musée pyrénéen à l'initiative de Pierre Caillaud Lamicq.Voyage dans les Pyrénées de Viollet-le-Duc. C'est à pied qu'il a visité toute la chaîne des Pyrénées. Il a visité Gavarnie et Lourdes et a fait l'ascension du Vignemale.
Dessin à la plume de Viollet le Duc représentant les Espélugues de Lourdes
Lavis de sépia daté de juillet 1833, représentant les ruines de l'abbaye Saint-Orens. Au premier plan, les contreforts du Viscos, avec pour fond le Cabaliros. Le Lavedan
Gavarnie
Les caricaturistes
L'Assiette au beurre
L’Assiette aux beurre, la célèbre revue du XXe siècle a, durant des décennies, critiqué les travers de la société, par de superbes dessins. Les grands noms de la peinture ont participé à la réalisation de planches lithographiques comme Van Dongen, Benjamin Barbier, Félix Valoton. Ce qui est moins connu, c’est la participation en 1901, d’Hermann-Paul (1864-1940) à un numéro spécial sur Lourdes, le 22 avec 15 caricatures. Un site : http://www.assietteaubeurre.org/lourdes/lourdes_f1.htm
Portrait de H.Russel. Au-dessus, promenade vers le Cirque de Gavarnie. Photos J. Omnès
Chemin de Croix, église de Cauterets. Photos J. Omnès
Salle de réunion Ariane à l'aéroport de Tarbes-Ossun-Lourdes
Exploitations de marbres et forêts. Photos J. Omnès
Deux dessins déposés dans les réserves du château fort de Lourdes (sur les huit). Photo J. Omnès
Le Panorama de N-D de Lourdes
Jean Cambon (1912-2012)
Explosion dans une carrière, format réduit (Huile sur toile, 1888 (320 X 260), Entrée Musée pyrénéen. Photo J. Omnès. Les enfants Cazaux-Moutou, huile sur toile 1897 (68 X 90, 5). Coll. particulière, Lourdes.
Bernadette en prière, huile sur toile. (55X48). Coll.particulière, Lourdes.
Le Pèle-porc, huile sur toile, 1877 (127X98). Musée pyrénéen. Cette toile rappelle le boeuf écorché de Rembrandt. Cette scène de vie paysanne a suscité de nombreuses discussions au Salon de 1877.
La noce à Laruns (Huile sur toile, 1881 (386 X 255). Musée des Beaux-Arts, Pau. Catalogue de Jean Cassou.
L'atelier de couture, 1880. Grande toile de 150X 200, coll. privée, Lourdes. Cette composition dans les tonalités sombres a été proposée au Salon de 1880 avec le portrait de la Vicomtesse C. Dans le coin à gauche, la seconde épouse du peintre Lucie.
Photo de droite : La légende de la fée du Lac, 1893, huile sur toile, entrée en collection en 2010. Musée de Bagnols-sur-Cèze. Elle a servi à la couverture de l'ouvrage de Pierre Pintat.
Accident dans une carrière. Musée du marbre à Bagnères de Bigorre. J.-M.Lacrampe, ancien architecte de Lourdes à la mairie de la ville. Photos J. Omnès
Cette toile Vu de Saint-Sauveur huile de 1,82 mX 2,44m qui appartenait à une famille lourdaise a été acheté en juin 2016 par la ville de Luz pour les thermes de Saint-Sauveur. Vue prise du rocher.
Joueurs de cartes. Huile sur toile. Musée des Beaux- Arts Pau. Photo J. Omnès
Georges Castex (1860-1943)
Atelier religieux, Toulouse, 1932. Unitalsi
Charles-Joseph Colomes
Collection Musée pyrénéen. Photo J. Omnès
Gustave Doré
Voir aussi les lithographies
Le trou d'Enfer, musée pyrénéen
Élève des artistes palois André Gorce et Charles Jacques, il s’intéresse très vite à la fresque. Décore la chapelle de l’hospice de Pau. Se perfectionne à Paris, s’installe sur la côte d’Azur et revient à Pau. Il ne cesse alors de parcourir les Pyrénées centrales qui deviennent sa principale source d’inspiration.
À Lourdes, il décore en 1910, la salle à manger de l’hôtel Moderne, entièrement meublée à l’époque de mobilier Art Nouveau Majorelle. Ces peintures panoramiques représentant des montagnes ont été vendues et nous ne possédons pas de copies. La Villa Oustau, d’Aureilhan, patrimoine, industriel en déshérence, lui servira en 1913, le laboratoire pour exprimer tout son art : grands panneaux paysagers en pièces de céramiques, représentant le cirque de Gavarnie, le lac de Gaube, le pic du Midi et la vallée du Lutour, petits panneaux unicolores représentant des scènes pastorales et les plaisirs du ski. À Lourdes à nouveau, nous connaissons sa fresque à la gloire des morts de 1914-18 qui se trouve dans la chapelle de droite de l’église paroissiale et un portrait du Christ dans la sacristie. En 1926, il décore le casino de Capvern, avec deux fresques représentant le château de Mauvezin et la lande environnante. Voir aussi à la rubrique fresques, plus bas. Le Viscos, coll. particulière Canada
François Lataste (1812-1900)
Cirque de Gavarnie. Le lac bleu, aquarelle, 1849
François Lataste
Louis-François Lejeune
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Fran%C3%A7ois_Lejeune
Texte tiré du site balades-pyrénées : "Louis-François Lejeune, [président des Beaux-Arts de Toulouse, puis] maire de la ville de Toulouse en 1841, ne quitte plus la région des Pyrénées. La chaîne pyrénéenne semble pour lui une compensation à une sédentarité qui lui pèse. Il la parcourt en, effet à cheval, dessinant sur motif selon les préceptes de son maître Valenciennes et retrouvant dans ces montagnes le décor héroïque des campagnes de sa jeunesse. C'est en tout cas la vision qu'il donne des Pyrénées, dans des compositions où la fantaisie fait bon ménage avec son sens de l'observation. Vue sur la cascade du Lac d'Oô, présentée à l'Exposition de 1835, est caractéristique de sa manière, qui se rattache aux paysages recomposées du XVIIIe siècle et contraste avec la vision plus réaliste qui se développe à cette époque. Si la perspective et la topographie sont correctes et le site reconnaissable, les pitons rocheux très stylisés et la végétation luxuriante qui entourent le lac, les immenses arbres au premier plan confèrent au site un aspect exotique étonnant ! Quant au thème de la chasse à l'ours, point de poursuite périlleuse dans les rochers ou de chasseurs embusqués, mais une atmosphère de fête pour le moins originale : le cadavre de l'ours porté sur un brancard est bien présent au second plan, mais l'accent est mis sur le groupe de paysans et leurs animaux dressés au premier plan-ours enchaînés, aigle et isards cabriolant le long du torrent. A gauche, le groupe de chevaux effrayés rappelle le regard du peintre de batailles" Vue sur la cascade de lac d'Oô me parait plus approprié. Ce tableau se trouve au musée des Augustins de la ville rose. Scène de chasse à l'ours [?] au lac d'Oô 1837
Le château de Lourdes, huile sur bois. Musée pyrénéen
Le bureau des constatations médicales à Lourdes, 1901. Huile sur toile 1,20X1,90. Il représente une guérison de 1901, non enregistrée par l'Église, de Gabriel Gargam paralysé à la suite d'un accident de chemin de fer. Ce tableau académique est une commande. Nous y voyons Mgr Schaeffer, Florence Nightingale, le docteur Boissarie. Ils ont été peints après avoir été photographiés. Tableau de droite : le Portement de la Croix, carton des mosaïques du Rosaire.
Né à Nantes, élève d’Elie Delaunay et de Gustave Moreau, Edgar Maxence deviendra rapidement l’un des principaux peintres national symboliste et ce, dès l’exposition de ses œuvres au salon des Artistes français en 1894. Féru d’ésotérisme, il participera au mouvement des Rose Croix et montrera une inclinaison certaine pour le médiévisme. Habitué aux honneurs : médailles d’or (exposition universelle de 1900), d’honneur (1914), Légion d’honneur (1900) et membre de l’Institut (1924), il aura une renommée internationale, tant par ses sujets mystiques, religieux ou historiques que par son style symboliste et « préraphaélite ». Virtuose du dessin, il complètera son métier de peintre, par l’illustration de livres et de cartes postales. Il s’attachera également aux paysages vers 1910 dans un style postimpressionniste. Si à Paris il est connu pour son plafond de l’ambassade d’Israël et d’une station du Chemin de croix de l’église de Montmartre, à Lourdes, il est l’auteur du carton des mosaïques de la deuxième chapelle de la basilique du Rosaire, celui des Mystères glorieux : l’Ascension et de celui plus monumental de la grande coupole. Cartons réalisés en 1920. On retrouve dans ces œuvres son goût pour les fonds dorés qui « accentuent l’aspect primitif des scènes mystiques. » En tant que peintre, il utilisa souvent la tempera très prisée par les peintres d’icônes.
François Mengelatte (1919-2010)
Peintre lourdais à l’extraordinaire talent. Elève de l'Académie libre de la Grande Chaumière à Paris où il rencontre Firmin Michel, il devient l'élève d'André Lhote, avec, en 1946, une première exposition à la Galerie de Brivezac. De retour dans sa ville natale en 1948, il enseigne à l'Ecole des Beaux-Arts de Tarbes, puis en devient le directeur en 1977. Excellent paysagiste figuratif à la touche rapide et incisive, il a croqué la plupart des sites emblématiques de la région. Il nous a également laissé une oeuvre importante de ses sujets de prédilection comme le cirque, la corrida, le cheval, la danse... Exposant régulièrement à la galerie Zeller de Tarbes jusqu'en 1999, puis à la galerie Valéra, les oeuvres de son travail intense abondent dans les collections privées bigourdanes.
On peut admirer deux de ses peintures murales à l‘hôtel Gallia-Londres et dans la salle des mariages de la mairie d’Arras-en -Lavedan. Ci-dessous, un hommage au peintre du journal en ligne Lourdes-info. Pour ses fresques, voir la rubrique fresques.
http://www.lourdes-infos.com/Photos_2009/Mengelatte%20Francois/index.htm
Un "Barbizonien" en Bigorre
Mise à sac de Tarbes par Montgomery, Hôtel de ville. Le porche de Lourdes. Mine de plomb. Photos J. Omnès
F. Mengelatte Le baptême de Bernadette
Plateau du Saugué. Le château fort de Lourdes
Le plateau de Cayas (Pont d'Espagne) l'une des trois toiles achetées par la ville de Lourdes en 2014. Exposé au Musée pyrénéen. Photo J. Omnès.
Foule rue de la Grotte à Lourdes, Musée pyrénéen. Photo J.Omnès La moisson, mairie de Séméac
Le château, 1948, collection privée.
Peinture sur verre à la Maison du pèlerin à Lourdes ; thème, le voyage. Photo J. Omnès
"C'est une œuvre particulièrement originale qui a été proposé par le Maître François Mengelatte. Triptyque de panneaux de plexi opalescent, l'œuvre est peinte au verso de ces panneaux ! Ce qui est en soi, une performance particulière. Ainsi, elle est illuminée par derrière et cela donne un aspect un peu fantastique. Dans ma vie d'artiste je n'ai vu que deux fois cette forme expressive ! Elle requiert une maîtrise parfaite du dessin et de la peinture - fut-elle acrylique -. Le maître savait vraiment tout bien faire". Guy Trousselle.
"C'est une œuvre particulièrement originale qui a été proposé par le Maître François Mengelatte. Triptyque de panneaux de plexi opalescent, l'œuvre est peinte au verso de ces panneaux ! Ce qui est en soi, une performance particulière. Ainsi, elle est illuminée par derrière et cela donne un aspect un peu fantastique. Dans ma vie d'artiste je n'ai vu que deux fois cette forme expressive ! Elle requiert une maîtrise parfaite du dessin et de la peinture - fut-elle acrylique -. Le maître savait vraiment tout bien faire". Guy Trousselle.
http://www.lourdes-infos.com/Photos_2009/Mengelatte%20Francois/index.htm
L'ouvrage contient plus d'une trentaine de croquis du peintre. Photos J. Omnès
Mariage en Haute-Bigorre. Mairie de Lourdes, salle des mariages. Photo J. Omnès
Rencontre ou séparation ? en montagne. Mairie de Lourdes, salle des mariages. Photo J. Omnès
Ancienne décoration du salon de coiffure de la soeur du peintre composée de 4 panneaux. Mairie de Lourdes, salle des mariages, les deux autres se trouvent dans le bureau du maire. Photos J. Omnès
Bruyères en fleurs Paysage qui pourrait faire croire que nous sommes devant la tour d'Agos-Vidalos avec le Gave.
À droite : Brumes sur le cirque, coll. privée. Ce tirage rabaisse sensiblement la hauteur de la colline à droite. Un petit personnage à peine visible se trouve sur la droite au bord de l'eau
Osmin Ricau Château fort de Lourdes, façade Nord, huile sur carton, coll. privée
Christophe Rielland
"Tito" Rielland comme l'appellent ses amis lourdais est né le 4 juin 1932 aux Sables d'Olonne en Vendée. Il se partage aujourd'hui entre ...Lourdes où il réside et professe son art à l'Association présidée par son ami Jean Dobe "Courbes et Couleurs" et sa Vendée où il retourne régulièrement en villégiature.
Peintre de paysages, natures mortes et fleurs, il a trouvé dans les Hautes-Pyrénées une source d'inspiration inégalée. Il participe à des salons et expositions collectives régionaux, où il a obtenu de nombreux prix et distinctions. Des galeries privées de Toulouse et Nantes exposent ses oeuvres.
Rielland maîtrise un solide métier, issu de la tradition post-romantique. De ses paysages, on retient surtout ceux des hautes montagnes dans les Pyrénées et à l'inverse les vues de ports vendéens
Lors de la dernière exposition collégiale de "Courbes et Couleurs" à l'Espace Robert-Hossein ce mois de mai dernier il a proposé une vision onirique de nos paysages familiers que je vous propose de découvrir ci-après. Il est aussi l'auteur de la peinture murale du lavoir de Lugagnan avec un aitre peintre ami.
Rielland est répertorié au Bénézit, Sociétaire de la Maison des Artistes Français. (Contact atelier : 06 18 30 96 11/05 62 37 53 50. Texte de Guy Trousselle.
http://www.lourdes-infos.com/Photos_2007/exposition%20rielland/Christophe%20Rielland%20expose.htm
Tito exposition Lourdes 15/12 2017. Photos J. Omnès
Nous remarquons la présence des principaux bâtiments de la région : le château de Luz, le pont d'Espagne, l'église Saint-André, l'église de Saint-Savin et la place du village, le fort de Lourdes et en toile de fond, le cirque de Gavarnie.
La collégiale de Saint-Pé-de-Bigorre. Le village de Saint-Savin. Cliché Guy Trousselle
Le modèle de la fresque
Artistes inconnus
Rue de la Grotte. Peinture, murale sur un front d'ancienne carrière, représentant la ville de Lourdes. Photo J. Omnès
Fresque au pic du Jer. Photo J. Omnès. Elle représente la grotte artificielle que l'on peut visiter.
Pèlerin dans la grange du Petit couvent route de la Forêt. Photo J. Omnès
Gérard Ambroselli ou capitaine Gérard (1906-2000)
Il est connu localement comme l’auteur de la fresque de la cité Saint-Pierre ou cité Secours catholique à Lourdes : Le Christ, c’est le pain partagé. Œuvre de commande de 1958, il la réalisa avec l’un de ses quinze enfants : Jean-Baptiste. Elle a été restaurée en 2003. Son auteur est surtout connu pour son engagement dans l’Art sacré dès 1929 (Atelier de l’Art sacré) et dans le registre militaire à partir de 1940. Aide de camps de de Lattre de Tassigny, il participa à toutes ses campagnes. Il devint ainsi le peintre-sculpteur incontournable de l’’armée française. Il fut ainsi le sculpteur du mémorial de De Lattre, place Dauphine à Paris (1987) et celui de la Paix à Bennwihr (1987). A la fin de sa vie (1956) il s’installa en Normandie où il décéda.
Photos Guy Trousselle.
Stanislas Bender
Dans la chapelle Ste-Bernadette, à gauche du transept, se trouve fresque du peintre polonais de la judéité, Stanislaw Bender, intitulée " l'extase de Bernadette." D’après Stéphane Baumont, ce peintre se serait converti et fait baptiser à Lourdes. Il aurait offert cette fresque comme ex-voto. Lithographe et peintre juif né à Lodz en 1882 et résidant à Munich depuis 1919, Stanislas Bender dut fuir l’Allemagne nazie pour Paris dans les années 1930. La guerre déclarée, il trouva refuge à Lourdes lors de l’exode de 1940, avec sa fille Marylka. Grâce à des solidarités locales, ils échappèrent à la rafle de 1942. En remerciement, il offrit après la guerre, cette fresque de 4mX4m à l’église paroissiale de Lourdes. Dimanche 8 septembre 2013, a été présentée au public dans cette église, la toile totalement restaurée. C’est grâce à l’action commune de Mirose Ringeval et de Pierre Dadé-Brenjot, avec la création de leur association, qu’à pu être récolté la somme nécessaire (25 000 €) pour sa remise en valeur. De nombreux donateurs, près de 200, ont participé à cette action.
René-Marie Castaing (1896-1943) et Henri-Joseph (1860-1918)
Fils du peintre Henri-Joseph (1860-1918), René-Marie obtint le Premier grand prix de Rome en 1924, avec sa toile Jésus chez Marthe et Marie. Membre de la société des Arts français, il se consacra à la réalisation de fresques comme son père, pour des chapelles et des églises de la région, afin « d'anoblir les âmes autant que de les charmer » Nous lui devons celle de la chapelle du petit séminaire de Saint-Pé. En plus de cette fresque réalisée en 1936, de dix saints et saintes de la chapelle, qui j’espère, sera un jour ouverte au public, j’ai retrouvé sa trace à Tarbes dans la chapelle de l‘école Jeanne d’Arc. Elle abrite depuis 1934, six grandes toiles horizontales intitulées : Jeanne d’Arc bergère à Domrémy, l’Attaque des Tourelles, Jeanne d’Arc sur le bûcher, Bernadette en bergère à Bartrès, L’Apparition à la grotte Massabielle. La mort de Bernadette à Nevers. Les vitraux eux ont été réalisés à partir de cartons du peintre : Jeanne d’Arc et Bernadette de Lourdes.
En 1937, pour l’exposition universelle, le peintre réalisa pour le pavillon Lourdes, des 3B, quatre grandes toiles de 640X380cm commandées par Mgr Gerlier. Il s’agit de Allez boire à la fontaine et vous y laver, Foi -Espérance, et Lève- toi et marche. La dernière Aimez-vous les uns les autres qui représentait deux soldats fraternisant au pied du château fort a été lacérée vers 1947 à cause du sujet traité et a disparue : elle représentait un soldat Allemand et un soldat Français.J'ai retrouvé deux toiles dans le bâtiment des Sanctuaires appelé chapelle N-D, face à l'immeuble de Radio Présence. J'imagine que ce sont Foi et espérance et Lêve toi et marche. Je recherche les deux autres.
En dehors des œuvres religieuses R-M Castaing s’est également intéressé aux décorations profanes. De nombreuses villas et châteaux, dont la villa Basil’s et le château de Diusse en Béarn ainsi que la Préfecture de Pau ont bénéficié de son art. On peut dire qu’il avait une certaine prédilection au début de sa carrière, pour les sujets médiévaux puis a évolué vers les sujets XVIIIe siècle.
Son père, lui décora le réfectoire du petit séminaire de Bétharram : histoire de la légende du rameau miraculeux. Le musée de Bétharram abrite aussi une toile du père et une toile du fils.
Chapelle de l'ex petit séminaire de Saint-Pé
Détails de la.Chapelle du petit séminaire de Saint-Pé : Au registre inférieur, les arcatures ont reçu dix toiles marouflées de René Marie Castaing, Elles représentent en pied des saints locaux ou représentatifs de l'histoire religieuse en France depuis les origines. En partie supérieure, le cul de four est orné d'une fresque monumentale de Dauvergne, commande de l'Etat en 1859, représentant la parabole du Christ laissant venir à lui les petits enfants. Chapelle école Jeanne d'Arc de Tarbes
Bernadette et saint Jean de part et d'autre du vitrail Photos J. Omnès Jeanne d'Arc à Domrémy. Photo J. Omnès
Bernadette à Bartrès. Photo Jean Omnès Grand prix de Rome
Ce n'est nullement une nativité, mais une présentation allégorique de la Vierge Marie habillée en Béarnaise d'Ossau, patrie de la famille du peintre. Ce tableau commandé par l'abbé Edouard Tauzin, curé de la paroisse de Baigts-en-Béarn, dédiée à saint Barthélemy, est relativement énigmatique pour celui qui n'a pas les clés de la scène. La toile est intitulée Nouste Dame de Tauzi en hommage à l'abbé, ancien élève du peintre à Bétharram commanditaire de la toile. Elle représente Marie, la mère du peintre, assise sous un chêne, tenant dans ses mains, l'Enfant Jésus, qui est en fait le portrait du second frère du peintre. A sa gauche, un peu en retrait se trouve saint Barthélemy tout en réflexion, avec un couteau, objet de son supplice, il a été égorgé. À sa droite, il s'agit d'Edouard, roi d'Angleterre, par allusion au prénom du curé Tauzin, il tient dans sa main la bourse du paiement de l'oeuvre commandée, que nous contemplons et qui est décuplé par celui présenté par la jeune fille (la fille du peintre). Le peintre a eu une médaille d'argent en 1929, pour cette oeuvre. Triptyique au Musée des Beaux- Arts de Pau
Le père, Joseph Castaing
Le père, Henri-Joseph, l'une de deux fresques à l'ecole de Bétharram, Le miracle du Beau rameau,1909.
Eglise Saint-Jacques à Pau. Photos J. Omnès
Le lavoir d'Adé. Photo J. Omnès
La maison et le commerce familial (mercerie), rue de Langelle à Lourdes
Hôtel du Centre. Photos J. Omnès Carriers, fresque en céramique Demoisy/Mengelatte dans le tunnel de l'Ophite à Lourdes. Photos J. Omnès
Jeanne d'Arc au café Jeanne d'Arc, Lourdes, rue de la Grotte. J. Omnès 2018
Céramique de la villa Oustau à droite, à Aureilhan
Auteur inconnu.
Barèges
Graphe plutôt que fresque (peinture sur enduit à la chaux frais), cette œuvre murale située à Barèges sur le pignon d’un bâtiment de poste militaire, a été commandé en 2016 par Thierry Letessier, gérant de ce poste de montagne du 1er régiment de hussards parachutistes. Il souhaitait une œuvre forte rappelant les liens entre l’état et la nation, l’armée et la population. Les graphistes, Géraldine Chiampo et Raphael Poron, ont utilisé la technique du poncif ont reproduit la maquette réalisée en atelier, sur ce mur de 120 m² durant 17 jours. Le personnage du berger est en fait, le portrait d’une personnalité emblématique locale : Laurent Crampe avec son Patou et ses brebis le militaire en tenue camouflée est le brigadier-chef Letessier. En arrière-plan, le pic du Midi e Bigorre. Les tirants (les X afin de consolider le mur, suite à des dégâts des fortes crues de 2013, ont été intégrés dans l’oeuvre. L’inauguration a eu lieu en juillet 2016.
Interview par radio Luz des deux muralistes : http://www.frequenceluz.com/index.php/podcasts/vie-locale/1384-fresque-murale-a-bareges
Géraldine Chiampo et Raphael Poron. Photo Petit Journal
Esterre Par Géraldine Chiampo septembre 2018
Gez-Argelès
Fresque du préau de l'école de Gez. Les trois églises sont celles de Gez, Ouzous et Salles. Réalisée par une maman et les enfants de l'école. Photos J. Fresque du préau de l'école de Gez. Les trois églises sont celles de Gez, Ouzous et Salles. Réalisée par une maman et les enfants de l'école. Photos J.Omnès.
De Bruno Schmetz de Toulouse, à la station intermédiare du funiculaire du pic du Midi de Bigorre
Roger Soubie (1898-1984)
Peu connu du grand public, c’est pourtant l’un des plus grands affichistes français du XXe siècle. Passionné par le dessin, devenu professeur après la guerre, il commença dès 1920, à travailler pour les compagnies de chemin de fer, essentiellement pour la Compagnie du Midi, puis celle d’Orléans et du Midi à partir de 1930. Son atelier parisien recevra un nombre considérable de commandes. La région des Pyrénées sera sa principale inspiratrice. Ses affiches, facilement reconnaissables par l’utilisation des fauves et des ocres et la profondeur des perspectives couvriront tous les sites touristiques empruntés par les cars des Compagnies, comme le col d’Aubisque, la Haute vallée de l’Ariège, les Gorges de Mérens…
Il réalisera avec le même succès, des affiches pour l’industrie automobile, dont Panhard–Levassor, des villes touristiques et des couvertures de revues.
Sur le plan international, il sera reconnu comme l’affichiste de la Métro-Goldwyn-Meyer et de la Fox, avec lesquels il obtiendra un contrat d’exclusivité. Il créera pour ces compagnies de cinéma américain, plus de 2000 affiches de 1925 à 1965. Celles-ci étaient réalisées en format réel, à partir de photographies. Son succès à Hollywood sera tel, que les stars de la MGM lui demanderont leur portrait. Il terminera sa vie comme chef de publicité des biscottes Magdeleine. Il quittera Granville et prendra sa retraite à Saint-Gaudens.
Quelques affiches de l'auteur. Pour les affiches locales voir ci -dessous
Villes par ordre alphabétique
Un certain nombre de ces affiches sont en vente sous forme de cartes postales
Argelès-Gazost
Exécutées par P. Commarmond 1930. Coll. privée.
Pierre Commarmond (1897-1983) : texte Google
Elève de Karl Cartier, il suit les cours de l'atelier Galland. Puis, travaillant aux Editions Mayeux, il organise des expositions touristiques dans les gares et réalise de nombreuses affiches pour les chemins de fer. Sociétaire des Artistes français, du salon de l'Ecole française et de l'Ecole de la marine, c'est un artiste reconnu qui noue des liens avec Laurencin, Brayer, Jouve, Rigaud, Montezin et Dunoyer de Segonzac.
Mobilisé une seconde fois en 1939 et prisonnier à l'Oflag XIII A, il monte plusieurs pièces de théâtre, dont il dessine costumes et décors. A son retour, il est engagé en tant que directeur artistique des Editions Chaix. De ses nombreux voyages à travers la France et l'Europe, il rapporte d'attachants paysages. Utilisant avec prédilection la gouache, il s'attache à représenter la nature avec une émotion simple et un grand souci d'exactitude.
Barèges
Paul Delormoz (1895-1980), le peintre de la montagne Le Musée pyrénéen possède deux de ses toiles : le refuge du Vignemale 1923 et le lac glacé 1933. Né à Paris en 1895, mort à Vincennes en 1980. Ancien élève de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, exposant de la Société Nationale des Beaux-Arts, des Salons de la Marine, de l’Île de France et d’Automne, il était sociétaire du Salon des Indépendants depuis 1920 ainsi que membre des Sociétés des Peintres de la Marine et de la Montagne et des Ateliers d’art sacré fondé par Maurice Denis.
J. Even 1953. Coll. privée
Bétharram
Affiche de 1903.
Cauterets
Auteur : Paul Champseik, 1930
Sports d'hiver, 1913. D'après un dessin d'Ernest Gabard
. Pont d'Espagne. Reproduction d'une chromolithographie, 1937; Paul Champseik.
Affiche de Charles Avalon Julien Lacaze (1886-1971) Dessinateur, peintre, lithographe, aquafortiste. Elève de Lemaire et Renoir. Il exposa au Salon à partir de 1913. Il a dirigé à Asnières l'Atelier de publicité Julien Lacaze . Certaines affiches comme celle-ci sont signées Julien-Lacaze.
Affiche d'Hubert Mathieu. Agos, 1953 Pierre Duval, 1935. L'affiche est plus sombre. Elle fait penser à une affiche de film à suspense avec ses personnages dans une cabine ouverte aux quatre vents et penchés dans le vide.
Hugo Alesi Rusty 1953
Hervé Maillé Centenaire des Apparitions (et non de Lourdes) par Jean Colin
Affiche de pèlerinage Lourdes, film de Jessica Hausner
Lourdes, affiche d' Edmond Maurus, 1950. Formé par O. G Gérin, fondateur de la Corporation des techniciens de la publicité. Il réalise ses premières affiches dans l'immédiat après-guerre.
Peintre de paysage. Nombreuses affiches pour Air France entre 1925 et 1955.
Publi Pyrénées Pau -Studio Rey Toulouse
Lithographie de A. Charles
Luz-Saint-Sauveur
Luz par Even
Les Pyrénées-Chemin de Fer
Affiches de Roger Soubie
Reconstitution d'un projet lithographique exécuté en 1913. Coll. privée. Seconde affiche. Auteur Poilpot, 1903. Imprimeur Minot à Paris.
Auteur : Louis Tauzin. L'utilisation de la terre de Sienne était très en vogue à l'époque. A droite, affiche de Roger Soubie
Le chemin de fer et le PCL (Pierrefitte-Cauterets-Luz)
Auteur : Hugo Alesi Auteur : H Gray
Vallées des Gaves
Affiche de Schellenberg
Luz-Ardiden
Pyrénées-Département
Affiche de 1979 Affiche du Britannique Owen Davey
Le Tourmalet depuis Luz-Saint-Sauveur sans mettre un pied à terre, lors du 2ème rassemblement du Touring-Club de France.. Le but de cet événement était d’encourager les différentes marques de vélos à développer le dérailleur. A droite réutilisation de l'affiche par le Conseil général pour le tour de France 2010
Une artiste de Bagnères-de Luchon, Marie Colombié, "revisite" nombre de ces affiches, en leur donnant du relief :
Evènements
Festival du jazz à Luz
Le festival de jazz de Luz a été aussi à l'origine d'une profusion d'affiches :
Festival de Gavarnie
Le festival de Gavarnie a été aussi à l'origine d'une profusion d'affiches
Salon du livre à Bagnères
Le musée du gemmail
Il est unique en France. La technique a été mise au point par le peintre Jean Crotti et le physicien Emmanuel Malherbe. Ces tableaux sont faits de morceaux de verre colorés, superposés, sans assemblage de plomb et avec un éclairage à l'arrière qui fait ressortir toutes les nuances de couleurs. La composition finale est recouverte d'un émail transparent chauffé à haute température afin d'assembler le tout sur une plaque de verre qui sert de support. Toffoli, peintre de lumière semble avoir apprécié cette technique. Malheureusement ce petit musée en sous-sol manque d'espace et de nombreuses œuvres dorment dans des cartons, elles étaient un temps exposées aux Sanctuaires. Il parait qu'il y aurait des Picasso, des Chagall, Dali ...Contacté par la directrice de l'entreprise pour trouver un grand local, la mairie s'est contentée d'une fin de non-recevoir. Ce n'est pas demain que la ville de Lourdes aura son grand musée du gemmail digne de sa notoriété universelle. Un site : www.gemmail.com . Voir aussi Baldi peintre. Le musée a fermé en 2015.
La maternité bleue. L'immaculé Conception Atelier Roger Malherbe, Centre de la Légion de Marie, Lourdes
A droite, l'un des gemmaux du chemin de croix de la basilique souterraine Saint Pie X
Les maïtres-verriers et les mosaïstes
Czesław Dźwigaj sculpteur polonais; vitrail à la mission polonaise catholique Bellevue ; route de Bartrès à Lourdes.
Il représente trois villes.
Pierre Gaudin (1908-1973, à vérifier)
Issu d’une famille de maîtres verriers, Félix et Jean, et formé aux Arts sacrés à Paris par Maurice Denis et George Desvallières, Pierre Gaudin est l’un des maîtres verriers qui a renouvelé cet art dans la direction du non figuratif. Nous pouvons admirer son travail proche de l’abstraction prônée par l’école de Paris par Alfred Manessier et Gustave Singier (1), dans la chapelle Saint-Joseph de l’église de Luz-Saint-Sauveur. Il est également l’auteur des vitraux de la cathédrale de Metz et de la basilique de Lisieux.
(1) Tous deux ont exécuté des œuvres au Lycée climatique d’Argelès-Gazost.
Vitraux de l'église de Luz
Ils ont été restaurés par Rebecca Delattre, maître-verrier de la société Delattre Lumière Rebecca. Photos J. Omnès
Vierge enceinte. Photo J. Omnès
Dans le hall d'entrée du Salus. Photo J. Omnès
Quelque part à Lourdes, très beau vitrail de Mauméjean
Saint-Pé Au premier étage de la mairie, auteur inconnu. Photo J. Omnès
civile (en cours)
La statuaire en pierre du pays est très présente à Lourdes du fait de sculpteur comme François Vilon à Lourdes et Jean-Jacques Abdallah, en Haute-Bigorre.
François Vilon : « Le sculpteur de Lourdes ». Né en 1902, il passa son enfance dans la maison familiale, rue de l’Égalité, en face du cimetière. Après des études aux Beaux-Arts de Toulouse, il s’inscrivit à la section sculpture, des Beaux-Arts de Paris (1). Élève doué, il obtint rapidement, en 1928, une lettre de recommandation de son professeur, Firmin Michelet (2), auprès de la municipalité lourdaise afin d’obtenir des commandes. Celles-ci ne se firent pas attendre.
Après la Jeune fille à la chèvre en 1931, il exécuta en 1932, les sculptures de la façade de l’Hôtel des Postes de Lourdes, toujours visibles, rue Maransin. Puis, La Plénitude, femme nue, qui causa quelques soucis d’emplacement, loin du regard des pèlerins. Il exécuta également un très beau bas-relief, intitulé La transhumance qui représente un berger et son troupeau. Cette œuvre décorait la façade du pavillon Basque-Béarn-Bigorre de l’Exposition de Paris de 1937. Elle devait être placée au monument aux morts de la cité mariale. Elle fut finalement exposée à l’entrée de la ville. Il exécuta le bas-relief de l’école communale, rue de Langelle, en 1951, puis Le Gave situé dans le jardin de l'ancien palais de Justice (actuellement salle de cinéma). Il est également l’auteur de quatre des huit statues de l’église paroissiale représentant les saints bergers. Injustement oublié de l’histoire, ses collections ont été dispersées et son nom est inconnu au répertoire du guide des Hommes et femmes célèbres des Hautes-Pyrénées des Éditions Bonneton.
Sa maison a été un temps, occupée par des squatters. Il est mort à Paris en 1995, dans le XIVe arrondissement, près du cimetière de Montparnasse. Son corps a été discrètement rapatrié dans sa ville natale en 2005.
(1) Il vécut dans la capitale dans le VIe arrondissement, rue Princesse, à côté du célèbre night-club de chez Castel, un autre Bigourdan.
(2) Firmin Michelet est l’auteur de la statue équestre de Foch à Tarbes.
Le Gave en marbre de Saint-Béat a été inauguré en officiellement en 1952. La statue se trouve dans les jardins de l'ancien palais de justice (actuel cinéma). La statue de Bernadette à l'entrée de l'église paroissiale. La Plénitude est située dans les jardins de la Mairie (place des Tilleuls). Statue en pierre, propriété de l'Etat elle a reçu une médaille d'or au Salon de 1949. Cette femme nue, causa quelques soucis d’emplacement, loin du regard des pèlerins. En premier lieu, on la plaça au fond du square au croisement des avenues de la Gare et Maransin. Photos J. Omnès
Les Deux bergers à l'You (Dus pastous), médaille d'honneur du Salon de 1970. Maison de F. Vilon, rue de l'Egalité. Photos J. Omnès
Ce qu'il reste en 2015 de la maison Vilon !
La transhumance, bas-relief à l'entrée de Lourdes (arrivée de Tarbes). Tête de Bigourdan sur l'ancien bâtiment PTT. Photo J. Omnès
La jeune fille aux fleurs. Elle se trouve dans la cour de l'école du Lapacca, près du terrain de sport. D'après la date sous la signature elle aurait été réalisée en 1975. Elle mériterait un nettoyage. Sa signature F.VILON marque la plupart de ses oeuvres
Liste par ordre alphabétique
Jean-Jacques Abdallah (1965-)
Aigle, symposium de la pierre, marbre de St Béat, 1992 (Cauterets) Symposium de la pierre, Arras. Photos J. Omnès. Le bélier et la vache, symboles du pastoralisme local.
L'artiste et l'ours L'ours de l'OT d''Arrens-Marsous. Photos J. Omnès
Ouvrages en bronze : le général de Gaulle à Lourdes et St Martin, évêque, à l'église de Gaillagos. Petite sculpture représentant un ours, coll. Privée
Photos J-J Abdallah et Omnès
Photos Jean Omnès
Pierre Clavaret
À Lourdes, devant l'ancien presbytère surélevé de l'époque des Apparitions, a été érigé en 1986, un petit monument à section quadrangulaire, en l'honneur d'un enfant du pays, le général Maransin (Voir patrimoine humain). Sur la face principale, un macaron représente le buste de l'officier lourdais. Il a été réalisé en 1986, par Pierre Clavaret. Cet artiste, principalement animalier, né à Tarbes en 1927, a surtout travaillé l'acier martelé, forgé, soudé à l'arc ou stabilisé au titane. Il est également l'auteur de nombreuses représentations d'insectes, d'oiseaux et d'animaux mutants de grandes dimensions, ainsi que de la sculpture de Rabastens-de-Bigorre représentant une tête de boeuf (Le Boeuf de Géryon) de 3 mètres de large, devant le marché au bétail. Reconnu dans le genre animalier, il a obtenu le prix Edouard Sandoz de l'Académie Gramont en 1978. Il est décédé en 1995 à Vitry sur Seine.
Monument à Maransin, Lourdes
Jean-Jacques Durancet
Architecte-sculpteur originaire de Tarbes, il est l'auteur de nombreux bronzes ornant les fontaines du Pays des Vallées des gaves, dont celui de Viella, de Sassis (volé en 2015), de Grust, de Gèdre...
Aigle ornant la fontaine de Sassis qui a été volé en 2015, arraché de son socle. Il s'agit de la représentation d'un aigle femelle dont le modèle se trouve au donjon de Beaucens.
Jean-Jacques Durancet à Agos-Vidalos (2014). Fontaine de Viella. Photos J. Omnès La petite bergère de Gèdre qui serait une Parisienne
Sculpteur polonais, auteur de plusieurs bronzes offerts à la mission polonaise, Bellevue à Bartrès.
La statutaire exposée à la mission concerne essentiellement Jean-Paul II
De Wikipédia traduit du polonais
Né le 18 Juin 1950 à Nowy Wiśnicz, c'est un sculpteur et professeur. Créateur de nombreux monuments, il est le plus souvent associé à des monuments du Pape Jean-Paul II, près de 50 qui ont quitté son atelier.
Travaux remarquables...
Détail du Mémorial Cyprian Kamil Norwid par Czesław Dźwigaj dans la crypte de bardes dans la cathédrale de Wawel, Cracovie
Le monument aux victimes de Décembre 1970 à Szczecin. Dévoilé le 28 Août 2005 sur la place Solidarności pour le 25e anniversaire de la fondation de solidarité, ce monument en bronze de 11 mètres de haut et près de neuf tonnes commémore les événements tragiques de Décembre 1970, lorsque, à la suite de travailleurs manifestations dans les rues de Szczecin, 16 personnes ont été tuées. Le monument est un ange debout sur un navire qui se brise à travers les dalles de béton du sol pour élever au-dessus de la terre. Des plaques commémoratives portent les noms des victimes.
Une sculpture emblématique de Christ Roi en face de Saint- Marie de Częstochowa à Cicero, une église néogothique construite avec de monumentales portes en bronze, ainsi que des monuments du Pape Jean-Paul II à la fois dans Wyandotte, Michigan et Chicago.
La tolérance, monument dévoilé dans Jérusalem en 2008, en collaboration avec le sculpteur Michal Kubiak. Il est situé sur un marquage de la fracture entre la colline juive Armon HaNetziv et arabe de Jabel Mukaber, debout en face de l'Organisation des Nations Unies siège à Jérusalem dans un parc près Goldman Promenade.
Un monumental bas-relief de l'Arbre de Jessé incorporé dans l'église de la Nativité apporté par le pape Benoît XVI lors de son voyage en Terre Sainte offert comme un cadeau à la population de Bethléem. Mesurant trois mètres de large et quatre mètres de hauteur, son corpus représente un olivier figurant comme l'Arbre de Jessé affichant la lignée du Christ à partir d'Abraham à travers St. Joseph avec d'autres motifs bibliques. Situé le long du passage emprunté par les pèlerins qui se rendaient à la Grotte de la Nativité, le bas-relief intègre également le symbolisme de l'Ancien Testament. La partie supérieure est dominée par un personnage couronné du Christ-Roi dans une pose à bras ouverts bénissant la Terre.
Jean-Paul II protégé par le Christ
Détail de la statue sur pied de Jean-Paul II
Statue de Jean Paul II sur la hauteur de la mission
Bronze Jean Paul II
Jules Déchin (1869-1947)
Originaire de Lille, après des études aux Beaux-Arts de Paris, il obtint en 1898, à l’âge de 29 ans, un prix de Rome pour aller étudier la sculpture dans la ville éternelle. Gendre du sculpteur Louis Noël, et lauréat au Salon des Artistes français, il se lança dans un style très académique, dans la réalisation d’œuvres monumentales, tant religieuses (Jeanne d’Arc (1900), Christ (1931) que militaires (monuments aux morts après la guerre de 1914-18). C’est ainsi qu’il couvrit la France et bien d’autre pays de figures allégoriques : républiques, poilus, veuves et enfants éplorés. Dans cette veine, nous lui devons quelques figures de bronze tirés en de nombreux exemplaires. Il est aussi le sculpteur du portique au cheval du parc Georges Brassens dans le XVe arrondissement de Paris (anciens abattoirs). Mais, dans notre région il est surtout connu pour le Monument dit de Cambrai à l’entrée des Sanctuaires (Porte Saint-Joseph). Ce marbre de Carrare intitulé Salus infirmorum a été réalisé en 1912, et offert par le Diocèse de Cambrai. Il représente Marie compatissante auprès d’un jeune malade sur une civière, entouré de trois personnages. : un prêtre, un brancardier et une infirmière. L’œuvre a été présentée au Salon des Artistes français sous l’appellation Consolatrix afflictorum, Lourdes. En 2012, elle a été nettoyée par des jeunes pèlerins de Cambrai, comme nous le montre la petite vidéo : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7fwhwOfFVyw#t=19
Monument dit de Cambrai Couverture de Lourdes magazine
A Arras le manège :
Arras, au même endroit, librairie le Kairn; auteur inconnu. Photo J. Omnès
On connait peu de chose sur L. Grimal, si ce n’est qu’il serait originaire de Tarbes et aurait réalisé le monument aux morts d'Aire-sur-l'Adour, et celui de Lourdes, l’un des plus grands du département. Suite à une décision municipale et un concours en décembre 1922, il aurait réalisé en 1927-28, sur ce monument imposant, édifié par l'architecte Gay, deux bas-reliefs en bronze commémoratifs de la guerre 14-18. Sur un côté, le côté Nord, dans une représentation très Art Nouveau, l'artiste nous présente une femme les bras ouverts pour accueillir ses enfants morts au combat ; sur l'autre côté, le côté Sud, d'un style plus réaliste, néo-classique , un poilu est encadré par deux femmes, on peut supposer la mère et la sœur. Les manifestations patriotiques se déroulent devant la face Sud.
Mais cette paternité de L. Grimal secondé par l'architecte de la ville Ernest Seyrès, pourtant mentionnée dans de nombreux documents, dont le catalogue de Sylvio Brianti, est parfois contredite par plusieurs textes qui laissent perplexe. D'après certains auteurs, dont Roger Mézaille dans Maires de Lourdes (page 568 et 569, ces deux sculptures sont attribuées au sculpteur François Mourgues (1894-1954). Pour Delphine Pereira dans le numéro spécial de La Dépêche, Bienvenue Benoît XVI (page 54), l'auteur serait le "Pyrénéen Mengue" (1).
On reste confondu par ces informations contradictoires et surtout par le fait que ces deux sculptures ne semblent pas provenir du même sculpteur, ni du même atelier de fonderie. Si l'une est en bas-relief l'autre celle de la façade Sud est plutôt en haut-relief
Faute de précisions jusqu'à présent, on peut imaginer que le socle est bien dû à l'architecte Gay, Seyrès ne serait intervenu que pour l'aménagement du monument, dont la grille l'entourant initialement.
(1) Il est l'auteur du monument aux morts de la guerre du cimetière rue de l'Égalité (Voir le dossier cimetière- Petit patrimoine)
Louis Grimal est l'exécuteur de la statue du curé Peyramale sur le côté droit de l’église paroissiale. Celle -ci était placée initialement semble t'il devant l'ancien presbytère (Maison de l'Europe) pour être déplacée après la construction de l'église, devant celle-ci ; puis, comme elle gênait la circulation, sur le côté droit, où elle se trouve actuellement. Elle a été financée par une souscription lancée par la municipalité en septembre 1877 au décès du curé. Sur le socle de pierre du pays (lumachelle), restauré en 2000 par l'entreprise Voldoire, il est mentionné "architecte Seyrès, entrepreneur L. Grimal. Il est également mentionné en lettre d'or : "En reconnaissance de la ville de Lourdes de sa paroisse et de ses habitants".
Mais de mémoire la duchesse d'Uzès avait son nom était mentionné sur le socle, il a disparu.
D'après l'ouvrage Les Maires de Lourdes, elle aurait financé l'opération (Voir les Maires de Lourdes page 334). Mais , nous apprenons par le journal le Gaulois (1) sous la plume du général de Castelnau, que pour son aide à la cité mariale, elle a reçu une médaille en or frappée par la Monnaie, aux armes de la ville. Elle lui a été offerte le 8 septembre 1929, en reconnaissance du don de la maquette du monument. Ce serait donc la réalisation et le don de cette maquette et non le financement du monument qui devrait être mise à son actif. Cette duchesse, née de Rochechouart de Mortemart, première femme Lieutenant de Louvèterie, féministe, amie de Louise Michel a été une grande donatrice auprès des Sanctuaires. Sculpteur dans ses temps libres, sous le nom de Manuela, elle a réalisé la statue de saint Hubert exposé à la basilique du Sacré Coeur de Paris. D'après les archives maçonniques parisiennes, elle aurait servi d'intermédiaire pour l'achat du château de Lourdes au ministère des Armées vers 1893, pour le compte des Assomptionnistes.
(1) gallica.bnf.fr
Côté sud 1928 Mourgues Côté nord 1939-45. Louis Grimal ou F. Mourgues ?,
Monument aux morts de Lourdes à l'emplacement de l'ancienne église paroissiale ; statue du curé Peyramale
Statue probablement devant le mur du presbytère Duchesse d'Uzès. Google
Louis Grimal est aussi l'exécuteur de la belle tombe de la famille Campbell au cimetière de l'Egalité. Imposant monument représenté par un dôme en pierre de Lourdes aux armoiries de la famille et un ange en marbre blanc de Carrare qui mériterait un nettoyage, il est mentionné sur le socle une signature peu lisible I ou L Grimal Ineur ou I (slash) I et eur en plus petit (?) Tarbes
François Mourgues (1894-1954) est l'élève de Jules Coutan. Il expose au Salon des artistes français, dont il est sociétaire, dès 1913. Il y obtient une médaille en 1920, puis en 1926. Il expose également au Salon d'Hiver en 1943. Ses œuvres Monument aux morts de Crouy-sur-Ourcq, 1922 Monument aux morts de Fismes, 1920 Monument aux morts de Lourdes 1928. Monument aux morts de Verdun, Monument aux morts de Vertus, 1923 Monument aux morts de l'industrie chevaline, (abattoirs chevalins) rue Brançion, 15e arrondissement de Paris, 1930.
onument aux morts de l'industrie chevaline, Paris 75015. Photo J. Omnès
Adrien Lacrampe (1876-1965)
Une énième statue de Bernadette trône à l’entrée de l’Hôtel de ville de Lourdes. Il s’agit de celle du sculpteur local méconnu, Adrien Lacrampe, fils de l’architecte de la ville au siècle dernier, Jean-Marie Lacrampe. Cette statue de pierre qui ressent l’influence de Firmin Michelet, s’est trouvée en 1934, en compétition avec celle de Jacques Hartmann. Il y aurait au château de Lourdes une autre statue, une copie de Donatello, Tête d’Enfant (1905). Adrien Lacrampe a été élève de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts.
Rob Kirkels
Gaston Leroux-Veuvenot (1854-1942)
Si son nom localement est peu connu, son bronze de Russel est cependant réputé. Il est en effet l’auteur de la statue du grand pyrénéiste qui se trouve à l’entrée de Gavarnie, contre un rocher sur la gauche. Réalisée en 1911, la sculpture fut enlevée par les Allemands pour être fondue en 1943. C’est une copie du modèle réduit du château fort de Lourdes que nous voyons aujourd’hui et qui a été posée en 1952, au même endroit. On y voit Henri Russel assis, appuyé sur son bâton regardant au loin le Vignemale, sa montagne fétiche. Nous devons également à cet artiste, le médaillon de Franz Schrader au turon de la Courade à Gavarnie. Exposant régulier au Salon des Artistes Français à partir de 1882 et aux Expositions Universelles, il fut à plusieurs reprises, médaillé pour ses œuvres de veine néo-classique. Il a été un certain temps professeur de sculpture à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux. Nous lui devons nombre de bustes de pierre, de marbre, de bronze et des terres cuites.
À l'entrée de Gavarnie. Photo J. Omnès
Jean-Bernard Métais (1954 )
Artiste sculpteur formé aux Beaux-Arts du Mans et de Paris, puis de l’école du Louvre (1972-77). Il est l’auteur en 1999, de la statue commémorative du premier passage du Tour de France en 1910, au sommet du col du Tourmalet. Cette statue de fer pesant près de 300 kg a la particularité de transhumer comme les moutons locaux. L’hiver, elle est placée au centre Laurent Fignon à Bagnères-de-Bigorre et l’été, au premier juin, avant le passage du tour de France, au sommet du col.
J -B Métais est un habitué des sculptures monumentales. Nous lui devons tout proche, celle qui se trouve entre Soumoulou et Tarbes sur l’A64 : Le tour de France dans les Pyrénées. Ces œuvres sont généralement intégrées dans la nature qui les entoure, dont l’une des premières est celle de Formentera au Baléares réalisée en 1980 et intitulé Soleil. D’autres se trouvent au Brésil, dans la République démocratique du Congo (1987-1989). Ce choix environnemental de ses œuvres a reçu l’appellation de « land art » par les critiques. Son explication : « Mon travail sculptural est essentiellement basé sur l’expérimentation des lieux que j’investis. Les éléments que je mets en œuvre ne tentent aucune explication des lieux mais cherchent à créer une résonance et une connexion sensorielle entre les hommes et leur environnement.» Il est également à l’origine du concept des « œuvres à sable » avec ses séries Avalanche, Eboulis, Temps imparti, Temps réversible (1994)… Les commandes publiques sont multiples à travers de nombreux pays.
Pour en savoir plus : http://www.jbmetais.com/index-fr.php?act=article&id=1
Firmin Michelet (1875-1951)
Un sculpteur prolifique bigourdan. Qui ne connait pas localement, la statue équestre du maréchal Foch à Tarbes, devant la caserne (1935). Elle est le reflet de l’immense talent de ce sculpteur hors pair, qui essaima dans le département et ailleurs, nombre de statues monumentales.
Elève de Falguière, professeur et membre du jury aux Beaux-Arts de Paris, sociétaire du Salon d’Automne, il participa à de très nombreuses expositions agrémentées de prix. Ce qui lui valut une quantité non négligeable de commandes d’œuvres publiques à connotation tant militaire que religieuse.
De Paris (bas-relief du Palais du Trocadéro) à Sao Paulo, Hanoï ou Dakar, en passant Auch et sa fameuse statue de D’Artagnan (1931), il serait vain de vouloir énumérer toutes ses réalisations.
Sur le plan local qui nous concerne, il a été le sculpteur des monuments aux morts d’ Andrest, Asté, Cauterets, La Barthe-de-Neste, Lomné, Luz, Mauléon-Barousse, Rabastens , Séméac, Tournay… Dans la veine militaire, il exécuta en plus de la statue équestre, le buste de Foch (Tarbes et Lourdes). Elles côtoient ses œuvres religieuses, comme la célèbre Vierge de Notre-Dame-des-Neiges à Gavarnie (1927) et trois statues de Bernadette à Lourdes (à l’église paroissiale, devant le musée Sainte-Bernadette et sur l’esplanade des Sanctuaires).
L'artiste et son modèle : Foch. La statue à Lourdes devant l'ancienne gare routière
Plus intimiste, il est l’auteur des médaillons de Corbeyran et de Raymond de Cardaillac à Lomné (1913), de Mgr Schoepfer pour ses noces sacerdotales en 1916, et de Jeanne d’Albret à Bagnères-de-Bigorre en 1920.
Promu chevalier de la légion d’honneur, il a été décoré par Foch en personne à Paris, en 1920.
Proche de sa terre natale, il n’hésitait pas dans ses réalisations à vêtir ses personnages de vêtements locaux tels que sabots et capulet, comme avec la jeune fille qui rend hommage aux morts de Luz-Saint-Sauveur.
Monument aux morts de Luz. Photo J. Omnès
Signature de la Bigourdane
N-D des Neiges à Gavarnie
La vierge N-D des Neiges. Visible de loin, cette statue de Firmin Michelet a été érigée sur le sommet du turon de Hole (1519 m) en 1927. Une souscription avait été organisée en 1925, par l’évêque de Tarbes et Lourdes, aidé par le club alpin et le comte de Saint-Saud. Le curé de Gavarnie a suivi les travaux, gérés par l’architecte originaire des Eaux-Bonnes, Bertrand Gabriel Andral. Une terrasse et un mur de soutènement en moellons et dalles de schiste fut nécessaire pour aménager le socle imposant, qui est en fait une chapelle-oratoire de 7m sur 7m, réalisée en gros moellons. La statue de bronze de 6000 kilos a été amenée sur place par pièces (4 ou 5) à la force des bras par 50 volontaires. On peut lire sur la façade Dna nivium ora pro nobis ou N-D des Neiges priez pour nous. L'intérieur de la chapelle abrite un autel surmonté d’une croix en granite. Il parait que la statue a été peinte en blanc pour éviter sa fonte par les Allemands en 40-45. À vérifier.
Tête de l'ange qui ornait le monument à la Paix qui se trouvait sur la pelouse à l'emplacement de la basilique souterraine. Musée du Trésor des Sanctuaires. C'est tout ce qu il reste des statues dudit bâtiment.
Photo de Madame Castillo, conservatrice des Sanctuaires
Cette tête d’ange réalisée par le sculpteur Tarbais E. Michelet faisait partie d’un des deux anges qui ornait en 1930, le Monument de la Reconnaissance à N.-D. de Lourdes des Sanctuaires de Lourdes. Ce monument réalisé en 1920 en commémoration de tous les morts de la Grande Guerre fut détruit en 1956, pour la construction sur son terrain de la basilique souterraine. Confié à Pax Christi, il prit alors le nom de Monument de la Paix. À l’intérieur, les murs étaient recouverts de nombreuses plaques au nom des tués de toutes les nations.
Avant la pose de la statue, carte postale. L'un des deux anges de la Paix, photo Loucrup65
La famille Nelli
S’il y a une dynastie d’artistes qui a marqué notre département c’est bien la famille Nelli. Originaire de Carrare, le patriarche Étienne, s’est installé à Tarbes en 1808, afin de suppléer le manque de travailleurs du marbre. Il eut onze enfants, cinq deviendront marbriers. Parmi ceux-ci nous avons :
Henri (1834-1903) : élève des Dantan, il installa son atelier à Tarbes, rue Saint-Jean (au 19). Prolifique dans la création de bustes en marbre, il réalisa ceux de Placide Massey (1859), d’Antoine Brauhauban (1878), ceux en bronze du général de Reffye (1883) et de C. Despourrins à Argelès (1896). Il érigea à la demande de la Société académique, le monument en hommage à Cyprien Despourrins, sur la route de Saint-Savin à Pierrefitte, face au château de ce dernier (1867). Puis réalisa la fontaine Montaut à Tarbes avec son élève Desca (1874). Sur le tard, on lui doit des sculptures en terre cuite plus ou moins caricaturales à la mode de Daumier ; puis entre 1897 et 1902 de grands bustes en marbre, comme ceux de Marie Saint Frai (à l’origine de l’hôpital Saint Frai à Lourdes, de C. Despourrins, du Père Sempé et de l’abbé Petit
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Colonne hommage à Despourrins : à gauche vieille carte postale (Loucrup 65) ; à droite photo prise en 2013 (évolution de la végétation). Statue de bronze de Despourrins devant le château d'Ourout en 1943, après avoir été enlevée de la place de la mairie pour faire place au monument aux morts. Photo Loucrup65. Sa disparition pour certains érudits aurait pour origine la fonte par les Allemands de l'Occupation.
Antoine Brauhauban Général Reffye Tarbes le premier buste adossé à une fontaine (cours Reffye), le second a été fondu par les Allemands mais remplacé plus tard, par le buste qui se trouvait sur la tombe de général à Versailles (carte ancienne de loucrup65).
Joseph (1824-1863), frère d’Henri élève lui aussi des Dantan de Tarbes, est à l’origine du buste de bronze de Placide Massey, devant l’école des Arts, anciennement au jardin Massey. Il est également l’auteur de certaines décorations de l’hôtel de ville de Tarbes, de l’église de Bareilles (1857) et avec son frère Edouard, de la basilique de Lourdes. À Lourdes, nous lui devons également l’élégante fontaine aux dauphins de la place Marcadal.
Ce diplômé de l’Ecole spéciale d’Architecture de Paris (1980), s’est intéressé très tôt à la dinanderie d’art. Installé à Bagnères-de-Bigorre en 1983, il s’est spécialisé dans la sculpture en fer et en métaux soudés. Personnages et animaux se sont succédé, que ce soit à la galerie Zeller de Tarbes (1988) ou à l’Escaladieu (1991). Par la suite, le bois et le ciment ont rejoints ses matériaux d’origine (Galerie Meurisse à Toulouse 1996-1997). L’une de ses dernières œuvres a été réalisée en 2005 pour une exposition aux Haras de Tarbes. Auparavant, il avait réalisé en 2003, la fameuse statuette du monument de la FNACA en hommage aux victimes des guerres d’Afrique du Nord (1), exposée à Lourdes au square Bouillot et volée en avril 2012, et le monument du stade A. Béguère en l’honneur de Jean Prat. Il a également édifiée des œuvres sculptées pour l’hôtel Rex à Tarbes et le centre thermo ludique à Bagnères (sculpture en résine). Venu sur le tard à la peinture et à la lithographie nous lui devons nombre d’affiches pour le Jazz à Luz et différents évènements culturels. Site d’Erick Vuillier : http://www.erickvuillier.com/
(1) Elle avait été arrachée de son socle de marbre. J’avais aussitôt, fait un post sur le forum de Lourdes actu, repris un peu plus tard par la presse (La Dépêche) et après que j’ai pu alerter le président de la FNACA et les services de la mairie. Tous ont voulu garder un certain silence ( ?!). Aucune allusion officielle n’a été faite et la statuette a été vite remplacée en toute discrétion par un petit monument de chez Voldoire.
La porteuse de la paix (statuette volée). En l'honneur du rugby et de Jean Prat (clichés de Loucrup65 et J. Omnès à droite)
Logo de l'artiste.
Statuette exposée à Tarbes à l'hôtel Rex.
Saint-Pé devant l'usine Norma, origine inconnue. Photo J. Omnès
Religieuse (en cours, par ordre alphabétique)
La grande majorité des statues religieuses se trouve dans le domaine des Sanctuaires (par ordre alphabétique)
Frère Bernard
Statue en marbre de Carrare de Sainte Thérèse
Sœur Margaret Beaumette
Depuis plus de 30 ans, sœur Margaret a consacré ses talents à l’enseignement de la sculpture et dans la création de sculptures originales d’influence religieuse dans l'art du bronze, et de la fibre de verre. Elle a réalisé de nombreuses sculptures représentant des saints dont sainte Bernadette. Ses œuvres ornent de nombreuses églises de par le monde, dont les Etats-Unis, la Corée du Sud, Bermudes, Haïti, le Canada et Lourdes. La statue de Lourdes avenue Maransin est une copie de celle qui a été réalisée pour les compte de l‘ordre de Malte des femmes américaines, en 1998. L’original se trouvant aux USA. Elle réalise ses œuvres dans son studio de New York, dans le Bronx. Son travail est figuratif avec une clarté de la ligne et de forme.
Émilien Cabuchet (1818-1902)
Cet artiste profondément chrétien, après avoir étudié le dessin à Lyon,fréquenta les ateliers d''Hippolyte Flandrin à Paris. Après un séjour à Rome, pour faire bénir par le pape, ses outils de sculpteur, il multiplia la réalisation de statues religieuses. C'est surtout sa statue du curé d'Ars très expressive et exposée au Salon de 1867 qui le fit connaître. L'une de ses nombreuses versions en marbre, se trouve à Lourdes. Nous lui devons également la statue de la vierge qui se trouve à l'entrée de la basilique supérieure, et dont une copie en résine est exposée le soir des processions aux flambeaux. Cette statue a été présentée au Salon de 1878.
Emilien Cabuchet Le curé d'Ars Photo J.Omnès
Vierge des processions aux flambeaux, copie en résine de la Vierge de E. Cabuchet à droite (Photo Sanctuaires)
Henri-Charles Maniglier (1826-1901)
À la demande de l’architecte des Sanctuaires, Léopold Hardy, le sculpteur Maniglier, grand prix de Rome 1856 et pensionnaire de la Villa Médicis de 1857à 1862 a réalisé en 1890, ce tympan de la basilique, dit de la Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique. La pierre utilisée est de la pierre de Charente. Initialement la vierge tenait dans sa main gauche un lys à trois fleurs qui a disparu mystérieusement vers 1954 (comme la plaque de remerciement au Maréchal). Il a été remplacé en 2008, par une copie en cuivre, doré à la feuille, réalisée par la société Socra et offerte par le pèlerinage du Rosaire. h ttp://fr.wikipedia.org/wiki/Henri-Charles_Maniglier
PS : A droite avec cette nouvelle fleur.
Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique, basilique du Rosaire, Lourdes
Louis Richomme (1883-1975)
Frère trappiste sous le nom de père Marie-Bernard était un artiste sculpteur à l'origine de nombreuses sculptures de facture sulpicienne. Dont des statues représentant sainte Thérèse de Lisieux.
Il est l'auteur de la statue de Bernadette en habit de soeur de Nevers, placée dans les sanctuaires.
Sainte Thérèse de Lisieux en marbre de Carrare, 1933. Sur l'esplanade des Sanctuaires de Lourdes
Mabel Rabellino
Pour le Renouveau de l'Art sacré, 1964, Musée Sainte-Bernadette, Lourdes
Photo J. Omnès
Tacetti
Aux Sanctuaires, lorsque l’on prend le chemin de gauche pour atteindre la basilique supérieure, on est étonné par la présence d’une très belle statue de marbre blanc de Carrare représentant saint Roch. Une statue de 3 mètres de haut, sculptée par Tacetti, d’après un modèle original dû au sculpteur Bassan. Elle se trouve là depuis 1966, date de la création de la chapelle extérieure dédiée alors à Bernadette où elle se trouvait depuis 1913, avant un bref passage dans la chapelle voisine de « la Guadalupe ». Elle a été offerte par le diocèse de Montpellier. On doit à ce sculpteur, le monument aux morts de La Boissière dans l'Hérault, réalisé en pierre de Lens en 1924.
Maria Zsuzsa de Faykod (1952- )
Cet artiste sculpteur est surtout connu dans la région, par son superbe chemin de Croix en marbre blanc de Carrare, placé sur la pelouse des Sanctuaires de Lourdes. Afin de permettre aux pèlerins handicapés, une plus grande accessibilité à un Calvaire, celui des Espélugues ayant une trop forte déclivité, les autorités religieuses des Sanctuaires, demandèrent à cette artiste française d'origine hongroise, de réaliser 17 sculptures, symbolisant la passion du Christ. Sculpté entre 2003 et 2008, ce nouveau chemin de croix fut inauguré à l’occasion du 150e anniversaire des Apparitions. La finesse de son travail inspiré par la Renaissance, donne une part importante à l’étude des plissés et des drapés des voilages englobant ses personnages.
La visite de son musée à Aups dans le Var, permet de découvrir en un seul lieu, toute l’étendue de son art. Elle a réalisé plusieurs commandes publiques, dont certaines à Dignes et à Draguignan. À Paris, elle est l’auteur du Monument national aux évadés de guerre dans le XVIe arrondissement.
Au centre : 16e station, à droite : détail. Photo de l'artiste
Pour en savoir plus : http://maria.faykod.pagesperso-orange.fr/indexchcr.htm
ou le chemin de croix :
http://www.musee-de-faykod.com/chemindecroix.html
Auteur inconnu
Statue de la vierge en marbre de Carrare se trouvant dans les jardins du pool médical, route d'Argeles, ancienne villa des soeurs espagnoles
En haut à gauche "Jeune fille à la chèvre" de F. Vilon, que nombre de visiteurs prennent pour Bernadette. Au centre statue de Bernadette en extase devant le musée des sanctuaires. Elle a été réalisée par Firmin Michelet, sculpteur de Tarbes. À droite, statue de Bernadette en bronze, réalisée par Thymoty Hooton. Offerte par le sanctuaire Sainte-Bernadette d'Alburquerque à New-Mexico, USA, elle a été inaugurée en juin 2008.
À gauche, statue de bronze de Firmin Michelet , sculpteur de Tarbes. Placée dans l'une de niches à gauche de l'esplanade du Rosaire. Au centre Bernadette par F. Vilon à l'entrée de l'église paroissiale. À droite, à l'intérieur de l'Hospice, copie de la statue de Hartmann. Photos J. Omnès
La statue en marbre blanc de Carrare d'Hartmann à droite a fait l'objet de statuettes en résine, à gauche, en vente dans les boutiques lourdaises.
Signature JS Hartmann.
Bernadette entrant de Bartrès avec son cabas sous le bras, surmontant un bassin peuplé de poissons rouges. Bronze de 1934 de J-S Hartmann devant l'hospice, à l'entrée de Lourdes. L'aménagement du site a été réalisé par le maire Antoine Béguère en 1958, pour remplacer le monument qui se trouvait là, depuis 1933.
Monument de 1933. Carte postale ancienne
À gauche, Bernadette en marbre blanc de Carrare, intitulée Bernadette à l'agnelet par J-S Hartmann, commandée en 1935 par l'évêque de la ville Mgr Gerlier. Elle a été inaugurée en 1936, et se trouve dans l'allée de l'Esplanade entourée moutons un peu désuets.
À droite, Bernadette dans une pose curieuse de mendiante. Statue de bronze de soeur Margaret Beaudette offerte par l'American Damas of Malta. Inaugurée le 19 juin 1998, elle se trouve à droite de l'hôtel du Centre, devant l'ancien presbytère, celui des Apparitions où logeait l'abbé Peyramale.
Bernadette de F. Vilon au château fort. À droite, Bernadette lisant, bronze de Gabrielle Vignesoult situé à côté de l'ancien presbytère. Elle a été inaugurée en 1979, par le maire de la ville, François Abadie. Photos J.Omnès
À droite, Bernadette de l'église paroissiale sous la toile restaurée de Bender. La statue a été réalisée par Firmin Michelet ; sculpteur de Tarbes
Au-dessus, Bernadette nonne et priant. Statue en marbre de Carrare inaugurée en 1933. Elle a été réalisée par Louis Richomme (1883-1975), alias frère trappiste Marie-Bernard, sculpteur dans l'Orne. Cette statue se trouve dans les Sanctuaires.
Elle se trouve devant l'hospice Saint-Thomas d'Aquin à 20 mètres de l'Unitalsi. Il n'y a pas de signature. C'est un copie de la statue de J-S Hartmann.
Bernadette par Maria Faykod. Cette sculpture se trouve devant l'hôtel d'Unitalsi.
Au Sanctuaire, Statue de Timothy S. Hooton offerte par le sanctuaire Sainte-Bernadette d'Albuquerque aux USA, Nouveau Mexique, 2008.
À droite, statue en marbre blanc de Carrare de A. Lucchini, à la chapelle de l'hospice Ste Bernadette.
Photos J. Omnès
Statue semble t'il en ciment moulé située dans le jardin du Bon accueil à Bartrès. Un nettoyage lui serait profitable.L'ouvrage de Louis Ducla, Béarn et Bigorre, édition Raymond Picquot, 1942, nous présente une Bernadette avec son fichu sur la tête et son châle sur les épaules, réalisée par l'incontournable artiste Gabard. Nous n'avons aucune information sur cette oeuvre : origine, lieu.