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Cauterets F. Vignole Chasse à lours Maurice chasseur disards plantier 5


                                                                    Le jeu de quilles de neuf


On commence par le plus ancien des sports, le jeu de quille
Contrairement à ce qui est souvent écrit (souvent pour simplifier), le jeu de quille gascon n'est pas l'ancêtre du bowling. Ce dernier vient d'un jeu de quilles allemand importé aux U.S.A., puis transformé. Le jeu gascon est un jeu original, peu connu du grand public, mais prisé en Bigorre, et surtout en Béarn et dans les Landes.
C’est un sport d’intérieur qui nécessite un espace moins grand que le jeu de paume. Sur un carré ou plantier de près de 8mx8m sont disposées 9 quilles (taillées dans du hêtre) par rangées de trois, distantes les unes des autres de 2,15 m. Ces quilles, renflées au milieu, mesurent 96 cm ; la boule de bois ou boló taillée dans du noyer, pèse 6 kg. Le jeu consiste à renverser les quilles avec la boule en respectant des règles précises et des figures préétablies. Douze figures courtes et longues, plus près de six rabattues, sont envisageables.

Historique
Originaire, pense-t-on, du Béarn (XIVe siècle), où la cour de la vicomté aurait participé à des compétitions, ce jeu sportif s’est ensuite développé dans tout le Sud-Ouest vers le XIXe siècle. D'après Marinette Aristow il existerait un texte de 1378, décrivant ce jeu dit de "quilles au bâton".
La plupart de cafés  possédaient un plantier pour attirer la clientèle. Cela pouvait se résumer en un simple terrain à l'arrière de l'établissement. Un des premiers plantiers arrivé à notre connaissance dans la région est celui de Saint-Savin. Il se trouvait sur un terrain de l'estaminet appelé au XIXe siècle "chez Bilou" et devenu Café de la Poste. Sa présence est mentionnée en 1441. Si la maison existe toujours, voir photo ci-dessous, le plantier a dû être fermé après la guerre de 1939-45 à cause de bruits qu 'il occasionnait le soir tard dans le village.


jeu de uille
                                                                           Château de Pau XVIe siècle

Si au Béarn on jouait aux quilles de six, en Bigorre, et en Lavedan en particulier, on jouait aux quilles de 9. La première compétition officielle connue est celle de Dax en 1898.
La fédération française de quilles de 9, créée en 1948, à Orthez, fait partie actuellement de la Fédération française de bowling et de sport de quilles (F.F.B.S.Q.). Un site :  www.quilles.net

Ousté Quillier 10                                                      Plantier d'Ousté. Septembre 2016. Photo J. Omnès

                          quille de 9 Lourdes

       Initiation au quilles de 9 à Lourdes à la lice du chateau, journées du centenaire du musée pyrénéen. photo J. Omnès

Voir les différents quillers ou plantiers dans le dossier petit  patrimoine architectural

Les règles du jeu :
quilles de 9 règles du jeu 001 plantier4



   Plantier 7        plantier 5  

                                                                    Equipe de Loucrup.
      

               plantier 3
Plantier d' Ousté
Jeu de quilles
Jeu de quilles, musée Salies de Bagnères -de-Bigorre. Photo J. Omnès

jeu de quilles

Joueur de quilles
Plantier d'Argeles par Claude Max. Musée Pyrénéen

             
La chasse à la palombe avec des pantières


C'est à Saint-Pé, au lieu-dit plateau du Mousqué (nord du village) que l'on trouve l'emplacement où jadis, du Moyen-Age à 1914, l'on chassait les palombes avec des filets (pantières). ils étaient tendus dans un collet entre des arbres. et  permettaient grâce à un système ingénieux, de piéger un nombre considérable de cet oiseau migrateur  : de 4 000 à 5 000 par an.

                                                                               Définition sur Wikipédia

"L'origine de cette méthode de chasse est plutôt obscure : on raconte que c'est un berger du côté du col d'Ibañeta qui un jour en voyant passer un vol de palombes au-dessus de sa tête, lança dans leur direction une pierre blanche. L'effet fut immédiat et les palombes prenant la pierre pour un épervier plongèrent d'un coup pour passer le col au ras du sol. Ce berger récidiva sur le vol suivant et l'effet fut le même. Il continua pour s'amuser. Un moine de l'abbaye observant avec attention le manège eut l'idée de faire monter des filets verticaux au milieu du col où passaient les oiseaux… les pantières étaient nées.
Des améliorations techniques furent rapidement apportées : on remplaça les pierres par des palettes de bois peintes en blanc, on installa des hommes le long de la vallée pour crier et secouer des drapeaux blancs (chatars) dans le but de diriger les vols vers les emplacements des filets, on laissa des trouées dans le manteau forestier du col pour faire croire à la palombe qu'il y avait une voie possible pour s'échapper.
Les filets utilisés au début étaient en chanvre, filés et tissés par les marins de la côte. Ils étaient lourds et difficiles à manœuvrer les jours humides mais n'offraient que très peu de résistance au vent. Avec le temps sont apparus les filets en nylon en forme de cage (auparavant, on laissait un ventre au filet pour que le vol s'y engouffre). Ils sont beaucoup plus légers, plus faciles à manipuler pour récupérer les captures et à hisser, mais ils comportent quelques petits inconvénients : le nylon brille au soleil, et plus légers, ils offrent une résistance au vent plus importante qui les font bouger les jours de brise, ce que la palombe détecte facilement, et qu'elle évite aussi facilement.
Les chasseurs jouent sur l'instinct de survie de la palombe face à ses principaux prédateurs : l'épervier et l'autour.
Ceux-ci attaquent les palombes avec une très grande vitesse par le dessous en frappant la palombe à la poitrine. Pour acquérir cette vitesse, ces rapaces plongent de très haut et passent au dernier moment sous le vol. C'est ce qu'imitent les raquettes lancées par les chasseurs. Pour déjouer ces attaques, les palombes n'ont qu'une seule solution : réduire la distance qui les sépare du sol pour empêcher l'oiseau d'attaquer par dessous. C'est pour cela qu'elles plongent elles aussi vers le sol. Et c'est là que les attend le piège des filets".
 

                                      St Pé palombière vigie

                                                Vigie au Mousquet (St Pé). Photo Pujo

Déroulement de la chasse

Les premiers chasseurs postés le long du couloir que forme la vallée agitent des drapeaux (chatars) et crient pour guider le vol vers l'emplacement des filets.

  • Entrent ensuite en jeu les lanceurs de raquettes qui font baisser le vol.
  • Ensuite, le dernier rabatteur finalise le travail de ses prédécesseurs toujours à l'aide de raquettes pour faire plonger les palombes dans les filets.
  • Les palombes apeurées rentrent dans le piège et les responsables des filets les ferment.
  • Les chasseurs qui sont autour des filets sortent des caches pour ramasser les palombes capturées dans le filet qui est maintenant fermé au sol.

Une fois les palombes au sol, emmaillotées dans le filet, les ramasseurs se glissent sous l'avant du filet. Ils ramassent les palombes très rapidement au cas où un autre vol arriverait. Ils glissent les oiseaux dans la chamara, veste de toile bleue ou noire très ample, ouverte sur le devant et serrée à la taille par un cordon. Les filets peuvent donc être relevés très rapidement.

Les palombes sont donc prises vivantes. Celles du début de saison peuvent être vendues aux chasseurs pour servir d'appelants en cabane. Plus tard, les captures sont vendues mortes à des particuliers ou à des restaurateurs.
Le directeur de chasse tient à jour les comptes des commandes et des jours de présence des chasseurs, car à la fin de la saison, il lui faudra faire le partage. Pour certaines pantières, il faudra réserver une certaine quantité des prises à la commune "hôte" qui aura "cédé" son droit de chasse ou aux différents "propriétaires". Pour d'autres, les chasseurs sont rétribués en fonction des prises, non pas en palombe cette fois-ci mais bel et bien en argent. Certaines louent une partie du territoire de rabat à la commune et doivent donner une palombe à chaque habitant … .
Chaque pantière a sa façon très spécifique de gérer ses prises.
On trouvera aussi sur quasiment toutes les pantières des locations de tir au vol derrière les filets, une manière de financer l'entretien et le maintien de l'activité de certaines qui ont failli être définitivement fermées il y a quelques années.  Il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en jeu dans la capture des palombes au filet :

  • Les conditions climatiques,
  • le savoir-faire des chasseurs,
  • la discrétion des visiteurs (la plupart des sites sont ouverts au public),
  • la nervosité des tireurs au vol.

Assez de paramètres pour que très souvent les palombes évitent le piège au dernier moment. 


St Pé 4                                                                                       Forêt du Mousquet
                                                La chasse au tir à partir de palombières

À Sireix, près des palombières une dizaine de cages contenant les appelants (pigeons domestiques) sont disséminées dans la forêt. Un site important de chasse classique à la palombe se trouve sur le territoire de Juncalas, sur le site de l'ancien camp romain

  sireix7  Palombe Sireix

À Loubajac

Au camp romain, côte 506 m en passant par la chemin Henri IV , nous rencontrons sur le plateau boisé nombre de postes de tir, de palombières, de cages à appeaux, appeaux et de tout le matériel nécessaire à ce type de chasse

    palombière     Palombes 7

 palombes 8

                                               Palombieres

                                               

                                                            La chasse à l'ours



  Chasse à lours Chasse à mlours 3jpg
       Du côté de Cauterets au XIXe siècle. Musée 1900, Cauterets. A l'époque de Fébus

    Chasse à lours 1 n           Chasse à lours 2

                                               Chasse à lours 4 Levasseur n
                                                              Les Pyrénées par Lavasseur



                                                                 La chasse à l'isard

La chasse a l('isard, sport favori de nombreux habitants de la région a été abondamment illustrée par nombre  de lithographies


        Chasseur dizard   Maurice chasseur disards
Lithographie  romantique : chasseurs d'isard en vallée de Barèges, litho de Gorse. A l'arrière, les chasseurs-touristes. A droite, chasseur d'isards, litho de  Charles Maurice, vers 1850.

                                               Chasse à lisard 

                                                    Chasse en famille à Gavarnie, Jacottet, 1835.

Chasseurs disards 7
                                                                  Chasse à Saint-Sauveur, litho de Montaut

      Chasseurs disards 3      Chasseur disard 2
                     Litho de Pingret                                                Litho de Dartiguenave


Chasseurs disars 6
                                                                            Liho E. Lejeune
  

   Chasseurs disards 8 daguzan             Chasseurs disards 4
                         Litho de Daguzan                                                                   Litho de Pingret

Chasseurs disard 1                                                                              Litho de Gorse

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La fille du chasseur d'isard, photo de Lucien Briet, août 1895.




                                                                                               
                                                                                              Le rugby

Dans le département, le premier club sportif intéressé par le nouveau sport football-rugby introduit par les Anglais fut par deux jeunes Tarbais qui fondèrent une équipe de joueurs appelée le Stade tarbais ou Stado (1). Très rapidement, elle intègre une société de sport d’escrime et de boxe créée en 1901, au nom de Ceste, du nom du gantelet de cuir que portaient les lutteurs. Le Stado-Ceste avec Dufour, Moutier, Galay et Brise venait de naître, il deviendra vite le Stadoceste. Le stade où ils se manifestèrent à leur début, devenu stade  Jules Soulé, sera inauguré en novembre 1907. L’équipe tarbaise battra en 1920,  le Racing club de France à Paris, au championnat national ; le club prendra comme mascotte donnée par les journalistes parisiens « l’Ours des Pyrénées ». Tarbes créera des émules à quelques 20 km au sud, à Lourdes.

                                          Le Cri Catalan Le Stadoceste Tarbais 1910
                                                                      Le stado en 1910
Logo Stado Tarbes Pyrénées rugby 2017                                                                                                    Logo 2017 du club
Les dirigeants
Si on jouait à Lourdes au rugby depuis 1905, au club l’Etoile Sportive Lourdaise, le premier club de rugby à XV a été fondé en 1911 avec pour nom le FC Lourdais Izards. Ce club était dirigé par Monsieur Ross des grottes de Bétharram. Puis, en 1925, il fut dirigé par Lucien Pourxet. Ingénieur à l’Ophite (carrières de Lourdes), il fit acheter en 1928, par la ville de Lourdes, le terrain où son équipe jouait, à Joseph Prat, père de Jean et Maurice Prat. À la mort de L Pourxet, assassiné en 1937, par un mari jaloux, le stade pris le nom de Louis Pourxet et ce jusqu’en 1962, où il prit le nom d’Antoine Béguère, maire de la ville, nom qu’il possède toujours. J’ignore quand l’appellation Izards a disparu.

                                                                                       Logo FC Lourdes svg
Le stade 
Construit en 1928, par la mairie sur un terrain acheté le long de la route de Pau,  à Joseph Prat, père de Jean et Maurice Prat qui deviendront internationaux de rugby, il prit le nomn officciel de stade municipal. Pour s'appeler en 1937, stade Prouxet en hommage au président du club décédé cette année. Il a été entièrement rénové en 1947, pour prendre sa forme acuelle sans poteau de soutènement du toit gênant une vision totale. Il est devenu stade Béguère du nom du maire de la ville en 1961. Il abrite une statue de bronze d'Erick Vuillier en hommage à Jean Prat.
 

Eric  Statue d'Erick Vuillier en hpommage à Jean Prat

 
Le club
Le Football club lourdais  est un club de rugby à XV. Huit fois champion de France (1948, 1952, 1953, 1956, 1957, 1958, 1960, 1968), il évolue actuellement en Fédérale 2 (D4).Ce club prestigieux (invaincu à domicile de 1948 à 1960) est le traditionnel organisateur du Challenge Béguère, du nom de son Président Antoine Béguère. Durant les quinze années dorées de l'après-guerre (ainsi l'équipe compta-t-elle alors pas moins de 8 internationaux en activité en 1948 et encore 7 en 1958), des records, des titres, mais surtout un style de jeu inégalé à ce jour.Bibliographie :Lourdes, une certaine idée du rugby, de Jean Abadie, éd. Marrimpouey Jeune (Pau), 1976 Lourdes, une certaine idée du rugby pour... survivre avec son temps, de Jean Abadie, éd. Atlantica, 2006 (édition revue et augmentée)Le petit FC lourdais illustré - Lourdes, 100 ans de passion partagée, éd. La Dépêche du Midi, juillet 2011 "Monsieur rugby". Une mini exposition permanente a été réalisée en l'honneur du FCL en 2018, à l'intérieur de la médiathèque de Lourdes.
 

                                                          rugby 4

Plaquette de l'exposition de 2019, sur le rugby local, oganisée par les Archives départementales, grâce au legs Jean-Paul Rey.
 
Un joueur remarquable hors norme
Jean Prat : né à Lourdes en 1922, fut « Monsieur Rugby ». Arrière à 16 ans, puis troisième ligne, il participa à son premier match international en 1945, aux côtés de Jacques Chaban-Delmas. Tour à tour troisième ligne, demi de mêlée et demi d’ouverture, il marqua le premier essai de la finale contre Mazamet en 1958 après quarante-cinq secondes de jeu, puis enchaîna trois minutes plus tard par un drop. Il entretenait sa forme physique par des randonnées fréquentes en montagne. Il a été 51 fois international. Son frère, Maurice, 31 fois. Prédestination, tous deux sont nés près du stade, dans une belle maison qui se trouve dans le parc du terrain de camping de Maurice Prat. Cette maison avait été auparavant la ferme Arriouet, puis la laiterie Simacourbe. Elle appartenait à Madame Milhet, tante du peintre Louis Capdevielle. C’était une partie de l’ancienne propriété du domaine de Vizens de Benoit Dembarrère. Pour les 80 ans de Jean Prat, la route de Pontacq a été rebaptisée avenue Jean Prat, bel hommage de la municipalité à cette figure locale. Jean Prat est décédé à Lourdes,  fin février 2005, à la suite d’une longue maladie. Il avait 81 ans. Pour ceux qui veulent en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Prat_(rugby_à_XV)

mêlée
                                                                                     Mêlée

Portraits de rugbymen du FCLXV par André Pontico, des amis du Pays de Lourdes(FB) avec son aimable autorisation :
Nous avions de 8 à 11 ans, on arrivait au stade Antoine Béguère vers 17h30 jusqu'à 20h15 environ. C'est un âge où on s'en fou du temps qui passe, on trouve tout long enfin moi du moins... un short blanc nickel, un maillot rayé bleu et rouge et chaussettes assorties, c'était un privilège ce maillot, les crampons qui pour certains étaient plus pointus. Le bruit des crampons, la sensation de marcher sur carrelage et bitume en sortant du vestiaire nous mettait dans un état particulier que seuls les joueurs connaissent, un état second. On n’avait rien à gagner mais on voulait absolument gagner! Nos entraîneurs Rancoule et Manterola savaient nous motiver! Oui le rugby est un sport de gentlemen et un peu l’école de la vie... plus tard avec Cathy Hauser et son papa Jean Prat. J'ai eu le privilège de servir les grandes équipes de rugby dans son restaurant.
jean Prat                                                                                          Jean Prat
Campaes 
André Campaes, 14 sélections en équipe de France née à Lourdes un ailier fabuleux. Je me suis trouvé en sa compagnie il avait dit "parle-moi de tout sauf de rugby". Tellement sollicité, les jeunes filles à l’époque avaient un regard plus appuyé sur sa personne. Campa c’est la classe et avant tout la gentillesse. Plus tard, dans son magasin (1) de sport on avait droit à un accueil et surtout des conseils précis. Le sport toujours présent, c’est en vélo qu’on peut l’apercevoir. Jamais lassé de nos montagnes, Campaes la modestie et la gentillesse. Une classe sur le terrain rarement égalée. Il a pour moi toujours le costume d’un grand champion. Si je pense rugby je pense à beaucoup de grands joueurs dont il fait partie.
(1) Devenu la boutique Sassus
campaes
Maurice Prat
Remarquable joueur de Lourdes, frère de monsieur Rugby. Ce n'est pas non plus anodin, le frère de Jean Prat pouvait jouer en 3e ligne, à l’arrière ou trois- quart. Joueur complet Maurice était bon partout. Décoré tardivement de la légion d’honneur en 2006, il nous a quitté en 2016, du côté du stade Antoine Béguère. Les pierres garderont toujours en mémoire les frères Prat
Maurice Prat 2
Maurice Prat
Michel Hauser,
né à Lourdes, 3e ligne, un physique de cinéma très vif sur le terrain, sélections équipe de France, robuste svelte, champion de France avec Lourdes. Gendre de monsieur rugby, Jean Prat, un petit coucou d’ailleurs à Cathy. Michel et le vélo et son défi sur Luz Ardiden. Toujours dans la réflexion suivit de l’action, Michel. Merci le barman de Luz te salue.
Hauser
Michel Crauste,
né à Saint-Laurent- de –Gosse, petit village des Landes. Le Mongol ou Attila, poste 3e ligne aile, un des endroits au rugby où tu prends le plus de plomb. Une moustache entretenue depuis toujours, 62 sélections en équipe de France dont 44 consécutives. Comme la plupart des joueurs de ce sport il y a chez Michel Crauste de la simplicité et une vision du rugby unique. Dans son petit commerce, près de l’église paroissiale de Lourdes, l’odeur du café, d’une voix douce Michel savait te conseiller. Une question sur le jeu, sa technique Michel te répondait modestement. Merci à ce monument du rugby !
Crauste
Henry Rancoule,
 né à Bram dans l’Aude. Pas moins de 5 tournois à son actif, 5 tournois gagnés, 27 sélections 8 essais, bien sûr champion de France. Tout est dit... Il a joué à Toulon à Lourdes et à Tarbes, poste ailier. Le FCL a été créé en 1911, 11 finales 8 fois champion de France, un club des plus capé. Si le rugby est né en Angleterre le germe de cette belle histoire était aussi à Toulon, Lourdes, Carcassonne, Tarbes, Béziers, Brive, Dax etc... Cette plante, certains ont su l’entretenir, à Lourdes on l’a laissé faner... Monsieur Henry Rancoule et madame Rancoule dans leur hôtel (1) ont reçu durant des années les géants du tour de France et la presse sportive. Je salue au passage madame Rancoule pour son côté professionnel dans son hôtel.
(1) Mercure ex-Impérial. Ils avaient avant le café qui faisait l’angle avenue du Paradis- rue de la Grotte, rasé depuis son achat par a ville pour élargissement de  l’avenue
       Rancoule      rancoule 001
 
Michel Boudassou
Il fait partie avec Alain Abadie pilier et Thierry Sanson talonneur, d’une des plus belles lignes d’avant. En relais avec le demi de mêlée, une complicité sans faille avec Jean-Pierre Lafforgue. Le poste essentiel au rugby, la gagne, la concentration et la force est devant. Michel Boudassou était d’une réelle gentillesse. C'est toujours le travail dans la gagne du ballon. Les avants sont pourtant souvent oubliés... sans eux pas de gloire pour Lourdes dans les belles années 1970

Jean-Pierre Lafforgue,
de la sélection internationale, compagnon de jeu de Hauser et Christophe Terrain, entre autres. Garçon plutôt discret. Champion de France avec Vic, capitaine et entraineur, numéro 9 un poste toujours clé au rugby. Il habite à Lourdes et pratique sa passion pour le vélo avec André Campaes.
Gaspalou l,  surnom dû peut-être au regard et à sa rapidité d'un loup à l'attaque. Lui, sa vision du rugby, il ne la  partageait pas, même en famille. Autres passions, la chasse, la pêche. Un Bigourdan pure souche !
Lafforgue
Terrain
Surnommé le blond, le Viking, envié et respecté par les plus grands, c’est à Lourdes qu'il fit carrière. Un joueur avec un immense talent, volontaire puissant et redouté, sachant réconforter et encourager son équipe à la mi-temps. Je l’ai vu souvent blessé, était la cible de beaucoup comme souvent les grands à l’époque... mais n'a jamais renoncé devant l’adversité, il était encore plus brillant ! Monsieur Christophe Terrain a toujours son mot à dire à la mairie de Riscle et je sais qu'il regarde souvent vers Lourdes où sont toujours la plupart de ses amis (si je recule tuez- moi, si j’avance suivez- moi, si on me tue vengez moi) le Viking

Terrain
Alain Caussade
14 juillet 1979, jour historique pour le rugby, la France bat les Black ! Alain Caussade présent sur le terrain un demi d’ouverture ou arrière qui a fait trembler et capituler la nouvelle Zélande. Réfléchi, rapide, un des grands parmi les grands. Raphaël Ibanez personnellement m’a dit battre les Black, c’est le rêve de tout joueur... Alain Caussade c’est 12 sélections équipe de France et environ 15 ans avec un maillot bleu et rouge, née à Juillan. Monsieur Caussade, les Lourdais qui ont toujours un langage rugbystique vous remercient. Il doit être bien gardé le maillot noir, récupéré en 1979, contre les Black ! A mettre avec les 14 autres dans un musée...

Alain CausadeManterola
Thomas Manterola dit Diochet née à Ciboure au Pays Basque où j’ai vécu longtemps d’ailleurs. Il était avec son frère Dominique marin pêcheur. Diochet pilier gauche ou droite pas de problème à l’époque. Diochet était considéré comme un des meilleurs piliers du monde. 1945 il joue à St Jean, 1955 équipe de France. Le rugby est une histoire d’amitié, c’est durant le service militaire que Maurice Prat a convaincu Thomas de venir jouer à Lourdes. Les frères Manterola ont participé à la plupart des triomphes de l’histoire du rugby. Une grande partie de sa famille est toujours au Pays Basque. Si on pense rugby on pensera aussi aux frères Manterola. Muxu.

Manterola
Jean-Pierre Latanne
Jean-Pierre Latanne ailier N XIV, ce garçon m’a particulièrement impressionné. Un des meilleurs ailiers de France, d’une agilité exceptionnelle face à Bourgarel, son rival à l'époque. Latanne a été l’auteur d’un plaquage comme je n'ai jamais revu en rugby. Pour moi, ces garçons étaient égaux en volonté et efficacité,
mais vifs rivaux. Garçon très simple qui travaillait dans une banque centrale de Lourdes. Jean-Pierre Latanne c’est deux essais en 1968, en finale. Monsieur Latanne, les Lourdais vous remercient.

Latanne

                                                                                              Le ski  
La mode des sports d’hiver 

L'origine
Tout est parti des pays nordiques (Suède, Norvège, Finlande), et ce, depuis la nuit des temps où les chasseurs de la Préhistoire portaient des patins de bois pour se déplacer dans la neige. Certains de ces patins présentés au musée de Stockholm remontent à 3 000 ans avant J-C.  Le patin de droite était plus court, il servait pour les appuis, celui de gauche servait à la glisse.
Mais c’est en Norvège que furent organisées la première association de ski, et la première compétition. C’était en 1884.

Arrivée en France

Tout est parti de l'exposition universelle de 1878, où furent exposées par un Suédois, des raquettes de marche et des planches de glisse. Achetées par un certain Henri Duhamel, ces planches s'avèrent difficiles à leur utilisation. Il faudra attendre 1889, avec des explications venues de Finlande, pour qu'elles soient opérationnelles. Les essais sont si concluants qu'un médecin savoyard, le Dr Payot s'en servira pour ses déplacements l'hiver. Puis, cette expérience passe vite, grâce au bouche à oreille, dans le domaine public. Le premier ski club de France sera créé en 1896, sous le nom de Ski Club Alpin, avec Henri Duhamel comme président. L'armée suivra en 1904, avec l'école militaire de ski à Briançon.

L'histoire locale
Les premiers pionniers dans notre région furent les Anglais venus en villégiature à Pau. Acquis à ce nouveau sport Henri Sallenave va commander des skis à la Manufacture de Saint-Etienne en 1903 et en fait faire une copie par le menuisier palois, Laffargue. À la même époque, Louis Robach passe la même commande, et, dès réception, monte au lac de Gaube. En 1904, plusieurs de ses amis se sont convertis au nouveau sport, dont Louis Falisse, Charles Aubry, le docteur Basset et Maurice Heid. Ils font la première ascension à ski au pic Aneto. Les adeptes remontent à pied la moindre pente, comme les Lourdais à Barrau. Dès 1904, sera créée l’école militaire de ski à Briançon. En 1908, sont organisées à Gourette,les premières compétions. Les spectateurs sont éblouis et vont se lancer dans cette nouvelle activité sportive. Des skis clubs vont se créer, dont celui de Nay en 1908, avec François Lacq, futur président de la jeune fédération française de ski de Barèges en 1924 et de Lourdes en 1936. En janvier 1910, est organisé le concours international de ski par le Club alpin, dans le site des Eaux Bonnes-Cauterets. Concours toutes catégories pour les épreuves de : ski de fond, attelé, saut, bobsleigh, patinage, luge. En 1920, est organisé un concours de ski à Gripp–Artigues. En octobre 1924, est créée la Fédération française de ski, la FFS et en 1935-37, l’École française de ski qui deviendra 10 ans plus tard, après la guerre, l'École française de ski ou EFS
 
                               article journal esf bareges 1
Bernard Baa à gauche, Jean Cazaux, Jacques Fourtine, Laurent Honta, Marcel Lavedan, Laurent Lapeyre.
Article de presse.
 
Les skis
Louis Falisse crée la première fabrique de ski à la marque Isard. Il conçoit un nouveau système d'attaches à courroie et un antidérapant remplaçant la peau de phoque. Le bâton long et unique servant à freiner est remplacé progressivement par deux bâtons plus courts et terminés par un cercle de bois, comme ceux des skieurs norvégiens venus concourir dans la région en 1909 (Concours international des Pyrénées à Eaux-Bonnes). Les adeptes locaux de ce sport pourront ainsi progressivement passer du ski de fond  (et de tremplin) au ski de descente.
Les menuisiers locaux se transforment en fabricant de skis avec des planches de frêne massif, formés à chaud avec de l’eau bouillante et maintenu en forme avec des cales. Viendront durant la seconde guerre mondiale, les lamellés collés constitués de fines lamelles collées entre-elles par du hickory, une essence canadienne. Le métal fera son apparition après la seconde guerre. Puis, dans les années 60, arrive le V2 Zicral du nom de l’alliage utilisé. Viendront enfin différentes matières plastiques. 
 
                                          Ski 4
                                                                 Evolution de skis, Maison carré de Nay
            
Four à ski
.Le ski        ski Robach
  Musée 1900, Cauterets.  Skis de Robach.  Musée pyrénéen (réserves ?), cliché Loucrup 65
      Louis falisse         Histoire du ski 09
Histoire du ski 

Barèges Dès les années 20, la station organise des concours  de ski. Mais, ce sont surtout des militaires de l’hôpital (créé en 1744, et reconstruit entre 1859 et 1861), qui utilisent ses pentes neigeuses. Ils fondent l’école de ski militaire en 1920.  En 1924, Barèges possède un club de ski le dénommée l’Avalanche de Barèges et en 1925, l'école de ski de Barèges est créée par Urbain Cazaux avec Laurent Honta, Palu, Fourtine, F. Vignole et Marcel  Lavedan, pour développer le ski local. Se joignent à eux, les frères Jeandel, Bernard Baa, les frères Cazaux et P.Marcou. François Vignole est alors champion de France de descente en 1932 et en 1935  et du monde de slalom en 1935. L’accès aux pentes, par la construction d’un funiculaire et d’un grand tremplin, s’avèrent  nécessaires. Une société anonyme d’extension de Barèges (SAEB) est  fondée par Urbain Cazaux. Et en 1936, a été réalisée  la première remontée mécanique des Hautes-Pyrénées, c’est le funiculaire du Lienz ; dans le prolongement a été édifié  le tremplin. Le funiculaire fut l’œuvre de Marcel Lavedan, qui devint par la suite maire d’Esquièze-Sère. Ce développement a classé Barèges parmi les premières stations de ski de France.
En 1954, Barèges organise les championnats de France de ski.
 
                            championnat france bareges 1954 3                                                                                                 Barèges, championnat de France, 1954.
                                             ecole de ski Bareges 5
 
Cauterets 

Durant l'hiver 1905-06, les sports d'hiver se généralisent dans les Pyrénées auprès des milieux aisés, sous l’égide du CAF (Club alpin français) et sous l’impulsion de  sociétés d’excursion.
En novembre 1907, est créé le ski-club de Cauterets. Il a pour vocation la vulgarisation de tous les sports d'hiver: ski, luge, patinage bob. La mode s’empare de ce sport de glisse. Les clients affluent, le village se transforme et s’équipe.

Durant l'hiver 1908-1909,  ont lieu les premières compétitions, dont une au Cambasque en 1908. Le Guide bleu de 1908, incite la clientèle à revenir en hiver. Les prairies sont aménagées pour le ski, la luge, la route entre la Raillère et le village est aménagée pour le bob, une vaste patinoire est installée sur l'esplanade des Oeufs. L'hôtel d'Angleterre construit en 1879, par Albert Meillon, ouvre l’hiver ainsi que le Casino. Il l'aménage pour recevoir ces nouveaux clients, organise  des balades en traineau jusqu'à Gavarnie et multiplie des affiches publicitaires.

En janvier 1910, le 4e concours international  se déroule sous l’égide du Caf entre Cauterets et les Eaux- Bonnes.  Mais la guerre arrêtera l’expansion. Il faudra attendre  1920, pour une reprise.
C’est alors que sont construits le  tremplin à Cancéru et deux patinoires.

Dans les années 1930, de nombreuses compétitions sont organisées. Mais l’espace skiable ne suit pas l’évolution des fréquentations. Mr Raoul Paul, propose de nouvelles pistes, le conseil Municipal pense alors à équiper le Cirque du Lys entre 1730 et 2430 mètres. Rebelote, la guerre va encore le stopper dans leur élan. Faute de moyens financiers, il faudra attendre les années 1960 pour que cette station du Lys voie le jour.

Les deux dates importantes seront : 1964 avec la réalisation du téléphérique du Lys et de deux téléskis (tire-fesses) et 1978 avec la réalisation de la route du Cambasque et de la télécabine.
Régulièrement seront aménagés des télésièges et  téléskis (tire-fesses)  en 1966, 1974, 1981 et 1990.

En 2020, la station abrite 24 pistes accessibles par 15 remontées mécaniques dont une télécabine, cinq télésièges et neuf téléskis (tire-fesses) (1)
L’hôtel d’Angleterre vendu par la suite en appartements conservera la salle à manger. Elle sera transformée en musée 1900, avec une exposition sur l’épopée du ski cauterésien.

(1) Source ski info
 
Sport dhiver-Cauterets
Détachement de soldats italiens au concours international de 1910
 Bobsleigh concours international
 
                                                         Cauterets
 
 
                                   Cauitertets patin
                                                                                         La patinoire
Cauterets luge 2
 
Cauterets ski Cauterets 5 affichen
                                                          Publicités de l'hôtel d'Angleterre
Hautacam en préparation
Luz Ardiden en préparation
 
Mongie (La) a été bien plus tardive il a fallu attendre 1946 pour le premier téléski dit du « Pain de Sucre », sous l’impulsion de Pierre Lamy-de-la-Chapelle, téléski construit aux usines Soulé de Bagnères. La première liaison La Mongie-Barèges date de 1975 et la fusion date des années 2000.

Les sportifs :  (ps en combiné : il y a 3 combinés,le combiné alpin,le combiné nordique et le 4 épreuves)
 

Bernard Baa de Barègegrand- père de Denis fourtine a té succéssivement :
en 1928, champion de France au concours natonalde Chamonix

1929, champion de France au concours natonal de Superbagnères
et en 1932, 5e au championnat international de France à Chamonix.
Il rentre dans l'équpe de France en 1932

François Vignole  de Barège : sportif et résistant. Né à Lau-Balagnas en 1914. L’« homme aux semelles de vent » fut  en 1931 second derrière Maurice Lafforgue au championnat de France à Villard-de-Lans, puis en 1932 et 1935, champion de France de descente et en 1935 champion du monde de slalom à Mürren en Suisse. Il fut le principal artisan de la renommée du ski club de Barèges l’Avalanche.

Maurice Lafforgue  de Luchon. En 1931 est premier au championnat de France de slalom à Villard-de-Lans puis au championnat du monde en 1937 à Chamonix, il récolte la seconde place  (médaille d’argent) à la descente et au combiné derrière Emile Allais.

Walter Jeandel, ami de Vignole, on lui doit le développement du ski à Barèges. Président de l'école de ski français en ? après Michel Mignot, beau- frère de J-C Killy. Il a fait partie de l’équipe de France de ski nordique et de l’équipe France Olympique. Il a été successivement en :
- 1942  champion de France au combiné 4 épreuves à Chamonix
- 1943 à Briançon troisième au championnat de France de combiné nordique
- 1944 à Briancon troisième au championnat de France au combiné nordique et quatrièlme au combiné 4 épreuves
- 1947 à Megève champion de France  de combiné nordique, premier René Jeandel
- 1948 à Superbagnères champion de France  au combiné nordique
- 1948,  il participe aux Ve   jeux olympiques à Saint-Moritz, où il obtient la 71e place au combiné nordique 18 km et la 30e place au tremplin normal homme.
-1949 Chamonix champion de France au combiné nordique
-1951 champion de France de saut à Morez (Jura) et 4e René Jeandel
En 1960, il quitte le pays toy pour s'installer à Saint-Lary.

Henri Cazaux a été champion de France de slalom spécial en 1950.

May Lafforgue, championne de France de slalom en 1956

Annie Famose de Pau. Six fois championne de France. Elle remporte en :
1961 le championnat de France junior du slalom géant

1962 le championnat de France de slalom géant
1963, le championnat de France de  descente et de slalom spécial à Barèges.
1964 le championnat de France du  slalom géant
1965 le championnat de France de descente
En 1966 sur le plan international, elle remporte quatre médailles au championnat du monde à Portillo (Chili), l’or en slalom spécial, l’argent au combiné, le bronze en descente et en géant.

Et en 1968 aux J.O. de Grenoble, elle remporte trois médailles : l'argent au slalom géant et le bronze au spécial et au combiné.

Isabelle Mir de Saint-Lary aux J.O. de Grenoble obtient la médaille d'argent pour la descente. Et en 1970, au championnat du monde de Val Gardena (Italie) elle obtient la médaille d'argent pour la descente.

Christian Ricard,  en 1967 champion de France junior

Ingrid Lafforgue, fille de Maurice et May emporte la médaille d'or et le titre de championne du monde de slalom aux mêmes jeux à Val Gardena.

Britt Lafforgue, sa jumelle remporte la coupe du monde de slalom en 1971 et 1972.

gettyimages 837437710 1024x1024                                                               Walter Jeandel. Photo Getty
       
             
               

         
                                                               F. Vignole

Le bobsleigh

Partie intégrante de sports de glisse, le bobsleigh fit très tôt son apparition en France. D’origine anglaise : « bob » signifiant osciller et « sleigh » traineau, il fut inventé en 1871, par des Britanniques en vacances en Suisse, à Saint-Moritz, désireux de faire de la luge à plusieurs, mais avec une luge qui pouvait être pilotée. Ils imaginèrent un engin de bois reposant sur deux paires de patins, l’une derrière l’autre, avec un avant orientable et un arrière pouvant freiner. Le succès fut immédiat dans la riche clientèle de la station. Un club fut alors créé en 1897. Vu le poids, près de 400 kg, l’engin devait être remonté en haut des pistes à l’aide d’un cheval de trait. Il a fallu attendre 1902, pour qu’une piste spéciale soit créée pour éviter toute collusion avec les promeneurs et skieurs.

Son entrée dans les jeux olympiques date de 1924, après la création de la Fédération internationale de bobsleigh et tobogganing (FIBT). Les utilisateurs furent alors dénommés « bobeurs ». Présents à tous les jeux olympiques, aux différentes coupes et championnats, les formes et matériaux évoluèrent au fil du temps : à deux ou quatre bobeurs (cinq exceptionnellement en 1928), il passa du bois aux matériaux métallurgiques imposés par la FIBT. De même les tenues évoluèrent en devenant moulantes avec casques intégraux et chaussures à petits crampons.

Dans les Pyrénées, ce fut surtout Cauterets fréquenté par une riche clientèle qui développa ce sport de glisse. Fabriqué en Suisse à Val-de-Travers par l’entreprise Bachmann frères ; le bob présenté au musée, pouvait recevoir six personnes. Il appartenait à François Carrazé et fut offert par M. Labourie. Monsieur Ross des Grottes de Bétharram en possédait aussi un, mais il a disparu dans la nature. Il s’appelait de mémoire, Allez Léon (à vérifier). Chaque bob avait son nom marqué sur la carrosserie de devant.

En 1923, Cauterets à abrité la coupe Blériot.

Luge Cauterets

bobsleigh  bob freins

  Bobsleigh du Lourdais François Carrazé offert par Labourie, à droite le système de freins. Musée pyrénéen

Le volant et les patins avant permettent de diriger la trajectoire, le freinage se fait grâce à de puissants crampons de fer à l'arrière,  actionnés par le dernier équipier.

bob aquarelle Bob carosserie

Aquarelle de ? ; à droite carosserie avec le nom du bob suivi de Lourdes. Dessous plaque du constructeur.

La cordée

                                 cordée 4

                                                        Une cordée, photo Istock

Le ski, la luge, les raquettes et les randonnées bucoliques n’étaient pas les seules activités offertes par la montagne. Très vite se développa l’alpinisme de haute montagne en solitaire ou  en cordée.

Au début, les candidats aux hauts sommets enneigés et leurs guides utilisaient le long bâton de berger au bout ferré qui pouvaient atteindre trois mètres en  s’équipant d’une petite hache pour creuser des marches dans la neige ou mieux se fixer dans la glace. Rapidement le mariage du bâton et de la hachette donnèrent le piolet. On avance généralement le nom du Savoyard Alphonse Simond  comme « inventeur » du piolet en 1875.  Mais ils étaient déjà utilisés avant cette date.
Les époux Le Bondidier utilisèrent dans leurs nombreuses expéditions dans la Pyrénées, ce long piolet au manche de bois ferré. Ils sont exposés au musée pyrénéen de Lourdes.
Rien qu’en 1904, Margalide fit 15 ascensions des plus de 3000 mètres, en Haute- Bigorre et en Aragon.

Progressivement le manche se réduisit en longueur, la lame devint plus horizontale et pris le nom de panne. Les matériaux employés furent surtout l’aluminium ou le titane pour le manche et l’acier  pour la tête. Tel le piolet d’Agnès Mengelle, responsable des collections au musée pyrénéen.

piolets Le Bonndidier piolet dAgnès

Piolets des Le Bondidier, piolet d'Agnès Mengelle, responsable des collections. Photo J . Omnès

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                                                        Margalide en cordée. Photo Musée pyrénéen

                                                                                             
                                                                                  Le Golf

Les Anglais, nombreux dans la station climatique d'Argelès voulaient dès 1895,  un golf, afin de séduire cette importante clientèle, le propriétaire de l'hôtel de France, Jules Peyrafitte leur trouva un terrain de 40 hectares, propice à leur sport favori à Lau-Balagnas,  au Sailhet, près du Gave. Le terrain fut loué par Monsieur Peyrafitte par bail de 18 ans, en date du 2 octobre 1907. Construit sur un terrain de 99 acres engazonné en partie sablonneux, le nouveau golf de 18 trous permettait de « jouer par tous les temps » d’après les textes promotionnels de l’époque. Pour le tracé, les Anglais avec le président du club, Sir Everar Hambro, firent appel à des professionnels de Biarritz et de Pau. Les trous étaient distants de 140 à 400 mètres protégés  des "accidents" et des "banquettes". Des fourrés et des pièces d'eau avec des ondulations de terrains " apportaient la qualité esthétique l'on pouvait attendre d'une telle réalisation de prestige.
En 1908, purent avoir lieux les premiers championnats avec le Golf Club d’Argelès nouvellement créé. Un « prix de la ville d’Argelès » fut créé en plus des nombreux prix attribués par les Anglais.

Ce sport concernaient les riches Anglais qui après la saison d’hiver passée à Pau venaient au printemps à Argelès en s’installant dans les hôtels de France et d’Angleterre. Le premier "Captain" a été le le baron Kilmaine avec au Comité : AH Foster Barham (Président du PGC en 1892), H. Ross (Président du PGC en 1898) ou encore Sydney Platt (Président du PGC en 1895) etc.

Les champions les plus réputés furent en 1908 ; le Capitaine Maul du BGC (1) : premier tour 72, M. Grassiat du BGC ; puis en 1909 M.W Chapman du PGC (2) : premier tour 76, M. Cunningham, professeur du Golf Club : premier tour 72 et en 1910  FF Jameson du PGC. Mais suite aux nombreuses crues répétées du gave, la pratique du golf s'arrêta en 1931, malgré la prolongation du bail de 10 ans. Informations de Pierre Nicollet de Fontainebleau SESV 26-1995)

(1)    BGC Biarritz Golf Club
(2)    PGC Pau Golf Club

Argelès golf                                          Le golf au Saillet  (Sailhet) à Argelès-Gazost. Photo coll. privée
                         

                                                                                               L'équitation

http://sports.loucrup65.fr/equitation.htm
Si Tarbes  a été l’un des plus grand centre équestre de France, il ne faut pas oublier que Lourdes, grâce à Pierre-Benoit Dauzat Dembarrère, l’élevage chevalin obtint le summum de sa notoriété dans tout le Sud-Ouest.
Dès 1847, il construisit sur la lande, en bordure de la route de Pau, un immense bâtiment destiné à recevoir deux cent cinquante chevaux, et des annexes destinés aux dépendances de l’élevage,  comme des forges, des lazarets pour les chevaux malades, une infirmerie, des entrepôts de bois et de nourritures.  Le centre pris le nom de Centre Nemours en l’honneur du duc second fils de Napoléon III, bien connu dans la région comme pyrénéiste.
Le centre dut fournir nombre de montures lors des guerres de l’Empire. Sa location fut d’un grand intérêt pour Dauzat-Dembarrère. Mais le besoin de montures devint tel pour l’armée des hussards que le centre de Tarbes ne suffisait plus, l’armée dû acheter le centre Nemours  en 1861, sans les annexes. Le logement des soldats se fit à l’établissement proche de Visens (ou Vizens) et chez l’habitant. Bernadette Soubirous a été pendant un certain temps « baby sitter » chez la femme d’un officier de Vizens, madame Marrescau.
Bonapartiste engagé, Pierre-Benoit fut mis à la retraite en 1870, par la IIIe république. Spolié d’après son fils par les Missionnaires des Sanctuaires qui achetèrent à bas prix, en 1889, son hôtel particulier de Tarbes, il s’éteignit ruiné a à Bagneux en 1878.



                                                                      Bicyclette – Tour de France

Très vite, à l’apparition de la bicyclette, des magasins de vente et des ateliers de réparation vont se répandre dans le département. Les ateliers de mécanique et de réparation de machines agricoles se convertissent à la réparation des « vélocipèdes », puis d’automobiles. Tarbes avec son vélodrome et son Union cycliste organisera des compétitions de très haut niveau. Elles deviendront dès 1907, internationales avec Fournous d’Agen comme vainqueur, devant l’Allemand Rutt qui gagnera la revanche quelques jours plus tard. La même année est organisé le premier tour de Bigorre gagné par le Landais Lesgourgues.  Le cycle Peugeot dans la lancée des compétitions, organise différentes courses dans toute la France.

Les compétitions régionales.  Celles en Bigorre se dérouleront dès 1906 avec un Tarbes- Bagnères-Campan, puis en 1911, avec Tarbes-Bagnères-Lannemezan-Tarbes. Et celle dite « la course des tout petits » pour les coureurs de 14 à 19 ans sera organisée en 1912, sur le parcours Tarbes –Juillan-Tarbes. Parmi les classés : Aragnouet de Lourdes. 

Le tour de France. Il faudra attendre 1910 pour voir entrer en lice la Haute-Bigorre avec le Tour de France. L’organisateur, Henri Desgranges, n’hésitera pas à inscrire plusieurs cols dans le circuit : l’Aubisque, le Tourmalet, l’Aspin, et Peyresourde. Cela ne se fera pas sans anicroche, traité d’assassin, d’organisateur du « cercle de la mort », face à la détermination d’Henri Desgranges, les cols resteront inscrits. Ce sera l’heure de gloire d’Octave Lapize arrivé au sommet du Tourmalet en premier, devant Garrigou, puis à Bayonne l’étape, puis à Paris. Le Tourmalet entre alors dans la légende. Chaque année ce sont des milliers de fans enthousiastes de toute l’Europe qui viendront s’installer sur les bas-côtés de différents cols devenus célèbres, auteurs muets de la renommée de la région. En 2018 le Tour partira des sanctuaires de Lourdes.

Une légende le tour a eu son épisode de légende avec le fameux exploit en 1913, d’Eugène Christophe, dit le Vieux Gaulois, qui porte le premier maillot jaune de l’histoire du tour. il fera 14 km à pied, le vélo de 15-20 kg sur l’épaule pour réparer sa fourche cassée en descendant le Tourmalet, à la forge de M. Gayet à Sainte Marie de Campan, avant d’arriver la nuit, à l’étape de Luchon. Un film pour la télévision a été réalisé en 2015 sur cette aventure. Petite video sur Eugène Christophe :

https://www.youtube.com/watch?v=4hhvkIc65Lo

Un musée
La Bigorre en cyclisme est surtout connue pour ses cols. A longueur d'années, de jeunes sportifs viennent s’entraîner en les grimpant. Ces cols Tourmalet, Aspin, Aubisque, Soulor.. sont matérialisés par des panneaux annonçant régulièrement l'altitude et le pourcentage d'inclinaison. Lors des tours de France ce sont alors des centaines de sportifs et de fans qui déferlent sur la région.

Parmi ces fans, il y en a un particulier qui a pris racine sur place et qui de son hôtel à Lugagnan, l'Hôtel des 3 vallées n'a jamais manqué un tour depuis 1988, date où des équipes, dont celle de Cyrille Guimard, entre deux étapes, venaient dormir chez lui. Lui c'est Jean-Pierre Souverbielle, ancien coureur de l'écurie Armagnac. Il a a passé 20 ans de sa vie à collectionner tout objet et photo ayant trait à la Grande boucle, y compris certaines bicyclettes comme celle de Laurent Fignon vainqueur du Giro d'Italie en 1989. De grands noms du cyclisme sont passés chez lui en y lassant leur maillot : Laurent Jalabert, Indurain, Andréï Tchmil et même Lance Amstrong.

Depuis, les haltes se font surtout à Pau dans des lieux plus aseptisés, mais la renommée de ce petit musée a fait le tour de la planète et nombreuses sont les télévisions qui viennent lors de chaque tour faire une visite à l'ami Jean-Pierre à Lugagnan.


tour 9                                                                                   Musée de Jean Pierre 

                                               tour 21 Vélo de L. Fignon


Tour 1                                                                               L'une des salles du musée

  Eugène Christophe          260px Octave Lapize 1913
                            Eugène Christophe -                                                  Octave Lapize. Photos Google

En 2021, Luz-Saint-Sauveur avec Laurent Grandsimon a inauguré une cpromenade des célébrités en les invitant à laisser lors de leur passage, leurs empreintes des mains dans un bloc de ciment. Le premier venu : Bernard Hinault 

                             bernard Hinaut Luz

                                             Bernard Hinaut et Laurent Grandsimon

Bernard Hinaut Luz 2


                                          « Apparition du vélocipède à Lourdes », le 11 août 1868. 
Journal de Lourdes du 14 août 1868. 

« Le vélocipède, ce nouveau mode de locomotion qui fait fureur à Paris, a fait son entrée dans notre ville, mardi dernier, dans la soirée. C’est un membre de la colonie anglaise de Pau ( nous le croyons du moins) qui nous a régalés de ce spectacle nouveau. Une foule considérable s’est portée sur le Marcadal à cette nouvelle et il faut dire que le gentleman vélocipédiste a mis une grâce parfaite à faire admirer les évolutions de son véhicule, aux nombreux curieux que sa présence avait amenés sur la place. 
La rapidité et la facilité d’évolutions du vélocipède sont quelque chose de vraiment merveilleux. Ce n’était plus une course, c’était une série d’arabesques qu’exécutait cet artiste en vélocipédie. 
Une heure après, l’intrépide voyageur repartait pour Bagnères, monté sur son infatigable et économique coursier. » 
Ernest Seyrès.

velos

                                                             cycliste 

                                            Photo Christophe Cieslar, photographe de la nuit

Chaque année le cycliste ou le "Géant", fréquemment surnommée Octave en hommage à Octave Lapize,  premier coureur à franchir le col du Tourmalet sur le Tour en 1910, quitte son écrin de Bagnères pour être monté en cérémonie au sommet de col du Tourmalet en vue du passage du tour de France.

                                                                         Les jeux médiévaux


Les ardoises gravées du Castet  Nau, d'Arras -en -Lavedan
 La Haute-Bigorre a la chance de posséder l’un des plus riches sites français d’ardoises gravées médiévales. Il s’agit du site du Castet Nau d’Arras- en- Lavedan. Son propriétaire, Jacques Omnès, après plus de 15 ans de travaux de « dévégétalisation » et de  déblaiement a récupéré un certain nombre d’ardoises qui constituaient les couvertures de différents bâtiments, du chemin de ronde, donjon, des rigoles d’écoulement des eaux pluviales etc. L’omniprésence de ces ardoises, que leur propriétaire pense provenir de Nouaux (1), a permis durant aux gardes du château, d’avoir sous la main de la matière première pour jouer, durant les temps de pose, à de nombreux jeux dit de plateau. Dans un article du bulletin de la Société d’Etudes des Sept Vallées (SESV) No 46 de 2015, J. Omnès en a fait l’inventaire avec pour une pièce unique, l’interprétation par J-F Le Nail, ancien archiviste du département.
Nous y trouvons des fragments ou des plateaux entiers de jeux :
  •  d’échec à 10 X 10 cases, de dames à 8X8 cases,

  • de mérelle, devenu jeu du Moulin après le XVIe siècle. C’est un jeu très ancien et très populaire au XIVe siècle, mais qui fut interdit par l’Eglise catholique, puis, par une ordonnance royale de 1625, tant il entrainait des troubles dus aux querelles entre joueurs,

  • de poursuite du lièvre. D’origine arabe, ce jeu serait arrivé dans la région avec l’invasion des maures.

  • Et un jeu non identifié, probablement d’origine anglaise, proche du jeu de tâb scandinave.
Il a été également répertorié différents signes comme le nœud de Salomon ou nœud  gordien que nous rencontrons parfois dans nos églises, des polygrammes divers, un énigmatique lis, des dessins géométriques, des têtes d’homme barbu avec couvre-chef et de nombreux dessins supposés grivois.
Le clou de ces trouvailles est une grande plaque de schiste gravée de cinq lignes en gascon, antérieur au XVIe siècle dont J-F Le Nail a donné la traduction : »  [Je] vous fait savoir que moi, Per de Boria, d[e]° Coarraze doit rester un an au marché d’Argelès [pour] faire ce qui lui plaît. J-F Le Nail nous offre une imposante étude explicative sur ces quelques lignes.
L’inventeur conclut : « Nous pensons que la mention du marché d’Argelès peut révéler l’auteur de l’inscription : un érudit qui sait écrire à la charnière des XIVe-XVe siècle ; un clerc au château, qui s’amuse à dessiner sur ardoise des nœuds gordiens, possible signature graphique. Notre graveur amateur de jeux de plateau et peut être de dessins grivois, ne serait-il pas le placier du marché d’Argelès, l’homme chargé d’encaisser la ledza (2) pour le châtelain du Castet Nau ? »

  1. A côté de l’usine hydroélectrique Lemonier.
  2. Ou lédz (s) o : ancienne taxe féodale sur le sol consistant à une « paumade [paume de la main] » par sac de marchandise.

      Jeux 2    Jeux lièvre

                                                                                                                                              Jeu du lièvre
                             Lis 1  2       Lis 3

                                                                                                               Lis ?

       Signes   Têtes

                                                        Noeud de Salomon                                     Têtes de barbus
                                                  Texte

                                                                                                   Texte du placier


 Lire : 

La chasse à la palombe dans le  Bazadais de Tristan Audebert II, éditions Cairn, 2016