Certains blasons de nos communes font partie de notre patrimoine médiéval, au même titre que les châteaux. Ce sont parfois les armoiries des anciens seigneurs locaux. Mais les communautés qui étaient dotées d'une personnalité juridique et d'une armoirie communale au Moyen Age, étaient peu nombreuses.
Plus tard, entre 1860 et 1880, les regroupements communaux ont vu réapparaître nombre de nouveaux blasons englobant deux, voire trois villages fusionnés. Réalisés souvent par des novices, influencés par la production fantaisiste de Jean Védère (Voir plus loin), l’héraldique communale locale ne respecte pas toujours la règlementation en la matière. Pour des raisons élémentaires de visibilité, il est interdit en héraldisme de superposer un métal sur un autre métal, une couleur sur une autre couleur. C’est ce que l’on appelle armes fautives. Ci-après la définition exacte de l’arme fautive par Wikipédia.
La création d'armoiries communales nécessite une procédure qui demande d'avoir des connaissances héraldiques, or nombre de nos communes se sont contentées de réutiliser par simplification, les armoiries Védère sans esprit critique.
Il n’en demeure pas moins que ces nouveaux blasons évoquent, soit la richesse, soit les éléments dominants de la commune, soit une histoire légendée qui l’a marquée. Reviennent très souvent : la vache, véritable richesse de nombreuses communes, la corneille, symbole de fidélité (et armes des vicomtes du Lavedan) et son cousin le corbeau, la truite, le château ou la tour, et la montagne, bien sûr.
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