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Les Mounaques FR3 Mariage à Laruns Noces  Mariage

                                          
                                            Le mariageLes manifestations religieuses

Pour comprendre l'importance des cérémonies religieuses dans la vie des communautés vilageoises : mariages, baptêmes et enterrements, il est bon de replacer l'attitude de nos ancêtres vis à vis la religion de leurs parents. Un exemple décrit par l'instituteur d'Aucun dans sa monographie en 1887, elle informe sur l'imprégnation de la religion dans la vie des villageois : 

 Monographie d’Aucun 1887
« Les habitants sont essentiellement catholiques, ils sont tous sans exception croyants et pratiquants. Les femmes sont très assidues au banquet sacré, beaucoup vont à la messe tous les matins, mais on remarque que ce ne sont pas toujours les plus douces dans la famille, ni les plus charitables envers le prochain ; il y a sans doute chez elle un petit grain de bigotisme. Les jours de grandes fêtes, on ne voit pas les hommes à l’auberge. Les dimanches ordinaires, ceux qui s’y trouvent pendant les vêpres ne manquent pas d s’agenouiller au coup de cloche qui annonce la bénédiction, après quoi, ils reprennent gaîment leur verre et leur conversation.

Ce n’est pas tout. Dans les champs dans les prés et sur les routes même, lorsque la cloche tinte l’Angélus, tout le monde se découvre et prie. Et les jeunes chauves qui par un excès de fausse honte n’osent pas montrer leur tête au soleil, de rentrer chez eux ou dans quelques granges voisines, dix minutes ou un quart d’heure avant midi. Ceci n’est pas une plaisanterie, c’est un fait qui s’est passé plusieurs fois et qui m’a été affirmé » 


                                                                            Mariages des bourgeois
 
Nous apprenons par J-M Deville (Annales de la Bigorre, 1818), qu’il y avait une grande distinction entre les mariages bourgeois et ceux des artisans et paysans. Ces derniers étalaient dans le temps les festivités, alors que pour la bourgeoisie, tout était réglé en une soirée et d’une façon discrète. Rendez-vous était pris au domicile de la mariée revêtue d'une robe blanche, vers 20 heures. Attendaient le notaire, quelques parents et amis. Après la rédaction du contrat, devant les deux familles, on procédait à la cérémonie civile, le notaire ayant délégation des pouvoirs du maire. Puis, on partageait le repas. On partait ensuite vers minuit à l’église où le curé bénissait rapidement l’union, et repartait à son domicile. Chaque invité y allait de son compliment et rentrait chez lui "après avoir déposé un baiser sur les joues vermeilles de la mariée". Le lendemain des noces, le couple devait recevoir les félicitations de tous les amis et parents. Et le surlendemain, il devait à son tour remercier ceux qui les avaient honorés en leur laissant une carte de visite. Y déroger était un signe d'incivilité.
Ces mariages religieux nocturnes nous sont confirmés, non pas dans l’acte de mariage de Bertrand Barère, mais dans une lettre à sa famille où il mentionne : « j’allais à l’autel avec ma jeune fiancée, c’était au milieu de la nuit, l’église était resplendissante de lumière..  » Cette information est corroborée par le tableau de L. Capdevielle, La noce à Laruns où l’église est éclairée.
Un article fort intéressant, passé relativement inaperçu et sans prolongement  est celui de Jean-François Soulet, dans la revue de la SESV de 1985. Il confirme, d’après ses enquêtes, que la plupart des mariages, dans notre région, se faisaient  de nuit ! L’information n’était pas évidente à trouver, vu que les actes de mariage religieux et civils  n’indiquaient pas l’heure et les chroniqueurs,  tels que Rosapelly (Au pays de Bigorre) ou Bascle de la Grèze n’en ont pas fait mention.

Mariage à Laruns                                                                     Noce à Laruns Musée Beaux-Arts Pau, photo J. Omnès
     
Les mariages nocturnes
D’après J. Soulet, dans ce type de comportement, la bourgeoisie avait pour but de prendre le « contrepied  des usages populaires » Car, selon lui, il n’était nullement nécessaire d’avoir  « l’accord de la communauté  villageoise pour opérer l’intégration du nouveau couple. » Ce mariage religieux nocturne pratiquement en catimini était chose fréquente dans les Pyrénées, mais il concernait surtout, comme nous l’avons vu, les classes aisées. Nous n’avons pas de preuves pour  les classes paysannes, mais nous pouvons considérer que le Traité des superstitions qui regardent tous les sacrements de 1741 de J-B Thiers, confirme cette coutume, en précisant que les cérémonies pour la classe riche des forgeurs (dans le Tarasconnais) avaient lieu le soir entre 22 h et 3 heures du matin.

L’information sur les horaires des offices pour les classes moyennes et pauvres reste toujours une inconnue.


                                                                    Mariages des paysans et artisans 

Calendrier des mariages
il était de coutume dans le Pays des vallées des gaves de respecter les recommandations de l’Église concernant la défense de célébrer des noces à certaines périodes de l’année. Celles pendant lesquelles toutes les pensées des chrétiens devaient être tournées vers Jésus –Christ : il s’agissait des semaines préparant Noël  jusqu’à l’Epiphanie, (soit du premier décembre au 6 janvier) et des semaines de Carême, (soit du mardi gras à Pâques, en mars-début avril). Les noces étaient également peu célébrées pendant les travaux des champs et durant le séjour des bergers en estives. C’est-à-dire pendant la belle saison. Les meilleures périodes étaient février, période d’activité au ralenti, du pèle-porc et des festivités du  Carnaval, et novembre, après le retour des bergers des estives dans leur village et les ventes du bétail (à Lourdes à  la Saint Luc, le 18 octobre). Il n’était pas recommandé dans les vallées,  de se marier les lundis, mercredis et vendredis. La raison en est inconnue.

Noces                                             Un mariage sortant de l'église (de Laruns). Litho de Ch. Maurice

Le capulet et ses avatars
C'était un vêtement en laine fine, genre de sac décousu sur un côté et porté sur la tête, de couleur rouge, blanche,  noire ou grise qui à l'origine descendait  jusqu'à la ceinture. Progressivement il ne descendra  que jusqu'aux épaules, Dans certaines régions, ce vêtement était de couleur  blanche ou noire pour assister à la messe. La coutume voulait que les jeunes filles portent un capulet blanc. Il devenait rouge après le mariage.
La Lourdaise sur le dessin ci-dessous de Geo-Fourrier est vêtue d’un capulet rouge bordé de noir.

lourdes vet 001                Capulet bigourdan
                         Lavedanaise en costume traditionnel. Photos J. Omnès

char-a-boeuf Une famille bigourdane dans les années 1950. Notez les vêtements noirs des femmes. Derrière, attelage avec des vaches lourdaises

Les préparatifs
 Le mariage dans les classes moyennes et pauvres est une affaire importante. C’est autant une affaire de cohésion sociale que l’union de deux familles. Lorsqu’un père s’aperçoit de la cour assidue d’un garçon du village autour de sa fille, il va demander au père de celui-ci, les intentions de son fils. Si elles sont louables, les deux parents vont « vider bouteille » au café du village, et, comme l’écrit Deville « c’est en choquant le verre qu’ils se font part de leur fortune de ce qu’ils vont donner à leurs enfants, et que le plus souvent ils terminent l’affaire. » Ensuite, ont lieu entre parents et amis proches, les discussions sans fin, sur la composition des pièces du trousseau et la fixation de la dot. Les parrains et marraines sont mis à contribution. Et il est d’usage en Haute- Bigorre que la marraine de l’épousée offre la chemise nuptiale. On prépare ensuite le repas des noces qui a une importance capitale pour la renommée des deux familles. Le meilleur cuisinier du village est requis, souvent la gouvernante du curé, les riches feront venir un cuisinier de la ville. Ces préparations peuvent durer une semaine. Le jour des noces, les jeunes du village viennent faire une sérénade sous les fenêtres de la promise, la « nobie » qui se prépare pour la cérémonie religieuse. Après les formalités administratives devant le maire, rondement menées, le couple est conduit à l’autel par les parrains et marraines, munis de gros bouquets de fleurs. Les invités suivent deux par deux, chaque « donzellou » donnant le bras à sa « donzelle. » Dans l’église couverte de fleurs, cueillies la veille dans les jardins des voisins, le curé prononce durant la messe, un discours de bienvenu. Ce dernier était également chargé de bénir le lit nuptial, afin d'éloigner les mauvais sorts qui pouvaient être lancés par de gens malveillants, sorciers ou serviteurs du diable. Ces maléfices étaient généralement  créés  lors de la messe, par "nouement de l'aiguillette" accompagné de formules magiques. Ils étaient censés rendre le couple stérile ou le marié impuissant.
Lorsqu'une cadette épousait un héritier, elle devait se rendre au domicile de son mari avec son petit mobilier porté sur un char surmonté de deux quenouilles ouvragées. Emblème d'après Eugène Cordier, de  la future activité de l'épouse.

Les agapes

Arrive alors le moment tant attendu par les invités, celui du banquet pour lequel de nombreux tréteaux et planches ont été posés. Mais la tradition veut que celui-ci soit précédé par une petite cérémonie.  La jeune mariée agenouillée, un plateau entre les deux mains, reçoit de l’assistance  deux baisers sur les joues, suivi du dépôt d’un tribut. Celui-ci est jugé en fonction de l’attachement que les donataires portent aux époux.  Ces oboles ou étrennes serviront à rembourser les frais de la noce. Les places d’honneur de la table couverte de nappes blanches et de fleurs, reviennent au curé et au maire. C’est l’un des deux qui aura la charge de découper les pièces de viande. Lourde charge. Les plats se suivent accompagnés des meilleures bouteilles réservées pour l’occasion. D’après Deville, les chansons et saillies verbales qui accompagnent tout banquet de noce « s’écartaient rarement de la décence » vu la présence du curé. Ce qu’un certain Laboulinière démentait : « Ils font de longs repas, boivent avec excès et se livrent à cette sorte d’intempérance qui faisait presque la seule jouissance, les seuls plaisirs de nos aïeux… » Après le repas, la promenade digestive était de rigueur et permettait la préparation du bal qui allait s’ensuivre. Deville précise que certains  curés n’appréciaient pas ce genre de festivités et en privaient leurs ouailles. Quel que soit le type de mariage, nous n’avons trouvé nulle trace dans les ouvrages consultés, de la remise de cadeaux par les invités et de la cérémonie de  la jarretière. Par pudeur ?

La cérémonie de la jarretière
La jarretière est une bande de tissu élastique qui servait à maintenir le bas fixé sur la cuisse.
La tradition de la jarretière est une tradition qui faisait et fait encore, dans certains milieux, partie du rituel du mariage. C'est l'occasion de donner un petit coup de pouce aux jeunes mariés. Comme la cérémonie du plateau, plus prude, mentionnée ci-dessus.

Le principe. Les hommes font des dons d'argent pour que la robe monte et les femmes en font de même pour qu’elle redescende. Plus les dons sont élevés plus la robe monte haut jusqu'à ce qu'elle laisse apparaître la jarretière. L'heureux veinard qui l'aura fait découvrir aura le privilège de la décrocher. Pour cette cérémonie la jeune mariée est juchée sur la table et un air musical donne l’ambiance. Le jeune marié généralement mène le jeu des enchères.

jarretiere 
La jarretière


                                                                     Les "dérives" nuptiales
Quelques traditions à connotation humoristique ont marqué durant des siècles les liens entre les différentes classes de la société bigourdane et les groupes d’âge. Certaines existaient encore il y a peu de temps.

Le charivari
 ou cailhabary ou caillaouari : usage très en vogue dans tout le Sud-Ouest qui consistait à montrer sa désapprobation à un mariage jugé inconvenant. Comme le mariage de deux aînés, d'un couple de veufs ou de deux personnes à l'écart d'âge disproportionné. En Lavedan et pays toy, cela concernait essentiellement, d'après J.-M. Deville,  les veufs qui se remariaient.

Cette désapprobation se faisait par un concert nocturne assourdissant, genre tintamarre sous les fenêtres des nouveaux mariés, le soir ou le lendemain de leurs noces. Dans une vallée proche (Campan), des poupées de chiffons, appelées mounaques et qui matérialisaient les défauts des époux étaient accrochées à leur fenêtre ou balcon. L'époux, s'il était beau joueur, pouvait s'en sortir en payant à boire à la petite troupe ou en offrant assez d’argent pour qu’elle puisse organiser un bal. De nombreux abus en ont découlé, suite à la perte de sens progressive de cette manifestation initialement bon enfant, d’où un certain nombre de procès qui nous renseignent sur ces usages qui perdurèrent jusqu’au siècle dernier. Ces abus découlant d’une tradition de moins en moins comprise, étaient tels qu’ils firent l’objet d’un dossier judiciaire déposé aux archives départementales (4M23) qui dénombre et analyse les plaintes déposées par les victimes. Commencé en 1831, le dossier fut fermé en 1896. Pour ceux qui veulent en savoir plus :
                                                               Les Mounaques de Campan, cliché FR3

Pour comprendre le sens de ces manifestations au sud  de la Bigorre, Deville pense que leur origine remonte aux temps où les femmes étaient, à la montagne, beaucoup moins nombreuses que les hommes. Et le fait pour un homme d'en retenir deux était mal vu de la société. Comme il le dit si élégamment :"les hommes stimulés par le désir d'en attacher chacun une à son sort, durent voir avec peine que celui qui avait déjà prélevé son tribut sur les sexes, vint y recruter encore, au détriment de ceux qu'animait ce doux espoir".

  charivari             Mariage
Un charivari au Cantal. Google. La présentation d'os dont j'ignore la signification, est fréquente dans les gravures. Saint Martin y voit le symbole de la fermeté, de la force et de la vertu. À droite, cadeau de mariage du XVIIIe siècle. Couple avec les symboles de la fertilité dont l'arbre de vie. Coll. particulière. Photos J. Omnès

ceinture Ceinture de fiancailles que la promise brodait pour son futur mari. Mini musée Gainza à Arrens. Photo J. Omnès
Quenouille à laine gravé d'un homme et d'une femme contre sabot minature : échange de cadeaux lors de mariage. Provenance Val d'Azun J.-M. Prat
 
           mariage 2 2 mariage 2 1
 
                                                cadeaux ce mariage rabots
 
Le mot charivari est devenu rapidement dans les villes, synonyme de mécontentement social et populaire, à tel point qu’un journal satirique contre Louis-Philippe prit le nom de Charivari (1832-1927).
Mais avant d’en venir au charivari, les villageois désireux de manifester leur mécontentement, se manifestaient par une jonchée ou mounyétaroElle consistait, dans un village, à verser sur le sol, d'une façon anonyme, entre deux maisons, un chapelet de haricots ou de grains de maïs afin de les unir symboliquement. Mais le but n'était pas très chrétien. Il s'agissait de faire connaître aux villageois les liaisons amoureuses clandestines que pouvaient entretenir les occupants de ces maisons.

Proche de ces manifestations entourant les mariages :  la segue (ronce).  Il était d’usage de se faire offrir un bon repas, bien arrosé, par l’un des deux époux, s’il n’était pas originaire du village. Cette coutume provenait probablement du fait que jadis on faisait payer le « droit de bienvenue » au marié étranger. On lui faisait part de la connaissance de sa présence dans le village par la pose d’une ronce (segue) devant sa porte. Cela se passait lors de la cérémonie à l’église. À la sortie de celle-ci, les époux se trouvaient dans l’obligation d’offrir ripailles à la communauté présente. En cas de refus, il avait droit à un charivari qui pouvait durer toute la nuit. 
Ce droit de sègue, coutume fort ancienne est devenue au fil des ans le droit de barrère (barrière). Elle est tombée dans l’oubli au XXe siècle.
Simin Palay  nous en donne une description légèrement différente, mais très précise : « Il [l’usage] consiste généralement en ceci : un ruban est tendu en travers du chemin que le cortège nuptial doit suivre, soit à l’entrée du village si l’un des époux vient du dehors, soit à l’entrée de l’église, soit parfois devant les maisons dont les habitants désirent faire honneur aux époux. Des jeunes gens habituellement, tiennent un des bouts du ruban [avant 1488, c’était une barrière de ronces naturelles] tandis que d’autres portent une bouteille de vin  du cru et des verres ; ils ont parfois aussi des bouquets destinés aux invités ; le cortège est tenu de s’arrêter devant la sègue, la barrière , les époux sont invités à trinquer et à boire un coup ; il y a parfois échange de compliments et de souhaits, puis après avoir remis une offrande, en argent, la noce est autorisée à poursuivre son chemin.. »
L’usage de l’argent récolté par les mariages de l’année pouvait donner lieu, dans certaines communes, à une pratique bien particulière. Nous savons par un acte notarié [notaire de Lourdes] du 24août 1698,  que les habitants de Sarsan et d’Anclades se réunissaient une fois par an, à la Toussaint après la messe, pour un banquet commun, banquet payé par les recettes des droits de sègue récoltées dans l’année.
 
La roste,  bien plus sympathique, consistait à apporter, la nuit des noces, du vin chaud épicé aux nouveaux mariés. Et ce jusqu'au lit conjugal.

La course des fiancés. Le mariage en zone de montagne, zone pauvre par excellence, était chose sérieuse, car l’avenir de deux familles en dépendait. Le marié, qu’il soit aîné et surtout cadet, devait avoir toutes les qualités. Les parents de la fiancée, comme le décrit Gabriel Villeneuve (1), commençaient à faire une enquête. Ils allaient voir (sans être vus) l’importance du bétail et leur état. Ils essayaient de savoir si dans la famille il n‘y avait pas de tare.
En Haut-Lavedan, à Arrens-Marsous, la famille de la future épousée demandait au futur gendre de prouver sa bonne santé physique et son endurance, le travail à la ferme nécessitant une certaine force. Aussi demandaient-ils au futur époux d’aller à pied à Sallent de Gallego de l’autre côté de la frontière et de ramener à la maison un sac de sel dans la journée.
Le retour aux traditions, l’une des composantes du renouveau touristique, a donné aux locaux et en particulier à Monsieur Franck Ferrant en l’an 2000, l’idée de faire revivre cette marche, baptisée alors, course des fiancés – carrera de los novios, avec la participation des populations des deux versants de la montagne et la lecture symbolique d’un pacte de Concorde  rappelant ceux de 1390, 1549, 1719, 2000... entre les bergers des deux vallées.

carrera de los novios
             Carrera de los novios au col de la Peyre -Saint-Martin. Cliché Arnaud Begay

La manifestation qui a lieu en août, alterne  chaque année le point de départ. Une année c’est Arrens-Marsous, l’année suivante Sallent.
Les habitants des deux villages se retrouvent vers 11 heures au col de la Peyre Saint-Martin pour encourager les coureurs et lire symboliquement le Pacte. Puis ils descendent au village pour terminer la fête par un repas festif. Il faut compter entre 3 et 6 heures en courant, pour parcourir toute la distance séparant les deux villages.
Ce « trail » de haute montagne (col à 2 295 m) représente 34 km. En 2012 il a été gagné par Guillaume Beauxis en 2h 46mn 48s suivi de Christian Montuelle 2h 51mn 08s. Le dernier participant a mis 6h17mn.
Voir aussi le dossier Relations Lavedan-Aragon.
 
                                                                                      Le Pacte
 
"Convaincus que l'Europe qui se construit est avant tout la volonté des peuples, dans le respect de leurs libertés, de leurs coutumes et leurs cultures, nous voulons que nos vallées participent à cette construction, soient facteur d'unité et prouvent encore une fois que les montagnes des Pyrénées sont un trait d'union et non une barrière entre les vallées frontalières."

"Queremos en segundo lugar, perpetuar el espiritu de solidaridad que siempre nos ha unido y nos comprometemos a dar mutuamente socorro y asistencia, dentro del limite de nuestros medios y posi­bilidades, en caso de catastrofes de origen tanto natural como humano."

"Que volem hèr tot ço qui cau entà qu'era Montanha qui'ns uneish e sia preservada de tota guasta­dura, qu'era sua vocacion pastorala e sia mantièuta e qu'eths toristes e eths montanhous qui i passan o i viven i troben eth calme, era beutat e l' autenticitat qui' us i hè vier."
Dans Lourdes-actu.fr article de Philippe Champion : http://www.lourdes-actu.fr/actualites/lactu-des-vallees/5616-val-dazun-randonnee-sans-frontieres-et-q-course-des-fiances-q
(1) SESV Lavedan et Pays toy, 1984
 
Lire : 
Annales de la Bigorre de J.-M. Deville, Lavigne Tarbes 1818
Traité des superstitions qui regardent tous les sacrements de Jean Baptiste. Thiers, 1741 ; réédition Nabus Press
Le droit de famille aux Pyrénées : Barège, Lavedan, Béarn, Pays basque, par Eugène Cordier, éditions A. Durand, Paris, 1859 ; réédition Hachette BnF, 2016  
Monographie des instituteurs (Aucun). Archives départementales Tarbes, 1887
La vie dans les Pyrénées du XVIe eu XVIIe siècles par Jean-François Soulet, éditions Cairn.