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Durant plusieurs années, certains  de nos intervenants, se plaignaient de l’absence de pèlerins dans la ville haute et proposaient nombre de variantes de lieux à visiter, comme, par exemple, un musée du Vatican ou de la Préhistoire.

Or, nombreux sont nos visiteurs qui viennent par groupes, accompagnés d’un guide, fanion en tête, découvrir le cachot ; rarement des particuliers, tant  ce local est mal indiqué.
J’ai le loisir de les voir régulièrement  passer et de me rendre compte, en discutant avec certains, (1) que faire ce trajet, pour des personnes âgées ou malades, est assez pénible ; cela grimpe, il n’y a aucun banc pour faire des haltes et aucunes toilettes publiues sur le parcours, ni de fontaines d’eau potable.
Faire cette démarche pour ne voir qu’une simple pièce d’un cachot et une cuve de pierre qui fut celle du baptême de Bernadette est assez frustrant.
Or, nous avons tout ce qu’il faut pour agrémenter et enrichir ces voies empruntées jadis  par la petite voyante, et, ce sans grands investissements. Une simple volonté politique et le goût pour un urbanisme pratique devraient suffire.

Le trajet proposé

Nous partons rue Bernadette Soubirous,  avant le pont St Michel, le long du ruisseau Lapacca qui est de nos jours recouvert. Nous avons le moulin Gras, qui se trouve sous l’ex hôtel Saint-Raphaël abandonné. François, le père de Bernadette y a travaillé durant 4 ans, après les apparitions et ses logements au cachot, puis chez le pâtissier Duluc, place du Marcadal.

                                           Moulin gras

Puis nous visitons la maison natale ou moulin de Boly, tenue par une congrégation de sœurs. Bernadette y a vécu 10 ans. Nous suivons un peu plus haut, la maison paternelle. Elle a été offerte par le diocèse au père de Bernadette, lors de la prise en charge de sa fille, par les soeurs de Nevers. C’est là, que moururent ses parents. Elle appartient toujours à la famille Soubirous.

Moulin de Boly Lourdes maison paterrnelle

Ca grimpe. Visite sur la gauche, de la fontaine aux trois becs, la plus ancienne source captée de la ville où la Petite venait chercher l’eau pour la famille. Elle a été restaurée en  1811, avec ses fers pour poser les seaux et la niche qui devait recevoir un aigle impérial en bronze. Ces trois griffons auraient donné l’idée de la construction de la première fontaine de la grotte, d’après Mgr Périer

                                                     Fontaine trois bec

Retour rue du Bourg. Sur le plat, en face de la place de stationnement Collongue, pardon Harris, se trouve rue des Petits fossés, le cachot. Une meilleure indication serait la bienvenue. Le local est pratiquement invisible du début de la rue. C’est là, que vécue dans 15 m², la famille Soubirous de 1857 à l’automne 1858,  dans la pièce unique de cette ancienne prison, prêtée par un membre de la famille Sajous qui vivait au-dessus.

                                         le cachot 2

Au bout de la rue du Baron Duprat sur la place Peyramale, nous avons le Monument aux morts, et sur la droite se trouve la Pharmacie centrale. Là habitait le couple Pailhasson et se vendaient leurs célèbres chocolats devenus par la suite, les préférés de Léon XIII.

Palhasson

A l’angle de la place et de la rue de Bagnères (ex Marcaladouze), se trouvait à l’emplacement  de l’ancienne boutique de vêtements, le café Français haut- lieu de la bourgeoisie locale, souvent libre penseur et réunie autour d’un club, le cercle Saint-Jean. Tous les jeudis, la lecture du Lavedan était faite pour suivre l’ « Affaire Lourdes ».

                                 Café Français

Et en face du Monument aux morts, nous avons au 11, rue Saint-Pierre, un bel immeuble abritant l’ex pharmacie du Progrès. C’est là, au premier étage que Bernadette fut interrogée le 15 février 1858, par le commissaire Jacomet  chez lui. M. Estrade, receveur des contributions et nommé délégué observateur des apparitions par le curé Peyramale (2) et sa sœur ainsi que l’abbé Pène, confident de Bernadette, habitaient au-dessus.

                                     Maison Cénac 2

Direction l’église paroissiale,  pour voir les fonts baptismaux, où Bernadette a été baptisée le 9 janvier 1844 (3), la statue de la vierge déhanchée (N-D des Grâces) à descendre de la chapelle du château et une partie du buffet de l’orgue (celle des pots de fleurs sculptés à retrouver)  de l’ancienne église démolie en 1906, où priait Bernadette.

Tombe Pey  Fonts baptismaux

On peut faire un tour au tombeau de marbre blanc de Mgr Peyramale qui se trouve dans la crypte, puis en traversant l’avenue général Maransin, après le bar des PTT, face à l’annexe de la Poste devenue Amassa, visite de l’ancien presbytère ou maison Lavigne, domicile du curé de la ville Peyramale où furent annoncées par Bernadette les différentes paroles de la Vierge. C’est devenu le siège d’associations.

                                    Presbytere

Se rendre ensuite  rue de Bagnères (ex Marcaladouze), à la maison Claverie (actuellement non visitable; là se trouve l’ancien logement du procureur Dufour, visitez la salle, ancienne bibliothèque, dans son jus. C’est là que Bernadette fut interrogée par ledit procureur. Sortie par la rue de Bagnères ou par le presbytère place de l’église.

   Maison Claverie  Procureur

Retour à la ville basse par la rue de la Grotte ex rue Carrerète et du Baous, en n’oubliant pas de regarder où se trouvait le cabaret de la tante Bernarde,  à l’angle de la rue de la Grotte et celle du Bourg, actuelle boutique de vêtements Marylène. Bernadette y venait régulièrement aider sa tante ;

                                           Cabaret Bernarde

Pour les curieux, deux adresses se font face rue du Bourg, au 14 à l’enseigne Bouala dans la maison Rives, c’est là que la famille Soubirous a sous- loué pour un temps court, un petit appartement et en face au 15, à l’enseigne Boulangerie,  logeait le directeur de l’école supérieure de Lourdes, Antoine Clarens, allié à la famille Soubirous et observateur officieux de l’ « Affaire Lourdes » (4)

Boulangerie 

Pour les plus courageux et curieux, une visite à l’hospice s’impose. C’est là ou Bernadette a été accueillie en 1858, par les sœurs de Nevers, a fait sa première communion, a appris la couture et à lire et écrire avant de partir pour Nevers, en juillet 1866. L’hospice abrite un petit musée de la sainte.
Pour y aller, après la visite de l’ex- presbytère, il faut arriver au pont de Chemin de fer en empruntant l’avenue Maransin, jusqu’audit pont, l’hospice est sur la gauche. C’est l’immeuble avec sa colonnade d’origine.

                                  Eglise Nevers

Une petite vidéo devrait compléter cet exposé.

(1) J’ai moi-même à une époque accompagné des Philippins
(2) Auteur de Les Apparitions de Lourdes
(3) Avec un t  (comme fontaine) et non un d  (comme fonds monétaire) comme indiqué sur la porte de l’église lors des travaux.
(4) auteur de Mémoire, 1869